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Brigade des mœurs de Max Pécas
Attention gros film de taré !
RÉSUMÉ: Des travestis vendent leurs charmes dans le bois de Boulogne quand soudain surgissent des motards lourdement armés, qui abattent trois personnes parmi lesquelles Dolores, un indic de Gérard Lattuada, inspecteur à la brigade des mœurs. Celui-ci hérite de l’enquête. Investiguant dans les bas-fonds des pornos clandestins, aidé en cela par ses connaissances dans les milieux de la prostitution, Lattuada apprend qu’un dangereux caïd surnommé le Grec a commandité le meurtre de Dolores. Le policier et ses équipiers se verront bientôt entraînés dans un déchaînement de violence.
L'intro annonce direct la couleur, musique brésilienne, des trans la queue a l'air se font éventré au fusil à pompe dans le bois de boubou, c'est trash et ce n'est que le début ! Cet ovni hard boiled du cinéma français, on le doit à Max Pécas, réalisateur connu pour ses comédies d'ados potaches et sexy, qui est également passé par l'érotisme et même le porno, revient ici le temps d'un film à ses premier amours, à savoir le polar. Mais il s'est lâché, et bien ! Je ne pense pas, de mémoire, avoir déjà vu un film français aussi radical dans la violence. C'est outrancier, vulgaire, mysogine, on frôle souvent le nanard, surtout au niveau du casting, et pourtant ça tient la route. Car Max Pécas n' est pas manchot avec une caméra (il y a même une scène de gunfight en vue subjective qui invente le fps avant l'heure, surprenant) , et il s'est associé à Roger Le Taillanter au scénario, un ancien flic haut gradé devenu spécialiste du roman policier, l'histoire est bien rythmée, elle mélange tout ce qui faisait le sel du cinéma bis d'exploitation des années 80,les flics badass en cuir, l'auto justice et la vengeance, le sexe et la violence. Bien que simpliste et putassier, il n'en reste pas moins interressant, on ne s'ennuie jamais, et son côté sulfureux dégage un petit truc fascinant et rarement vu chez nous. En bref, un film à ne pas mettre devant tous les yeux, mais à découvrir pour ceux qui veulent connaître une autre facette du polar à la française.