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 Frankenweenie de Tim Burton possède cette atmosphère des vieux films des années 30/40 (mais dont l'histoire se déroule dans le présent), car il est entièrement filmé en noir & blanc et contient d'innombrables références/hommages aux vieux films de monstres des studio Universal, le Universal Monsters Univers (Frankenstein bien sûr, mais aussi la Momie, Dracula, Le Bossu de Notre-Dame, l'homme invisible, la créature du lagon noir ...). L’atmosphère est sombre et gothique, avec une BO de Danny Elfman en mode marche funèbre.


Le pauvre Victor perd son chien Sparky, doit ensuite faire son deuil, puis découvre un moyen de le ressusciter ... un véritable roller coaster émotionnel pour Victor, quoi !

Mais quel dommage, faire le film parfait pendant 60 minutes et puis se foirer complètement sur la fin. Les plus jeunes auraient pu en retenir une leçon, que la vie est courte et que le bonheur est fugace. Nous souffrons tous d’un chagrin d’amour tôt ou tard, de devoir dire au revoir à ceux que nous aimons. C’est vraiment une belle leçon de vie que l'on doit tous apprendre, mais non ... Tim Burton en décide autrement. Dans le but de satisfaire les studios Walt Disney, Tim Burton va vers la facilité et nous fait une belle pirouette ...

 
Le chien Sparky sauve Victor des flammes, mais meurt dans le moulin à vent qui s’effondre sur lui. Victor commence à comprendre la gravité de la situation et est prêt à faire son deuil ... ou comment accepter la mort d'un être cher. Mais Tim Burton décide de tout balancer par la fenêtre, les habitants de la ville s'unissent pour faire revivre Sparky et tout le monde est content à la fin. Comme dans la série Les Simpson, où à chaque fin d'épisode Homer n'apprend aucune leçon et reste toujours le même.

C'est plutôt lâche, si vous voulez mon avis.

Frankenweenie ne sait pas trop où en venir, mais pour ses deux premiers tiers (les 60 premières minutes), ça fonctionne vraiment bien. On suit les aventures de ce Frankenstein junior avec grand plaisir. Et comme dans bon nombre des films de Tim Burton, tous les personnages ont à la fois ce petit côté triste et en pleine dépression (je ne parle pas des années 30 ^^), mais aussi très touchants et attachants. C’est visuellement très riche, ça fourmille de détails dans chaque recoin du décors. Et puis Tim Burton s'amuse avec la caméra, c'est toujours inventif et surprenant.

Et puis dans le dernier tiers du film (les 30 dernières minutes) le film change de ton. On ne va pas passer par quatre chemins, c'est la foire à la saucisse. Tim Burton ne fait qu’empiler des références à des films de monstres les unes après les autres, jusqu’à l'overdose. Alors visuellement c'est toujours aussi riche, mais il n'y a plus la même inventivité dans la construction des plans et dans la recherche de mise en scène. Pour avoir vu le moyen métrage (1984) qui a inspiré de film, on a vraiment l'impression que Tim Burton essaie de meubler sur la fin.

Un dernier mot sur la stop-motion et sur le casting voix. L'animation en stop motion a cette qualité qu'elle fait ressentir une vraie présence physique et qu'on a l'impression de se retrouver dans les décors de tous les films de Tim Burton. J'ai vraiment eu l’impression que cette petite histoire se déroulait en bas de la rue d’Ed Wood. Côté casting voix, ça fait plaisir de revoir Winona Rider (Beetlejuice et Edward aux mains d'argent) et Catherine O'Hara (Beetlejuice et L'étrange Noël de monsieur Jack) chez Tim Burton, ainsi que les fidèles de longue date Martin Landau et Christopher Lee (dans des extraits du Dracula de la Hammer).

Les films de monstres des années 1930, la science-fiction des années 1950, la banlieue triste et décolorée des années 1980 (celle qu'on voit dans Edward aux mains d'argent), c'est tout ça Frankenweenie et c'est du pur Tim Burton. Mais voilà, le film aurait gagné à moins s'éparpiller sur la fin (beaucoup trop de remplissage pour rien), ainsi qu’une conclusion un peu plus courageuse.

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