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Le gangster Frank White vient d'être libéré de prison. A l'aide de la communauté noire, il entend bien reconquérir au plus tôt son territoire, le Bronx, son quartier natal. Avec l'appui de son second, Jimmy, il élimine un à un les trafiquants de drogue. Il rêve par ailleurs de financer un hôpital, ce qui lui vaut les faveurs de la presse qui le surnomme "le roi de New York". Mais un groupe de policiers, mené par Bishop, est prêt à tout pour l'abattre.
New York n'appartient pas qu'à Martin Scorsese et Woody Allen, c'est aussi la ville d'Abel Ferrara, coté sombre, décadent, et vicieux. Chez Ferrara, l'individu est toujours seul face à la multitude de la métropole, pomme pourrie et grouillante, il est voué à la folie, la damnation, sans échappatoire. Bad lieutenant, the addiction, Driller killer, en sont autant d'exemples. Chez Ferrara (et son scénariste Nicolas St John), tout le monde est amoral et corrompu, voyous, politiciens comme flics.
Sinistre, cynique, violent, désacralisant, le film fut un échec commercial, car comme c'est souvent le cas, incompris. Ferrara livre pourtant un de ses films les plus aboutis avec Bad Lieutenant et Nos funérailles, et offre une des plus belles composition de Christopher Walken, fascinant en dandy vendeur de cocaïne, rêveur, allumé et impitoyable.