
Aladdin est à l’origine un long métrage de Walt Disney, sortit dans les salles en 1993. Pour accompagner la sortie du film, quoi de mieux que de sortir un jeu, ce qui se faisait souvent à l’époque. A cette époque donc, sortait Aladdin sur les 16 bits du moment, mais conçu par des studios différents. Sur Super NES, c’est Capcom qui se chargera de la mission, tandis que sur Megadrive, c’est Virgin Interactive en collaboration avec Disney Software qui s’attela à la tâche.
La version Megadrive
Aladdin sur Megadrive se présente comme un jeu de plateformes 2D classique. Il faut progresser dans les niveaux et collecter des morceaux de scarabés qui débloquent des mini-jeux bonus entre les scènes. Ramasser des diamants permettra d’acheter des objets au stand du colporteur que l’on trouve une fois par niveau.
Le jeune Aladdin ne saute pas sur ses ennemis pour les assommer. Il combat à l’épée, on bourrine beaucoup, et parfois un coup vient à être bloqué, ce qui génère un petit flash lumineux accompagné d’un son distinctif, le tout apportant beaucoup de dynamisme à l’action. Aladdin peut balancer des pommes pour étourdir les gardes, nous pouvons sauter de plateforme en plateforme, et grimpe à des cordes. Marcher sur les plateformes n’est pas toujours lisible tant les décors sont chargés. Cela n’est pas très gênant en soi et apporte un certain cachet au jeu.
La réalisation est le gros point fort de cet épisode. Les graphismes ont une envergure rarement atteinte à l’époque, l’animation est détaillée avec minutie chez tous les personnages et les musiques sont fidèles à l’animé. Au final Aladdin est un excellent jeu de plateforme.

La Version Super Nintendo
La version Super Nintendo est tout à fait différente. Aladdin ne se bat pas à l’épée mais il saute sur ses ennemis les deux pieds en avant et rebondit sur eux en faisant un salto ! Il est ainsi possible de sauter d’ennemi en ennemi en calculant bien l’envergure de ses mouvements. La même chose sur des corniches. Aladdin peut ici s’accrocher à tous les rebords qu’il croise et les utiliser pour se hisser. Il peut aussi utiliser un drap comme parachute. Bref, dans cette version, il est un véritable acrobate ! Ces facultés sont de loin le plus gros point fort du jeu qui devient très agréable à pratiquer.
Le jeu est extrêmement coloré. L’ambiance est parfois bon enfant, comme avec le niveau du génie, mais parfois plus intense passé les premiers niveaux. Les musiques sont moins fidèles au film mais correspondent bien à ce que l’on attend d’une bonne musique de jeu à l’époque. Le jeu est plutôt facile et prend quelques liberté avec le scénario du film en nous emmenant dans une pyramide où Abu s’est perdu après être tombé du tapis magique ! La quête des diamants roses, dont il faut mémoriser les emplacements pour certains, est une excellente occasion de refaire le jeu.

A présent comparons !
Il est vrai que la version MD en impose, là où la plupart des déclinaisons de jeux Sega souffraient de la comparaison avec leurs versions Super Nintendo. Le level-design me semble beaucoup plus intéressant sur Super NES du fait de toutes les intéractions possibles d’Aladdin avec les décors. On est aussi plus dans une expérience de jeu classique, là où la version Megadrive arrive à nous projeter davantage dans une sorte d’immersion directe avec le film.
Quoi qu’il en soit les deux jeux sont excellents et il serait dommage de passer à côté de l’un ou de l’autre !