jeux video

Pochette:
Plateforme(s): Snes, PS1, GBA, PSP, DS
Genre: RPG
Nombre de joueurs: 1
Editeur(s): Squaresoft
Développeur(s): Squaresoft
Date de sortie: 1991 - japon

 

FF 4, c'est le premier jeu de Square sur la toute nouvelle console de Nintendo, la Super Famicom. Beaucoup d'interviews des créateurs de l'époque tendent à démontrer que la conception du jeu fut difficile, la bête aux 16 bits ne se laissant pas si facilement apprivoisé. On le constate aisément de nos jours en voyant le gap graphique atteint lors du 6è et dernier opus sur la même console, en comparaison les graphismes du 4 font pâle figure... Et pourtant, à sa sortie, le jeu est largement reconnu pour sa beauté de l'époque. Or, il ne s'écoule que 3 ans entre sa sortie et celui de la 6è itération des Final Fantasy...

FF 4, c'est aussi l'apparition de l'active time battle, révolutionnaire en son temps : contrairement au tour par tour qui permet de gérer les combats de manière posée, ici il faudra sans perdre de temps donner des directives à son équipe pour éviter de se faire friter par des ennemis qui ne demandent que ça. Dynamisant les combats au possible, ce système sera largement repris par la suite dans les autres FF et amélioré.

FF 4, c'est aussi une intrigue riche et profonde, bien davantage que celle des opus précédents. On y trouve, savamment entremêlé, une histoire d'amour entre Cecil, le héros, et Rosa, la rivalité entre le héros et le chevalier dragon Kain pour l'amour de la même Rosa, le duel fratricide entre 2 frères qui s'ignorent, d'autres personnages incarnables provenant d'horizons divers et variés (un ninja, deux mages jumeaux...) proposant aussi leur propre histoire touchante. En tout, 12 personnages sont à incarner, ce qui constitue un record, qui ne sera battu que par le seul Final Fantasy VI, tous FF confondus.

Ce FF va à l'essentiel, ne s'embête pas à se perdre dans des détails qui seraient de toute façon inutiles pour faire avancer le scénario de base. On y retrouve comme thématique principal le dépassement de soi (Cecil qui passe de l'obscurité inhérente du chevalier noir à paladin, Cid qui répare plusieurs fois l'aéronef alors qu'il est à bout de force), la solidarité (beaucoup de personnages se sacrifient temporairement pour que les autres puissent avancer), la vengeance (Cecil qui se fait transformer en cochon quand il revient sur les lieux de ses premiers méfaits, Tellah qui veut supprimer Golbez au péril de sa vie) et plus largement l'Aventure, avec un grand A, puisque pour la première fois dans un FF on visite aussi bien le monde supérieur que le monde souterrain et même la lune, en utilisant plusieurs moyens de locomotion allant du simple aéroglisseur jusqu'au cargo-baleine !

Il a fallu attendre 2002 pour le voir débarquer sur le vieux continent, dans une compilation PS1 intitulé Final Fantasy Antology (contenant également Final Fantasy V, disponible lui aussi pour la première fois en Europe). Deux séquences vidéo en 3D ont été ajouté pour l'occasion (une d'ouverture, une de fin), qui n'apporte pas grand chose au jeu. Pire, l'apparition des temps de chargement pendant les combats cassent considérablement le rythme rapide d'origine du jeu, mais c'est à ce prix que nous autres, petits Européens, pouvions légalement enfin nous mettre à cette perle. Heureusement, l'émulation battait son plein depuis un petit moment déjà et beaucoup d'entre nous (dont moi) ont pu s'essayer à ce jeu avec un émulateur SNES, et en prime traduit en français par des fantradeurs en 2000.

A retenir :

- sans doute le 1er J-RPG de l'ère 16 bits avec autant de saveur
- un charme indéniable tiré de ses enchainements rapides " narration-baston-rebondissement-sacrifice "
- On change carrément de planète dans le jeu, tout comme on changeait d'ère dans les J-RPG avec ce FF
- La dualité Cecil/Kain, les histoires de frères ennemis, des morts tragiques : on n'en réclamait pas tant, Square l'a fait !
- La bande-son qui demeure une des meilleures des Final Fantasy.
- Les invocations prennent de l'importance et leurs animations commencent à être très belles

Le mot de la fin :

Final Fantasy IV, dans sa mouture d'origine, reste tout aussi agréable à jouer que n'importe quel bon JRPG de l'époque 16 bits. Toutefois, je ne saurai que trop recommander 2 rééditions du jeu, bien plus complètes à mes yeux car ajoutant du contenu supplémentaire sans dénaturer le jeu d'origine, comme Final Fantasy IV Advance et surtout la version PSP, la plus aboutie à tous les niveaux, comprenant même sa suite ! Des heures de pur bonheur vidéoludique en perspective...

 

 

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