Rayxanber II (CD-ROM²)

kurush
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Rayxanber II (CD-ROM²)

Message par kurush »

Rayxanber II (CD-ROM²) 27.01.22

Commencé et bien avancé sur le support original (jusqu’à la fin du stage 4)… Avant de lâcher l’affaire et de le terminer sur émulateur grâce aux save states (pour les 2 derniers stages) ! D’où la présence de screenshots pour les 4 premiers stages uniquement. La difficulté punitive (et totalement injuste) aura fini par avoir raison de mon acharnement… Mais j’y reviendrai plus tard…

Sorti au format CD- CD-ROM², le titre de Data West voit le jour au Japon en Juin 1991. A la base, Rayxanber est une série de shmups horizontaux commencée sur FM Towns.

Sur la forme, pas grand-chose à reprocher à ce Rayxanber II. La réalisation s’avère soignée, avec des parallaxes en pagaille et des couleurs bien choisies. C’est particulièrement vrai pour les 3 premiers stages, avec une mention spéciale pour le 3ème pour ses teintes rouges du plus effet et son énorme robot araignée qui cherche constamment à vous écraser avec ses gigantesque pattes. Les 3 derniers sont beaucoup moins inspirés, avec des couleurs ternes, des stages organiques fortement influencés par R-Type…

Sur le plan musical, Rayxanber II s’en tire également avec les honneurs. L’ambiance sonore signée Yasuhito Saito est remarquable, avec des compositions variées et très mélodieuses. Souvent très douces d’ailleurs… Sans doute pour apaiser les joueurs, bien remontés contre la difficulté abjecte du jeu ! Les bruitages s’avèrent corrects sans plus. Par contre, hormis les musiques, on se demande bien pourquoi le format CD a été choisi. Aucune intro à se mettre sous la dent, et le générique de fin n’est guère plus inspiré ! Un mini scandale en somme…

Côté arsenal, vous pourrez choisir parmi 3 types d’armes représentés par différentes capsules : l’item bleue pour les lasers, la rouge pour les boules de feu et enfin la verte pour des espèces d’arcs électriques (ou plutôt des éclairs). Chaque item dispose d'une petite aiguille qui tourne dans le sens horaire, et qui définira au moment où vous la récupérez l’orientation de vos tirs. Un choix fortement discutable, qui complexifie inutilement un jeu qui n’en avait pas besoin. Autre reproche, les armes ne sont PAS upgradables !!! Oubliez donc le système d’armement évolutif qui constitue le pilier de base de la plupart des shmups… Vous aurez du coup la désagréable sensation d’être totalement démuni, à la merci d’ennemis beaucoup trop résistants. Evidemment, pas de smart bombs à vous mettre sous la dent, ce serait trop facile… Votre seul atout résidera dans un propulseur (une espèce de boost), pour éviter in extremis un projectile malencontreux par exemple. On se demande quel est son intérêt au premier abord mais il prend tout son sens dans le 4ème stage…

Rayxanber II a la réputation d’être l’un des shmups old school les plus durs voire-même le plus dur de la ludothèque PC Engine. Après m’être cassé les dents sur le stage 4 plusieurs heures (sans compter les heures supplémentaires pour les stages 5 et 6, malgré l’utilisation abusive de save states), je confirme que celle-ci n’est pas usurpée !!! Pourtant sur le papier, le titre parait faisable avec ses continus infinis, ses 2 checkpoints par stage (un à mi-niveau, l’autre juste avant le boss), et ses 6 levels qui ne prennent pas plus de 20 minutes en ligne droite…

Si les 2 premiers niveaux sont relativement faciles à terminer (comptez quand même de nombreuses morts et prévoyez une connaissance parfaite des séquences d’ennemis), le 3ème est déjà beaucoup plus retors. Du pur par cœur ne laissant aucune place (ou presque) à l’impro, où il faut zigzaguer entre les pattes de l’araignée tout en gérant les attaques adverses. J’y suis arrivé après un nombre considérable d’essais. Le pic de difficulté monte alors d’un gros cran lors du stage 4, avec ses billes aux mouvements aléatoires qu’il faut réussir à contenir dans des petits espaces (plus facile à dire qu’à faire !), d’autres ennemis (des espèces de hannetons) qui vous suivent comme la peste et des gros vers géants qui traversent l’écran à la vitesse de l’éclair… Mais le pire dans tout ça, c’est qu’en présence de nombreux ennemis à l’écran, le jeu se met à ramer à mort et vous ne pouvez tout simplement plus utiliser votre tir, une hérésie sans nom !!! Vous en êtes donc réduit à essayer d’utiliser votre boost du mieux possible, en slalomant entre les ennemis, dans un ballet improbable à l’issue fatale (un hit = la mort et donc retour au checkpoint précédent)… De plus, la hitbox du vaisseau s’avère franchement douteuse… Contrairement à d’autres shoots où vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même, Rayxanber II vous donnera l’amère impression d'être totalement injuste. La frustration par excellence… La courbe de progression est beaucoup trop longue… A moins d’une persévérance à toute épreuve, vous avez de grandes chances d’être rapidement découragé voire lessivé par cette expérience… J’ai réussi à atteindre le boss du stage 4 une seule et unique fois, en enchaînant les coups de chance et les moments de bravoure… Bien évidemment, je me suis relâché comme un abruti après mon "exploit" et j’en ai immédiatement fait les frais !!! En comparaison, le 5ème stage est (un peu) plus facile mais la difficulté atteindra son paroxysme dans l’ultime niveau. Curieusement, les boss ne sont en général pas trop ardus (sauf les 2-3 derniers). Ils sont trop statiques et offrent pour certains des safe spots. Mais comme vous l’avez compris, le chemin pour arriver jusqu’à eux est infiniment plus complexe…

En conclusion, un assez bon jeu sur la forme mais dont la difficulté abusive et mal calibrée gâche totalement l’expérience. Les 3 derniers stages, moins réussis sur le plan visuel et beaucoup trop ardus n’apportent strictement rien, à part des crises de nerfs à répétition. Data West aurait dû se contenter d’étirer les 3 premiers stages, voire de les dupliquer pour offrir un titre plus abouti et surtout plus fun. RAYXANBER II M’A TUER…

Notes des canards de l’époque :

Note Player One #12 (Septembre 1991) : 94% (Iggy avait manifestement été emballé par les graphismes et l’environnement sonore ; il signale juste que « malgré la difficulté du jeu, on s’accroche à son option "continue", tant la fascination est grande ». Mouais…)
Graphisme : 94% / Animation : 93% / Son : 94% / Difficulté : 87% / Durée de vie : 86% / Player Fun : 96%

Note Consoles + #1 (Septembre 1991) : 66% (Kaneda Kun avait mentionné la difficulté du jeu comme seul point noir. Ce qui se ressent sur sa note finale, sur laquelle je ne trouve pas grand chose à redire.)
Présentation : 15% / Graphisme : 89% / Bande-son : 91% / Jouabilité : 87% / Durée de vie : 72%

Note Joystick #19 (Septembre 1991) : 72% (J’m Destroy avait vu juste en soulignant 1/ la pauvreté des armes et 2/ la difficulté du jeu, en glissant au passage que Rayxanber II était moins attrayant que Spriggan.)
Graphisme : 16 / Animation : 17 / Maniabilité : 16 / Son : 18

Ma note : 11.5/20

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