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Publié : 29 déc. 2024 14:05
Sinon j'ai vu Le phare du bout du bout du monde, adaptation de Jules Verne, réalisé par Kevin Billington, et interprété par Kirk Douglas et Yul Brynner. (1971)

Synopsis : Will Denton, un ancien mineur reconverti en gardien de phare, pense avoir enfin trouvé la solitude à laquelle il aspire tant. Jusqu'au jour où une bande de pirates sanguinaires débarquent sur son île perdue du Pacifique. Réfugié dans la forêt, Denton recueille Montefiore, le survivant d'un naufrage. Ensemble, les deux hommes se dressent contre les pirates et leur chef, le redoutable Jonathan Kongre.
Un film surprenant à plusieurs égards !
Déjà parce que je ne connaissais pas ce côté sombre et nihiliste de Verne (à priori, il aurait écrit ce roman lors d'une phase de dépression), lui qui faisait plutôt dans l'optimisme et la gaieté d'habitude. Ici pas de fantastique non plus, même si on flirte parfois avec un certain onirisme.
L'autre surprise vient du parti pris de l'adaptation, on aurait pu s'attendre, à la vue des précédents films tirés de l'oeuvre de l'écrivain et du casting ultra populaire, que ça donnerait un truc édulcoré et familial, comme la plupart des objets cinématographiques traitant du thème des pirates d'ailleurs. Mais on en est carrément aux antipodes, le film s'inscrivant bien dans cette vague de réalisme et d'ultra violence du début des années 70, présageant par sa folie ambiante et le sentiment de malaise durable dans lequel il met le spectateur, des films comme Delivrance ou Mad Max. Les pirates y sont montrés, non comme des clowns vulgaires ou de parfaits gentlemen, ce qui était l'apanage au cinéma dans les années précédentes, mais comme ce qu'ils étaient vraiment, des ordures sadiques ne reculant devant aucune ignominie pour arriver à leurs fins ou satisfaire leurs bas instincts.
Techniquement le film semble souffrir de moyens insuffisants, mais il s'en sort bien grâce à son splendide décor naturel. Les acteurs donnent corps à leurs personnages de manière efficace, malgré un léger manque d'écriture dans la psychologie des protagonistes, laissant esquisser des thèmes probablement plus approfondis dans le livre, mais à contrario le scénario met de suite le spectateur dans un sentiment d'urgence et de tension qui ne le lâchera pas jusqu'au final épique.
Pour conclure, en dépit de quelques maladresses scénaristiques et imperfections techniques, ce Phare du bout du monde s'impose comme un film singulier, loin des productions formatées actuelles, constamment audacieux et qui marque durablement. Ce qui en fait une oeuvre à découvrir pour qui veut sortir du carcan des productions balisées ou en apprendre plus sur la face méconnue du grand Jules Verne .
Tu l'as lu/vu celui là @wiiwii007 ?

Synopsis : Will Denton, un ancien mineur reconverti en gardien de phare, pense avoir enfin trouvé la solitude à laquelle il aspire tant. Jusqu'au jour où une bande de pirates sanguinaires débarquent sur son île perdue du Pacifique. Réfugié dans la forêt, Denton recueille Montefiore, le survivant d'un naufrage. Ensemble, les deux hommes se dressent contre les pirates et leur chef, le redoutable Jonathan Kongre.
Un film surprenant à plusieurs égards !
Déjà parce que je ne connaissais pas ce côté sombre et nihiliste de Verne (à priori, il aurait écrit ce roman lors d'une phase de dépression), lui qui faisait plutôt dans l'optimisme et la gaieté d'habitude. Ici pas de fantastique non plus, même si on flirte parfois avec un certain onirisme.
L'autre surprise vient du parti pris de l'adaptation, on aurait pu s'attendre, à la vue des précédents films tirés de l'oeuvre de l'écrivain et du casting ultra populaire, que ça donnerait un truc édulcoré et familial, comme la plupart des objets cinématographiques traitant du thème des pirates d'ailleurs. Mais on en est carrément aux antipodes, le film s'inscrivant bien dans cette vague de réalisme et d'ultra violence du début des années 70, présageant par sa folie ambiante et le sentiment de malaise durable dans lequel il met le spectateur, des films comme Delivrance ou Mad Max. Les pirates y sont montrés, non comme des clowns vulgaires ou de parfaits gentlemen, ce qui était l'apanage au cinéma dans les années précédentes, mais comme ce qu'ils étaient vraiment, des ordures sadiques ne reculant devant aucune ignominie pour arriver à leurs fins ou satisfaire leurs bas instincts.
Techniquement le film semble souffrir de moyens insuffisants, mais il s'en sort bien grâce à son splendide décor naturel. Les acteurs donnent corps à leurs personnages de manière efficace, malgré un léger manque d'écriture dans la psychologie des protagonistes, laissant esquisser des thèmes probablement plus approfondis dans le livre, mais à contrario le scénario met de suite le spectateur dans un sentiment d'urgence et de tension qui ne le lâchera pas jusqu'au final épique.
Pour conclure, en dépit de quelques maladresses scénaristiques et imperfections techniques, ce Phare du bout du monde s'impose comme un film singulier, loin des productions formatées actuelles, constamment audacieux et qui marque durablement. Ce qui en fait une oeuvre à découvrir pour qui veut sortir du carcan des productions balisées ou en apprendre plus sur la face méconnue du grand Jules Verne .
Tu l'as lu/vu celui là @wiiwii007 ?