C'est tout de même scandaleux cette affaire : prendre des composants chinois à bas prix, installer un logiciel open source, bourrer le tout avec des roms (non légales et trouvables gratuitement), fabriquer un boitier très moche, ajouter au package une manette d'une autre marque (8 Bit-do), et vendre ça super cher, tout en passant dans un journal pour en faire la promotion en prétendant avoir tout conçu made in France, et vas y qu'on fait l'éloge de ce monsieur qui, si on en croit l'article, serait le sauveur et le grand messie du retrogaming, sans qui Kevin Michu n'aurait pas le loisir de rejouer à son Mario ou Sonic d'enfance.
Franchement, on me l'aurait présenté ainsi, j'aurai cru à une vaste fumisterie, un poisson d'avril tardif, une plaisanterie pour faire le buzz.
Et derrière, après moult insultes/menaces/reproches/etc. le mec et le journal reviennent sur leurs propos en prétendant qu'il n'y a jamais eu de roms inclues dans ce produit. Alors déjà ça sent le mensonge à plein nez, faut pas nous prendre pour des cons non plus. Ils ont vu la menace des avocats de Nintendo se pointer rapidement (Nintendo entre autres, car chez eux ça rigole pas au vu des dernières affaires d'émulateurs qui ont du mettre la clé sous la porte avec en prime une amende colossale à débourser).
Et quand bien même ce serait vrai (qu'il n'y ait jamais eu de roms dans le package), la distribution (Batocera ou Recalbox ou autre) n'est pas autorisée à être vendue.
Bref, cette histoire est scandaleuse. Je ne suis pas du genre à souhaiter le malheur des autres, même quand ce sont des personnes que je n'aime pas, mais là le mec mérite quand même une petite tape sur les mains. Des poursuites judiciaires aussi ne serait pas du luxe afin de décourager les crevards de son genre à faire de même (même si ce n'est ni le premier ni le dernier).
Le monde du retrogaming et gaming en général, malgré ses nombreux bons côtés (comme, au hasard, ce forum avec ses membres sympathiques

), est tout de même bien corrompu de part et d'autres par énormément de choses qui me débectent.
Entre les crevards de brocantes en trottinettes/talkie-walkie au cul des voitures à 4h30, les vidéos de teubés sur les réseaux sociaux qui déballent leurs trouvailles desdites brocantes en étant fiers d'avoir escroquer le petit Lilian qui revendait les jeux de son grand frère une misère, les articles putaclics pour parler du marché spéculatif autour de cette passion, les bonnes notes attribuées dans les tests en échange de produits publicitaires, les packs collectors hors de prix pour le moindre jeu qui sort, les éditeurs de merde qui surfent sur la vague et pondent des jeux de merdes, etc. ça pourri bien le milieu.