
On touche ici à une véritable référence du FPS narratif, un jeu qui a marqué son époque et la mémoire des joueurs (notamment la mienne).
Jedi Knight, suite directe de Dark Forces, nous permet de retrouver Kyle Katarn, mercenaire au service de la Rébellion.
Cette fois-ci, sa mission personnelle l’entraîne bien au-delà de la lutte contre l’Empire Galactique:
il doit retrouver la légendaire Vallée des Jedi, et empêcher le sinistre Jerec — un Seigneur Sith impitoyable — de s’emparer de son pouvoir.
Tout commence par la traque d’un droïde, 8t88, détenteur d’une carte galactique indiquant l’emplacement de la Vallée, carte trouvée dans la demeure de feu votre père…
Scénario: 7/10
L’histoire, sur fond de vengeance — Kyle souhaite notamment venger son père — et d’héritage Jedi, se suit avec beaucoup de plaisir.
Les cutscènes entre chaque niveau, jouées avec de vrais acteurs en FMV, apportent de la matière à l’intrigue et donnent au jeu une véritable identité cinématographique.
Malgré les moyens limités de l’époque, la mise en scène fonctionne bien, et l’on sent une vraie volonté de raconter quelque chose de plus grand que la simple traque d’un méchant Sith.
Au fil de la progression, Kyle est confronté à ses propres doutes, à la tentation du Côté Obscur, et à un groupe de Dark Jedi charismatiques, chacun avec ses propres motivations.
Ce mélange entre quête personnelle, héritage mystique et enjeux galactiques fait que l’on reste accroché du début à la fin.
Graphismes: 9/10
À sa sortie, le jeu impressionnait déjà grâce au moteur Sith Engine.
En 2025, grâce à un mod créé par des fans (Jedi Knight Remastered 3.3), Jedi Knight retrouve une seconde jeunesse :
textures retravaillées, modèles HD, support du 16:9 et des hautes résolutions.
Les environnements sont très variés et souvent spectaculaires.
Certains niveaux comme Nar Shaddaa donnent littéralement le vertige, avec leurs plateformes suspendues dans le vide.
Le travail sur les textures et la lumière sublime l’ensemble, renforçant l'immersion et l'identité visuelle très marquée de chaque lieu visité, allant de la ville crasseuse à l’architecture impériale rigide en passant par des ruines anciennes.
Sons: 9/10
Côté sonore, on retrouve tout ce qui fait le sel de la saga : tirs de blaster, vrombissements de sabres laser, cris des ennemis, le tout accompagné des compositions emblématiques de John Williams.
Le jeu intègre avec brio des musiques bien choisies, comme le thème de la Cantina de Mos Eisley, entendu dès le premier niveau.
Une manière efficace d’installer l’ambiance dès les premières minutes et de s'immerger dans l'aventure.
Gameplay: 9/10
Jedi Knight propose un gameplay hybride : à mi-chemin entre le FPS classique et le jeu d'action/aventure à la troisième personne, avec un accent de plus en plus marqué sur l’usage de la Force au fil de la progression.
Si les premières missions rappellent l’expérience de Dark Forces (exploration, plates-formes, tirs au blaster), l’obtention du sabre laser — récupéré après quelques missions — change radicalement la dynamique.
On peut alors alterner entre les armes à distance et les combats rapprochés, dans une ambiance très "chevalier Jedi". On s'y croirait !
Pouvoirs de la Force:
C’est là que le jeu se démarque franchement de ses contemporains.
Kyle développe peu à peu des pouvoirs de la Force, répartis entre :
- les pouvoirs du côté Lumineux (guérison, persuasion mentale…)
- les pouvoirs du côté Obscur (étranglement, éclairs…)
- les pouvoirs Neutres (saut amélioré, célérité, télékinésie.)
La progression laisse le choix entre la voie du Jedi ou du Sith, selon les points investis après chaque niveau, influant aussi sur la fin du jeu.
De même, les actions faites par le joueur à l’encontre des pnj neutres feront peu à peu basculer Kyle du côté lumineux ou obscur (en tuant les civils par exemple).
Pas question de défourailler dans tous les sens, donc.
On a donc affaire à un FPS nerveux, bien huilé, avec une composante corps à corps très intéressante au sabre laser.
Le seul point négatif que j’ai pu constater: les duels au sabres sont assez peu intéressants et se résument souvent à tourner autour de l’adversaire en bourrinant et en croisant les doigts pour ne pas se faire toucher.
Ça reste au final un détail, tant l’usage du sabre laser reste grisant, notamment lorsqu’on renvoie instinctivement les tirs de blaster ennemis.
L’essayer, c’est l’adopter.
D'ailleurs, cet aspect duel au sabre aura été grandement amélioré dans Jedi Knight 2: Jedi Outcast qui donnera enfin la possibilité de faire des combats dans lesquels le skill aura son importance.
Durée de vie: 9/10
La campagne principale de Jedi Knight compte 21 missions, pour une durée d’environ 10 à 12 heures en ligne droite, et beaucoup plus si on prend le temps d'explorer.
En effet, de nombreuses zones secrètes sont à découvrir avec à la clé de nombreuses récompenses (armes, munitions, soins, recharges de bouclier).
Afin de pousser le joueur à explorer encore plus les différents niveaux, un récapitulatif du nombre zones secrètes trouvées est affiché après chaque niveau, indiquant aussi le total de zones secrètes à trouver.
De plus, JK offre une bonne rejouabilité en proposant deux fins différentes (en fonction de notre affinité avec le côté lumineux ou sombre de la force), et les nombreux pouvoirs différents proposés.
Conclusion:
Jedi Knight: Dark Forces II reste, près de 30 ans après sa sortie, un monument du jeu vidéo Star Wars de la grande époque Lucas Arts.
Il a su, dès 1997, mélanger le gameplay nerveux d’un FPS avec une progression narrative et des mécaniques de jeu de rôle centrées sur la Force — une combinaison encore sacrément efficace aujourd’hui.
Grâce aux mods graphiques récents comme Remastered 3.3, il est en plus jouable sur des machines modernes, et reste très agréable visuellement même en 2025.
C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai reparcouru ce jeu tant apprécié à l’époque, et je suis très content d’avoir pu constater que, même aujourd’hui, il reste un excellent jeu.
Ma note: 9/10
Petite parenthèse:
Pour info, j'ai installé le jeu original (isos rippés depuis mes CD de l'époque, donc en VF intégrale) à l'aide d'un exécutable customisé afin de lancer l'installation sut un système 64bits (l'installeur d'origine ne s'exécute que sur un os 32bits), puis le mod Remastered.
Si des gens sont intéressés par ça, je peux fournir l'exécutable correspondant (pas simple à trouver) ainsi que la procédure pour tout installer sans souci.
Lien vers le mod Remastered 3.3: Jedi Knight Remastered 3.3
Quelques visuels:
Et enfin, voici quelques captures d'écran de mon aventure.
Malheureusement, les captures effectuées InGame sont dénuées d'effets spéciaux, d'où la couleur blanche des sabres et noire des tirs de blasters. IG, il n'en est rien, tout est là.














