jeux video

Pochette:
Plateforme(s): GBA, PS1, Super Nintendo
Genre: RPG
Nombre de joueurs: 1
Editeur(s): Squaresoft
Développeur(s): Squaresoft
Date de sortie: 1994

Paru en 1994 alors que la SNES domine le marché du jeu vidéo, Final Fantasy VI est l'ultime opus de la série parus sur la 16 bits de Nintendo. Cela se ressent dès les premiers instants du jeu où l'on voit que feu Squaresoft a mis le paquet pour en mettre plein les mirettes des joueurs. Graphiquement, le jeu est superbe et fait parti des plus beaux jeux de la console, voire de l'ère 16 bits, le jeu a largement dépassé les capacités d'un Final Fantasy V qui dépassait déjà allègrement par sa finesse Final Fantasy IV. Musicalement on atteint là encore des sommets avec des musiques devenues définitivement cultes (il n'y a qu'à écouter The Decisive Battle, la musique de combat contre les boss, pour en être convaincu), notamment celle de l'opéra qui se veut être une belle prouesse technique pour l'époque.

Car oui, un opéra est bel et bien de la partie, et ça sera même à vous d'en mémoriser quelques passages écrits pour faire avancer le jeu. Il faut dire que cet opus se base clairement sur l'époque de l'industrialisation (XIX è siècle) et cela se ressent clairement, dans le choix des thèmes abordés (la technologie ne risque t-elle pas de décimer l'humanité si on l'utilise mal ?), dans le choix des couleurs (celles, ternes, de la ville de Zozo, évoque non sans peine les villes anglaises) mais aussi dans un certain dépérissement du monde lié à la nature humaine (on touche là à la fin du XIXè siècle dont les thèmes choisies font largement écho à Zola et sa grande saga des Rougon Macquart, du moins de ses thèmes de prédilection).

Un jeu d'une profondeur inouie pour l'époque qui en mettait plein la vue, tout en restant très axés j-rpg à l'ancienne : ne cherchez pas plus loin, on disposait d'un mix parfait entre ces 3 ingrédients qui ont donné une saveur si particulière à ce Final Fantasy, encore largement reconnu dans le milieu des retrogamers comme étant LE Final Fantasy parfait. Même son successeur, Final Fantasy VII, pourtant mondialement adoré par des millions de joueurs, a peine parfois à tenir la comparaison face à son prédécesseur, tant celui-ci mérita ses nombreux éloges de l'époque.

Bien sûr, avec le recul, on peut lui trouver des défauts que l'on ne voyait sans doute pas à l'époque : par exemple, les personnages auraient gagné, pour certains, à être traité davantage en profondeur, mais cette critique est souvent émise par la seule sphère des fans de l'époque qui en voudront toujours plus, concernant leur FF préféré... Le level-up qu'il faudra faire vers la fin du jeu pour être à la hauteur du boss final pourra aussi refroidir ceux qui n'aiment pas passer des heures à enchaîner les combats, mais dans ce cas, j'ai envie de dire : pourquoi s'adonner à du JRPG à l'ancienne alors ? Et enfin l'ultime défaut, celui qui malheureusement lui collera avec raison à la peau pendant des années, c'est sa non-localisation en Europe, à l'instar d'un bon paquet de JRPG qui n'ont jamais franchi les limites du Japon, voire des US pour les plus chanceux d'entre eux. Sinon je n'ose imaginer la plus grande communauté de fans de cet opus que l'on aurait aujourd'hui (et qui contesterait davantage FF7 comme FF number one en France/Europe)...

A retenir :

- Le scénario, sans doute LE gros point fort du jeu. Le jeu va beaucoup, beaucoup plus loin qu'une simple confrontation gentils vs méchants.
- Les thèmes musicaux, énormes pour l'époque, largement encore indispensables aujourd'hui.
- L'utilisation des capacités de la SNES, poussée dans ses retranchements (l'utilisation du mode 7 est bien maîtrisée).
- 14 personnages (record inégalé dans un FF !) attachants à maîtriser
- Le système d'apprentissage de la magie par les Esper, un système simple ET efficace (très maladroitement adapté pour FF 8 en beaucoup plus complexe)

Le mot de la fin :

S'il fallait en retenir qu'un seul sur SNES (voire sur 16 bits tout court), ce serait probablement lui, pour bon nombre de joueurs. Et il le mérite amplement, tant ses qualités en font un jeu d'exception qui, on l'espère tous, connaîtra un remaster/remake digne de ce nom à l'avenir.

 

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