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Plateforme(s): Arcade
Genre: Run and gun
Nombre de joueurs: 1-4
Editeur(s): Konami
Développeur(s): Konami
Date de sortie: 1991

 

 

Un duel au soleil, une fusillade devant un saloon, la silhouette de quatre cavaliers galopant sous un soleil rouge, c'est par cette scénette introductive que Sunset Riders plante le décor et nous dévoile Steve, Billy, Bob et Cormano, les personnages à choisir pour faire parler la poudre dans ce Run and Gun du Far West made in Konami.

 

Cette version originale arcade du jeu est clairement la meilleure, ne serait-ce que parce que la mouture SNES est édulcorée, censure Nintendo oblige, et que la Megadrive a une version plus permissive mais sauvagement tronquée… Et puis bon, Sunset Riders est un pur jeu d’arcade qui sent le cigarillo, c'est dans son ADN. Pour parfaire l’expérience il ne me faudrait qu'une salle de jeu ou un bar enfumé, et 30 années de moins !

 

Ce jeu respire la bonne humeur et l’insouciance : tel John Wayne ou Clint Eastwood on dégomme des pistoleros qui nous assaillent, des pépées de saloon nous sautent au cou, on chevauche notre fier destrier avant de sauter sur des trains en marche, on va voir les indiens, et on continue nos aventures trépidantes qui nous porteront vers la route du soleil couchant, en ayant occis au passage les 8 boss locaux.

 

L’esprit est clairement bon enfant et plein d’humour : le filet de bave de notre cowboy quand une serveuse l’embrasse, le « Bury me with my money » lâché en digit vocal par le premier boss lors de sa mort, la palme revenant à l’animation de course « à la Starsky » de nos vaillants héros.

 

 

 

Les couleurs vives et chatoyantes renforcent ce côté guilleret, ôtant s’ìl en était besoin toute notion de sérieux à cet univers western. Mais pour autant la réalisation elle, est sérieuse et appliquée, Konami maîtrisant parfaitement son sujet. L’action et les commandes sont d’une fluidité parfaite comme il se doit dans un jeu d’arcade ; les animations sont excellentes, qu’il s’agisse des personnages, des chevaux ou des moyens de transports ; les décors sont variés et détaillés ; les scrollings différentiels offrent de chouettes panoramas. C’est agréablement joli, dans le bon sens du terme.

 

Le gameplay, tout simple, est celui d’un Run and Gun dans lequel on tire dans 8 directions, on monte ou on descend sur des niveaux de hauteur en sautant vers le haut ou vers le bas, et on peut effectuer des glissades. Les ennemis, variés, s’enchaînent sans temps morts (mais eux le sont après notre passage) durant notre progression, celle-ci étant ponctuée de brèves scénettes. Les situations changeantes font qu’on ne s’ennuie pas, les développeurs ayant été imaginatifs dans le design des niveaux. Les boss sont originaux et sympathiques, et il est parfois diablement dur d’en trouver la faille (merci les crédits infinis).

 

 

Pour affronter notre destinée on aura des armes différentes selon lequel des quatre personnages on aura choisi. Cormano, le chasseur de prime mexicain, est par exemple conseillé pour débuter avec ses tirs de chevrotine qui nécessitent moins de précision. Ces armes pourront être upgradées grâce à des étoiles argentées ou dorées qui permettront de tirer dans plusieurs directions à la fois ou d’obtenir un auto-fire, ceci sur plusieurs niveaux. A noter que des éléments du décors sont destructibles, ce qui nous aidera à éliminer nos ennemis, ou qu’on peut ramasser et lancer des explosifs avant qu’ils… n’explosent. De manière générale il y a d’assez nombreux objets dans le jeu pour se rendre plus fort ou pour faire du score.

 

Enfin, après chaque boss vient le niveau bonus, qui consiste simplement à shooter des ennemis qui apparaissent de plus en plus vite sur un écran fixe. C’est basique, idiot, mais rapide et rigolo.

 

L’expérience est accompagnée d’une musique entraînante et inspirée qui colle parfaitement à son thème, se faisant parfois Chevauchée fantastique ou plaçant discrètement un arpège de guitare mexicaine pour retranscrire l’ambiance. Les bruitages quand à eux sont corrects, et offrent quelques sympathiques digits vocaux.

 

Après tout cela que reste-t-il a dire, sinon un élément important, voire essentiel pour certains ? Sunset Riders est bien sûr praticable en multijoueurs jusqu’à quatre, pour jouer aux 4 (7 ça faisait trop !) mercenaires en bonne compagnie.

Damned ! On ne peut pas ne pas aimer ce jeu si on aime l’arcade et les grands espaces que parcouraient les cowboys d’antan, quand les créateurs de Red Dead Redemption n’étaient encore que des ados sûrement boutonneux. J’y joue parfois avec mon fils (sur la version Megadrive), et je suis ému de voir qu’il s’y éclate autant que moi. Comme quoi les bonnes choses ne vieillissent pas. En définitive, Sunset Riders c’est l’anti RDR2 : un jeu qui ne dure pas 12 siècles et où l’on s’amuse.

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