[NOSTALGIE] Golden Axe
Publié : 04 oct. 2023 08:33
Disclaimer : ce texte fait partie des 50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.
Instant le plus stylé
Vouloir récupérer toutes les potions données par les lutins autour du feu de camp, voir son partenaire faire pareil et trouver ça injuste, finir à se taper dessus au lieu de taper sur les lutins.
Golden Axe (Mega Drive, 1989 au Japon et 1990 en France)

Type de jeu
Quête héroïque de cape et d’épée, avec un slibard à la place de la cape.

Premier contact
Mon nouveau copain de CP l’avait sur son vieil Atari ST. C’est l'un des premiers trucs qu’il m’a montré, tout fier de lui, quand j'ai commencé à venir jouer chez lui, et j'ai tout de suite compris pourquoi. Chaque mercredi ou samedi, il fallait qu’on se fasse une partie de Golden Axe, on savait d'avance qu'on passerait un super bon moment... et qu'on se taperait un fou rire au bout de quelques minutes. On n'a plus beaucoup joué à Bubble Bobble après ça.

Retour sur expérience
Quand j’ai appris que Golden Axe existait aussi sur Mega Drive, j’ai sauté dessus pour pouvoir y jouer chez moi. D’ailleurs je me le suis encore refait plusieurs fois sur la console miniature ces dernières années ; je dirais donc que ce jeu a eu un impact plutôt violent sur ma personne. Golden Axe a également participé au développement de mon amour pour l’heroic fantasy, qui a perduré de longues années. Tout envoyait du lourd, là-dedans : les enchaînements de coups, les bruits des méchants qui mouraient, les potions qui permettaient de lancer des sortilèges dévastateurs... Et si par malheur on mettait un coup à son allié sans faire exprès, l'aventure prenait une tout autre tournure. Il devenait alors primordial de massacrer l'autre à tout prix, et tant pis s'il fallait recommencer à zéro. Balancer son pote dans une crevasse sans fond juste avant le boss final nous faisait tellement marrer ; on s’en foutait de tout devoir recommencer,ça valait trop le coup.

Flashback spécial ambiance
Il suffit d'un mot pour qualifier Golden Axe : indémodable ! Indémodable tellement c'est ringard, ouais ! Le barbare ultra baraqué qui ferraille en slip bleu aux côtés de la belle amazone en armure bikini rouge, ça sent quand même très fort le mauvais goût des années 80. On voit bien que Conan Schwarzenegger a laissé quelques séquelles dans l’industrie du divertissement. Et alors, ça pose un problème ? Pas du tout, on adorait trop. En même temps, on se trouve réellement en pleine aventure fantastique, aussi bien lors des affrontements contre dragons, squelettes et brigands hauts de trois mètres, qu’allongé près du feu de camp pendant la pause entre les niveaux, où on botte les fesses de lutins espiègles. À l'époque, personne n'avait encore honte d'abuser de ces affreux clichés, au contraire ! On allait encore en bouffer pendant des lustres. Tout comme la violence “gratuite”, comme l’appelaient nos parents et les employés zélés du CSA. Et encore, la violence dans Golden Axe, quand on la compare à… au hasard Robocop vs. The Terminator, elle ne fait pas bien mal aux yeux. Il n'empêche que l'atmosphère un peu lugubre, un peu nulle et un peu géniale à le fois, elle n'a pas pris une ride.

Réécoute de la bande-son
Cette musique, bordel. Quelle claque ! Grâce à cet OST impeccable, tout aussi kitsch qu'épique, on sent presque la poussière s’incruster dans nos yeux quand notre guerrier foule la terre sèche de ses pieds. On subit aussi l’odeur musquée de ses aisselles et l'haleine fétide de ses nombreux ennemis, qui n’ont pas l’air de se laver les dents très souvent. Plus on avance à travers les niveaux, plus les morceaux se font sombres et oppressants. Le summum du culte, absolument pas minimisé par la parfois décriée “faiblesse sonore” de la Mega Drive. You Takada a réussi l’exploit de livrer des compos ultra cool, à une heure où beaucoup de jeux ne pouvaient pas se targuer de faire de même. Et ce sans avoir besoin de connecter huit synthés et douze samplers sur le matos de la console. Je n’ai aucune idée de comment il s’y est pris en vrai, ni s’il a bossé tout seul au portage de la version arcade sur Mega Drive. Je trouve juste que les titres sonnent bruts, mais sans basculer du côté horripilant des ondes sonores qui caractérise nombre de bandes-son sorties avant 1991-92. OK, la musique de fin me rend fou ; je la trouve affreuse et complètement hors-sujet. Mais tout le reste… magnifique.
Golden Axe - Wilderness
Moment Nostalgie
Chez mon super pote de primaire, donc, on a organisé les batailles de jouets les plus incroyables que des gosses puissent imaginer (j’ose espérer que mon melon a rétréci aujourd’hui). En même temps, il possédait la plus grosse collection de G.I. Joe de la ville, à n’en pas douter. Dans la cave de sa maison, il y avait une réserve de pièces détachées qui servait à réparer les soldats cassés. On pouvait rester à admirer ce trésor inestimable pendant des heures (des heures de gamin, hein, donc cinq minutes max en vérité). Entre ça et l'armada de figurines de marques diverses qui remplissaient sa chambre, les journées passaient à une vitesse paranormale. Mais la tradition, c’était la partie de Golden Axe en premier, pour se donner la pêche et l’inspiration ! Ça fonctionnait à chaque fois.

Instant le plus stylé
Vouloir récupérer toutes les potions données par les lutins autour du feu de camp, voir son partenaire faire pareil et trouver ça injuste, finir à se taper dessus au lieu de taper sur les lutins.
