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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Voyage à Tokyo ...

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Sorti en 1953 et réalisé par Yasujirō Ozu, Voyage à Tokyo est considéré par beaucoup comme le chef-d'œuvre du réalisateur japonais. Il film est donc sorti il y a plus de 70 ans dans son pays, mais il aura fallu attendre 1978 pour le voir (légalement) en salle en France, quinze ans après la mort de Yasujirō Ozu. Voyage à Tokyo est un film dramatique qui parle du temps qui passe, de la famille, de la nostalgie, de la solitude et d'une société qui évolue beaucoup trop vite pour nos deux protagonistes principaux. Le film est très soigné sur le fond, mais aussi sur la forme, qui épouse le fond. C'est un style très lent et posé, avec beaucoup de répétitions dans les cadres, pour souligner la routine. Vous êtes donc prévenus, ici, on est clairement pas chez Marvel.

Dans un Japon post seconde guerre mondiale, un couple de personnes âgées Shukishi et Tomi (Chishû Ryû et Chieko Higashiyama) décide de quitter leur village dans la campagne pour rendre visite à deux de leurs enfants Koichi et Kuniko (Sô Yamamura et Kuniko Miyake) qui vivent désormais à Tokyo. Les grands-parents vont très vite devenir des fardeaux pour des parents jeunes adultes qui ont beaucoup d'autres choses à gérer (enfants et travail). Et c'est finalement la belle-fille Noriko (Setsuko Hara), qui était mariée à l'un de leurs fils décédé durant la seconde mondiale, qui les accueille le mieux. Les grands-parents vont déambuler à Tokyo, être envoyés dans une station balnéaire, puis revenir dans les pattes de leurs enfants qui ne savent guère quoi faire d'eux. Shukishi et Tomi se rendent compte que la société a bien changé, à l'image de leurs enfants qui ont bien grandi.

Voyage à Tokyo est un film typiquement japonais, très contemplatif, avec beaucoup de non-dits et de subtilité dans l'étude des sentiments. La caméra est placée là, pour raconter des choses autrement que par des mots. A l'intérieur des appartements, la caméra est placée à hauteur du sol, avec un second, voire même un troisième plan, pour mettre en avant des objets, des meubles et des personnages qui se déplacent d'un plan à l'autre. Et dés qu'un dialogue intervient, qui d'ailleurs ne sont pas très nombreux, on passe au champ-contrechamp très proche des visages. L'expression des visages semble dire tout autre chose que les mots qu'ils prononcent (ou l'art du non-dit).

Le film oppose les parent de la nouvelle génération qui vivent dans un Tokyo hyper moderne (et post bombes d'Hiroshima et de Nagasaki) et les grands-parents de l'ancienne génération qui vivent à la campagne à sept cent kilomètres de là. Tout va trop vite pour Shukishi et Tomi, mais aussi pour leurs enfants qui ne prennent pas le temps de vivre et de profiter de l'instant présent. Et puis il y a la nouvelle génération, les petits-enfants de Shukishi et Tomi, qui parlent mal à leurs parents. Les traditions, les coutumes et le respect envers les ainés se perdent dans ce Japon "occidentalisé" par les américains ... tout part à vau-l’eau, quoi ! Enfin, tout part à vau-l’eau dans l'esprit de Yasujirō Ozu, qui a connu le Japon de l'avant-guerre, pendant la guerre et de l'après-guerre. On sent bien le regard désapprobateur d'un réalisateur traditionniste sur un japon moderne qui ne respecte plus rien, même pas ses ainés.

Le film est vraiment très beau, avec des cadres et des plans qui font penser à des tableaux. Et puis, il y a la beauté du visage des acteurs, dont la très belle Setsuko Hara qui est d'une beauté troublante. Cette beauté contraste avec le drame qui se déroule sous nos yeux. On devine très vite que ce voyage à Tokyo pourrait très bien être le dernier voyage des grands-parents ...
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Bref, Voyage à Tokyo est mon premier et seul film de Yasujirō Ozu que j'ai vu jusqu'à présent et je ne m'attendais pas à être autant réceptif, vu le sujet du film. Malgré la (relative) lenteur du film, Voyage à Tokyo est un film émouvant, d'une grande richesse formelle et thématique.

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Message par wiiwii007 »

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- "Torn Curtain", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1966 -

J'ai trouvé la première partie assez longue et peu intéressante. Les deux amants qui se parlent et s'embrassent pendant une plombe ça a tendance à me gonfler... Hitchcock le fait souvent, c'est assez relou. L'histoire se met en place, mais j'ai trouvé ça un peu long.

C'est à partir de la confrontation entre les deux scientifiques que j'ai aimé. Dès cette scène on bascule dans le concret, le suspens est présent et les scènes deviennent cool jusqu'à la fin. Il y a tout de même quelques passages un peu étranges, exagérés qui m'ont fait sourire (la comtesse Kuchinska, ou le "Fire !" dans le théatre) , mais dans l'ensemble ça va j'ai passé un bon moment.

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Message par Gringos10 »

Il faudrait que je le voie celui-là, j'aime bien Paul Newman
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Message par Gringos10 »

wiiwii007 a écrit :
30 nov. 2025 15:30
Depardieu qui est vraiment très très bon en Danton (son premier vrai gros rôle bien joué)
Mais t'es fou????
Il y en a plein d'autres avant celui-là !
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Message par wiiwii007 »

Ben pour moi non. C'est le premier que je trouve vraiment très très bon. Dans les autres il est bon mais ça reste normal. Là je trouve qu'il passe clairement un cap. Après, je n'ai pas regardé les films de Blier et de certains autres réa. C'est peut-être pour ça qu'on n'est pas d'accord.

Edit : Oui j'ai vérifié. T'as raison, il y a d'autres gros rôles avant. C'est juste qu'ils sont dans mes dossiers "réalisateurs". Faut que je fasse gaffe car ça m'induit en erreur du coup :super:

----------------------------

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- "Psycho III", réalisé par Anthony Perkins, sorti en 1986 -

Aie, l'opus presque de trop. J'exagère, j'ai quand même bien aimé le film. Mais par rapport aux deux premiers je voulais mieux. Dans ce troisième "Psycho" on tourne un peu en rond. Il n'y a plus de surprise, on reste sur les mêmes bases, les mêmes endroits, la même star à l'écran... C'est dommage.

J'adore Anthony Perkins dans son rôle de Norman Bates du coup je me laisse avoir... Dans ce film il est encore une fois très très bon. Mais en vrai ça manque clairement de nouveauté... Du coup j'ai peur pour le 4. Si ils refont encore la même chose ça va être très relou.


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- "Honey, I Shrunk the Kids", réalisé par Joe Johnston, sorti en 1989 -

30 ans plus tard, je retente l'aventure ! Gamin, je l'avais beaucoup aimé ce film. J'avais peur d'égratigner ce souvenir... Mais c'est bon, ouf ! Un souvenir nostalgique qui restera intact à jamais !!! :coeur:

C'était tellement bien ^^ Tout parait simple en le voyant, et pourtant... Le travail qu'a du demander le film a surement été gigantesque vu le délire qu'il y a à l'écran. Et en vrai, j'y ai cru, même aujourd'hui. Alors oui, on voit bien que c'est plastoc, mais il y a une sorte de magie qui opère et fait passer ces "défauts" pour des qualités. Je pense que cela vient de tous les à côtés : le jeu des acteurs (très bon casting à mon sens), de la narration, du son etc. J'étais dedans car l'émotion a pris le pas sur "l'analyse". Bref, c'est la notion même de "magie du cinéma" que j'ai pris dans la tête.

C'est simple, basique, naïf même, mais en réalité tout est minutieusement travaillé, rien n'est laissé au hasard et la magie opère selon moi. Qu'est-ce que c'est bon d'avoir un film qui réussi à faire ressortir cette petite part de "gosse" enfoui à l'intérieur :)

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Miss Hokusai ...

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Sorti en 2015 et réalisé par Keiichi Hara, Miss Hokusai est un film d'animation qui se penche sur la vie du célèbre peintre et dessinateur japonais Katsushika Hokusai, comptant notamment parmi ses plus célèbres œuvres "La Grande Vague de Kanagawa". Mais plus que de la vie de Katsushika Hokusai, il s'agit surtout ici de nous raconter la trajectoire de l'une de ses filles O-Ei, d'où le titre du film Miss Hokusai. Après avoir énormément apprécié les deux précédentes œuvres de Keiichi Harade, Un été avec Coo (2008) et Colorful (2010), c'est peu dire si j'attendais beaucoup de ce film. Au final, je peux difficilement cacher ma déception devant ce Miss Hokusai.

Dans Miss Hokusai, on apprend à connaitre O-Ei, l'une des filles du célèbre peintre Hokusai. Katsushika Hokusai a alors la cinquantaine et est a déjà acquis une immense réputation, notamment à travers ses innombrables dessins érotiques. Il est à la fois capable de peindre sur des grains de riz et de peindre sur des toiles qui s'étalent sur plusieurs tatamis. Mais le film se concentre surtout sur O-Ei qui travaille avec son père et qui commence à découvrir la vie adulte avec ses premiers émois amoureux. O-Ei est très différente des jeunes femmes de son âge, elle se méfie encore des hommes, ne veut pas être cantonnée aux tâches ménagères qui incombent aux femmes à l'époque et plus que tout, elle veut devenir un peintre respecté de tous comme son père.

Il y a aussi les disciples d'Hokusai dont l'un qui vit avec O-Ei et son père et qui est en quelque sorte le personnage comic relief du film. Et puis, il y a toutes ces histoires de fantômes qui confèrent aux légendes japonaises, avec les peintures qui prennent littéralement vie devant nos yeux. O-Ei a également une très jeune demi-sœur qui est aveugle de naissance et très fragile. Hokusai n'a aucune relation avec elle, car pour lui, elle symbolise la maladie et la mort. O-Ei va bien tenter de rapprocher son père de sa plus jeune sœur, mais c'est peine perdue. Ayant peur de la mort et voulant devenir immortel (il vivra jusqu'à 90 ans), il ne veut pas être "touché" par la maladie de sa plus jeune fille.

Miss Hokusai c'est donc d'abord et avant tout l'histoire de l'émancipation d'une jeune femme, O-Ei aka Miss Hokusai. Mais le problème, c'est que cette trame centrale est phagocytée par tout un tas d'intrigues secondaires (la magie de l'art, le surnaturel avec les histoires légendaires, la fragilité de la demi-sœur, ...) traitées à la va-vite. Non pas que ces intrigues secondaires soient inintéressantes, mais ce n'est pas assez creusé et on reste à la surface des choses. Le personnage d'O-Ei nous est présenté comme une femme forte, mais le film n'en fait rien, ou pas grand chose. Elle est courtisée par un homme, mais elle le rejette. Elle est attiré par un autre homme, mais lui ne se montre pas intéressé. Finalement, rien de concret lui arrive côté sentiments amoureux. Et puis, que vient faire le surnaturel là-dedans ? On ne sait pas ! Il ne reste que la relation avec sa demi-sœur qui est touchante, mais là encore c'est à peine effleuré dans le film.

Bref, Miss Hokusai c'est une chronique de la vie ordinaire d'une femme qui essaie de s'émanciper dans un Japon paternaliste du début du début du XIXe siècle. C'est léger, avec des tentatives pour nous faire rire (le disciple comic relief) et nous émouvoir (la demi-sœur), mais ça manque de cohérence et au final on ne retient pas grand chose de tout ça. Keiichi Hara nous avait vraiment habitué à mieux auparavant, surtout avec Colorful qui est vraie petite perle de l'animation japonaise. Mais voilà, si on reconnait le style graphique de l'auteur, ça manque de profondeur et je finis pas me demander pourquoi il a voulu nous raconter tout ça ?

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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- "Le Grand Frère", réalisé par Francis Girod, sorti en 1982 -

Film bizarre... J'ai pas réussi à rentrer complètement dedans. Je ne sais pas trop pourquoi... J'imagine que je n'ai pas bien compris cette situation étrange du délinquant de 13 ans qui "manipule" un militaire adulte. Pour moi ça manquait de dialogues entre les persos. J'ai eu l'impression de ne voir que des personnes exécuter des rôles sans vraiment être humain. Je sais pas, j'ai eu une drôle de sensation en regardant ce film. C'était un peu irréel. Puis bon, le jeu des acteurs c'était les montagnes Russes, ça aide pas... Mais je n'ai pas passé un mauvais moment pour autant. C'était juste sympa quoi.


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- "Topaz", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1962 -

Heureusement que j'ai vu les films sur le Che et fait quelques petites recherches sur la suite des aventures cubaines. Ca m'a permis de suivre tranquillement ce film. Topaz nous raconte l'histoire de la fameuse "crise des missiles de Cuba". C'est donc une histoire d'espionnage mondiale impliquant les États-Unis, la France, Cuba et l'URSS.

J'ai bien aimé l'ensemble, j'étais pris dans l'histoire car je m'étais déjà impliqué avant. Sans ça, je pense que j'aurais surement dit que le film était confus, lent et un peu chiant. Comme quoi, sur les films complexes, c'est quand même pas mal d'avoir quelques notions du sujet traîté pour mieux apprécier. Ca aide beaucoup. Malgré ça, j'ai trouvé que c'était trop manichéen et orienté, qu'un leitmotiv (musical) était presque hors sujet (comique), que l'acteur principal manquait un peu de charisme... Bref, le film n'est pas exempt de "soucis". Mais ça ne m'a pas empéché de l'apprécier. Le suspens est bien foutu dans ce film, c'est plaisant. Un des meilleurs Hitchcock à ce niveau là. Deux trois passages marchent très bien.

Donc pour moi il est plutôt dans les bons films du "maître".

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Mary et la Fleur de la sorcière ...

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Sorti en 2017 et réalisé par Hiromasa Yonebayashi, Mary et la Fleur de la sorcière est le premier film d'animation des studios Ponoc. Ce jeune studio japonais compte en son sein de nombreux animateurs issus des studios Ghibli, dont le réalisateur Hiromasa Yonebayashi à qui l'on doit Arrietty (2010) et Souvenirs de Marnie (2014). Si le film a un côté occidental assez prononcé (les héros s'appellent Mary et Peter), ce n'est pas un hasard, puisque le film est adapté du roman du même nom de l'autrice britannique Mary Stewart. On sent donc une forte influence des productions Ghibli, mais aussi d'Harry Potter.

C'est l'histoire de Mary, une petite fille (pas tout à fait) comme les autres qui ne sait pas trop quoi faire de ses journée. Elle vient d'emménager pour l'été dans la (grande) maison de sa grand-tante et aimerait se rendre utile. N'étant pas particulièrement douée en rien, elle finit par partir se balader dans la forêt voisine. Et alors qu'elle suit un chat intriguant, elle s'enfonce peu à peu et plus profondément dans la forêt, jusqu'à ce qu'elle tombe sur une magnifique fleur bleue (aka la fleur de la sorcière). En la cueillant, elle va découvrir un balai magique qui va la transporter dans un autre monde, au-delà des nuages.

Vous l'aurez compris, tout ça, ça rappelle fortement Alice au Pays des Merveilles et de nombreuses productions Ghibli, à commencer par Le Château dans le ciel, Kiki la petite sorcière et Chihiro (qui s'inspire elle-même d'Alice au Pays des Merveilles). Le style graphique des studios Ponoc ressemble énormément à du Ghibli et ça c'est le gros point fort de Mary et la Fleur de la sorcière. Sur la forme c'est donc magnifique, très coloré, avec des décors qui fourmillent de détails et le character design des créatures est très réussie. Par contre, sur le fond tout ça c'est du déjà-vu et mis à part Mary, peu de personnages sont intéressants.

Le film de Yonebayashi est hyper référencé, au point où on a l'impression de regarder un patchwork des films de Miyazaki. Et si Mary est un personnage attachant, Peter quant à lui n'est là que pour jouer le partenaire de Mary. Il nous fallait le jeune garçon qui vient épauler Mary, alors ce sera Peter, ce facteur/livreur de journaux sans personnalité et à la mèche de cheveux rebelle. On nous joue alors le petit jeu du "je t'aime, moi non plus" entre Mary et Peter, mais on y croit jamais, la faute au film qui ne nous rend jamais Peter attachant. Mary quant à elle ressemble beaucoup à Kiki la petite sorcière, si ce n'est qu'elle est rousse. La sorcière rousse, c'est un peu cliché, mais passons. Elle suivra donc la même évolution et le même rite de passage que Kiki ...
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Mis à part Mary, le background des personnages n'est pas assez fouillé. Ainsi, la grand-tante et le jardinier n'ont pas de place pour exister et même du côté des antagonistes, Madame Mumblechook et le docteur Dee, ils peinent à exister. Elle et le docteur veulent dominer le monde, mais en mode bisounours. Ces sont des antagonistes très gentillets et par conséquent on est jamais trop inquiet pour nos deux jeunes héros ... on sait que tout ça, ça finira bien pour tout le monde, y compris pour les méchants ...
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Mary et la Fleur de la sorcière étant le premier film des studios Ponoc, on sent l'immense pression qui reposait sur le réalisateur et ses animateurs. Ils n'ont pas voulu se rater, alors ils sortent un film dans la plus pure lignée des studios Ghibli, sans la moindre prise de risque. Et même si c'est très jolie, c'est très académique, beaucoup trop académique pour me convaincre vraiment. Alors certes, c'est assez divertissant et les enfants qui ne sont pas habitués aux films de Miyazaki vont sans doute beaucoup aimer, mais moi je reste sur ma faim.

Tryphon
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Message par Tryphon »

Pour l'instant, le seul Yonebayashi que je trouve convaincant c'est Marnie, justement parce que c'est le seul où il ne singe pas ce que fait Miyazaki.

Mary et Arrietty pour moi c'est à la limite du plagiat, en moins profond et poétique. Mention spéciale à Arrietty qui, je trouve, est totalement quelconque malgré un univers à la Minipouss qui aurait permis tellement mieux...

Après, c'est beau...
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.

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Message par gasteropodekiller »

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Zootopie 2, en famille, accessible au plus grand nombre, les 2 heures de film passent toutes seules.

Un bon divertissement agréable.

Le personnage secondaire est juste dans l'action et pas assez dans le dialogue, le background est juste assez creusé.

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Message par lessthantod »

Tryphon a écrit :
07 déc. 2025 13:09
Pour l'instant, le seul Yonebayashi que je trouve convaincant c'est Marnie, justement parce que c'est le seul où il ne singe pas ce que fait Miyazaki.

Mary et Arrietty pour moi c'est à la limite du plagiat, en moins profond et poétique. Mention spéciale à Arrietty qui, je trouve, est totalement quelconque malgré un univers à la Minipouss qui aurait permis tellement mieux...

Après, c'est beau...
Pas vu Marnie, mais j'ai vu Arrietty et en effet c'est assez quelconque, voire même soporifique. Comparé à Arrietty, j'ai encore préféré Mary qui lui au moins est distrayant.
Dernière modification par lessthantod le 07 déc. 2025 22:38, modifié 1 fois.

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Message par Paulemile »

gasteropodekiller a écrit :
07 déc. 2025 14:12
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Zootopie 2, en famille, accessible au plus grand nombre, les 2 heures de film passent toutes seules.

Un bon divertissement agréable.

Le personnage secondaire est juste dans l'action et pas assez dans le dialogue, le background est juste assez creusé.
Vu aussi le week-end dernier. Je l'ai trouvé vraiment très bon. On sent qu'ils ont pris le temps de bosser dessus. Y a énormément de boulot sur les décors, même si c'est de la CGI.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater Nous trois ou rien ...

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Sorti en 2015 et réalisé par Kheiron, Nous trois ou rien est le premier film du nouveau prince du stand up. Bon, personnellement je suis assez hermétique à ses one-man show, mais ça ne m'a pas enlevé toute envie de découvrir son premier film, surtout qu'il y a Leila Bekhti dedans que j'aime beaucoup. De mémoire, mis à part son rôle dans la série Bref, je connais très mal Kheiron l'acteur. Là, pour son premier film, il porte la triple casquette de réalisateur, scénariste et acteur principal. Dans Nous trois ou rien, il décide de raconter l'histoire de son père et pour jouer son père, c'est lui qui s'y colle. Et pour l'épauler dans cette mission, il s'est entouré d'un casting assez prestigieux, Leila Bekhti, Gérard Darmon, Zabou Breitman, Alexandre Astier et ses deux potes de Bref Kyan Khojandi et Jonathan Cohen. On est donc face à un film un peu fourre tout, à la fois une comédie, un drame et une autobiographie ... une comédie dramatique autobiographique, quoi !

Nous trois ou rien c'est l'histoire du père de Kheiron, une histoire dure et d'autant plus dure qu'elle est réelle. Hibat Tabib (Kheiron) est donc né en Iran dans une famille nombreuse et qui en grandissant s'est trouvé une vocation politique et décide de s'opposer au régime autoritaire du Shah d'Iran (Alexandre Astier). Il va être arrêté avec l'un de ses frères et se faire enfermer sans jugement. Une fois libéré il devra quitter le pays, le nouveau Shah d'Iran en place étant encore pire que le précédent. Durant son exil, il pourra tout de même compté sur le soutien de sa femme (Leila Bekhti) qui l'a suivi et de ses parents (Gérard Darmon et Zabou Breitman) qui sont restés au pays.

Le film est clairement coupé en deux, une première partie en Iran et une seconde partie en France, avec l'exil au milieu. La première partie en Iran est clairement la plus réussie, car on se concentre sur le drame. On comprend bien le contexte militaire de l'époque, dans un pays où la répression est très dure. Le régime d'Iran est l'un des plus dure au monde. Et puis, le film met aussi bien en avant la solidarité au sein de la famille, avec un amour fraternel et familial qui permet à Hibat de survivre, même dans les moments les plus difficiles. On voit la force et la détermination d'Hibat, qui continue de se battre pour ses idées, même enfermé et privé de tous ses droits.

Dans la seconde partie du film, après l'exil, Hibat se retrouve en France avec sa femme et le jeune Kheiron qui est né entretemps ... d'où le titre du film Nous trois ou rien. Hibat vit désormais en banlieue parisienne, à Seine-Saint-Denis et on le voit se battre à distance contre le nouveau régime mis en place en Iran. On le voit également se battre localement en se lançant dans l'associatif pour aider les jeunes de son quartier. Cette partie en France est moins prenante que la première en Iran, plus classique et avec un peu plus d'humour, en mode comédie à la française, quoi ! On a aussi l'impression de regarder un film dans le film, ou comme je le disais un peu plus haut, un film coupé en deux avec l'exil au milieu ... ou autrement dit, deux films en un.

Nous trois ou rien est un film autobiographique qui se base sur des faits réels, mais un peu romancés pour les besoins dramaturgiques et de comédie aussi. J'ai parfois pensé à La vie est de Belle de Roberto Begnini, mais avec nettement moins de maitrise. C'est parfois un peu trop larmoyant et un peu trop forcé sur l'aspect dramatique. L'aspect comédie est aussi moins bien intégrée, les rires étant parfois un peu trop forcés. Mais sinon, la tentative est fort louable de vouloir proposer une comédie qui puisse à la fois faire rire et nous émouvoir. Alors ça ne marche pas à tous les coups, mais dans l'ensemble ça fonctionne plutôt bien.

Kheiron joue donc son propre père et j'imagine la pression qu'il a dû se mettre sur lui. C'est évident après avoir vu le film, qu'il admire beaucoup son père (et sa mère aussi). Sachant qu'il joue son propre père, on peut lui pardonner un jeu pas toujours très juste, mais en même temps, qui d'autre que lui connait mieux sa famille ? Ce n'est clairement pas un comédien né et il est certainement plus à l'aise seul sur scène en mode one man show, que devant la caméra entouré d'autres acteurs. Et puis, tout en étant devant la caméra, il doit aussi assurer la réalisation et à ma grande surprise il s'en sort très bien. Pour un premier film, c'est même surprenant de maitrise et j'imagine qu'il a dû bien s'entourer pour assurer son rôle derrière et devant la caméra.

Côté casting, Kheiron s'est particulièrement bien entouré. Tous les autres acteurs autour de lui se montrent très concernés dans leurs rôles respectifs, à commencer par Leila Bekhti qui joue la femme d'Hibat et donc la mère de Kheiron. Elle est parfaite dans ce rôle de femme forte qui tient tête à son mari. Hibad n'a pas peur des extrémistes religieux, il n'a pas peur du Shah d'Iran, mais il craint sa femme. C'est vraiment cette dynamique du couple entre Hibat et sa femme qui est au cœur du film. Quant à Gérard Darmon et Zabou Breitman qui jouent les parents d'Habid et donc les grands-parents de Kheiron, ils sont toujours très justes, sans jamais trop en faire.

Bref, Nous trois ou rien est un très bon film, surtout sachant que c'est un premier film. Kheiron m'a convaincu et pourtant, ce n'était pas gagné. Maintenant, j'ai très envie de voir son second film, Mauvaises herbes.

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Message par Gringos10 »

Jonathan Cohen est dans Bref ?
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