
Anagramme pour Murder, Death & Kill.
Un jeu qui s'annonce subtil donc.
Développé par Shiny, connu à l'époque surtout pour la série des Earthworms Jim. Sorti en 1997 sur PC et PlayStation.
Me concernant, il était fourni avec le CD Windows 98 en cadeau, pour ça que je l'ai eu.
D'après le titre et le développeur, on est en droit d'attendre un jeu déjanté, drôle et sacrement bourrin. C'est exactement ce qu'est MDK.

Un jeu subtil
Dans les faits, il s'agit d'un TPS (Third Person Shooteur). Un genre de FPS vu de dos quoi. Et on avance en tirant sur tout ce qui bouge, voire tout ce qui ne bouge pas.
Concernant le scénario, les E.T. débarquent sur Terre et, comme de bien entendu, ils sont hostiles. Et comme de bien entendu, vous (nommé Kurt) êtes le seul espoir de l’humanité, et comble de l’originalité, vous êtes armé jusqu’aux dents et, tout de cuir moulant vêtu dans votre combinaison de combat, ne voulez qu’exploser de l’alien pas beau.
Votre combinaison, faite par un de vos potes scientifiques, dispose, en plus d'une mitrailleuse au bras droit, d'une dizaine d'armes, d'un parachute incorporé, et de beaucoup de place pour y ranger des armes et objets que vous ramasserez ici et là.

Hasta la vista babies
Alors, MDK est un de mes très gros coups de coeur de cette époque.
Déjà, c'est pas évident au vu des images, mais c'était très beau. Non mais vraiment. Et sans avoir besoin d'investir dans une carte 3D qui valait le prix d'une console. Je crois que de ma vie c'est la première fois que je voyais un zoom (au sniper) puissant et sans pixellisation abusive. De même, si le jeu présentait quelques bugs graphiques, ça allait très vite, ça petait de partout, on en prenait plein les retines. C'pas évident à recontextualiser, mais le jeu est sorti en gros à la même époque que Golden Eye sur N64, à quelques semaines prêt.

Un zoom x 97 sur MDK
Et surtout, bah le jeu est déjanté ouais. Les ennemis sont totalement stupides, nous fonçant parfois dessus en portant à bout de bras des tonneaux d'explosifs. Parfois se cachant le visage derrière un panneau en forme de cible. Parfois, lorsqu'ils parviennent à nous mettre à terre, s'arrêtant de nous canarder pour nous faire un bras d'honneur. Un moment on s'infiltre dans un vaisseau pour les voir s'entraîner sur des cibles en bois découpées en forme d'humains, dont des bimbos sorties tout droit de Duke Nukem. Un des gros boss du jeu se tue en le gavant de phoques jusqu'à ce qu'il explose.

'Voyez c'que j'veux dire ?
Le jeu est vraiment hyper bourrin. Les munitions du bras de Kurt sont infinies. Comme je l'ai déjà dit ça explose de partout. On a aussi des armes très subtiles comme la mini-bombe nucleaire, utile pour ouvrir certaines portes ou nettoyer la zone quand on se fait submerger d'ennemis. On a un sniper incroyablement précis (mais qui nous empêche de nous déplacer) qui lui aussi arrive à avoir l'air bourrin, avec ses 3 ptits écrans style caméra embarquée sur les munitions qu'on dépense.

Un jeu poétique
Seul regret, les niveaux ne sont pas très nombreux (8 de mémoire), ni extrêmement variés, avec des environnements plutôt austères et sombres souvent. Y'a 2-3 alternatives au gameplay habituel consistant à courir/shooter, mais pas tant. Genre un des niveaux se parcours sur un snow. Et le tout début du jeu se fait en chute libre sans rien avoir d'autres à faire qu'esquiver les tirs.
La difficulté va croissante mais le jeu est pas très difficile à finir.

Tu me voies. Tu me voies pu.
Bref, un gros plaisir bien bourrin, très régressif et très drôle, depourvu de la moindre once de réflexion. Perso j'avais adoré. En plus je jouais aussi à Riven en parallèle, ça faisait un sacré contraste.
À noter qu'une suite, MDK2, est sortie sur PC, Dreamcast et PS2 quelques années plus tard. Que j'ai honteusement loupé alors que j'ai bavé dessus des années.