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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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- "The 39 Steps", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1935 -

Bien sympa celui là.

Un mec se retrouve dans une merde pas possible à cause d'un meurtre dont on l'accuse à tort et d'une organisation criminelle. Tout le long du film, le héros est traqué par les autorités et les criminels. Il ne cessera de fuir et de se réfugier là où il peut. Dans la deuxième partie du film, un perso féminin viendra mettre encore un peu plus le boxon ^^

C'est le deuxième film d'Hitchcock bien réalisé, au montage propre et aux acteurs bien dirigés. Je pense qu'il a trouvé son truc dans cette période. En tout cas c'est cool car on passe un véritable cap.


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- "Monuments Men", réalisé par George Clooney, sorti en 2014 -

Bon ben c'était une purge… J'ai passé mon temps à me demander pourquoi je luttais contre le sommeil pour regarder ce film. Le sujet de départ pourquoi pas, même si en réalité ça ne me passionnait pas des masses. Mais avec une bonne mise en scène ça aurait pu m'accrocher. Mais là non, j'ai trouvé ça mauvais. Ya rien qui m'a convaincu, ni les acteurs (pourtant ya du lourd), ni la narration, ni les persos.

Bref, c'était pas du tout pour moi.

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Pas encore vu monuments men, il est sur ma pile.
J'avoue que le casting est violent. Et Clooney est un excellent metteur en scène, j'ai apprécié tous les films que j'ai vu de lui, pour l'instant.
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Gringos10
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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
04 avr. 2025 17:51
Je viens de mater Time and Tide ...
► Afficher le texte
Sorti en 2000 et réalisé par Tsui Hark, Time and Tide est un film policier musclé, qui s'inscrit dans la grandes tradition des polar HK des années 80/90. C'est le premier film de Tsui Hark de retour à Hong-Kong, après une période hollywoodienne pour le moins anecdotique (Double Team et Piège à Hong-Kong avec Jean-Claude Van Damme). Je vais essayer de vous faire le pitch du film, mais ça ne va pas être facile, tellement ce film c'est le bordel. Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'ai pris une claque formelle, car niveau action ça envoie du pâté (et c'est peu de le dire). Que ce soit niveau visuel, montage et réalisation, c'est dantesque. C'est de l'action non stop et ça regorge de trouvailles de mise en scène. On sent que Tsui Hark avait pour ambition de nous en mettre plein la vue et on peut dire que c'est mission accomplie. Aprés sur le fond, c'est peut-être là que je pourrais émettre des réserve, mais peu importe le scénario, ce qui prime ici c'est l'action.

Dans Time and Tide, on suit donc Tyler (Nicholas Tse) un jeune homme un peu paumé qui cherche sa place à Hong-Kong. Il est serveur, mais ça ne semble pas être une vocation pour lui, juste un moyen se subsister. C'est alors qu'il rencontre une jeune femme Jo (Cathy Tsui), la séduit et passe une nuit avec elle. Le lendemain, il se rend compte que la jeune femme est un flic et pour couronner le tout, il l'a mise enceinte. Et même si elle ne lui demande rien, il va essayer de l'aider en lui donnant de l'argent. Et pour cela, il va devoir faire appel à la pègre locale qui lui confie des petits boulots plus ou moins illégaux. De complots en trahisons, il va se retrouver pourchassé par tout le monde. C'est à ce moment là qu'il rencontre Jack (Wu Bai) et s'associe à lui pour en quelque sorte essayer de ne pas mourir au milieux de tout ce micmac.

Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris au scénario du film et pour tout dire, ce n'est pas grave, car l'important est ailleurs ... dans l'action frénétique proposée ici. On ne respire pas une seule seconde, c'est ultra dynamique, ça part dans tous les sens et aucun plan ne dure plus que quelques secondes. Les adorateurs de Tsui Hark vous diront que c'est du génie, tandis ses détracteurs vous diront que c'est une mise en scène putassière, "clipesque" et ultra charcutée. Moi, sans être un adorateur absolu de Tsui Hark, j'ai quand même été conquis par cette proposition de mise en scène, certes bordélique, mais très ambitieuse. Que ce soit dans l'action ou dans les personnages, c'est ultra généreux. Tout est dans l'excès, au risque de trop vouloir en faire ... mais par je ne sais quel miracle, ça passe !

La narration est chaotique et inutilement complexe. Et si le scénario passe clairement au second plan, il n'en est pas moins intéressant. On suit avec plaisir les aventures de nos deux chevaliers modernes Tyler et Jack, qui essaient tant bien que mal de déjouer toutes les embûches. Et si on se prend tout de suite d'affection pour nos deux protagonistes principaux, c'est grâce à l'écriture des personnages, mais aussi et surtout, grâce à la qualité de leur interprétation. Nicholas Tse est vraiment très bon ici. Par moment, il m'a rappelé Tony Leung quand il était plus jeune. Quant à Wu Bai, son rôle est un peu plus en retrait, mais il est très charismatique. Aprés recherche, j'ai appris qu'il était (et est toujours) plus connu comme musicien et chanteur dans un groupe de rock, que comme acteur. D'ailleurs, sa filmographie se résume à deux ou trois films seulement, dont Time and Tide qui lui a offert est son premier rôle au cinéma.

Bref, Time and Tide c'est du cinéma over the top et un joyeux foutoir visuel. C'est du grand n'importe quoi par moments, à l'extrême limite du too much et en même temps, on sent que c'est totalement maitrisé. Tsui Hark laisse exploser ici toute son imagination, sa générosité et son génie rythmique. Résultat, Time and Tide est une véritable claque technique, dont le seul défaut est de reposer sur un scénario vraiment trop brouillon.
Tiens j'avais loupé celui là.
Je l'avais trouvé trop bordélique, ce n'est pas le tsui hark que j'aime.
C'est un réalisateur que j'apprécie beaucoup mais qui est capable du meilleur (the blade, the lovers) comme du pire (piège à Hong Kong, double team)
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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

wiiwii007 a écrit :
09 avr. 2025 14:17
- "Monuments Men", réalisé par George Clooney, sorti en 2014 -

Bon ben c'était une purge… J'ai passé mon temps à me demander pourquoi je luttais contre le sommeil pour regarder ce film. Le sujet de départ pourquoi pas, même si en réalité ça ne me passionnait pas des masses. Mais avec une bonne mise en scène ça aurait pu m'accrocher. Mais là non, j'ai trouvé ça mauvais. Ya rien qui m'a convaincu, ni les acteurs (pourtant ya du lourd), ni la narration, ni les persos.

Bref, c'était pas du tout pour moi.
Tout pareil que toi je l'avais trouvé à chier.
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Ouais_supère
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Message par Ouais_supère »

Dans le genre gros casting, vous avez Wolfs, avec Clooney / Pitt, qui est très sympa
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Loin du paradis ...

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Sorti en 2002 et réalisé par Todd Haynes, Loin du paradis est un drame romantique qui se déroule dans les années 50, dans une Amérique encore très conservatrice sous la présidence d'Eisenhower. C'est aussi l'Amérique de la "révolution noire", pour la lutte contre la ségrégation raciale. Le film traite d'une Amérique policée et intolérante, où le souci des apparences et les préjugés imprègnent la vie sociale. Todd Haynes explore donc ici des thèmes aussi forts que le racisme et l'homosexualité, sur fond de mélodrame et de film noir. Chaque scène ressemble à un tableau, avec une photographie aux teintes soulignant le roux de l'Automne et le blanc de l'hiver. Par moments, on se croirait dans un tableau de Monet ou Van Gogh. Sur la forme, c'est une totale réussite ... sur le fond, c'est peut-être un peu sage au vu du sujet abordé.

Cathy Whitaker (Julianne Moore) et son mari Frank (Dennis Quaid) représentent la classe moyenne, voire même confortable d'une Amérique d'après guerre qui est la première puissance économique mondiale. En apparence, Cathy n'a pas à se plaindre, elle a deux enfants, une très jolie maison dans un très joli quartier, un mari cadre commercial et de fidèles amies ... mais quand elle découvre que son mari Frank est homosexuel, son monde bascule d'un seul coup. Le seul homme vers qui elle peut alors se tourner, c'est Raymond (Dennis Haysbert) son jardinier, un homme particulièrement sensible et cultivé ... et noir. C'est donc une histoire d'amour contrariée entre un homme noir et une femme blanche dans une époque où les regards se transforment en juges et où la bêtise humaine fustige tout ce qu'elle ne connaît pas.

Avec Loin du paradis, Todd Haynes a clairement pour ambition de faire un film noir qui puisse rivaliser avec ceux (illustres) des années 50. Et pour atteindre son objectif, il convoque les Whitaker qui représentent le modèle absolu de la famille parfaite ... mais derrière le vernis, la situation n’est pas aussi idyllique (Loin du paradis porte bien son nom). Dans une société policée, individualiste et répressive, l'homosexualité pour l'un et l'attirance envers un jardinier noir pour l'autre ne peuvent être tolérées. Cathy est une femme femme blessée et esseulée, qui ne peut pas vivre pleinement son amour avec Raymond. Exposée au regard des autres, que ce soit dans la communauté blanche ou noir, leur relation fait l'objet d'injures, reproches et critiques virulentes, voire même de violences physiques ... on est effectivement bien loin du paradis.

Loin du paradis est un joli exercice de style, mais le scénario est trop prévisible et vouloir s'attaquer à la fois à l'homosexualité et au racisme, c'était peut-être un peu trop ambitieux. Si le thème du racisme est bien traité à travers le couple Cathy et Raymond, l'homosexualité de Franck tombe malheureusement à plat. Dennis Quaid n'est pas très convainquant, mais pour l'excuser, il n'est vraiment pas aidé par l'écriture de son personnage qui sonne faux. Heureusement qu'on peut s'accrocher au duo Julianne Moore et Dennis Haysbert, elle sublime et lui formidable de délicatesse. Et même s'il n'a pas la force et le souffle des grands classiques du mélodrame et des films noirs des années 50, Loin du Paradis reste un bel hommage au cinéma d'Elia Kazan (Un tramway nommé Désir) et de Richard Brookes (La Chatte sur un toit brûlant) ... seulement dommage que le scénario soit autant conventionnel. (6.5/10)
Dernière modification par lessthantod le 11 avr. 2025 10:50, modifié 1 fois.

( Z )
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Message par ( Z ) »

@lessthantod C'est marrant. Je viens de voir une mini série sur la même thématique. Fellow Travelers. L'histoire se poursuit au-delà des années 50. Je ne la recommande pas particulièrement. C'est pas une cata, mais certains sont mal à l'aise avec les scènes de sexes entre hommes. Ils n'ont pas vu la série Queer as Folk version US de 2000 ! J'ai eu du mal à croire à cette histoire d'amour toxique qui s'éternise. Là aussi, l'image est parfois très esthétique avec des éclairages dans des tons chauds.

Ah ! Y a Dennis Quaid dans Loin du Paradis ! Je boycotte donc. Je ne soutiens pas la carrière de ceux qui soutiennent Trump.
⏏️ En fait, je n'ai pas tellement de plaisir à partager avec vous. Y a pas de place pour le pluralisme ici.

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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- "Secret Agent", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1936 -

Mouai, bien sans plus. Encore un film à base d'espion avec un "couple", un méchant, une enquête… C'est sympa ce genre de film, mais si les persos ne me reviennent pas je décroche un peu car le développement de l'histoire reste un peu trop light à mon gout. Et dans Secret Agent c'est le cas : le faux mexicain dragueur bof (pourtant j'ai aimé l'acteur dans The Man Who Knew Too Much), la femme bof et le rôle principal bof aussi.

Moyen quoi ^^


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- "Un plus une", réalisé par Claude Lelouch, sorti en 2015 -

Très très sympa celui là. Je me suis laissé envouter par l'ambiance du film. Pourtant dans le fond ce n'est qu'une histoire d'amour classique, mais l'enrobage était beau. Le pays joue un très grand rôle, les images sont belles, les rites hindous bien mis en avant… Je ne connaissais cet univers que de loin, j'ai apprécié le voyage : j'ai pas vu le film passer.

Les acteurs pareil, je les ai trouvé bons, pourtant les scènes sont très casses gueules car vachement basé sur le naturel des situations/dialogues, mais j'ai eu l'impression d'assister à une sorte de voyage plutôt réaliste. Comme si Jean Dujardin et Elsa Zylberstein n'étaient finalement que deux véritables personnes et plus vraiment des acteurs. En tout cas c'est l'effet que ça m'a fait, un naturel sympa.

Je regrette un peu le déroulement de l'histoire car on comprend très vite tout ce qui va arriver, ça plombe un peu le suspens. Une fin différente aurait été cool. Mais c'est pas bien grave, c'était bien foutu, ça me va.

Bref, j'ai beaucoup aimé.


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- "Brice 3", réalisé par James Huth, sorti en 2016 -

Comme le premier, j'ai pas passé un mauvais moment. Ca reste un film "à la con", mais j'aime bien Dujardin et son perso complètement débile. Je me demande toujours ce qu'il peut faire de plus décalé dans le film.

Une fois ça me suffira par contre.


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- "Sabotage", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1936 -

Petit film d'espionnage sympathique. Ca reste gentil, avec quelques incohérences un peu étranges pour moi mais il est bien passé quand même. Les acteurs passent à peu près bien. Les persos sont ok également, seules quelques réactions un peu chelou vers la fin m'ont fait sortir du film. Mais ça va, j'ai plutôt bien aimé.


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- "Young and Innocent", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1937 -

Je crois que je commence à voir ce qu'aime Hitchcock et son style ^^ On sent qu'il aime beaucoup les films avec un accusé innocent protégé par une gonzesse. Ca fait quelques films qu'il met en scène ce genre de situation. Là encore, on y a droit. J'ai bien aimé celui là malgré certaines facilités scénaristiques (retrouver le vieux pépère qui retrouve le meurtrier tranquille, mouai). Le couple fonctionne bien je trouve. J'ai adhéré à cette poursuite.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater I'm Not There ...

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Sorti en 2007 et réalisé par Todd Haynes, I'm Not There est un projet assez spécial et très original dans son genre, puisque c'est sensé être un biopic de Bob Dylan, sans jamais que son nom soit prononcé une seule fois. C'est donc un biopic musical, mais qui s'éloigne des codes du genre, relatant la vie, ainsi que les mensonges et les fantasmes de Bob Dylan. Si on le compare avec Un parfait Inconnu de James Mangold sorti cette année et qui est très académique (et très bien fait par ailleurs), I'm Not There est au contraire très expérimental. C'est parce que Bob Dylan est connu pour avoir une personnalité multiple, que Todd Haynes fait le choix de séquencer la vie de Bob Dylan et d'utiliser différents acteurs pour interpréter ses différentes personnalités. Ainsi, Bob Dylan ne sera jamais vraiment présent à l'écran, d'où le titre du film I'm Not There (je ne suis pas là).

Et pour incarner ses différentes personnalités, il convoque six acteurs, à savoir Christian Bale, Cate Blanchett, Richard Gere, Heath Ledger, Marcus Carl Franklin et Ben Whishaw. Et oui, vous avez bien lu, il y a bien une actrice, Cate Blanchett qui représente le Bob Dylan qui a trahit ses fans en passant du folk au rock (aka Going Electric). Et disons-le tout de suite, c'est de loin la personnalité la plus intéressante de Bob Dylan personnifiée dans le film et Cate Blanchett est juste épatante. Ensuite, nous avons donc le jeune garçon noir Marcus Carl Franklin qui représente le Bob Dylan avant d'être connu, mais qui se comporte comme un adulte et se fait passer pour Woody Guthrie (l'idole de Bob Dylan). Pourquoi le faire jouer par un jeune garçon, qui plus est noir ? Je ne suis pas sûr d'avoir la réponse. Christian Bale quant à lui, il représente le Bob Dylan de la période folk, celui adulé par les fans avant de passer à l'électrique. Heath Ledger représente le Bob Dylan acteur et Ben Whishaw représente le Bob Dylan poète (surnommé Arthur Rimbaud). Et pour finir, Richard Gere joue Billy the kid, parce que Bob Dylan a joué dans Pat Garrett et Billy le Kid de Sam Peckinpah et a composé la BO aussi, dont le fameux "Knockin' on Heaven's Door".

I'm Not There n'est vraiment pas facile à suivre, avec sa narration complètement éclatée. Et surtout, il est très inégal en fonction des personnalités/acteurs qui interprètent Bob Dylan. C'est un véritable film expérimental et Todd Haynes a au moins le mérite de vouloir innover et ne pas faire comme les autres. Mais voilà, sans être désagréable, le film n'est pas très divertissant non plus, la faute encore une fois à une narration pour le moins bordélique. Par exemple, le personnage de Billy the kid est tout à la fois le Bob Dylan du passé, puisque nous sommes à l'époque du Far West avec tous les codes du westerns, mais c'est aussi le Bob Dylan âgé, puisqu'il conclu la boucle avec le passage du train. En effet, le film s'ouvre sur Bob Dylan le jeune garçon noir qui monte dans un train et se conclut avec Bob Dylan le vieil homme qui s'en va au loin dans le même train. On ne sait jamais à quelle époque on est, le passé et le présent se mélangent allègrement. Bob Dylan n'est pas une personnalité facile à saisir et pas sûr qu'on y voit plus clair à la fin du film.

Les personnalités de Bob Dylan interprétées par Christian Bale et par Cate Blanchett sont les passages les plus intéressants du film. Ils représentent les périodes folk et rock de Bob Dylan. On voit le passage entre le Bob Dylan engagé des années 60 (le mouvement des droits civiques, la guerre du Vietnam, le mouvement hippie, Richard Nixon ...) et le Bob Dylan qui envoie tout valser pour se consacrer au rock et aux drogues. C'est surtout cette dernière facette de la personnalité de Bob Dylan qui est mis en avant et pour cause, Cate Blanchett est impressionnante et vole la vedette à tout le monde. En plus, lors de ces séquences le traitement de l'image est particulièrement réussi, avec un magnifique noir et blanc. Je n'ai d'ailleurs rien à reprocher à la réalisation de Todd Haynes, la mise en scène et la direction artistique sont irréprochables.

Par contre, là où Todd Haynes me perd, c'est lorsqu'il s'écarte du sujet principal du film qui est selon moi la transition entre le Bob Dylan folk et celui rock. Ainsi, la personnalité de Bob Dylan poète, qui joue en quelque sorte le rôle de narrateur en s'adressant directement à la caméra, est assez lourdingue. Quant aux personnalités de Bob Dylan en vieil homme philosophique et le jeune garçon noirs, ils semblent sortir de nul part et ne sont là que pour raccrocher les wagons de l'histoire principale. Et enfin, tous les passages avec Bob Dylan acteur, avec Charlotte Gainsbourg qui joue sa compagne, sont superflus et je cherche encore la signification de ce personnage qui n'apporte pas grand chose au film.

Difficile de recommander un film aussi exigent et surtout, qui ne fait aucun effort pour faciliter la tâche du spectateur. On se perd très rapidement entre les différentes facettes du personnage et si on ne connait pas par cœur la vie de Dylan, on décroche complètement du film. Heureusement que j'ai vu Un parfait inconnu avant de voir ce film, sinon je n'aurai jamais reconnu Joan Baez cachée derrière un pseudo et interprétée ici par Julianne Moore. Bref, c'est un film à voir, mais seulement pour la performance de Cate Blanchett qui est assez bluffante.

( Z )
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Message par ( Z ) »

:merci: Vraiment, bravo, @lessthantod ! J'ai adoré lire ta critique. Ça ne me donnera pas forcément envie de voir le film, hormis pour Cate Blanchett et Christian Bale, mais ton analyse du film est hyper intéressante. Le problème, c'est que je suis assez indifférent à Bob Dylan. :lol:
⏏️ En fait, je n'ai pas tellement de plaisir à partager avec vous. Y a pas de place pour le pluralisme ici.

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Message par lessthantod »

( Z ) a écrit :Le problème, c'est que je suis assez indifférent à Bob Dylan. :lol:
Même en connaissant Bob Dylan, on y comprend pas grand chose ... alors si en plus tu ne connais pas bob Dylan, alors oublie tout de suite !

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Message par Shovel Knight »

Alors oui, déjà que le biopic plutôt classique dans la forme qui vient de sortir, il faut bien connaitre Dylan pour comprendre toutes les subtilités.
Mais alors celui là c'est pas la peine ^^
Mais je ne l'ai pas vu depuis sa sortie et j'ai prévu de le revoir bientôt, donc je lirais ta chronique pour pas me divulgacher la redécouverte ^^

Sinon pour bien appréhender Dylan en film, finalement c'est probablement le docu de Martin Scorsese le plus simple : No Direction Home

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Message par wiiwii007 »

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- "The Lady Vanishes", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1938 -

La présentation de la situation et des persos a été un calvaire. J'ai rarement vu un début de film aussi bordélique, c'était très très relou. Ca parle dans toutes les langues sans sous titre, ça gueule, fait du bruit… C'est la cata ^^ Puis le l'intrigue démarre, en même temps que le train dans le film. Elle s'installe petit à petit, on navigue entre la comédie et le film d'espionnage au très léger suspense. Hitchcock essaie de nous faire croire à une histoire qui ne tient pas vraiment debout (du moins pour moi : la vieille n'a qu'à téléphoner pour terminer sa mission). Mais tout se passe quand même à peu près bien jusqu'au dernier quart, lorsque la fusillade éclate. A ce moment là, les réactions des acteurs sont toutes à mourir de rire et tout tombe à l'eau. Ca m'a clairement fait sortir du film.

Bref, c'était très inégal pour moi.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater El Mariachi ...

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Sorti en 1993 et réalisé par Robert Rodriguez, El Mariachi est le premier volet de la trilogie Desperado. C'est le tout premier film du réalisateur mexicain (et grand ami de Quentin Tarantino) Robert Rodriguez, réalisé à seulement 23 ans, avec très peu de moyens et avec au casting des acteurs et actrices tous amateurs. Et quand je dis que c'est un film réalisé avec très peu de moyens, je ne plaisante pas, puisque le budget du film est de seulement sept mille dollars. On retrouve donc notre musicien désœuvré El Mariachi, interprété ici par Carlos Gallardo producteur du film et ami du réalisateur. Son rôle sera bien sûr repris par Antonio Banderas dans Desperado (1995) puis dans Once Upon a Time in Mexico aka Desperado 2 (2003).

El Mariachi débarque donc dans une ville, seul avec pour seul compagnon sa guitare. Il espère trouver un petit boulot et propose donc ses services dans tous les bars de la ville. Il veut faire comme son père et auparavant son grand père, devenir un chanteur musicien reconnu. Mais pour l'heure, il doit se contenter de petit boulots à droite et à gauche, pour tenter de survivre. En parallèle, on suit Azul (Reinol Martinez) un criminel libéré de prison, après que des hommes commandités par son partenaire Moco (Peter Marquardt), voulaient l'abattre pour empocher tous les gains de l'organisation criminelle. Azul va vouloir se venger de celui qui l'a trahit et part à sa recherche.

Les trajectoires des deux hommes, El Mariachi et Azul, vont alors se croiser puisque tous les deux ne quittent jamais leur étui de guitare, sauf que celle d'Azul contient des mitraillettes. Vous devinez la suite, les hommes de main de Moco vont confondre les deux hommes et vont vouloir abattre El Mariachi. Ce dernier va alors se réfugier dans un bar tenu par Domino (Consuelo Gomez), une jeune et fort jolie mexicaine dont le rôle ici n'est pas sans rappeler celui tenu par Salma Hayek (Carolina) dans les deux suites. Une romance va alors se mettre en place entre El Mariachi et Domino, dont l'issue (on le devine) pourrait être tragique.

Le film dure un peu moins d'une heure trente et petit budget oblige, ça va à l'essentiel. Alors certes, il y a des tonnes de faux raccords, des problèmes dans le montage et dans les cadrages (certains plans sont curieusement cadrés), mais ça respire la sincérité. C'est ce qu'on pourrait appeler une bonne série B, avec toutes les qualités et tous les défauts des films du genre. Le scénario du film est ultra basique et n'espérez aucune surprise. Quant aux acteurs, il faut avouer que ça ne sonne pas toujours très juste. Notre gentil héros est très gentil et les méchants sont très méchants. Il n'y a que Consuelo Gomez qui arrive à tirer son épingle du jeu. Elle est très convaincante en tant que principal, voire même seul, atout charme du film.

Dans El Mariachi, il y a de l'humour, de l'émotion et surtout beaucoup d'action. La mise en scène de Robert Rodriguez est très efficace pour masquer la faiblesse des moyens utilisés. Pour un si petit budget, on arrive à un résultat fort honorable. C'est tout de même le film qui lancera la carrière de Robert Rodriguez et on sent déjà, dés son premier film, son style (aimé par certains, détesté par d'autres). N'espérez pas voir un grand film, mais c'est toujours fascinant de découvrir les premiers films des réalisateurs qui, depuis, ont fait leur nid.

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Message par Gringos10 »

C'était le brouillon de desperado en gros
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Message par wiiwii007 »

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- "Jamaica Inn", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1939 -

C'est le premier film d'Hitchcock que je trouve plutôt bien foutu. En fait, c'est surtout le premier qui met autant en avant les personnages. Et j'en ai vraiment besoin pour adhérer. Dans ce film il s'attarde vachement sur le méchant, ce qui le rend charismatique. On le voit "gentil", fourbe, fou, manipulateur etc. J'ai bien aimé. Le reste n'est pas délaissé et le duo héroïque joue bien également. De même pour les persos très secondaires, ils ont aussi leur petit moment de gloire. C'était cool de ce côté là.

Concernant l'histoire, c'est ok. Là encore, on part sur une petite chasse à l'homme avec une femme complice. Ce qui est plaisant c'est de voir ce nouveau décors qui offre un bol d'air frais à tout ce qu'il a pu faire jusqu'à présent. On suit les coups tordus des pillards et de leur chef Sir Humphrey Pengallan sur la côte de Cornouailles. Ca donne un côté pirate très sympa. L'auberge est également bien foutu je trouve. Ca fait du bien !

Sinon, quelques effets sympa, surtout lors de la séquences d'intro : le naufrage. J'ai trouvé la tempête bien foutue. Les éléments naturelles semblent vraiment déchainés.

J'ai passé un bon moment sur celui là, même si il y a encore des tares d'acting, des mauvais effets et quelques facilités au niveau du scénario.


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- "Bon Voyage", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1944 -

Court-métrage de propagande, je ne sais pas trop quoi en penser... A la base je ne suis déjà pas un grand fan des courts métrages. Je trouve que le format ne va pas pour raconter une histoire. J'ai besoin de temps pour être bien et moins d'une heure c'est trop court.

Bref, mise à part ce souci de format, j'ai pas trouvé le film intéressant. Et surtout c'était quand même assez mal joué. Les acteurs sont trop moyens pour que ce soit cool à regarder. J'ai juste aimé le héros anglais.

Donc bof pour moi.

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Message par Gringos10 »

Tu les fais par ordre chronologique les Hitchcock ?
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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

Oui comme pour tout. J'aime bien voir l'évolution des choses ^^

Là j'ai juste anticipé un court métrage car j'attendais ma copine.

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

Non pas tout lol, des fois tu fais dans le désordre pour les acteurs ^^

Sinon pour Hitchcock à partir de Jamaica inn, normalement tu arrives dans la période de maîtrise et bientôt la révolution cinématographique.
Mais grâce à toi j'ai découvert qu'il avait eu une longue période d'apprentissage et une première partie de carrière très anecdotique avec beaucoup de films de seconde zone, c'est carrément tombé dans l'oubli, tellement ses films les plus connus ont marqué l'histoire du cinéma.
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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

Gringos10 a écrit :
18 avr. 2025 09:07
Non pas tout lol, des fois tu fais dans le désordre pour les acteurs ^^

Sinon pour Hitchcock à partir de Jamaica inn, normalement tu arrives dans la période de maîtrise et bientôt la révolution cinématographique.
Mais grâce à toi j'ai découvert qu'il avait eu une longue période d'apprentissage et une première partie de carrière très anecdotique avec beaucoup de films de seconde zone, c'est carrément tombé dans l'oubli, tellement ses films les plus connus ont marqué l'histoire du cinéma.
Et encore, il y en a d'autres que je n'ai pas réussi à choper.

Sinon, concernant l'ordre, lorsque ce n'est pas le cas c'est parce que je priorise les réalisateurs. Donc il y a des manques chez les acteurs car ils sont dans la filmo des réalisateurs.


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- "Aventure malgache", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1944 -

Encore un court métrage de propagande. Mieux que "Bon voyage" à mon sens, mais un peu bordélique… En tout cas c'est pas mon délire, encore une fois.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Baisers volés ...

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Sorti en 1968 et réalisé par François Truffaut, Baisers volés est le troisième volet des aventures d'Antoine Doinel interprété par Jean-Pierre Léaud. François Truffaut et Jean-Pierre Léaud, c'est l'histoire d'une rencontre heureuse (et fructueuse) entre un réalisateur et un acteur, puisqu’ils tourneront ensembles sept films dont un court. Antoine Doinel apparait dés le premier film de François Truffaut, le cultissime Les Quatre Cents Coups. Jean-Pierre Léaud, qui avait alors quinze ans, va impressionner tout le monde et se retrouve même en vedette au festival de Cannes. On va voir grandir Antoine Doinel au cinéma pendant vingt ans (de 1959 à 1979) et dans cinq films.

Aprés la sortie de l'enfance dans Les Quatre Cents Coups, on le retrouve en 1962 dans le court métrage Antoine et Colette, où il tombe amoureux de Colette (Marie-France Pisier). Avec Baisers Volés, on rentre dans la vie de couple d'Antoine avec Christine (Claude Jade). C'est le premier volet d'une trilogie sur la vie de couple, qui va se poursuivre dans Domicile conjugal (1970) puis dans L'Amour en fuite (1979). Quand on connait un peu François Truffaut, à travers ses nombreuses interviews où il se livrait beaucoup sur lui et sa vision du cinéma, on sent bien qu'il y a beaucoup de lui-même en Antoine Doinel. Et ça Jean-Pierre Léaud l'a bien compris, puisqu'il reprend tous les gestes, toutes les expressions du visage et tous les tics de langage de François Truffaut. C'est un véritable travail d'imitateur ... le mimétisme allant même jusqu'à la ressemblance physique. Antoine Doinel c'est un peu la fusion entre Jean-Pierre Léaud et François Truffaut.

On retrouve donc Antoine Doinel neuf ans après les évènements qui se sont déroulés dans Les Quatre Cents Coups (et six ans après Antoine et Colette). Antoine a bien grandi depuis qu'il a fugué de la maison de correction. Maintenant c'est un jeune homme, il multiplie les petit boulots plus ou moins sérieux, voire même farfelus. Ainsi, il va être successivement veilleur de nuit, détective et dépanneur de télévisions. Antoine est un personnage iconoclaste, unique, avec une gestuelle et un phrasé pour le moins étrange. Ce singularisme, c'est ce qui le rend d'autant plus attachant. Et le film beigne dans une atmosphère de profonde nostalgie, calme et étrange. Le Paris du film est un Paris désuet, quelque part entre les années 50 et les années 60. Antoine Doinel vit notamment dans un immeuble avec une cour intérieure à l'aspect très rétro, où tout le monde se connait, se parle et s'observe. Par moments, ça m'a fait penser au Paris des années 40 du Dernier Métro. On sent chez François Truffaut cette nostalgie pour le Paris qu'il a connu durant sa jeunesse.

Dans les aventures amoureuses d'Antoine Doinel, tout le monde reconnaitra Félix de Vandenesse dans Le Lys dans la vallée d'Honorée de Balzac, avec l'histoire d'amour platonique qu'Antoine rêve d'avoir avec Fabienne (Delphine Seyrig) la femme du patron du magasin de chaussures (Michael Lonsdale). Ce dernier a embauché Antoine comme vendeur/détective privé pour enquêter au sein de sa boutique sur le pourquoi du comment il est autant détesté par ses employés. Antoine tombe alors amoureux de Fabienne qu'il trouve sublime et qu'il idéalise totalement, comme la comtesse Henriette dans Le Lys dans la vallée. Il s'enflamme quand il parle d'elle et la idéalise à l'extrême. Pour le calmer et le dissuader de continuer de la courtiser, elle lui propose de la rejoindre un jour dans son lit, mais lui prévient que leur histoire s'arrêtera là. Avec Baisers volés, on peut même parler de film hommage au roman d'Honorée de Balzac. On se souvient d'ailleurs que dans Les Quatre Cents Coups, Antoine Doinel, alors en rupture scolaire, était déjà un lecteur passionné d'Honorée de Balzac et lui avait même érigé un petit autel dans sa chambre. La petite bougie pour célébrer son culte avait même failli mettre le feu à l'appartement familial.

Dans Baisers volés, on a une ode à l'insouciance, il devient acceptable de pas vouloir devenir adulte. C'est également acceptable d'aimer la mélancolie et même de l'embrasser. François Truffaut a un style unique, son cinéma est comme un vent de liberté. Le scénario de ses films sont tout sauf balisés et Baisers volés en est le parfait exemple, ça ne raconter rien en particulier et pourtant ça raconte tout. (8.5/10)

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Message par Gringos10 »

wiiwii007 a écrit :
18 avr. 2025 11:01


Encore un court métrage de propagande. Mieux que "Bon voyage" à mon sens, mais un peu bordélique… En tout cas c'est pas mon délire, encore une fois.
Propagande de quoi?
La même pour les deux films?
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Message par wiiwii007 »

Pour encourager la résistance lors de la seconde guerre. Les deux films sont dans le même délire.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Antoine et Colette ...

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Sorti en 1962 et d'une durée d'un peu plus de trente minutes, Antoine et Colette est un court-métrage au sens propre du terme. Deux ans après Les Quatre Cents Coups, François Truffaut retrouve Antoine Doinel pour le second volet d'une saga qui comptera cinq épisodes. On retrouve donc Jean-Pierre Léaud dans la peau d'Antoine et pour interpréter Colette, c'est Marie-France Pisier qui s'y colle. De film en film, François Truffaut continue de faire vivre ce personnage de fiction et de fusion entre lui-même et Jean-Pierre Léaud. François Truffaut sort tout juste du tournage de Jules et Jim et on sent bien qu'il se lance dans ce court-métrage sans trop de préparations. Qui dit court-métrage, dit petits moyens, tournage rapide (seulement huit jours), scénario réduit à son strict minimum (trois petits actes) et laissant libre court à l'improvisation.

A la fin des Quatre Cents Coups, on voit Antoine courir sur le sable et s'arrêter face à l'océan avec la caméra qui fait un zoom avant sur son visage et se fige sur le plan final, un plan fixe qui est devenu culte depuis. C'est alors à nous d'interpréter la signification de ce regard et d'imaginer la suite de ses aventures. Et voilà que deux ans après, Le jeune sauvageon que nous connaissions, en rupture familiale et scolaire, est devenu un jeune homme de dix-sept ans qui habite seul à Paris et subvient seul à ses besoins. Il habite dans une chambre de bonne et fabrique des disques chez Philips. Il travaille donc pour un marchand de disque, dans le domaine de la musique qui est devenue sa nouvelle grande passion. Mais ne vous y trompez pas, c'est un boulot éphémère, caractéristique de sa personnalité qui veut qu'il passe d'un petit boulot à un autre, comme on le verra dans Baisers volés (le troisième volet de la saga Antoine Doinel).

Antoine et Colette c'est en gros le premier amour d'Antoine Doinel et c'est un amour adolescent qui est tout sauf complaisant et niais. Colette est loin d'être une princesse, elle peut même se montrer très cruelle envers Antoine. Mais dés que Colette apparait à l'écran, on comprend pourquoi Antoine est follement amoureux d'elle. Marie-France Pisier, qui par ailleurs a énormément de charme, dégage ici une joie de vivre et une désinvolture auxquels il est difficile de résister. La première fois qu'Antoine voit Colette, lors d'un concert, il ne peut s'empêcher de la regarder avec insistance, avec un très beau plan sur les (très belles) jambes de Colette. Et lorsqu'elle remarque ce regard insistant, au lieu de se dérober, elle soutient son regard. C’est beau et cruel à la fois de voir deux jeunes adolescents qui se découvrent, mais que l'un y met bien plus de choses que l'autre. Il la regarde, elle le regarde, une relation se noue ... mais elle va finir par le repousser. Antoine et Colette c'est l'histoire d'un amour incompris et non partagé.

Colette ne ménage pas l'amoureux transi qui est Antoine. Elle se moque de lui, régulièrement lui pose un lapin et on sent bien que les parents de Colette (la mère est interprété par Rosy Varte) apprécient plus bien Antoine que Colette ne l'apprécie elle-même. La relation entre Antoine et les parents de Colette est d'ailleurs intéressante. Il voit en eux des parents adoptifs, les parents qu'il aurait aimé avoir. Et les parents de Colette voient en lui un bon parti, un jeune homme sérieux et qui gagne sa vie. Mais voilà, Colette est insaisissable et lors de leur dernière rencontre chez les parents de Colette, elle leur présente Albert son nouveau prétendant avec qui elle s'en va en soirée.

Bref, court-métrage oblige, Antoine et Colette est très court et se termine au moment où les personnages commencent à prendre de l'épaisseur. On aurait aimé en voir plus, mais il n’en reste pas moins un beau témoignage sur les premiers émois amoureux d'un adolescent.

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Message par Gringos10 »

Il faut que je me lance pour Truffaut, toujours pas maté un seul de ses films.
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Message par lessthantod »

Mon conseil, commence par La Nuit Américaine, puis La Femme d'à côté et pour avec la saga Antoine Doinel.

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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
19 avr. 2025 19:59
Mon conseil, commence par La Nuit Américaine, puis La Femme d'à côté et pour avec la saga Antoine Doinel.
Farenheit c'est bien ?
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Message par Gringos10 »

J'ai ceux là sous la main :


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Peut être la nuit américaine aussi quelque part, mais pas sûr.
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Message par lessthantod »

Vivement Dimanche est aussi une bonne porte d'entrée à son cinéma. Et j'ai oublié Le Dernier Métro qui est aussi l'un de ses meilleurs films. En tout cas, moi si j'étais toi je garderai Fahreinheit et Jules et Jim pour plus tard. Je trouve qu'ils ont pas mal veilli ces 2 là et même si je les aime beaucoup, ils sont un peu désuet maintenant.
Dernière modification par lessthantod le 20 avr. 2025 10:32, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

Ah oui le dernier métro, comment j'ai pu oublier. Je l'ai déjà vu celui là, en LD.
Propre, élégant, bien interprété et réalisé, mais je l'ai trouvé très académique, je m'attendais à mieux par rapport à sa réputation de chef d'oeuvre.
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Seul contre tous ...

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Sorti en 1999 et réalisé par Gaspar Noé, Seul contre tous est une œuvre profondément nihiliste et pessimiste, à l'image de toute la filmographie de ce cinéaste très controversé et sulfureux. C'est le premier long-métrage de Gaspar Noé, qui est en fait la suite de son premier moyen-métrage Carne (1991). Au casting de ces deux films, on retrouve le regretté Philippe Nahon dans la peau du Boucher et Blandine Lenoir qui interprète sa fille. Seul contre tous, c'est violent, brusque, cru et c'est presque sans limites. On est dans la droite lignée de Carne, voire même au-delà. Bref, c'est un film à ne pas mettre en toutes les mains et il faut se préparer à recevoir un coup de poing, dans tous les sens du terme.

Aprés les évènements décrits dans Carne, on retrouve donc le boucher dont la vie est en plein déclin. Aprés avoir fait de la prison, il suit un programme de réinsertion et essaie de refaire sa vie, mais il méprise complètement toutes les personnes qui gravitent autour de lui et plus encore sa maitresse (Frankie Pain) qui est enceinte de lui. Il n'y a que sa fille, nait d'une relation précédente, qu'il l'aime profondément, d'un amour fort et intense ... voire même incestueux. En gros, sa nouvelle vie ne lui convient pas, il décide alors de retrouver sa fille et un nouveau boulot qui lui convienne mieux. Mais voilà, nous sommes au milieu des années 80 et les difficultés économiques se traduisent par un chômage élevé en ces temps là ... les temps son durs, quoi ! Bref, il a plus ou moins envie d'en finir avec tout ça et d'entrainer tout le monde avec lui.

Raciste, homophobe et incestueux, Le boucher est un personnage détestable et haineux. Et la force du film, c'est de vous faire ressentir de la compassion pour ce personnage qui est un pur salopard. Ou tout du moins, on lui trouve des circonstances atténuantes, car c'est un homme perdu, abandonné par la société et qui n'a plus aucun espoir. Et on peut dire que la société ne l'aide vraiment pas à se ressaisir, au contraire, elle contribue à l'enterrer encore plus bas sous terre. C'est une véritable descente en enfer, qui nous fait réfléchir sur le genre humain et au sens plus large, sur la société dans laquelle nous vivons. Car si cet anti-héros en arrive là, c'est parce qu'il a souffert dans sa jeunesse, abusé par son père et abandonné par sa première femme avec sa fille (évènements décrits dans Carne).

Le casting contribue beaucoup au succès du film, avec des acteurs de second rôles qui ont une véritable "tronche" ... mention spéciale pour Frankie Pain qui joue la maitresse du boucher. Et que dire de la performance de Philippe Nahon, qui utilise son physique et sa voix (notamment pour la voix off du film) pour construire un personnage absolument répugnant. Et puis niveau mise en scène, c'est un film qui vous prend aux tripes. Que ce soit sur la forme ou sur le fond, c'est un film nihiliste et brute de décoffrage, sans artifices. Cette voix off entêtante est un subterfuge très efficace pour nous faire entrer dans la tête du boucher. Il nous fait ressentir sa solitude (seul contre tous) et son besoin de justice. C'est un personnage amoral qui se sent victime d'une injustice. Or, s'il n'y a pas de justice dans notre société, il n'y a pas de moral à avoir.

Sans nous encourager à agir comme le boucher, le film nous questionne sur comment on gère l'amour et la haine qui nous habitent. Le boucher est pris dans un cercle vicieux, puisque la haine qui l'habite nourrit son amour incestueux pour sa fille, jusqu'à ce qu'il pète les plombs ...
► Afficher le texte
Bref, Seul contre tous est un film fort, violent et éprouvant. Ce style brute de décoffrage et sans la moindre concession, c'est ce qui caractérisera par la suite le cinéma de Gaspar Noé. A ne surtout pas mettre en toutes les mains.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

Ce weekend j'ai revu Ghost Word, et vu Marie Antoinette et Les chemins de la liberté

Ghost World (Terry Zwigoff, 2001)

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J'adore ce film, j'ai pris tout autant de plaisir avec ce re visionnage. C'est tiré du non moins excellent comics du même nom de Daniel Clowes, auteur que j'aime beaucoup.
On suit 2 copines (dont l'un jouée par Scarlett Johansson qui je crois avait 17 ans) pendant l'été qui suit la cérémonie de remise de diplôme du lycée. Un peu en marge, edgy, humour noir, critiques tout voir pestes. Thématique du passage à l'âge adulte, jalousie, attrait pour la marginalité, mais leurs chemins vont peu à peu se séparer quand elles vont rencontrer Seymour (joué par Steve Buscemi), un quarantenaire collectionneur de 78 tours de blues.

8/10

Marie-Antoinette (Sofia Coppola, 2006)

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La vie de l'adolescente Marie Antoinette, de la cours du royaume d'Autriche à la décapitation pendant le révolution française. Le tout sur fond de rock indé. Marrant de voir des scènes de bal fastueuses de Versailles sur ce style de musique.
On retrouve les thématiques classique de la jeunesse, sexualité, ennui, adolescence cher à Sofia Coppola. Mais à Versailles. Kirsten Dunst est très bien mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à son âge pendant tout le film, et les probables effets spéciaux et doublures pour faire oublier son âge et la faire passer pour une ado/jeune adulte.

6/10

Les Chemins de la Liberté (Peter Weir, 2010)

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Le dernier film de Peter Weir (Witness, Cercle des Poetes Disparus, Truman Show...). L'histoire d'une évasion d'un Goulag Russe en 1940 et d'un long voyage périlleux de 6500 km à pieds à travers la Sibérie, La Mongolie, Le Tibet, l'Inde...
Décors sublimes (naturels pour la plupart), acteurs géniaux, périple magnifique... mais peu d'enjeux, de surprise, de suspense. Bref c'est beau mais ça ronronne.

6/10
Tu veux un coup d'pelle ?

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Carne ...

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Sorti en 1991, Carne est le premier moyen-métrage de Gaspar Noé, d'une durée de quarante minutes. Carne et sa suite directe Seul contre tous (1999), qui sera sont premier long-métrage, forment un seul et même film. Carne + Seul contre tous, ce sont deux films fondateurs du style Gaspard Noé. Carne c'est bien un moyen-métrage et non court-métrage, puisqu'il se situe entre 30 à 50 minutes. C'est vraiment avec ce premier moyen-métrage que Gaspar Noé se fait connaitre, en imposant son style, ce qui lui vaudra un joli succès en 1991 dans les différents festivals où il a été présenté (Cannes et Avignon).

Carne c'est donc l'histoire d'un boucher chevalin dit le boucher (Philippe Nahon dans son rôle le plus massif) aux prises avec sa propre haine, dans une France des années 80 crue et cruelle. Il est très vite délaissé par sa femme (Marie Berto) et se voit obligé d'élever sa fille Cynthia (Blandine Lenoir) tout seul. On devine très vite que Cynthia est "particulière", probablement autiste. Un jour, la croyant victime de viol de la part d'un ouvrier magrébin, alors qu'il ne faisait que flirter avec elle, le boucher commet l'irréparable et s'en prend violemment et par erreur à un autre ouvrier, crime pour lequel il sera condamné à une lourde peine de prison.

Quand on regarde Carne + Seul contre tous, tous les deux à la suite, on a du mal à voir Carne autrement que comme un sorte de prologue à Seul contre tous. Bien qu'étant irrémédiablement violent, je m'attendais à un film encore plus violent avec Carne. Il paraitrait presque sage comparé à Seul contre tous. Par contre, ce qui est sûr, c'est que le boucher est un personnage très "malaisant" qui est progressivement rongé par la haine et la rancœur. En gros, il en veut à la terre entière et veut buter tout le monde. Il ne passe quasiment jamais à l'acte, mais quand il passe à l'acte, là il se lâche, il peut être très violent et ne retient vraiment pas ses coups.

Le malaise ressenti durant le visionnage de Carne est renforcé par la mise en scène de Gaspard Noé. Les rues de Paris sont vides et elles se ressemblent toutes entre elles, les pièces des appartements sont minuscules et exiguës, tout est vieillot, tout est laid ... ne cherchez pas la moindre lueur d'espoir, ni aucun rayon de soleil dans ce monde lugubre créé par Gaspard Noé. Difficile de ne pas penser au cinéma d'Abel Ferrara devant une œuvre aussi nihiliste, avec un héros qui, à l'image d'Harvey Keitel dans Bad Lieutenant, a un comportement à ce point autodestructeur. Si on va encore plus loin, on peut rapprocher le personnage du boucher de De Niro dans Taxi Driver, un personnage solitaire et obsessionnel qui s'accomplit dans des actes très violents.

Irréversible montrait un viol puis la vengeance, mais inversé. Carne c'est le même concept (un "rape and revenge"), mais cette fois-ci manqué, puisque il n'y a pas vraiment de viol et le boucher se venge sur la mauvaise personne. En tout cas, l'objectif est le même, marquer durablement le spectateur ... et pour le coup, c'est réussi. Bref, Carne est à l'image de Seul contre tous, une expérience éprouvante avec un acteur charismatique, Philippe Nahon, qui porte le film sur ses épaules. Et comme Seul contre tous, à ne surtout pas mettre entre toutes les mains.

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spip
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Message par spip »

@lessthantod
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Moyen_m%C3%A9trage
Moyen métrage (également écrit moyen-métrage) désigne communément les films dont la durée est comprise entre 30 et 59 minutes. En France, ce terme n'est pas reconnu par le Centre national de la cinématographie (CNC), contrairement au court métrage (dont la durée est censée varier entre 1 et 59 minutes) ou au long métrage (à partir de 60 minutes), qui jouissent d'une définition légale.
Ce n'est pas une remarque juste pour faire une remarque.
Mais ma fille est dans les études de cinéma, et on en a discuté il y a quelques jours. Un de ses profs lui avait fait remarqué que le "Moyen Métrage" n'existe pas officiellement en France.
Bref.

Sinon, Carne + Seul contre tous, j'ai réussi à les voir. Une fois. Pas deux.
Contrairement à Irréversible, j'ai pas pu aller plus loin que la scène du viol.
Le Gaspard ne fait pas un cinéma à mettre entre toutes les mains. C'est le moins que l'on puisse dire.

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Esperluette
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Message par Esperluette »

Samedi je suis allé voir The Amateur au cinéma : n'y allez pas c'est nul :nonon: Une histoire de vengeance vue et revue, j'ai failli m'endormir plusieurs fois...

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je suis allé voir Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan ...

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Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est le premier film français réalisé par Ken Scott, un cinéaste canadien surtout connu pour son film Starbuck (2011). Pour son dernier film, il s'attèle à l'adaptation d'une autobiographie de Roland Perez, un avocat qui est un chroniqueur radio assez connu (mais que moi, je ne connaissais pas). Pendant un peu moins de deux heures, nous allons voir défiler l'entièreté (ou presque) de la vie de Roland Perez qui tourne autour de sa mère, de Dieu et de Sylvie Vartan ... mais comme le laisse entrevoir l'affiche du film, sa vie tourne surtout autour de sa mère.

A savoir que Roland Perez est né avec une informité, un pied bot et que sa mère s'est battue durant plusieurs années pour qu'il puisse marcher comme les autres (sans attelle) et avoir une vie normale. Quand je dis une vie normale, je devrais plutôt dire une vie exceptionnelle, car elle ne veut que le meilleur pour son fils, que ce soit au niveau professionnel ou sentimental. Comme une maman poule, elle s'immisce partout dans sa vie, dans son cours de danse, auprès de son professeur de droit ... elle s'immisce même dans sa vie sentimentale, en lui promettant de lui trouver une femme belle et intelligente.

Esther qui est la mère de Roland, est jouée par Leila Bekhti qui traverse les âges, grâce au maquillage qui permet de rendre crédible son vieillissement. Roland quant à lui est joué par Jonathan Cohen qui n'apparait que dans la seconde partie du film (Roland adulte) et qui n'assure que la voix-off dans la première partie (Roland jeune garçon). Et enfin, Sylvie Vartan est jouée par Sylvie Vartan elle-même, dans son propre rôle. Lorsque le réalisateur veut monter la Sylvie Vartan des années 80 dans la première moitié du film, il a recours à tout un tas de subterfuges, comme des doublures lui ressemblant et si possible filmées de dos ou avec des angles de caméra et des jeux d'ombres qui cachent son visage. Il est quand même contraint d'avoir recours à du deepfake pour une scène d'interview et on peut dire qu'elle n'est franchement pas très réussie (pour le moins qu'on puisse dire).

La vraie star du film c'est la mère, elle qui vient du Maroc et qui a dû se battre avec son mari (Lionel Dray très touchant) pour obtenir tout ce qu'elle a. Elle veut donc la même chose pour son dernier fils et ne veut pas entendre le mot d'handicap. Et pour ça, elle compte sur Dieu, mais aussi sur Sylvie Vartan. Dieu est présent partout dans la vie des Perez, mais Dieu ne peut pas tout faire, alors elle se retourne vers Mme Vergepoche (Anne Le Ny) une rebouteuse qui va lui proposer tout un appareillage pour redresser le pied bot de Roland. Et pour donner un peu de motivation à Roland, il y a Sylvie Vartan que ses deux sœurs écoutent en boucle. Il devient donc ultra fan de Sylvie Vartan, connait toutes ses chansons par cœur et apprend même la lecture avec les paroles de ses chansons. Une fois adulte, avec une femme Litzie (Joséphine Japy) et une vie confortable, il devra couper le cordon avec sa mère qui va devenir pour le moins envahissante.

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, c'est une comédie dramatique drôle et touchante, mais sans grandes surprises ... tout ça, c'est bien balisé comme il faut, quoi ! Ken Scott reprend tous les codes du feel-good movie et du success story à la lettre. Et quand il y a un deuil, on ne s'attarde surtout pas dessus, histoire de ne pas rendre le film trop "plombant". Il y a bien sûr la scène du mariage où tout le monde est heureux et avec une bonne dose d'humour grâce à l'intervention de la mère. C'est vraiment un rôle en or massif pour Leila Bekhti et on peut dire qu'elle s'en sort admirablement bien. Quant à Jonathan Cohen, il est impeccable, comme d'habitude. Et Sylvie Vartan dans tout ca ? Je dirais que c'est assez secondaire, c'est l'habillage sonore du film, très typé années 80.

Sur le papier, ça parait trop gros pour être vrai tout ça, le petit garçon condamné à boiter toute sa vie qui finit par marcher normalement, l'enfant star de la télévision, la grande carrière d'avocat, le succès radio, la rencontre avec Sylvie Vartan dont il finit par devenir l'avocat en titre ... il réussit tout ce qu'il entreprend, quoi ! C'est le parfait film success story et en plus, tout ça, c'est vrai. On aurait voulu l'inventer ce scénario, on aurait pas fait mieux. Et puis surtout, ce film c'est un bel hommage à toutes les mamans.

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Paulemile
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Message par Paulemile »

Hier j'ai vu Godzilla Minus One.
La bande annonce m'avait vendu du rêve. Le fait que ce soit un film japonais m'a vraiment donné envie de le voir.

Bah c'était nul. Tant pis.

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Message par Morkalavin »

Paulemile a écrit :
24 avr. 2025 10:41
Hier j'ai vu Godzilla Minus One.
La bande annonce m'avait vendu du rêve. Le fait que ce soit un film japonais m'a vraiment donné envie de le voir.

Bah c'était nul. Tant pis.
Comme toi je l'ai vu aussi apres les bandes annonce et ca fait film des années 60 , c'est un style on aime ou on aime pas :gene:

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Paulemile
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Message par Paulemile »

Justement j'ai bien aimé le style années 60. L'esthétique est réussie.
Par contre, rien ne va à part ça (de mon avis, hein). J'ai trouvé les acteurs ultra mauvais. Pareil pour le Godzilla qui est intrinsèquement méchant. Il s'en prend consciemment aux humains pour... bah pour rien. Et le scénario, même si l'idée de fin est plutôt cool, reste au ras des pâquerettes. La critique du gouvernement ne va pas assez loin, ça se cantonne à trois ou quatre phrases balancées par-ci par-là. Le pesudo moment surprise de fin se voit arriver dès les 10 premières minutes du film... bref.
Dommage, je l'aime bien Gozilla. Mais même les derniers films américains sur le sujet sont mieux.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

J'ai pas capté la hype autour de Minus One, Shin Godzilla est beaucoup mieux
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Message par wiiwii007 »

Paulemile a écrit :
24 avr. 2025 10:41
Hier j'ai vu Godzilla Minus One.
La bande annonce m'avait vendu du rêve. Le fait que ce soit un film japonais m'a vraiment donné envie de le voir.

Bah c'était nul. Tant pis.
:lol:

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Message par Gringos10 »

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

J'ai revu Presque Célèbre (Cameron Crowe, 2000)

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L'histoire d'un gamin de 15 ans qui en 1973 deviens grâce à Lester Bangs rock critic pour le magazine Rolling Stone. Histoire inspirée de la propre histoire du réalisateur, mais je savais pas à quel point tout ça était du réel jusque dans les moindres détails avant de revoir le film avec les commentaires audios. J'imagine que @Ouais_supère aurait aimé vivre cette vie :)

Ce n'est pas dit clairement mais c'est une version longue sur ce bluray 4K, avec beaucoup d'ajouts par rapport à la version cinéma. 2h40 au total... que j'ai maté 2 fois d'affilé ! En effet j'étais frustré qu'il n'y ai rien dans les bonus, pas même la scène Stairway to heaven (scène durant laquelle William 15 ans essaie de convaincre sa mère que le rock c'est une forme d'art respectable pour qu'elle la laisse partir en tournée avec un groupe), alors j'ai remis le film avec les commentaires audios et j'ai été happé tant ils sont géniaux.

En effet le réal commente tous le film avec... sa propre mère, jouée par l'immense Frances McDormand. Et c'est plus que savoureux. Elle correspond exactement au personnage du film, une mère sur-protectrice, conservatrice, prof donneuse de leçon. Elle coupe sans arrêt a parole à son fils, on l'entends presque plus que lui, elle s'extasie devant la reproduction de ses robes, de sa maison et de la précision de la reproduction des dialogues et de nombreuses scènes. Elle s'offusque à plusieurs reprise comme quand elle veut savoir "pourquoi tout le monde dit que j'étais flippante ?" et entendre alors son fils ramer à lui expliquer. Ou bien quand pendant la scène du dépucelage par 3 groupies son fils gêné de lui expliquer que ça s'est vraiment passé et qu'il avait 15 ans. Et en même temps c'est une maman fière de son fils qui arrête pas de complimenter. Bref c'est sa-vou-reux. J'ai encore plus aimé le visionnage avec les commentaires audio que sans !

J'ai toujours bien aimé ce film mais sans plus, pensant que tout ça était un film bien sympathique mais surtout comme à chaque fois avec le rock une accumulation de clichés. Certaines scènes me paraissait même pas du tout crédibles, la rencontre et les coups de fils avec Lester Bangs (superbement joué par Philip Seymour Hoffman) , la scène de l'avion, quand il tombe sur sa soeur dans un aéroport. Et bien grâce aux commentaires j'apprend que tout est rigoureusement réel et précis, dans les dialogues et les lieux. La preuve, la maman du réal confirme :)

7/10 sans les commentaires audio
8/10 avec les commentaires audio :)


La fameuse scène coupée :

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Antarka
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Message par Antarka »

J'ai le même avis que PaulEmile sur le dernier Godzilla. J'ai de loin préféré Shin Godzilla.

Et j'ai pas trouvé le Godzilla américain de 2014 moins bon que Minus One. Je comprend pas la différence énorme de réception entre les deux. Pour moi c'est juste de l'anti-americanisme primaire, parce que bon m'voyez y'a les bons films et les mauvais films. Dans les bons films Godzilla il fait agrougrou mais c'est japonais, et dans les mauvais Godzilla il fait agrougrou mais c'est américain.

Le truc où Minus One m'a impressionné c'est plutôt pour ses FXs. Pas qu'ils soient vraiment hallucinants, mais au vu du budget du film (en gros le budget café/croissant des films américains), ça reste impressionnant.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

Une journée habituelle, quoi.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Shovel Knight a écrit :
25 avr. 2025 01:17
J'ai revu Presque Célèbre (Cameron Crowe, 2000) [...] J'ai toujours bien aimé ce film mais sans plus
Ah moi j'adore ce film, un véritable coup du cœur. Aprés faut dire que généralement j'aime beaucoup les films de Cameron Crowe. En plus, celui-là est très spéciale, puisque c'est du vécu.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater L'Échelle de Jacob ...

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Sorti en 1990 et réalisé par Adrian Lyne, L'Échelle de Jacob est un thriller fantastique et horrifique qui jouit d'une jolie réputation. L'Échelle de Jacob c'est donc l'histoire de Jacob (Tim Robbins), un soldat américain qui a fait la guerre du Viêtnam et qui en sort traumatisé. C'est une critique de la guerre et du gouvernement qui ne s'occupe pas de ses soldats qui reviennent traumatisés des zones de combats.

Au début du film, on voit Jacob qui se réveille soudainement dans le métro de New-York. Ses rêves le replonge dans les combats au Viêtnam et c'est à travers différents flashbacks qu'on en apprend un peu plus sur son passé. Il est régulièrement hanté par des rêves, ou plutôt des cauchemars, et voit des hallucinations. Ainsi, il croit voir des créatures difformes (lovecraftiennes), prétend être pourchassé par le gouvernement et soupçonne ses proches de comploter contre lui. Visiblement, le bonhomme ne va pas bien, mais alors vraiment pas biendu tout et sombre peu à peu dans la folie.

La relation est tendue entre Jacob est sa petite amie Jezzie (Elizabeth Peña) et en plus, on apprend au moyen d'un flashback qu'il s'est séparé de son (ex)femme avec qui il avait un enfant. Et comme si ça ne suffisait pas, on apprend aussi qu'il a perdu un autre enfant (Macaulay Culkin) avant de partir au Viêtnam. C'est donc un homme détruit, qui ne comprend plus le monde qui l'entoure. Mais il va tout de même essayer de comprendre la signification de ses hallucinations, plus ou moins aidé par sa nouvelle concubine et par son docteur (Danny Aiello).

Plus on avance dans le film, plus on doute sur la réalité du monde dans le lequel il vit. Entre les flashbacks sur sa vie avant la guerre, puis durant la guerre et les hallucinations du présent, on finit par douter de tout. Adrian Lyne et son coscénariste Bruce Joel Rubin (auteur du scénario de Ghost sorti la même année) ont fait un énorme travaille pour rendre tout ça cohérent aux yeux du spectateur. La direction artistique notamment est un gros point fort du film, avec une atmosphère lugubre que n'aurait certainement pas renié John Carpenter. On va se demander si on est pas dans un cauchemar éveillé, ou dans le purgatoire pour Jacob, ou s'il est réellement victime de conspirations. Seulement dommage que, me concernant, on devine (trop) vite la solution de l'énigme ...
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Il n'est pas très difficile de deviner où le récit veut nous amener et on devine assez vite comment ça va se terminer tout ça. Le titre du film lui-même "spoil" l'issue du film, puisque L'Échelle de Jacob fait référence à des écrits bibliques qui parlent d'actes de rédemption pour retrouver le paradis ...
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L'Échelle de Jacob, c'est aussi une critique du gouvernement américain qui n'hésite pas à sacrifier ses hommes pour faire des expériences ...
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Bref, L'Échelle de Jacob est un film surprenant quand on connait le CV de son réalisateur Adrian Lyne (Flashdance, 9 semaines ½, Liaison Fatale et Proposition indécente). C'est un film fantastico horrifique glauque et malsain, bien loin des thèmes de prédilection du réalisateur britannique. Aprés, certains détails montrent bien qu'Adrian Lyne n’est pas un spécialiste du genre. Le film est beaucoup trop sage dans le traitement de l'horreur et le scénario est trop didactique. Son gros point fort, ça reste la direction artistique et un scénario intriguant. Et même si le twist final est assez facile à deviner, il n'en reste pas moins un joli exercice de style. (7.5/10)

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Message par Shovel Knight »

lessthantod a écrit :
25 avr. 2025 11:20
Shovel Knight a écrit :
25 avr. 2025 01:17
J'ai revu Presque Célèbre (Cameron Crowe, 2000) [...] J'ai toujours bien aimé ce film mais sans plus
Ah moi j'adore ce film, un véritable coup du cœur. Aprés faut dire que généralement j'aime beaucoup les films de Cameron Crowe. En plus, celui-là est très spéciale, puisque c'est du vécu.
Ce que j'ai essayé d'expliquer c'est que je l'aime un peu plus maintenant après avoir vu avec les commentaires audio géniaux avec sa mère, et que je sais que à quel point c'est du vécu. :) Avant j'étais "mouais cliché et facile tout ça". Alors qu'en fait non.
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Message par wiiwii007 »

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- "Un homme à la hauteur", réalisé par Laurent Tirard, sorti en 2016 -

Surpris par le thème du film : Une femme tombe amoureuse d'un nain. Je ne m'y attendais pas du tout (je ne sais jamais dans quoi je me lance, sauf films trop connus), ça m'a fait bizarre de voir Dujardin tout petit ^^ Après ce pitch surprise, je me suis laissé embarquer par cette gentille dénonciation. Tout le long du film je n'ai pas arrêté de me dire que sympa et moyen à la fois. Je sais pas, je pense que c'est un film qui aurait pu être bien meilleur que ce qu'il est. Il y a tout de même quelques passages assez bien foutus mais je trouve que ça reste peut-être trop gentil, trop propre. On est clairement dans une comédie. Dommage car les deux amoureux jouent plutôt bien leur rôle. M'enfin, j'ai quand même passé un bon moment.

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Message par Antarka »

J'ai détesté ce film perso. Je trouve que Dujardin n'a absolument rien à foutre la dedans (quitte à avoir un personnage de moins de 1,4m, pourquoi prendre un acteur d'1m80 à la base ?).

Si encore Dujardin avait incarné un lambda, ça serait un peu moins mal passé. Mais nan, c'est un gros bobo.

Mais j'ai sans doute pas pigé ce film.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

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Message par wiiwii007 »

Je trouve qu'il joue bien mais oui je suis d'accord avec toi, un véritable nain aurait été peut-être plus approprié.

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