L’adolescence encore un peu nostalgique, partie 3 sur 4
Warcraft III : Frozen Throne (PC, 2003)

Pourquoi je m’y suis mis ?
Alors que j’avais idolâtré Warcraft II et passé des mois entiers à poncer le multijoueur de Starcraft ; j’ai tout naturellement… méga snobé Warcraft III à sa sortie ! Bah ouais, tiens, aucune idée de pourquoi je n’ai pas campé devant ma boutique préférée, attendant avec impatience de pouvoir mettre la main sur ce blockbuster ultra attendu. Ah si, je sais, parce que Diablo II me prenait déjà tout mon temps libre ! Je trouvais encore inconcevable de jouer à autre chose sur PC, à l’époque. Et de toute façon, ça restait du Blizzard, alors… Au final, je l’ai quand même acheté, ce brave Warcraft III. Pendant un voyage en Chine payé par la fac (coup de chance du destin assez dingue), un jour de juillet 2004, dans un genre de Fnac qui ne vendait que des CD piratés (mais de vrais jeux vidéo, bizarrement). Cinq euros, bam ! Merci la Chine !

Pourquoi j’ai aimé ?
Qui dit achat du jeu en Chine, dit petits problèmes de compréhension. Parce que tout était écrit en caractères, là-dedans ! Le menu, les noms des unités, les objectifs de mission et le scénario, tout ! Heureusement, pas de doublages en mandarin, mais de la V.O. bien américaine, qui m’a permis de capter un minimum ce qui se tramait sur Azeroth. Les sprites 2D de mes petits péons chéris m’ont manqué au début, mais j’ai quand même bien accroché aux graphismes 3D rustiques, plutôt charmants en vérité. Quant aux mécaniques déjà bien huilées lors des précédents RTS de Blizzard, les voilà de retour, encore plus impeccables qu’avant ! Quand enfin je découvre quatre races jouables à l’identité bien marquée et les héros qui GAGNENT DES NIVEAUX PENDANT LES PARTIES, je tenais là le combo parfait, un bon jeu de stratégie doublé d’un système de progression que j’adore tant. Le tout mis en scène dans un scénario haletant, de quoi grignoter un peu de terrain sur ce gros glouton de Diablo II.
Une fois le mode histoire terminé (plutôt rapidement ; vu que je séchais la moitié des cours à la fac), j'ai encore succombé à la tentation multijoueur de Battle.net. Encore ! J’affectionnais particulièrement le 2 contre 2, je jouais les humains, avec le vieux mage à cheval qui invoque un élémentaire d’eau, là. La plupart du temps, je me façonnais une armée de fusiliers assistés de prêtres, dont la moitié boostait l’attaque et l’autre spammait des sorts de soin. Si la partie s’éternisait, je balançais des griffons dans le tas. Ça a très bien fonctionné pendant un temps, jusqu’à ce que je tombe contre des grosses brutes qui savaient me contrer en deux secondes.
Mais alors que je prenais rouste sur rouste en parties officielles, j’ai découvert… les MODS. Et sur Warcraft III, il en existait plus que mon cerveau imbibé d’alcool tous les week-ends ne pouvait imaginer. J’ai testé plusieurs trucs avant de tomber amoureux d’un type bien précis : le Tower Defense. Détruire des vagues infinies d’ennemis avec des constructions de plus en plus puissantes, je sais pas, ça m’a juste rendu fou. J’en ai expérimenté des dizaines, incapable d’apaiser ma curiosité. En plus, je ne brillais pas par ma compétence, donc pour en terminer un, ça me prenait un temps fou. J’ai moi-même essayé de modder le jeu, en tentant de reproduire une version light de Dungeon Keeper, qui m’a valu une très bonne note en tant que projet dans mon école de game design. Mais bon, il y avait trop de lignes de code à écrire, et j’y suis allergique. Le pire restait encore à venir, car quelques mois plus tard, un bon pote m'a parlé d'un mod de fou qu'il fallait absolument tester. Pour ça, il fallait acheter l'extension thé Frozen Throne… mais pas en chinois, quoi. J'ai donc racheté le jeu et son add-on en anglais, et j'ai pris le train en marche. Un train nommé DotA, Defense of the Ancients, qui allait pratiquement à lui tout seul, déterminer la manière dont j’allais appréhender le monde du jeu vidéo pour les douze années suivantes.
DotA, le mod qui a défini un nouveau genre : MOBA pour Multiplayer Online Battle Arena. Deux équipes de cinq s’affrontent sur une carte symétrique, chaque joueur incarnant un seul personnage. On gagne de l’argent en tuant des bestioles ou les avatars ennemis, on s’achète de l’équipement et on part défoncer la base adverse. Rien d’original, mis à part la manière d’y parvenir. Le nombre de héros disponibles donne mal à la tête, les subtilités de gameplay aussi. Tout un éventail de tanks, assassins, supports, avec des nuances plus ou moins marquées selon les persos. On recommence depuis le début à chaque partie, mais le concept devient tellement addictif qu’on y retourne malgré tout. J’avais mes petits chouchous : Necrolyte, Visage, Puck, Spirit Breaker et surtout Meepo, qui avec ses clones pouvait immobiliser n’importe quel adversaire en permanence. J’ai d’abord joué avec des inconnus, puis j’ai contaminé plusieurs potes, qui se sont mis à ne plus faire que ça comme moi. On a perdu en sociabilité, mais qu’est ce qu’on a pu se marrer (ou péter des câbles aussi) !
Une fois le mode histoire terminé (plutôt rapidement ; vu que je séchais la moitié des cours à la fac), j'ai encore succombé à la tentation multijoueur de Battle.net. Encore ! J’affectionnais particulièrement le 2 contre 2, je jouais les humains, avec le vieux mage à cheval qui invoque un élémentaire d’eau, là. La plupart du temps, je me façonnais une armée de fusiliers assistés de prêtres, dont la moitié boostait l’attaque et l’autre spammait des sorts de soin. Si la partie s’éternisait, je balançais des griffons dans le tas. Ça a très bien fonctionné pendant un temps, jusqu’à ce que je tombe contre des grosses brutes qui savaient me contrer en deux secondes.

Mais alors que je prenais rouste sur rouste en parties officielles, j’ai découvert… les MODS. Et sur Warcraft III, il en existait plus que mon cerveau imbibé d’alcool tous les week-ends ne pouvait imaginer. J’ai testé plusieurs trucs avant de tomber amoureux d’un type bien précis : le Tower Defense. Détruire des vagues infinies d’ennemis avec des constructions de plus en plus puissantes, je sais pas, ça m’a juste rendu fou. J’en ai expérimenté des dizaines, incapable d’apaiser ma curiosité. En plus, je ne brillais pas par ma compétence, donc pour en terminer un, ça me prenait un temps fou. J’ai moi-même essayé de modder le jeu, en tentant de reproduire une version light de Dungeon Keeper, qui m’a valu une très bonne note en tant que projet dans mon école de game design. Mais bon, il y avait trop de lignes de code à écrire, et j’y suis allergique. Le pire restait encore à venir, car quelques mois plus tard, un bon pote m'a parlé d'un mod de fou qu'il fallait absolument tester. Pour ça, il fallait acheter l'extension thé Frozen Throne… mais pas en chinois, quoi. J'ai donc racheté le jeu et son add-on en anglais, et j'ai pris le train en marche. Un train nommé DotA, Defense of the Ancients, qui allait pratiquement à lui tout seul, déterminer la manière dont j’allais appréhender le monde du jeu vidéo pour les douze années suivantes.
DotA, le mod qui a défini un nouveau genre : MOBA pour Multiplayer Online Battle Arena. Deux équipes de cinq s’affrontent sur une carte symétrique, chaque joueur incarnant un seul personnage. On gagne de l’argent en tuant des bestioles ou les avatars ennemis, on s’achète de l’équipement et on part défoncer la base adverse. Rien d’original, mis à part la manière d’y parvenir. Le nombre de héros disponibles donne mal à la tête, les subtilités de gameplay aussi. Tout un éventail de tanks, assassins, supports, avec des nuances plus ou moins marquées selon les persos. On recommence depuis le début à chaque partie, mais le concept devient tellement addictif qu’on y retourne malgré tout. J’avais mes petits chouchous : Necrolyte, Visage, Puck, Spirit Breaker et surtout Meepo, qui avec ses clones pouvait immobiliser n’importe quel adversaire en permanence. J’ai d’abord joué avec des inconnus, puis j’ai contaminé plusieurs potes, qui se sont mis à ne plus faire que ça comme moi. On a perdu en sociabilité, mais qu’est ce qu’on a pu se marrer (ou péter des câbles aussi) !

Pourquoi j’ai arrêté ?
Complètement envoûté par DotA, rien ne pouvait m’en déloger. J’ai bien essayé d’installer d’autres jeux, mais à quelques exceptions près, je les laissais tomber dès le lendemain pour retomber dans mes travers. Comment me soigner de cette addiction frisant le pathologique ? En fait, rien de plus simple. Il a juste fallu l’apparition d’un jeu encore plus captivant, encore mieux foutu, qui allait me rendre encore plus barge. Et gratuit, en plus : League of Legends, ou le fossoyeur du peu qui restait de respectable chez moi.
Ah, et petite parenthèse sur la musique. Je n’en ai aucun souvenir, limite au point d’en avoir honte. Warcraft III est le premier jeu que j’ai installé sur MON ordi à moi. Ordi sur lequel j’ai aussi téléchargé des dizaines de milliers de fichiers MP3, et numérisé ma petite collection de CD. Et en fait, je coupais la bande-son du jeu pour passer mes playlists perso. Désolé Glenn Stafford, Derek Duke et les autres, rien de personnel, hein ! J’ai écouté quelques morceaux, et ça envoie quand même pas mal, il faut avouer. J’aurais dû m’y pencher un peu plus, n’empêche, plutôt que de passer du rap ricain bien gras pendant mes parties. Il y a de l’épique, du grandiose, du sombre et du flippant là-dedans.
Ah, et petite parenthèse sur la musique. Je n’en ai aucun souvenir, limite au point d’en avoir honte. Warcraft III est le premier jeu que j’ai installé sur MON ordi à moi. Ordi sur lequel j’ai aussi téléchargé des dizaines de milliers de fichiers MP3, et numérisé ma petite collection de CD. Et en fait, je coupais la bande-son du jeu pour passer mes playlists perso. Désolé Glenn Stafford, Derek Duke et les autres, rien de personnel, hein ! J’ai écouté quelques morceaux, et ça envoie quand même pas mal, il faut avouer. J’aurais dû m’y pencher un peu plus, n’empêche, plutôt que de passer du rap ricain bien gras pendant mes parties. Il y a de l’épique, du grandiose, du sombre et du flippant là-dedans.
Warcraft III - Carrion Waves