Mikie
Konami 1984





On incarne donc Mikie, qui n'a rien de mieux à faire dans la vie que de faire tomber ses camarades de classe à coups d'arrière-train pour leur piquer des cœurs, faisant ainsi monter sa coolitude jusqu'à pouvoir emballer la bonnasse du collège. Bien sur le prof, n'appréciant pas l'agitation, aboule vers nous dès qu'il nous voit debout, dans ce cas-là rien de mieux qu'un bon coup de boule pour le calmer quelques secondes ^^ Une fois tous les cœurs de la salle chopés (qui petit à petit inscrivent un texte, genre "GET ON!"), on peut sortir de la pièce et on se retrouve dans le couloir qui est une sorte de hub donnant accès aux autres pièces, mais aussi contenant des bonus et des pièges, et des membres du collège qu'il faudra éviter ou "calmer".



Les niveaux suivants sont dans le même esprit mais dans des salles différentes, comme le gymnase ou la cuisine, avec un gameplay légèrement varié, même si on reste dans un Pac-Man-like sauce coups de boule  Ceux-ci sont d'ailleurs au cœur du gameplay, et comme dans la vraie vie, il vaut mieux savoir parfaitement les exécuter si on veut jouer les caïds.

Au départ le jeu n'est pas évident à prendre en main : rigide (se joue sans doute mieux avec un stick 4 directions), avec des hitbox pas nettes, et rapide, donc laissant peu de temps pour réagir. Ces éléments mis ensemble font qu'il faut un temps d'adaptation avant d'arriver à s'en sortir, mais une fois en main ça devient sympa de virevolter entre les membres du staff du collège ou de les encadrer pour arriver à nos fins. En tout cas si on accroche à cette ambiance débile de collège américain vu par des japonais, dans lequel les adultes sont souvent ridiculisés. Par exemple si on lance des ballons de baskets dans le gymnase, ils joueront à la balle au lieu de nous poursuivre, ou se mettront à bouffer si on leur balance des plats, le chef cuistot quand à lui nous envoyant des jambons pour nous assommer, ... Il y a pas mal de petits détails marrants dans ce genre, et aussi des easter eggs qui incitent à mettre des coups de tête sur tout le mobilier pour y dégoter un bonus.

Ah oui, la BO contient des musiques des Beatles comme A Hard Day's Night et Twist and Shout, ou encore La Bamba...

Le jeu a eu plusieurs versions, 3 en arcade, plein sur micros et un sur console (SG-1000), remaniées pour adoucir la violence ou modifier le contexte, comme la version JAP qui rend le jeu plus bizarre encore en le plaçant dans une entreprise au lieu d'une école, pour cause de problèmes de violence scolaire à cette époque. Ici je joue sur la version arcade originale US, qui me semble la plus représentative.

Je ne saurais pas dire si c'est un "bon jeu", mais avec son style et son gameplay atypique et original, et surtout pour son côté zarb, il a son charme. C'est du Konami inventif, à une époque où le jv explorait des pistes, quand l'arcade servait de guide... En tout cas je m'y amuse, j'arrive pour l'instant à la 3ème salle avec 1 crédit, si j'avais du mettre les pièces j'en serais sans doute à plus de 200 frs

Je l'avais sur Amstrad, j'ai jamais compris comment passer le 1er niveau

Si c'est comme dans l'arcade, pour faire tomber de leur siège les camarades de classe, il faut utiliser la flêche de direction et non pas l'un des 2 boutons, j'ai mis un petit moment avant de capter.

La conversion CPC n'a pas l'air terrible, et surtout elle est bien différente de l'originale. Sur C64 ça a l'air un peu mieux mais il manque aussi les coups de tête, qui à l'origine sont au cœur du gameplay... Comme pour un Sunset Riders, entre la technique à la baisse et l'édulcoration qui fait perdre le fun du jeu, les portages consoles souffrent la comparaison avec l'arcade.

En tout cas comme souvent avec les coin-up, la difficulté est pas loin d'être abusée, j'ai réussi une fois à finalement passer le niveau 3... pour mourir dans le couloir sans voir la salle suivante Ce soir j'y retourne