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Réalisateur(s): Stephen Frears
Scénariste(s): Scott Rosenberg, John Cusack d'après le roman de Nick Hornby
Acteurs: John Cusack, Iben Hjejle, Jack Black, Lisa Bonet
Compositeur: Howard Shore
Date de sortie: 2000 - USA/UK

 

Mon top 5 de ce que j'aime le plus dans High Fidelity :
5/ la BO du film excellente;
4/ Jack Black qui fait du Jack Black;
3/ John Cusack donnant la meilleure performance de sa carrière depuis Dans la peau de John Malkovich;
2/ la queue de cheval et la boucle d'oreille de Tim Robbins;
1/ la conversation sur Evil Dead II ... "tellement drôle et violent, il a une bande-son kick-a$$ ... et c’est tellement violent".

John Cusack est la star du film, l'acteur principal, mais aussi l’un des coscénaristes et coproducteurs du film, de cette adaptation du roman éponyme de Nick Hornby. À la base, c'est une comédie romantique des plus classiques dans le genre, mais qui se distingue de la masse par son concept, à savoir se moquer des goût musicaux du gars lambda, grâce à leurs connaissances et leurs goûts musicaux prétendument supérieurs aux autres. Il bénéficie en outre d'un casting assez prestigieux et attachant. Et puis tout naturellement pour un film sur la musique, on a le droit à une BO éclectique et du meilleur goût.

John Cusack joue Rob, le propriétaire névrosé d’un magasin de disques qui est loin d’être prospère. Ses employés sont le timide Dick (Todd Louiso) et le beaucoup plus grandiloquent Barry (Jack Black, au meilleur de sa forme). Après que sa petite amie de longue date Laura (la charmante actrice danoise Iben Hjejle) l’ait abandonné pour Ian (Tim Robbins avec une queue de cheval), cela l’oblige à faire le point sur sa vie amoureuse. Et ce qu'il aime le plus, c'est d'établir des top 5 de toutes sortes, il va alors énumérer tout au long du film son top 5 des ruptures les plus douloureuses de sa vie.

John Cusack a toujours suscité beaucoup de sympathie dans ses films et on s'identifie sans peine à lui. Mais voilà, pour une fois il n'incarne pas le "good guy", c'est au contraire un bad guy" assez antipathique sur le papier, lâche, feignant, menteur ... il fallait bien tout le talent de John Cusack pour faire passer la pilule. De plus le film décide dés le début que le personnage principal allait s'adresser au spectateur en brisant le quatrième mur. Pendant tout le film John Cusack fait des pauses pour s'adresser directement au spectateur, face caméra. C'est à la fois un procédé habile et facile. C'est habile, car ça permet de délivrer les pensées du personnage principal en transposant directement les écrits du roman. C'est facile, car sans aucune astuce de mise en scène.

Jack Black est fantastiquement drôle et montre une fois de plus pourquoi il a une longueur d’avance sur tous les autres comiques de sa génération. Il ne s'appuie pas uniquement sur sa bonhommie, sa palette de jeu et ses talents cachés sont divers et variés. Jack Black est acteur de sa carrière et a produit de très bons films, L'Amour extra large des frères Farelly où on découvre son humour mais aussi sa sensibilité, Rock Académy où il se révèle être un musicos talentueux, King Kong, Soyez sympas rembobinez ... et son projet de musical Tenacious D avec son compère Kyle Gass.

Le scénario bénéficie amplement des dialogues très drôles issus du roman et de références nombreuses à des films / musiques, ainsi qu'un joli caméo de Bruce "The Boss" Springsteen. Le film nous offre également un défilé de charmantes demoiselles (Iben Hjejle, Lisa Bonet, Catherine Zeta-Jones, Lili Taylor et Joelle Carter) dans le rôle des femmes qui ont attiré l’attention de Rob au fil des années. Rob lui-même n’est pas trop sympathique, mais c’est tout l’intérêt du film, car il faut un certain temps pour comprendre que le dénominateur commun dans toutes ces ruptures, c'est bien Rob lui-même ...

 
alerte spoil :
Rob vit une véritable épiphanie lorsqu'il comprend enfin, dans les tout derniers instant du film, que tous les échecs passés, c'est bien lui qui les a provoqués. C'est une véritable prise de conscience soudaine et lumineuse venue du ciel pour lui (son eurêka), alors que nous spectateurs on l'avait compris presque depuis les tout premiers instants du film.

Un dernier mot sur Stephen Frears, le réalisateur de High Fidelity. Ce sont ici les retrouvailles entre le réalisateur britannique et John Cusack, 10 ans après Les Arnaqueurs (le premier film américain de Stephen Frears). La connivence est évidente entre le réalisateur et son acteur star, les deux travaillant main dans la main. C'est donc difficile pour moi d'aborder Hight Fidelity comme un film de Stephen Frears, tellement John Cusack semblent avoir eu le contrôle de toutes les étapes de production du film. J'ai eu plus l'impression que Stephen Frears est au service de John Cusack, que l'inverse.

Au final, High Fidelity mérite amplement d'être classé parmi l'une des meilleures comédies romantiques américaines (et britanniques aussi).

 

 

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