ahh qu'est-ce que j'aime me prendre des claques comme ça !
Le grand chemin de Jean-Loup Hubert.... ça fait des années que j'ai le dvd à la maison, mais jamais trouvé l'envie de le regarder. Je ne sais pas pourquoi mais la jaquette me faisait penser qu'il était cul-cul... alors que c'est tout l'inverse !
Le film narre les vacances forcées d'un petit parisien dans un village de campagne à la fin des années 50, une époque où le hiatus entre le monde rural et le monde citadin était bien plus prononcé qu'aujourd'hui.
D'abord intimidé par la brutalité de ce nouvel environnement, le gamin va finir, à l'aide d'une petite fille espiègle et du bourru Pelo, par s'adapter et découvrir un univers plus proche de la nature, mais aussi faire la découverte des "choses de la vie".
Ce récit d'apprentissage est inspiré des propres souvenirs d'enfance du réalisateur et il s'en retrouve une véracité et une émotion palpable. La musique de Georges Granier (que je ne connais pas) est un bijou de mélancolie et de douceur, qui enrobe le tout d'un voile cotonneux .
Au delà de la belle chronique sur l'enfance, il y a dans Le grand chemin ce couple déchiré et écrasé par un lourd fardeau, qui donne toute sa puissance au film. J'avais oublié... ou je ne savais pas à quel point Richard Bohringer et Anémone pouvaient être d'extraordinaires acteurs. Tous deux récompensés par un César l'année suivante, ils sont confondant de justesse.
Un film simple, sincère et touchant, dont l'authenticité de l'écriture et la qualité des acteurs lui donnent toute sa splendeur. Le cinéma français comme je l'aime.