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Je n'avais déjà que peu goûté à Baby Driver, et ce n'est pas ce Last night qui me réconciliera avec le style Edgar Wright que je trouve largement surcoté.
Donc cette fois, on a soi disant affaire à un film d'horreur psychologique, mais il n'en porte que le nom. Car on est à des années lumières des dernières prouesses dans le genre comme It follows, hérédité ou midsommar. Rien n'est effrayant, ni même angoissant, les effets spéciaux semblent cheap et on ne s'attache que moyennement aux persos qui sont assez superflus.
Reste une première partie assez jolie entre réalité, rêve et cauchemar, la reconstitution d'un Londres fantasmagorique des années 60-70, grâce à une belle photo et quelques idées de mise en scène, notamment le jeu de miroirs, pas très original (ça lorgne beaucoup chez Argento et Bava) mais bien réalisé, ensuite l'intrigue bancale s'embourbe dans des twists mal amenés et prend le dessus sur le contemplatif malsain du début en faisant place à des scènes clichés et conventionnelles, et on assiste un peu béatement au dénouement le plus confus et sans intérêt qui soit.
Bref un film d'auteur qui se retrouve vite rongé par sa propre ambition, je retiendrai tout de même les numéros d'actrice de ses deux têtes d'affiche, Thomasin McKenzie vraie surprise et Anya Taylor-Joy sublime comme d'habitude.
