Pochette:
Plateforme(s): Commodore 64
Genre: Aventure/SF
Nombre de joueurs: 1
Editeur(s): Activision
Développeur(s): Lucasfilm games
Date de sortie: 1985

lien vers le forum >> Rescue on fractalus

 Des pilotes écrasés sur une planète hostile, qui appelle-t-on pour les secourir ? Vous bien sûr ! Mais préparez-vous à en prendre plein les mirettes…

 

Rescue on Fractalus!
Support : Commodore 64
Existe également sur Atari 5200, Atari 7800, Atari 800/XL/XE, Apple ][, Amstrad CPC, ZX Spectrum, TRS-80 CoCo
Développeur : Lucasfilm games
Editeur : Activision
Année : 1985

Lorsqu’en 1982 le papa de Star Wars approche les papas du jeu vidéo (j’ai nommé Atari), cela ne peut augurer que du meilleur. De cette collaboration naîtra tout d’abord Ballblazer, suivi en 1984 de Rescue on Fractalus! Afin de promouvoir leur nouvelle console Atari 5200, RoF! en sera dans un premier temps une exclusivité, la version atari 800, pourtant prête et déjà disponible en version pirate, étant retardée.

En 1985, la version Commodore 64 est distribuée par Activision, c’est cette version (cassette aimablement offerte par mon poto CyborgJeff) que je vous présente aujourd’hui.

 

La guerre entre les humains et les Jaggies (en fait les J’hagga Ri Kachatki, mais Jaggies c’est plus commode !) fait rage, et de nombreux pilotes de l’Ethercorp ont été abattus et se sont écrasés sur la planète Fractalus. Le souci c’est que, de un la planète est tout sauf hospitalière, une atmosphère brulante d’acide cyanhidrique, un jour qui dure 9 minutes dans certaines régions… et de deux, pas de bol, elle est occupée par l’ennemi !

C’est ici que les pilotes de l’air dont vous faites partie entrent en piste. Un chasseur Valkirie modifié vous est confié et, vu que celui-ci est prévu pour le vol atmosphérique, un vaisseau-mère doit vous conduire sur les lieux.

Vous commencez donc le jeu dans le vaisseau-mère, où vous pouvez choisir le niveau de difficulté parmi les 16 premiers. Le jeu vous propose de commencer au niveau 4, les 3 premiers niveaux étant très simples, ils sont en effet dispensables.

Une pression sur le bouton de votre joystick, et vous voila largué en pilote automatique dans la première région de la planète Fractalus qui vous est dévolue.

Parcourez les canyons, et slalomez entre les montagnes afin de localiser les pilotes en détresse. Vous avez à votre disposition un tableau de bord très complet : une boussole, des indicateurs d’altitude, de proximité latérale, un indicateur de vitesse, un scanner sur lequel un spot apparait lorsque le transpondeur du pilote est localisé, et une barre d’énergie qu’il faudra tenir à l’oeil. En effet, vous consommez constamment de l’énergie, et vos boucliers en consomment également lorsque vous heurtez le sol ou les montagnes, ou que vous êtes touchés par les ennemis.

Car oui bien sûr, il y a de la résistance sur place ! Tout d’abord des tourelles disséminées sur les sommets des montagnes.

mais également des soucoupes volantes à tendance suicidaire.

Lorsque vous avez localisé un pilote, tâchez de vous poser au plus près (l’indicateur clignote), car le pilote ne peut survivre que quelques minutes hors de son épave, l’atmosphère acide dissolvant son scaphandre. Une fois posé, coupez les boucliers, le pilote pourra alors s’approcher.

Dès qu’il frappe sur la trappe, ouvrez lui vite, car si vous trainez à lui ouvrir, l’acide aura raison de son scaphandre. Ne remettez surtout pas en route les boucliers tant qu’il n’est pas à l’intérieur, à moins que vous n’appréciez l’odeur de chair grillée.
Mais ce brave pilote n’est pas venu les mains vides, il a apporté sa réserve d’énergie avec lui, ce qui vous permet de prolonger un peu votre mission. Avant de décoller, il est recommandé de détruire l’épave afin que notre technologie ne tombe pas dans les mains de l’ennemi.
Au bout d’un moment, le vaisseau-mère aura terminé son orbite et réapparaitra à votre niveau. Vous pourrez alors le rejoindre si vous manquez d’énergie, mais sachez que vous avez un quota de pilotes à récupérer, et que plus vous en remonterez, plus les bonus seront généreux.

De retour dans le vaisseau-mère, les scores sont distribués, et vous voila fin prêt pour le niveau suivant, qui vous proposera encore plus d’ennemis et de pilotes. Si vous le souhaitez, vous pouvez sauter jusqu’à 3 niveaux à chaque fois. A partir du niveau 16, vous êtes largués en zone équatoriale et là, en plus d’être extrêmement peuplée en ennemis, le cycle jour/nuit dure 9 minutes. Et la nuit, vous ne pourrez compter que sur vos instruments…

ALERTE ! On apprend à l’instant que certains Jaggies se font passer pour des pilotes abattus, soyez méfiants ! Voici ce qu’on a reçu avant de perdre le contact avec le Valkirie :

Lucasfilm Games nous livre là un jeu technologiquement révolutionnaire. Rappelez-vous, nous sommes en 1985, et un jeu en vue subjective aussi abouti était proprement incroyable. J’avoue avoir passé de long moments à me glisser entre les montagnes de cette planète. Alors bien sûr, de nos jours, une animation au framerate aussi famélique ferait plutôt pitié, mais à l’époque il n’y avait pas mieux. Enfin si… Dieu sait s’il m’en coûte d’écrire ça, mais force est de constater que la version Atari est plus fluide. Elle propose également une séquence supplémentaire, une vue extérieure du vaisseau-mère, mais je trouve personnellement que cela romp l’immersion.
Pour ce qui est spécifiquement de la version C64, il s’agit certes d’un portage, mais très correct. Les qualités sonores ne sont pas exploitées, un thème musical basique mais honnête, ensuite une fois dans l’action, nous n’avons que des effets sonores. Mais ceux-ci sont réussis, variés, ils vous permettent de savoir ce qu’il se passe, des pas du pilote à l’ouverture du sas, en passant par les tir ennemis ou les bipbip du scanner.

Et de nos jours ?

Je ne fus visiblement pas le seul à apprécier ce jeu, en témoigne le remake moderne Fractalus créé par un australien prénommé Luke.

Un malade comme on les aime, qui a été jusqu’à écrire son propre moteur graphique pour réaliser son projet. Plus de 2 ans se sont écoulés depuis la version 0.6, mais le projet n’est pas mort, l’auteur envisage d’ailleurs de laisser tomber son moteur graphique pour pouvoir se consacrer exclusivement à la logique du jeu. Màj : la version 0.9.0 est maintenant sous Unity, avec possibilité d'utiliser des casques VR !

Un super scénario SF, une réalisation techniquement au poil, un gameplay immersif, une jaquette « photomontage » qui fleure bon la série B, cela mérite bien ses 5/6. Et je lui aurais même ajouté 1/2 point supplémentaire s’il avait été aussi fluide que la version Atari !

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