jeux video

Pochette:
Plateforme(s): Switch, ps4, ps5, xbox
Genre: action
Nombre de joueurs: 1
Editeur(s): GameMill Entertainment
Développeur(s): IguanaBee
Date de sortie: 2023

lire sur le forum >> skull island

 Avant de me lancer sur ce jeu, je n'ai rien lu le concernant sur le net, histoire de vraiment le découvrir dès ma première partie.

J'installe donc le titre, je le lance et là, je me retrouve aux premières loges pour un voyage de 20 ans en arrière. Ca correspond peu ou proue à la date de sortie du film King Kong de Peter Jackson et j'aurais vraiment été heureux si ça avait été la véritable raison de ce retour dans le passé. Malheureusement, la réalité est tout autre. Ce jeu est un retour vers les jeux vidéo médiocres des consoles 128 bits.
Ca commence déjà par la technique : c'est moche. Le jeu est indigne de la Switch. Il ferait même partie du ventre mou des titres PS2/XBox en terme de réalisation technique. Si, à la rigueur, ce n'était que ça…

Le gameplay offre de la variété qu'on est en droit d'attendre dans un BTU comme celui-ci. Ainsi, notre Kong peut frapper, porter des attaques puissantes, lancer des rochers, bloquer des coups, faire des roulades, et même se mettre mode Primal Rage (ça me rappelle le nom d'un autre jeu daubesque sorti il y a fort longtemps) durant un laps de temps. Notre Kong gagne même des points de skill pour améliorer ses compétences (force, PV, etc). Malgré tout ce panel d'actions, on se retrouve souvent à marteler le même bouton d'attaque entre deux roulades, la faute à un bestiaire très limité (beaucoup de raptors, de crabes, puis des araignées, plus tard dans le jeu). Seuls certains boss sortent du lot comme le géant ver des sables. Entre deux zones de combats, notre Kong doit se frayer un chemin dans la jungle aux décors répétitifs avec une caméra tremblante qui file la gerbe.

Mais pourquoi tant de violences ? Pourquoi notre Kong se met-il à taper sur tout ce qui bouge ? Pour se venger. Au tout début de l'aventure, on contrôle sa mère qui part à la recherche de son petit et de son père. Lorsqu'elle les retrouve, ils sont en train de faire face à Gaw, un terrible dinosaure. Très vite, ce vilain reptile porte une attaque fatale au père du petit. La mère se précipite dessus et connaît bientôt le même destin que son compagnon. Le petit Kong parvient tant bien que mal à s'enfuir et en tant que dernier représentant de son espèce sur cette île hostile, il va grandir en évitant de se faire tuer. On le contrôle donc une fois parvenu à l'âge adulte et prêt à en découdre avec le meurtrier de ses parents.

Il faut compter environ 3-4 h pour venir à bout de ce jeu. Mais, comme je l'ai dit auparavant, c'est répétitif. On aurait pu espérer un vrai monde ouvert avec des zones cachées à découvrir, des grimpettes aux arbres, des sauts de liane en liane et un gorille qui gagne en puissance à mesure que l'on tue des ennemis et qu'il se nourrit. Mais ce n'est malheureusement pas le cas. On traverse des couloirs du début à la fin, ce qui renforce cette notion de répétitivité et d'ennui.

C'est le studio IguanaBee basé au Chili qui s'est occupé du développement de ce titre. Ceux qui connaissent cette petite équipe d'une douzaine de développeurs ont peut-être joué à leur platformer What lies in the Multiverse qui a reçu de bonnes critiques ainsi qu'un prix en Amérique du Sud. Ils ont donc accepté la demande d'un éditeur qui lui a confié très peu de moyens et de temps (un an) pour pondre ce titre. Dans une interview, l'un des développeurs a même dit qu'ils étaient "contents" que le jeu ait pu sortir tellement le développement avait été horrible avec un crunch de près de 6 mois pour les employés. Le résultat est donc à la hauteur du chaos que cette équipe a vécu durant une année : un jeu complètement foiré qui risque d'entacher la réputation de ce studio qui jouissait pourtant d'une bonne image. C'est dommage…

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