cinema

Pochette:
Réalisateur(s): Robert Altman
Scénariste(s): Leigh Brackett
Acteurs: Elliott Gould, Nina van Pallandt, Sterling Hayden
Compositeur: John Williams
Date de sortie: 1973 - USA

 

Ou les déambulations de Philip Marlowe aka Marlboro man, toujours la clope au bec, qui semble avoir perpétuellement la tête dans le cul, depuis que son chat l'ait réveillé en pleine nuit pour le faire sortir acheter une pâté, dans un Los Angeles cotonneux, insomniaque, dépressif, peuplé d'une myriade de personnages tous plus loufoques et malveillants les uns que les autres. On peut déjà déceler les prémices des cacophonies névrosées que seront les films suivants d'altman (shortcuts, Nashville), dont je ne suis pas spécialement fan, mais la différence ici, c'est que contrairement aux films cités où une ribambelle d'acteurs s'offrent à tour de rôle le titre de héros principal, la narration de the long goodbye tourne quant à elle autour de l'emblématique privé Philip Marlowe , détective récurrent des romans noir de Chandler, dont le film d'altman est une énième adaptation (peu appréciée par les fans des romans), passant notamment après Le grand sommeil avec Bogart, qu'Elliott Gould parvient à nous faire oublier aisément, tellement sa prestation est parfaite!
Honnêtement, et c'est la grande force du film, Le Marlowe de Gould est exactement ce que l'on imagine, ce que l'on veut qu'un détective soit. Sans passé, sans attache, taciturne, flegmatique, dandy, nonchalant mais vif d'esprit, cynique, mélancolique, au code d'honneur dépassé mais à l'acuité inégalable. Je ne serai pas surpris que les créateurs de lupin III et spike Siegel aient été influencés par ce film, tant l'allure féline, le côté débonnaire et la coolitude de leurs personnages ressemblent aux traits de ce Marlowe.
The long goodbye fait partie d'une série de long métrages des années 70 qui marquent le renouveau du film noir hollywoodien post-vietnam. Portrait acerbe mais non dénué d'humour et de fantaisie d'une société en pleine déliquescence. Galerie de personnages haut en couleurs, déphasés dont les attitudes, les codes et modes de vie deviennent anachroniques dans une société en plein changement.
Un excellent film du genre, que je conseille pour son ambiance, son écriture tonitruante et surtout pour la découverte Éliott Gould dont je vais m'empresser de découvrir un peu plus la filmo (notamment avec Mash et Capricorne One).

 

the long goodbye trailer

Vous n'avez pas les droits pour poster un commentaire