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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

lessthantod a écrit :
01 mars 2025 11:00
Je suis allé voir Un parfait inconnu ...
J'arrive sur la fin du livre dont est tiré le film. Dès que j'ai fini je vais donc m'empresser de le voir.

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Sachant que j'adore cette période (61-66) de Dylan et la scène folk (mais pas seulement) de cette époque, alors il a intérêt d'être bien :diable:
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je suis allé voir Maria ...

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Décidément, les biopics musicaux ont le vent en poupe ces derniers temps. Après Robbie Williams (Better Man) et Bob Dylan (Un parfait Inconnu), Maria Callas elle aussi a droit à son biopic musical. Mais là, c'est un biopic musical d'un autre style, puisque le réalisateur chilien Pablo Larraín s'attaque à une grande cantatrice, qui plus est grecque. C'est un réalisateur qui s'est surtout spécialisé dans les biopics, notamment sur Pablo Neruda et Augusto Pinochet. Maria conclue d'ailleurs une trilogie sur les portraits de femmes célèbres du XXème siècles, après Jackie (2016) sur Jackie Kennedy et Spencer (2021) sur Diana Spencer (aka Lady Di). Et pour interpréter cette figure iconique de l'opéra, Pablo Larraín a porté son choix sur nulle autre qu'Angelina Jolie.

Le film se concentre surtout sur la dernière semaine avant la mort de Maria Callas. Et comme toute tragédie grecque qui se respecte, l'œuvre commence par sa mort. C'est donc une véritable tragédie qui se dessine ici, d'autant plus qu'elle vit seule recluse dans son immense appartement, avec pour seuls compagnons ses chiens et ses deux domestiques Ferruccio (Pierfrancesco Favino) et Bruna (Alba Rohrwacher). Le film nous raconte alors la dernière semaine de Maria, entrecoupée de plusieurs flashbacks sur sa vie à différentes époques. On voit notamment sa encontre avec Aristotle Onassis (Haluk Bilginer), mais aussi avec JFK (Caspar Phillipson).

On nous montre une Maria qui continue de vivre dans une gloire passée, alors qu'elle a perdu sa voix et ne peux plus faire de représentations. Pablo Larraín nous montre une Maria dépendante des drogues et victimes d'hallucinations. Elle se bourre de médicaments et ignore les alertes de son médecin (Vincent Macaigne). On la voit même tenter un retour des plus pathétique, lors de répétitions désastreuses. Et puis, il y a ce jeune et beau journaliste nommé Mandrax (Kodi Smit-McPhee), à qui elle accorde généreusement une interview. Mandrax, c'est en réalité ce médicament (un barbiturique) et dont elle dissimule les cachets dans des robes sublimes et qui causera sa mort.

La tragédie commence où le vaisseau se brise, ou plutôt ici, lorsque la cantatrice a perdu sa voix. Quoi de plus tragique qu'une cantatrice qui n'a plus de voix ? Mais toujours est-il qu'elle continue de vivre comme si rien n'avait changé. Elle veut garder le contrôle sur sa vie et semble réécrire son histoire. Quand le film nous plonge dans ses souvenirs, on ne sait jamais si ce sont des souvenirs réels ou fantasmés. Sa première rencontre avec Aristotle Onassis est particulièrement cocasse, tout comme ce rendez-vous à un diner avec JFK qui semble sortir d'un rêve (encore une hallucination ?).

Disons-le tout de suite, Maria est magnifique (le film et Angélina Jolie). La photographie est sublime, tout comme la direction artistique (les costumes et l'immense appartement). Pablo Larraín maitrise clairement son sujet. Et tout aussi sublime est Angelina Jolie, qui fait ici son grand retour sur le devant de la scène. Sur la forme, c'est donc une grande réussite. Sur le fond, Pablo Larraín s'amuse à nous "balader" entre le rêve (ou plutôt le fantasme) et la réalité. Il nous fait douter de ce tout ce qui pourrait être réel, comme lors de ce passage près de la Tour Eiffel où les passants se mettent à chanter comme un chœur d'opéra. En somme, Maria c'est à la fois beau et tragique. (7.5/10)

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Shovel Knight a écrit :
01 mars 2025 14:09
lessthantod a écrit :
01 mars 2025 11:00
Je suis allé voir Un parfait inconnu ...
J'arrive sur la fin du livre dont est tiré le film. Dès que j'ai fini je vais donc m'empresser de le voir.
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Sachant que j'adore cette période (61-66) de Dylan et la scène folk (mais pas seulement) de cette époque, alors il a intérêt d'être bien :diable:
Aucun doute, tu vas l'adorer :)

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Message par wiiwii007 »

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- "Doctor Strange in the Multiverse of Madness", réalisé par Sam Raimi, sorti en 2022 -

On avance les Marvel !

Enfin, j'essaie d'avancer... Pour celui là j'ai pas vu grand chose tellement ça ne m'a pas intéressé. Le début m'a fait l'effet d'un film amateur avec des effets moisis et des acteurs pourris… Puis j'ai sombré petit à petit en me réveillant quelques fois pour confirmer que j'aimais pas du tout le film. Je n'aime pas ce perso déjà à la base, mais en plus je n'aime pas l'acteur. Bref, j'ai pas du tout aimé.

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Morkalavin
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Message par Morkalavin »

Shovel Knight a écrit :
17 févr. 2025 18:40
Shovel Knight a écrit :
06 nov. 2024 21:36
Car le weekend dernier j'ai justement revu 12 hommes en colère (Sydnet Lumet, 1957)

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Chef d'œuvre hein, que ceux qui ne l'ont pas vu le voit ASAP c'est un ordre :)
Hop hop hop, film dispo sur Arte :
je vient justement de voir ce film sur Arte ( jamais vu avant ) , très intéressant de voir la mentalité d'epoque qui n'a pas beaucoup changée en fin de compte, on reconnais la cours suprême de new york a la fin avec ses colonnades et son long escalier ( on peut le voir a tout les episodes ou presque de Blue Bloods ), ce qu'il ma un peut divulgacher le film c'est qu'un tas de série policier on "rendu hommage" a ce film ( en particulier un épisode de Monk qui en est une quasi copie )

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je suis allé voir The Brutalist ...

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Réalisé par Brady Corbet, The Brutalist est sorti avec pour promesse de tout rafler aux Oscars, bien appuyé par une campagne de promotion agressive. C'était donc difficile de passer à côté de cet évènement le 12 février dernier. Attention, ceci n'est pas un biopic. Le réalisateur et sa coscénariste norvégienne Mona Fastvoldse (qui est également sa femme) se sont inspirés de plusieurs personnages réels pour écrire le scénario, mais c'est une fiction, certes ancrée dans la réalité historique, mais ça n'en reste pas moins une fiction. Le personnage interprété ici par Adrien Brody n'a donc pas existé à proprement parlé. Quant à Brady Corbet, c'est un jeune réalisateur que je ne connaissais que pour son rôle en tant qu'acteur dans Mysterious Skin (2004), ce qui ne date pas d'hier. Mais le jeune acteur a fait un long chemin depuis et est passé derrière la caméra pour devenir réalisateur.

C'est l'histoire d'un architecte hongrois de confession juive László Tóth (Adrien Brody) qui a survécu à l'holocauste et qui émigre aux Etats-Unis, au sortir de la seconde guerre mondiale. Son épouse Erzsébet (Felicity Jones) quant à elle est restée bloquée en Europe. Nous sommes au début du film lorsqu'il débarque à New-York avec cette image marquante de la statue de la liberté vue d'en bas et à l'envers. Au sortir de bateau, László sera accueilli par son cousin Attila (Alessandro Nivola) et il n'a qu'une seule idée en tête, faire venir sa femme et sa nièce Zsófia (Raffey Cassidy) avec lui. La solution il la trouvera peut-être auprès de la famille Lee Van Buren, dirigée d'une main ferme par le patriarche Harrison (Guy Pearce) dont on soupçonne très vite un tempérament colérique, un trait de caractère que l'on retrouve également chez son fils Harry (Joe Alwyn) qui se montre tout de suite menaçant auprès de László. Le contraste avec sa sœur Maggie (Stacy Martin), plus douce, détonne d'autant plus.

Harrison est enclin à aider László car il est tombé amoureux de ses créations, notamment après que ce dernier ait refait sa bibliothèque. Il n'y a aucun romantisme là-dedans, Harrison est un pur capitaliste et ne l'aide que par intérêt. Il lui commande donc la confection d'un bâtiment gigantesque inspiré de ce courant d'architecture nommé le brutalisme, pour honorer sa mère décédée. La construction de ce pseudo mausolée géant ne va pas se faire sans embûches. László devra gérer ses douleurs physiques et psychologiques, à savoir ses traumas d'après guerre et sa dépendance à la drogue.

Le film de Brady Corbet a pour particularité de se dérouler en deux parties séparées par une entracte de quinze minutes, minutée à l'écran à l'aide d'un compte à rebours. C'est peu dire, que c'est peu commun de nos jours. Faire un film de plus de trois heures trente, qui plus est avec une entracte au milieu, c'était clairement un parie risqué, mais au final c'est un parie gagné. La scène d'ouverture et la première partie du film avant l'entracte est un véritable coup de maître. Le film serait parfait s'il ne souffrait pas de certaines longueurs dans sa seconde moitié et d'un épilogue plus ou moins convaincant (à mes yeux). Toujours est-il que ce final est totalement cohérent et valide la psyché du personnage principal.

Le Brutalisme c'est une idée de grandeur étirée, avec des monuments imposants, froids et épurés. Et la construction psychologique de László suit la même idée, c'est un personnage qui a une certaine rudesse, qui nous est présenté dur et âpre. Cette rudesse, elle est bien sûr justifiée par tout ce qu'il a vécu dans les camps de concentration. Cette rudesse et son talent, c'est ce qui va aussi lui permettre de monter les échelons, bien qu'on peut y voir aussi l'immigré broyé par le système américain. László a vécu le pire, il a survécu à l'holocauste, mais son destin le ramène quelque part à une autre forme d'exploitation, celle du capitalisme américain.

Mais toujours est-il que le rebondissement final avant l'épilogue et l'épilogue en lui-même, me paraissent un peu trop pompeux et excessifs ...
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Et dans l'épilogue, on a enfin la réponse à pourquoi ce monument était si important aux yeux de László ...
► Afficher le texte
Adrian Brody crève littéralement l'écran et mérite amplement son deuxième Oscar du meilleur acteur obtenu il y a quelques jours. Par ailleurs, László n'est pas sans rappeler le compositeur polonais Wladyslaw Szpilman, rescapé des camps de concentration et pour lequel il a reçu son premier Oscar du meilleur acteur en 2002 (Le Pianiste de Roman Polanski). László et Szpilman sont donc deux survivants des camps de concentration et ont vécu les mêmes horreurs. Difficile de ne pas faire le parallèle entre les deux personnages, qui plus est interprétés par le même acteur. Felicity Jones qui joue sa femme est très très touchante. On n'entend que sa voix dans la première partie du film et lorsqu'elle apparait enfin après l'entracte, on est tout de suite touché par son personnage. Guy Pierce lui aussi est très convaincant, délicieusement odieux et répugnant, tout comme Joe Alwyn qui joue son fils.

Bref, The Brutalist est un film dense et brillamment mis en scène, avec des performances d'acteurs exceptionnels et d’énormes qualités cinématographiques. C'est un film qui aime prendre son temps pour développer son histoire, qui étire son concept pour en faire une véritable expérience de cinéma. Le film, notamment dans sa seconde moitié, souffre d’un certain essoufflement, mais on retiendra surtout l'ambition derrière ce projet et une grande maitrise de l’auteur, Brady Corbet.

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Paulemile
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Message par Paulemile »

Hier j'ai maté Blink Twice.
C'est réalisé par Zoé Kravitz, femme que je considère dans le top 3 de mes crushs ultimes. Du coup je ne partais pas forcément objectif.

Et si j'ai trouvé qu'on comprenait plutôt rapidement ce qui se tramait là-dedans, ça reste très bien fichu, bien jouissif et bien malaisant comme j'aime bien.
Bon, faut être de sensibilité de gauche aussi, je pense :mrgreen:

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je suis allé voir L'Attachement ...

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L'Attachement est un film féministe, puisque réalisé par une femme (Carine Tardieu), avec une actrice en tête d'affiche qui est connue pour son franc parler (Valéria Bruni-Tedeschi) et qui interprète ici une fervente militante féministe. Le film porte bien son nom, puisqu'on s'attache beaucoup aux différents protagonistes. Et plus qu'un film féministe, c'est un film qui parle du deuil et de l'oubli ... et d'une une quinquagénaire qui tient une librairie indépendante et féministe.

Sandra (Valéria Bruni-Tedeschi) est la voisine d'en face d'un couple qui s'apprête à avoir un second enfant. Alors que la mère est sur le point d'accoucher, son mari Alex (Pio Marmaï) confie leur premier enfant Elliott à Sandra. Mais voilà que durant la nuit, la maman meurt à l'hôpital en donnant naissance à son second enfant Lucille. Alex revient complètement dévasté et un attachement va se créer entre Sandra et Elliott. Alex est donc en deuil, mais essaie de remonter la pente en se mettant en couple avec Emilia (Vimala Pons). A cela se rajoute David (Raphaël Quenard) le père biologique d'Elliott qui revient pour réclamer la garde de son fils. Et au milieu de tout ça, il y a Sandra qui s'attache à cette famille d'adoption.

Au début du film, Sandra c'est donc la voisine d'en face. Mais très vite, ça va être plus que ça, puisque c'est la première à consoler Alex, le père devenu veuf. Elle avait l'habitude de vivre seule et elle était heureuse comme ça, mais qu'elle le veuille ou non, peu à peu elle va entrer dans la vie et dans la famille d'Alex. Elle va renoncer à sa solitude, à sa lutte et à ses idéaux, pour s'impliquer dans la vie d'Alex.

L'Attachement c'est à la fois une comédie romantique et un drame, sans trop savoir vers quelle direction il souhaite nous emmener. Et alors qu'on pensait que Sandra serait le personnage principal, mais en fait non, c'est bien Pio Marmaï et son deuil qui est au centre de tout. Et pour ce qui est du thème de l'attachement, c'est surtout l'attachement de Sandra pour le jeune Elliott et un peu l'attachement de Sandra pour Alex. Alex fait des choix et il se rate beaucoup. Il tente un rapprochement auprès de Sandra et il se rate (la scène du baiser). Il se rapproche d'Emilia et il se rate (la scène de l'aéroport). Et pendant ce temps là, Sandra elle continue son chemin. Elle apprécie par dessus tout la compagnie des livres, elle a son "plan cul du jeudi" et elle s'autorise même une nuit avec David (la scène du mariage).

Carine Tardieu offre aux spectateurs un récit poignant qui les amène à s'interroger sur les multiples facettes de la vie de couple, de la parentalité et du processus de deuil, avec des acteurs parfaitement alignés avec leurs personnages, Raphaël Quenard qui fait du Raphaël Quenard, Vimala Pons qui déploie toute son énergie, ainsi que bien sûr Pio Marmaï et de Valeria Bruni-Tedeschi qui sont très justes dans leurs intentions. Bref, L'Attachement c'est un bon feel-good movie, un film qui réchauffe le cœur et qui parvient à rester suffisamment nuancé pour ne pas tomber dans le trop plein de bons sentiments.

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BeyondOasis
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Message par BeyondOasis »

Paulemile a écrit :
06 mars 2025 12:51
Bon, faut être de sensibilité de gauche aussi, je pense :mrgreen:
Ah merde, c'est pas pour moi alors :mrgreen:


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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté La Femme d'à côté de François Truffaut ...

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Sorti en 1981 (quelle belle année ^^) et réalisé par François Truffaut, La Femme d'à côté est l'avant dernier film de son célèbre réalisateur. Et comme bien souvent avec François Truffaut, il s'intéresse à une histoire d'amour assez compliquée entre deux ex-amants qui ne peuvent pas être ensembles. Ils ne peuvent pas être ensembles, mais ils ne peuvent pas s'empêcher de vouloir être ensembles.

Nous suivons les Coudrays, Bernard (Gérard Depardieu) et Arlette (Michele Baumgartner), qui vivent en campagne avec leur fils. Mais voilà que leur petite vie paisible est perturbée par l'arrivée de leurs nouveaux voisins les Bauchartd, Mathilde (Fanny Ardant) et Philippe (Henri Garcin). C'est Philippe qui s'installe en premier, bientôt rejoint par sa femme qui reconnait tout de suite son ancien amant Bernard. Ce dernier ne semble pas très ravi d'avoir son amour de jeunesse comme nouvelle voisine. En effet, ces retrouvailles s'accompagnent de pas mal de méfiance et de doute, mettant leurs deux couples respectifs en danger.

Les deux anciens amants vont se retrouver et s'aimer de nouveau, mais ce ne sera pas si simple. Chacun à son tour, ils vont s'éviter, puis se rapprocher ... pour un va-et-vient à l'issue fatale. En effet, dés l'introduction du film, on nous fait comprendre que la conclusion du film risque d'être macabre. C'est à travers une voix off, celle de madame Odile Jouve (Véronique Silver) que les évènements vont nous être racontés. On a un plan aérien filmé d'un hélicoptère et on voit les gendarmes s'affairer autour d'une scène de crime.

La Femme d'à côté c'est un film sur la fatalité. On sait que tout ça, ça ne peut que finir mal. C'est aussi un film sur la chance, ou plutôt sur la malchance. Combien y avait-il de chance pour que Mathilde s'installe à côté de Bernard, une chance sur un million peut-être ? Toujours est-il que Bernard ne voit d'un bon œil l'arrivée de cette nouvelle voisine encombrante. Il rejette Mathilde au début, mais cette dernière fait tout pour le croiser. Et en plus, la femme de Bernard n'a rien trouvé de mieux que d'inviter leurs nouveaux voisins à diner un soir, chose que Bernard redoute le plus au monde. Il va tout faire pour l'esquiver, mais il ne pourra pas l'éviter éternellement et ce qui devait arriver arriva, ils retombent amoureux l'un de l'autre.

On sait qu'à partir du moment où ils recouchent ensemble, ça va dégénérer. Fanny Ardent incarne la femme fatale dans toute sa splendeur. Gérard Depardieu veut résister, mais c'est impossible de résister au charme vénéneux de Fanny Ardent qui sort presque d'un film noir des années 50. Telle une femme fatale, elle utiliser le pouvoir de la sexualité pour piéger le héros malchanceux. Gérard Depardieu et Fanny Ardent forment un couple très crédible ici, lui tout en retenue et elle splendide.

Bref, La Femme d'à côté c'est du très bon Truffaut, son avant-dernier malheureusement. C'est une véritable tragédie grecque, portée par deux interprètes exceptionnels. Le film s'étire et s'étire, mais on sait que l'issue sera fatale, car pour Mathilde ce sera "ni avec toi, ni sans toi".

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Message par lessthantod »

J'ai maté Your Name ...

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Sorti en 2016 et réalisé par Makoto Shinkai, Your Name c'est "on peut le dire" le point culminant de la carrière du jeune réalisateur. C'est un film qui reprend toutes les thématiques qui lui sont chères, l'amour adolescente, la distance, le temps qui passe et une petite dose de fantastique. Comme dans le cinéma d'Hayao Miyazaki et de Mamoru Hosoda, il aime que le fantastique s'entremêle avec la réalité. D'ailleurs, Your Name ressemble beaucoup à un autre de ses films, à savoir 5 centimètres par seconde (2007), un film qui racontait lui aussi une histoire d'amour impossible entre deux jeunes séparés par la distance, mais jamais par le cœur. La seule différence, c'est cette petite touche de fantastique en plus. Tout est là pour un chef-d'œuvre de la comédie romantique et fantastique.

Très vite, on comprend que nos deux protagonistes principaux, un garçon et une fille, s'échangent leur rôle. Mitsuha est une jeune lycéenne qui vit dans le japon rural et qui rêve d'aller à la ville. Taki quant à lui est un étudiant qui vit à Tokyo et qui semble plus réservé que Mitsuha. On a donc deux personnages que tout oppose, l'un rêveur et vivant à la campagne, l'autre solitaire et vivant dans la ville. C'est la tradition (le japon rural) qui s'oppose à la modernité (Tokyo). Mais voilà qu'un matin, l'un se réveille dans le corps de l'autre et vice-versa. Durant plusieurs semaines, ils vont alors apprendre à se connaitre dans le corps de l'autre. Et à cela s'ajoute une histoire de comète qui relie les deux ados.

Le ciel et les étoiles, les relations amoureuses à l'adolescence et le temps qui passe, nous sommes bien en terrain connu. Aprés un Voyage vers Agartha (2011) qui lorgnait beaucoup trop sur du Miyazaki, Makoto Shinkai revient à ses fondamentaux. On retrouve tout de même cette notion de traditions vs modernité entre le vieux japon et le japon plus moderne. Cette ode aux traditions, c'est quelque chose qu'on voit beaucoup dans le cinéma de Miyazaki. Mais là où Makoto Shinkai se démarque de son maître, cette dans cette fusion qu'il fait des deux japons (ancien et moderne) à travers deux personnages qui fusionnent ensemble. Chacun des deux protagonistes rêve de vivre dans l'autre monde. Mitsuha par exemple est toute excitée de vivre une journée dans le corps de Taki, d'être à Tokyo, d'aller au café avec les potes de Taki. Pareil pour Taki, qui apprend les traditions enseignées par la grand mère de Mitsuha et qui semble apprécier d'être dans le corps d'une fille (la scène très drôle en mode running gag où il découvre qu'il a des seins).

Il y a aussi dans Your Name une fusion entre le passé et le futur, mais ça on le découvre beaucoup plus tard dans le film. C'est à ce moment là, vers la fin du film, qu'un autre élément fantastique entre en jeu, avec cette notion de distance temporelle qui se rajoute à la distance spatiale. C'est difficile d'en parler plus sans spoiler. Toujours est-il que Makoto Shinkai arrive à raconter une histoire d'amour entre deux adolescents de façon originale, en les faisant vivre dans le corps de l'autre. C'est quand même pas commun comme concept, deux adolescents qui s'aiment, mais sans jamais se voir. Ils sont prêts à s'aimer, mais ils ne le peuvent pas, à cause de la distance (temporelle et physique) qui les dépare.

J'ai beaucoup pensé à 5 centimètres par seconde (mon Makoto Shinkai préféré) en regardant Your Name. On y retrouve à peu de chose prés la même histoire, avec cette même notion de distance spatiale et temporelle et sous la même forme "feuilletonnée". En effet, 5 centimètres par seconde racontait trois histoires liées en un film et on retrouve un peu cet esprit dans Your Name, qui semble se diviser en plusieurs épisodes ou chapitres. Même la fin est très semblable, sur la forme comme sur le fond. On a ce générique de fin qui ressemble à un clip musical, avec ces images saccadées qui reprennent des moments clés du film. Je continue quand même à préférer 5 centimètres par seconde, parce que l'histoire est plus simple et donc plus touchante selon moi, et parce que la fin est plus triste et mélancolique et m'a finalement plus marqué. Bref, 5 centimètres par seconde semble avoir été un (magnifique) brouillon pour Your Name, qui en reprend tous les éléments pour les magnifier, un film beau, romantique et poétique qui touche au cœur.

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Message par Shovel Knight »

Emilia Perez (Jacques Audiard, 2024)

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J'ai passé un très bon moment. La réalisation est au poil, l'histoire prenante. J'avais peur de l'aspect comédie musicale mais c'est fait de manière très moderne et très bien intégré aux scènes. C'est pas du tout de la comédie musicale à la papa où le film s'interrompe pour une chanson niaise avec des danseurs qui arrivent et puis le film repart comme si de rien n'était.
Même si ça m'a pas dérangé je comprend tout à fait les critiques faites par les mexicains sur l'accumulation de clichés concernant le mexique. Ah si j'ai trouvé une chanson limite raciste (celle où l'enfant dit qu'il reconnait l'odeur de son père).
Bref très sympa. 6,5/10
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Message par Shovel Knight »

Empire Of Light (Sam Mendes 2022)

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J'ai adoré. Le film se passe dans un cinéma à Brixton en 1981 (époque des célèbres émeutes racistes mises en musique par The Clash). C'est donc naturellement une des thématiques, mais pas la seule. On assiste à la rencontre de 2 employés (un jeune étudiant noir, et une femme célibataire mature). Deux vies complètements différentes avec chacune sont lot de "complication" et de difficultées.
J'ai adoré, j'ai même été ému, et la photographie est magnifique. 8/10
Ca m'a donné envie de creusé la filmo de Sam Mendès (je n'ai vu que 1917 et American Beauty)
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Antarka
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Message par Antarka »

De Sam Mendès, bon j'ai pas tout vu (genre cet Empire of Light), mais j'ai beaucoup aimé les Sentiers de la Perdition, et pas du tout ses James Bond.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

Une journée habituelle, quoi.

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Message par Shovel Knight »

Antarka a écrit :
09 mars 2025 10:44
De Sam Mendès, bon j'ai pas tout vu (genre cet Empire of Light), mais j'ai beaucoup aimé les Sentiers de la Perdition, et pas du tout ses James Bond.
J'avoue que les James Bond ne m'attirent pas du tout, probablement ceux que je verrais en dernier.
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Antarka
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Message par Antarka »

Bon après les James Bond c'est surtout moi. Enfin pas que. Mais globalement ils sont plutôt bien reçus (perso je les trouve très cons dans le fond et beaucoup trop sérieux dans la forme, et j'apprécie guère cette dichotomie).
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

Une journée habituelle, quoi.

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Message par Ouais_supère »

Je vais essayer de me calmer pour éviter d'être insultant au sujet du film The Substance (que je viens de voir, donc).
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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Message par Gringos10 »

J'ai vu mickey 17, le dernier bong joon ho, c'était top, comme d'hab avec ce réalisateur.
Je reviendrai dessus plus en détail mais je n'ai pas été déçu.
"Avec le canon d'un flingue entre les dents, on ne prononce que les voyelles"
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Message par Shovel Knight »

L'amour Ouf (Gilles Lelouche, 2024)

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Après en avoir entendu du bien de partout depuis des mois, porté par un casting 5 étoiles, je l'ai enfin vu. J'y allais avec entrain, d'autant plus que j'avais beaucoup aimé le précédent film de Lelouche, Le Grand Bain.

Et bah la douche froide. Un des pire film que j'ai vu depuis longtemps. C'est ultra prétentieux. Ca essaie de faire une réal stylisée à chaque scène, à chaque plan. Mais pour rien. Pure vacuité. Et vas-y que je te place la caméra sur un objet, l'envers, en first personne, avec des filtres, des cadres et plans "pour faire cool" mais qui servent pas le propos. Sa mise en scène et sa réal ne racontent rien. C'est du pur exercice de style pour faire du style. Aucun fond. Ca n'apporte rien au propos, au scénar. Le néant de la mise en scène. Il a rien compris. J'ai le sentiment de voir un mec qui a essayé de se prendre pour Tarantino en tentant des exercices de styles et des références à d'autre films sur fond de musique cool, sauf qu'il n'en a pas une once de talent. On dirait un réal fraichement sorti de son école de cinéma qui essaye de placer toutes les références qu'il connais juste pour le plaisir "de faire stylé".

De la forme, sans aucun fond. Pure vacuité.
Un peu le syndrome 'Bref 2' en 10 fois pire.

Poubelle. Ca faisait vraiment très longtemps que j'avais pas vu un truc aussi naze, et que j'ai pas été aussi sévère avec un film.

1/10

EDIT : et 2h46 en plus ! Avec un budget faramineux ! Quel gâchi
Dernière modification par Shovel Knight le 12 mars 2025 23:02, modifié 1 fois.
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Antarka
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Message par Antarka »

Bon moi je vais pas faire un résumé détaillé avec une critique chiadé.

Mais je viens de revoir Démolition Man. Qui est passé à la télé. Ça faisait longtemps que je l'avais pas vu.

Toujours marrant. Toujours intéressant dans sa description de la dystopie futuriste. Sent bon les années 90. J'aime toujours.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté Le Garçon et la Bête ...

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Sorti en 2016 et réalisé par Mamoru Hosoda, Le Garçon et la Bête c'est la rencontre entre le monde des humains avec le jeune garçon Ren/Kyuta et le monde des animaux (le royaume des bêtes) avec le guerrier bestial Kumatetsu. Le Garçon et la Bête c'est deux films en un, avec une première partie en mode conte initiatique et une seconde partie qui raconte un conflit comme dans Summer Wars du même auteur. Et disons le tout de suite, j'ai beaucoup plus accroché à la première partie du film qui est plein d'allant, qu'à la seconde qui est assez boursouflée.

Ren a seulement neuf ans lorsqu'il perd sa mère. Sans père ni mère, son père l'ayant abandonné à deux ans, il décide alors de fuir sa famille adoptive. C'est donc avec beaucoup de rancœur et de haine qu'il quitte ses tuteurs légaux et s'aventure seul dans les rues de Tokyo. C'est alors qu'il se pénètre dans une ruelle qui est une porte vers un autre monde, celui des bêtes. Ren tombe alors nez à nez sur Kumatetsu, un seigneur local qui a l'apparence d'un ours. Kumatetsu doit trouver un disciple et le former pour avoir le droit d'affronter Iozen, un autre seigneur qui a l'apparence d'un sanglier. Ren sera son disciple dans l'optique de devenir le nouveau roi du royaume des bêtes.

Dés les premières minutes du film, on pense irrémédiablement au Voyage de Chihiro, le chef d'œuvre de Hayao Miyasaki. Comme dans Chihiro, nous sommes plongés dans un conte initiatique où la jeune Chihiro perd de vue ses parents et pénètre dans un monde fantastique. Ici, c'est Ren qui pénètre un autre monde, celui des bêtes. Toute la première partie du film ressemble furieusement au Voyage de Chihiro, avec un récit qui emprunte tous les codes du rite initiatique. La seule différence, c'est que ce rite initiatique dure huit longues années dans Le Garçon et la Bête. On va donc suivre l'apprentissage de Ren/Kyuta (renommé ainsi par son maître) et comment il va réussir à se faire accepter en tant que seul humain parmi les bêtes. Ren suit toutes les étapes du voyage initiatique, du jeune garçon à l'adolescent, puis à l'âge adulte.

L'apprentissage terminé, on retrouve Ren huit ans plus tard et il a désormais dix sept ans. C'est à ce moment là que le film entre dans sa seconde partie et change totalement de registre. On quitte le rite initiatique pour aborder un récit plus centré sur les conflits intérieurs de Ren. Le changement de ton du film est assez déconcertant et à partir de là j'ai nettement moins adhéré au récit. Ren retombe sur la ruelle qui lui avait permis de pénétrer dans le royaume des bêtes et décide alors de faire chemin inverse et repasser dans le monde des humains. Là, il va rencontrer son père, tomber plus ou moins amoureux d'une jeune étudiante et devra affronter un nouveau ennemi, Ichirôhiko le fils aîné de Iosen qui lui aussi est un humain. Que ce soit les retrouvailles avec le père, la petite amourette et l'émergence d'un nouveau antagoniste, tout semble arriver comme un cheveux dans la soupe.

Le Garçon et la Bête c'est un cas compliqué à aborder. Autant j'ai apprécié la première moitié du film en mode voyage initiatique, autant j'ai décroché dans la seconde moitié où ça part dans tous les sens. Ren laisse tomber son maitre, mais revient quand même. On nous sort du chapeau un antagoniste qui n'était même pas présenté dans la première moitié du film. On nous fait croire en une romance qui finalement ne se concrétise jamais. Et pour finir, Mamoru Hosoda convoque le père de Ren ... pour ne rien en faire. Et puis, il y a ce faux suspense dans le final (les vingt dernières minutes) où on veut nous faire croire que Ren va passer du côté obscur ... mais bien sûr, c'était une fausse piste.

Mais le vrai gros problème du film, j'y reviens, c'est l'exploitation de l'antagoniste principal qui ressemble à notre jeune héros. Ren et Ichirôhiko sont pareils, ils ont été abandonnés par leurs semblables et ont accumulé beaucoup de rancœurs contre les humains. Cette rancœur est d'ailleurs symbolisée par un rond noir qui grandit au centre du cœur et qui sous entendrait que la part de haine viendrait de leur humanité. Le message est assez grossier, comme quoi les bêtes sont plus humains que les humains eux-mêmes. C'est manichéen au possible. Et on sent bien Mamoru Hosoda veut faire de son antagoniste un personnage tragique et auquel on aimerait s'attacher ... mais ça ne fonctionne pas. C'est un peu trop peu et trop tard, j'ai envie de dire. On a pas le temps de s'attacher à lui et il n'est pas assez développé, justement parce qu'il apparait trop tard dans le film.

Bref, Le Garçon et la Bête est un film assez frustrant, avec du bon et du moins bon, à l'image de la filmographie de Mamoru Hosoda, capable du meilleur (La Traversée du temps) comme du pire (Summer Wars). J'ai apprécié le voyage initiatique qui nous embarque dans la première moitié du film, mais à partir du moment où le film change de ton, que le récit prend une autre direction et multiplie les rebondissements, j'apprécie nettement moins. Le film part dans tous les sens et a du mal à se recentrer sur la fin. Je ne serai donc pas aussi dithyrambique que certains, mais Le Garçon et la Bête propose quand même un univers intéressant et une très belle animation ... je regrette juste ce côté "fourre-tout" qui nous laisse sur une impression mitigée.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater The VVitch ...

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Sorti en 2016, The VVitch est le premier film d'un certain Robert Eggers qui a fait parlé de lui récemment avec sa version du Nosferatu de Murnau. Et comme ce dernier, The VVitch est un film d'horreur qui joue plus sur l'ambiance horrifique que sur le jump scare. Le film est distribué par le fameux studio A24, un gage de qualité quand on sait que généralement ils mettent en avant des films indépendants qui méritent le détour, la plupart du temps des films horrifiques qui se classent dans le genre folk horror (Midsommar, Hérédité et The Lighthouse). Pour le situer, The VVitch est vraiment dans la lignée d'Hérédité, même si j'ai préféré ce dernier.

L'histoire se déroule au XVIIème siècle, dans l'Amérique des anciennes colonies et donc avant l'époque des Pères fondateurs des États-Unis. On va suivre les aventures d'une famille qui s'est fait bannir de sa communauté parce que le père a des dissension religieuses avec ses leaders. En fait, William (Ralph Ineson) se révèle être encore le plus puritain de tous les puritains et décide d'emmener sa famille quelques kilomètres plus loin, près d'une forêt, pour y bâtir une ferme. Vous me voyez venir, la forêt en question est dîtes maléfique et est soupçonnée d'abriter une sorcière. Cette entité maléfique va alors attaquer un à un les membres de cette famille isolée.

The VVitch parle avant tout de religion et de croyance, avec cette famille menée par un père illuminé qui se croit inspiré par Dieu (un "fou de Dieu"). Et c'est bien là la source des mésaventures pour cette famille qui va voler en éclats sous la menace de cette entité maléfique. Et si on parle de folk horror, c'est parce que l'ennemi va autant s'attaquer à eux physiquement que psychologiquement. The VVitch c'est vraiment de l'horreur psychologique qui joue sur la paranoïa et les croyances. On a ainsi les membres de la familles qui vont s'accuser chacun à leur tour d'avoir signé un pacte avec le diable. La mère Katherine (Kate Dickie) se sent même abandonnée par Dieu, à cause du dernier nouveau-né qui n'a pas pu être baptisé. Ils se sentent comme des exilés abandonnés de tous, y compris de Dieu. Et puis, on sent que la fille ainée Thomasin (Anya Taylor-Joy) a soif de liberté et voudrait s'émanciper, séduite par le côté mystérieux de la forêt.

Robert Eggers ménage subtilement ses effets et sa tension, pour offrir une relecture moderne d'un récit intemporel. On sent déjà, dés son premier film, la patte esthétique qu'a su cultiver le jeune réalisateur. On sent qu'il attache beaucoup d'importance à la photographie et à la composition des plans de ses films et The VVitch ne fait pas exception. L'ambiance est ici très soignée, que ce soit sur le plan du visuel, mais aussi sur le plan sonore. Il joue beaucoup sur les silences qui sont assourdissants et aime prendre son temps pour installer une ambiance. C'est lent, avec une caméra posée la plupart du temps et avec beaucoup d'économie de mouvements.

Il s'agit donc d'un premier film et forcément, tout n'est pas parfait. Le scénario est sans surprises. Par exemple, on sait dés la dixième minute que la forêt est bel et bien hantée et quelle abrite une sorcière. Robert Eggers aurait pu jouer sur le mystère, à savoir si les sorcières existent ou n'existent pas. Mais non, il fait le choix de nous la montrer dés le début. L'existence des sorcières est donc un faux suspense et le mystère est sacrifié au profit de la reconstitution historique de cette chasse aux sorcières. Nous avons donc Thomasin, l'ainée qui est encore une adolescente et qui doit à la fois élever ses frères et sœurs, faire le ménage et gérer sa puberté. Celle à qui on demande le plus est celle qu'on accuse le plus vite de sorcellerie (la victime devient la coupable). Robert Eggers s’intéresse donc davantage aux mécanismes d’accusation en sorcellerie, qu’à la finalité, à savoir si les sorcières existent ou n'existent pas. Le film se termine d'ailleurs avec ce message nous informant que les évènements du film sont tirés de témoignages et de croyances de l'époque. Et pour finir, la conclusion du film est très académique et sans surprise.

Avec The VVitch, Robert Eggers tente aussi une relecture des contes de fée et c'est finalement l'aspect le plus intéressant du film. On a par exemple la référence au petit chaperon rouge, avec Caleb (Harvey Scrimshaw) le jeune frère possédé. Caleb ne cherche pas la grand mère ici, mais le loup qui aurait pris le nouveau-né. Il va alors pénétrer imprudemment dans la forêt et chose qui devait arriver, arriva ...
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Et pour l'écriture du personnage de Thomasin, Robert Eggers s'est bien sûr inspiré de Blanche Neige. Responsable des principales tâches ménagères dont se délègue sa mère, mais aussi de la garde de ses frères et sœurs, la jeune fille/femme doit également gérer sa puberté au sein d’une famille puritaine et se retrouve très facilement accusé de la moindre erreur commise par son père, jusqu'à même être accusée de sorcellerie.

Bref, The VVitch c'est un scénario cousu de fil blanc, c'est lent et finalement il ne se passe pas grand chose, mais l'ambiance est tellement bien soignée, avec des moments de tension très bien amenés (la scène de disparition du bébé est ultra efficace) et une économie des jumps cares salutaire. Alors certes, le film ne révolutionne pas le genre, mais il trouve sa propre identité, en proposant une réflexion intéressante sur la foi et sur la folie religieuse et en mettant en scène une entité maléfique qui s'en prend aux membres de cette famille isolée. Il faut prendre le film comme il est, comme un drame familial et sanguinolent avec ses partis pris formels assumés. (6.5/10).

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Ouais_supère
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Message par Ouais_supère »

Ma compagne est allée faire pipi, il reste environ 1h de Joker folie à deux, dites-moi qu'il va finir par se passer un truc dans ce film de merde ou je me fous en l'air tout de suite
J'aime la pureté de la langue française.
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Message par Morkalavin »

:nono:
Désolé

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Antarka
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Message par Antarka »

Condoléances. On m'avait bien dit que ce film était pourri mais je me suis fait avoir quand même.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

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Ouais_supère
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Message par Ouais_supère »

Si j'étais vraiment bon, je serais jamais revenu après mon message, vous auriez à vie été habité par le doute et vous auriez pouffé d'un rire nerveux en y songeant à chaque fois que quelqu'un vous aurait demandé s'il était bien ce film.

Bref...

BORDEL.

Le seul soleil dans ce pensum insupportable, c'est True Love Will Find You In The End, de Daniel Johnston, dans le générique de fin. Et encore, c'est une reprise chantée par Joachim Phoenix.
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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

Ouais_supère a écrit :
15 mars 2025 23:33
True Love Will Find You In The End, de Daniel Johnston
:coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur:

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai rematé Matrix ...

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Sorti en 1999 et réalisé par les sœurs Lilly (anciennement Andy) et Lana (anciennement Larry) Wachowski, Matrix c'est un monument de la science fiction et c'est (de très loin) le meilleur de la trilogie. C'est un film qui se suffit à lui-même et n'ayant pas besoin de suite, à l'image de La Guerre des Étoiles pour la saga Star Wars. Il pose clairement l'univers et propose une fin satisfaisante qui selon moi n'appelait pas à proposer des suites. Mais voilà, il y aura tout de même deux suites directes avec Matrix 2 et 3, qui sont en réalité les deux parties d'un seul et même film, et même Matrix 4 sorti plus de vingt ans plus tard et réalisé en solo par Lana (sans sa sœur Lilly).

Matrix c'est donc le premier film d'une trilogie, avant que ça ne devienne une quadrilogie. Et pour ceux qui ne connaîtraient pas Matrix (mais en reste-t-il encore ?), je vais en faire un rapide pitch. Nous sommes donc en 1999 (année de sortie du film) et nous suivons Thomas Anderson alias Néo (Keanu Reeves) qui de jour est un honnête information, mais qui de nuit devient Néo un redoutable pirate des réseaux informatiques. Un jour, il rentre en contact avec Trinity (Carrie-Anne Moss) et Morpheus (Laurence Fishburne) qu'il ne connaît que de réputation et apprend que ce dernier veut le rencontrer. Morpheus est persuadé que Néo c'est l'élu ... mais l'élu de quoi me direz-vous ?

Hé bien, Néo va apprendre que le monde dans lequel nous vivons n'existe pas et qu'il s'agit d'une simulation, la Matrice (d'où le titre du film Matrix) qui a été créée par une intelligence artificielle (IA) après la guerre remportée contre les humain. En réalité nous ne sommes pas en 1999, mais 200 ans plus tard et les machines cultivent littéralement les humains pour en faire des piles. Néo c'est alors l'élu qui doit délivrer l'humanité des machines. Et pour cela, il devra affronter l'un des représentants de l'IA, l'agent Smith (Hugo Weaving).

Matrix c'est donc un film de science fiction, avec d'impressionnantes chorégraphies de combats et des effets spéciaux innovants pour l'époque (le fameux bullet time), mais aussi et surtout une quête philosophique et existentielle qui vous retourne le cerveau. J'ai découvert le film au cinéma et ça m'avait profondément retourné, au point où je suis allé le voir deux fois en salle (chose que je fais rarement). Et après m'être replongé dans la saga, je peux dire que je l'aime toujours autant et qu'il n'a pas pris une ride (ou alors juste quelques unes). C'est peut-être contradictoire, mais je me rends compte aujourd'hui, encore plus qu'avant, à quel point il s'est inspiré de beaucoup d'autres œuvres et en a aussi inspiré beaucoup d'autres après lui.

Pour le côté hommage ou inspiration, je pense en premier lieu à Ghost in the Shell et à Alice au pays des merveilles, mais aussi les films de kung-fu hongkongais et tous les écrits de Philip K. Dick. Mais la citation la plus évidente, c'est l'ouvrage Simulacres et Simulation de Jean Baudrillard qui explore l'idée que nous vivons dans une simulation. C'est clairement suggéré au début du film, lorsque Néo prend l'ouvrage en question pour en sortir des programmes informatiques et les donner à des pirates. Et parait-il que Jean Baudrillard a détesté le film, probablement parce que son propos philosophique est noyé dans les scènes d'actions, la forme l'important sur le fond.

Mais toujours est-il que, malgré tous ses défauts que je veux bien entendre, l'écriture du film et des personnages est juste brillante. On entre tout de suite dans le film et il ne nous lâche jamais. On ne se sent jamais perdu et ceci malgré les tonnes de questions qu'on se pose. Le film vous place dans la peau de Néo et on découvre les choses en même temps que lui. Au début du film, Néo c'est comme Alice (Alice au pays des merveilles est cité au moins deux ou trois fois tout au long du film) qui vit dans un rêve et tout l'enjeu du film c'est de lui faire découvrir à lui et à nous spectateur la vérité qui se cache derrière la Matrice.

Et lorsque Néo découvre la vérité, à savoir que la Matrice est une simulation informatique, il ne veut pas y croire. Et il veut encore moins croire que l'élu, celui qui va les délivrer tous, c'est lui. Il se persuade lui-même qu'il n'est pas l'élu, comme lorsqu'il rend visite à l'Oracle (Gloria Foster) qui va lui dire ce qu'il veut ou peut entendre. C'est la règle du "connais-toi toi-même", c'est à Néo de découvrir qui il est et non à l'Oracle de le lui dire. Et puis vous avez Trinity qui tombe amoureuse de Néo, mais elle a été conditionnée à l'aimer, puisque l'Oracle lui a révélé qu'elle tomberait amoureuse de l'élu. Morpheus lui aussi est conditionné, puisqu'il doit trouver l'élu, toujours selon les prédictions de L'Oracle. Sans oublier Cypher (Joe Pantoliano) qui est un membre de l'équipage du vaisseau de Morpheus et qui lui aussi a une destinée intéressante en choisissant de retourner dans un monde d'ignorance ("L'ignorance est une bénédiction").

Matrix c'est les humains contre les machines et on aurait envie de dire que les humains c'est les gentils et les machines c'est les méchants ... mais non, ce n'est pas aussi simpliste et manichéen que ça. Les humains sont corruptibles et le plus gros danger peut parfois venir de l'intérieur (cf. Cypher). Pareil pour les machines qui peuvent parfois se comporter comme des humains, avec par exemple l'agent Smith qui est "infecté" par les humains, qu'il considère comme des "virus" et qui finit par exprimer des sentiments humains (le désir, l'ambition et la haine).

Bref, Matrix c'est un film qui recycle des idées prises à droite et à gauche (c'est beaucoup de "déjà vu"), mais qui le fait avec intelligence et sans renier ses références (toutes les références sont clairement assumées). Et puis la forme épouse le fond, avec des jeux de miroirs pour évoquer le faux-semblant, des scènes d'actions spectaculaires et irréalistes (les chorégraphies de combat et le bullet time) pour illustrer le simulacre des mondes virtuels. Et que ce soit sur la forme ou sur le fond, le film n'a pas pris un ride. Les CGI sont utilisés à bon escient avec des acteurs qui réalisent leurs scènes d'action suspendus par des fils. Et même plus de vingt ans après, le propos du film reste d'actualité et on parle plus que jamais du danger des IA. Matrix c'est du blockbuster spectaculaire et intelligent, avec de nombreux sous-textes philosophiques, un phénomène culturel instantané et un film culte.

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Message par Gringos10 »

Quelle claque je me suis prise à l'époque. J'ai dû le mater 10 fois en un an. Il proposait tout ce que je rêvais de voir dans un film.
Mon goat instantané.
Bon avec le temps, la maturité, et également à cause de ses suites indigentes, il a quand même un peu baissé dans mon estime, mais ça reste un très grand film, qui vieillit bien en plus, ce qui est rare quand on est pionnier dans certains effets spéciaux.
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Antarka
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Message par Antarka »

Comme vous j'adore.

Mon seul soucis c'est sur l'actrice qui joue Trinity, j'sais pas, j'accroche pas, je trouve pas qu'elle joue super bien.

J'ai revu le 2 et le 3 y'a pas très longtemps, c'était mieux que dans mon souvenir, même si pas à la hauteur du 1.


J'ai vu le 4 y'a en gros un an et je m'en rappelle déjà pu.
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Message par Esperluette »

Ce week-end j'ai vu Une affaire de famille, un film japonais de Hirokazu Kore-Eda, Palme d'Or 2018. Je voulais juste voir un film nippon, je ne me souvenais pas du tout qu'il avait été récompensé, ni de quoi ça parlait.

Le film commence par une séquence où on voit un père et son fils faire du vol à l'étalage dans un supermarché, déjà ça surprend... En rentrant, les 2 compères voient une petite fille de 5 ans jouer toute seule dehors devant un appartement alors qu'il fait froid (on est en hiver) : ils décident donc de l'héberger pour savoir ce qu'il se passe. La fillette porte des traces de coups ("je suis tombée") et la famille qui habite déjà chichement chez la grand-mère va décider de l'adopter et de l'intégrer en lui donnant une nouvelle identité. C'est une famille très atypique de "cas soc" qui ne veulent pas s'intégrer au modèle du salaryman mais arrivent quand même à trouver des moments de bonheur partagé. Le film est en deux parties, la 1ere où on suit la famille dans son quotidien, ses difficultés et où on découvre petit à petit qui est qui
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La 2e partie est marquée par la mort de la grand-mère et la fin de cet équilibre fragile : les secrets vont être révélés et l'ordre rétabli mais malheureusement pas pour le meilleur...

J'ai été agréablement surpris par ce film qui parle de thématiques rarement abordées sur le Japon : la pauvreté, les enfants maltraités, la solitudes des anciens etc. Je vais m'intéresser aux autres films de ce réalisateur qui ont l'air d'être dans la même veine. C'est parfois un peu long, mais filmé avec beaucoup d'humanité.


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Ouais_supère
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Message par Ouais_supère »

C'est peut-être mon réalisateur de chevet.

J'aime tout Kore Eda, c'est magnifique.
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

lessthantod a écrit :
01 mars 2025 11:00
Je suis allé voir Un parfait inconnu ...

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Un parfait inconnu est le dernier film de James Mangold, un biopic musical que j'attendais avec une certaine impatience, étant moi même très fan de Bob Dylan. C'est donc 20 ans après avoir porté la vie de Johnny Cash à l'écran, qu'il fait de même avec Bob Dylan ... ou presque, puisqu'ici il se concentre uniquement sur les premières années de l'artiste, d'où le titre du film Un parfait inconnu. Le film se déroule donc entre 1961 et 1965 et fait amusant, James Mangold va en profiter pour faire se rencontrer les deux artistes Johnny Cash et Bob Dylan lors de deux scènes brèves, mais fort amusantes. Le film sera aussi l'occasion de raconter un triangle amoureux entre Bob Dylan, sa première petite amie et Joan Baez.

Et pour interpréter Bob Dylan, c'est Timothée Chalamet qui s'y colle, pour peut-être le rôle de sa vie, lui permettant peut-être (toujours au conditionnel) d'obtenir la fameuse statuette tant désirée. Nous avons également Edward Norton qui interprète Pete Seeger, un sorte de mentor qui va le guider lors de ses premières années sur scène. Nous avons aussi Elle Fanning dans le rôle de la première petite amie de Bob Dylan lorsqu'il débarque à New York. Ensuite dans le rôle de Joan Baez, une grande artiste folk américaine qui aura une aventure avec Bob Dylan, c'est Monica Barbaro qui s'y colle, une actrice que je ne connaissais pas mais qui ici est absolument bluffante. Et donc pour revenir à Johnny Cash, c'est cette fois-ci Boyd Holbrook qui l'interprète et qui succède donc à Joaquin Phoenix dans Walk the Line (2005).

Mettons tout de suite les choses au clair, James Mangold a pris pas mal de liberté avec la réalité, notamment pour le rôle de la première petite amie et pour les deux brèves rencontres avec Johnny Cash. Par conséquent, Un parfait inconnu n'est pas un documentaire, mais bien du vrai cinéma. On va donc assister à l'avènement d'un jeune chanteur venu du Minnesota, qui était alors un "parfait inconnu". Le film se déroule sur seulement quatre ans, entre 1961 et 1965, et on ne connaitra rien (ou presque) sur les jeunes années de Bob Dylan. Au début du film, il débarque à New York pour rencontrer son idole de toujours Woody Guthrie (Scoot McNairy) qui est mourant à l'hôpital. C'est lors de cette visite à l'hôpital qu'il va rencontrer Pete Seeger qui deviendra son mentor. C'est lui qui lui permettra de devenir l'immense chanteur folk engagé et populaire de ses débuts, avant de prendre un virage à l'électrique (d'où le premier titre provisoire du film Going Electric).

La mise en scène de James Mangold est assez académique certes, comme tout biopic qui se respecte, mais c'est quand même sacrément bien fichu. On est tout de suite plongé dans les années 60, grâce au traitement de l'image qui fait ressortir les aspérités et le grain de la photo. Et puis la reconstitution de toute cette époque ne souffre d'aucun défaut. Et le film montre bien que si Bob Dylan avait cette étiquette d'artiste engagé, c'était surtout un observateur du monde qui l'entoure. Pour le triangle amoureux abordé dans le film, si certains trouveront que c'est trop romancé, moi ça ne m'a pas du tout gêné. Au contraire, c'est ce qui rajoute de la complexité au personnage, le rendant parfois attachant, parfois agaçant. Et en tant que fan de Bob Dylan le musicien, c'est un régal. Il y a tous les classiques de sa période folk avec "Mr. Tambourine Man", "Don’t Think Twice, It’s Alright", "It Ain’t Me, Babe" et l'indémodable "Blowin' In The Wind", mais aussi le titre "Like A Rolling Stone" lors de son passage à la guitare électrique. Il manque juste le titre "Knockin' on Heaven's Door" composé pour la BO de Pat Garrett et Billy the Kid (1973), mais comme le film se termine en 1965 avec la performance électrique à un festival folk, cette omission se justifie parfaitement.

Pour incarner Bob Dylan, il fallait une sacrée pointure et le choix de James Mangold s'est porté sur Timothée Chalamet. J'avais des doutes avant d'aller voir Un parfait inconnu, mais dés les premières minutes du film, mes doutes se sont évaporés ... Timothée Chalamet EST Bob Dylan. Non vraiment, je vous l'assure, l'imitation est parfaite, que ce soit sa façon de parler, de chanter, de se mouvoir et même sa nonchalance naturelle. Quant à Monica Barbaro, elle est tout aussi bluffante dans les habits de Joan Baez, au point où elle éclipse Elle Fanning dans le rôle de la première petite amie. Les scènes qui réunissent Bob Dylan et Joan Baez sont d'ailleurs parmi les meilleures du film, entre les passages chantés, les moments de frictions et les scènes plus tendres. Et pour finir, ça fait toujours plaisir de revoir Edward Norton dans un rôle d'envergure et ici il tient la grande forme.

Un parfait inconnu est un pur film d'ambiance et sur ce point c'est une pure réussite. Il y a un véritable travail sur l'image entre la période où Bob Dylan arrive à New York et est un "parfait inconnu" et le Bob Dylan qui accède à la célébrité. La Dualité du personnage est parfaitement montrée à l'écran entre le Bob Dylan acoustique de ses débuts et celui qui aime expérimenter par la suite (Going Electric), mais au final il revient quand même à ses premiers amours, à sa période folk avec son idole Woody Guthrie. D'ailleurs, le film commence et se termine avec Woody Guthrie. En tout cas, le film donne très envie de se replonger dans tous les albums de Bob Dylan, en s'attachant tout autant à ses paroles qu'à sa musique. Bref, vous m'aurez compris, si vous aimez Bob Dylan (et Joan Baez) ... courez y ! (7.5/10)
Enfin vu !
En phase avec toi. Super film. Effectivement y'a quelques gros raccourcis ou petit arrangements avec la réalité, mais rien de scandaleux. Et puis faut bien condenser pour faire un film digeste.

Seule inexactitude qui m'a vraiment fait bondir c'est le concert climax final avec le setlist non respectée. Like a Rolling Stone a été jouée en 2nd et non pas 3eme (sur le 3eme morceau le groupe jouait ultra mal et le son était dégueulasse). Ensuite pour le "rappel forcé". Il n'a pas qu'un mais 2 morceau acoustiques. Il manque Mr Tambourine Man après it's all Over Now Baby Blue. Et ça aurait été bien de la mettre car les 2 contiennent des paroles avec un sens très fort sur ce qui était en train de se passer.

A côté de ça la reconstitution est bluffante. Dès la première scène quand il débarque à NY, quand j'ai vu les rues Bleecker et Mcdougal, les affiches en arrière plan sur les murs (Houtennanny), les lieux (café wah, gaslight...), j'ai fait ok ça va être du sérieux. (et j'ai immédiatement pensé à l'excellent Inside Lewyn Davis des frères Coen qui se passe dans les mêmes lieux et la même période) Et y'a des petits détails retranscrits dans le bouquin que tu retrouve de manière très précise (la chemise à pois, l'évolution des fringues, Johnny Cash raide bourré...)

Pendant tout le film je n'ai cessé de me demander comment le grand public peut percevoir et comprendre les subtilités. Car les personnages clés sont certes très connus aux USA mais dans le reste du monde ? Par exemple ici qui connait et mesure l'importance patrimoniale de l'œuvre de Woody Guthrie, ou même la célébrité et le rôle central de Pete Seeger dans l'histoire musicale folk américaine ? Ou même Allen Ginsberg ? On les vois mais jamais leur importance est expliquée. A côté de ça, j'aurait aimé voir un peu plus de têtes connues de la scène folk de l'époque ici résumée ou presque à Joan Baez. En effet ici pas de Phil Ochs, Tom Paxton, Peter Paul & Mary, etc... Tous étaient sur le cul et admettaient sans honte que Bob les explosait tous sans forcer avec la qualité de ses compos. Et d'ailleurs Bob est devenu riche/connu surtout grâce au multiple reprises. Tout le monde jouait et reprenait ses chansons dès leur sortie, voir même avant comme c'est retranscrit dans le film avec Joan Baez.

Sinon en effet l'acting de Chalamet est incroyable. Même niveau jeu de guitare et musique : c'est un sans faute. C'est Bob Dylan, rien à redire.
J'avais vraiment peur de ça car y'a une semaine j'ai vu le biopic sur Aznavour où pendant la promo du film tout le monde se pignolait devant la soit disant performance vocale et d'imitation incroyable de Tahar Rahim. Et bien désolé je l'ai trouvé à chier ^^
Mais là non Chalamet est parfait. Un Oscar serait pas volé.

Bref, sinon écoutez tout Bob Dylan période 61-65, c'est un génie, dont l'impact sur l'histoire de musique est immense. Autant que les Beatles qui bouleversaient tout aussi de leur côté à la même époque.
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Message par Gringos10 »

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Message par lessthantod »

Shovel Knight a écrit :et j'ai immédiatement pensé à l'excellent Inside Lewyn Davis des frères Coen qui se passe dans les mêmes lieux et la même période
Ah oui, moi aussi j'y ai pensé et c'est d'ailleurs le dernier très bon film des frères Coen que j'avais beaucoup aimé.

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Message par lessthantod »

lessthantod a écrit :
17 mars 2025 00:18
J'ai rematé Matrix ...
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Dans la foulée, j'ai rematé Matrix Reloaded et Matrix Résolutions ...

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Sorti en 2003 et réalisé par les sœurs Wachowski, Matrix Reloaded est le second volet de la saga Matrix. Sorti quatre ans après le premier volet, Reloaded (aka Matrix 2) a été tourné en même temps que Révolutions (aka Matrix 3). Un peu à l'image des Retour vers le futur 2 et 3, eux aussi tournés en même temps et sortis à six mois d'intervalle, les deux suites de Matrix forment en réalité un seul et même film. Ce second volet a pour lui un plus gros budget, ce qui se traduit à l'écran par beaucoup d'audace visuelle, mais aussi beaucoup de longueurs et une surenchère dans les combats.

Dans Reloaded, nous découvrons la cité de Sion. Nous nous retrouvons quelques temps (mois ou années ?) après les évènement du premier film. Les humains survivent au sein des machines, protégés dans la cité de Sion. Ils sont attaqués par les sentinelles, dont la menace est grandissante. C'est alors que deux stratégies de défense s'opposent, celle du commandant local Jason Lock (Harry Lennix) qui veut protéger la cité et celle de Morpheus (Laurence Fishburne) qui veut accomplir la prophétie de l'élu/Néo (Keanu Reeves). C'est l'opposition directe entre la politique et la foi. Quant à Néo, il est tiraillé par cette vision tragique, durant un rêve, de Trinity (Carrie-Anne Moss) qui se sacrifie pour lui. L'agent Smith (Hugo Weaving) est également de retour après sa défaite dans le premier film, cette fois-ci en tant que programme renégat. Et puis, il y a un nouvel ennemi, le Mérovingien (Lambert Wilson) qui s’amuse des jurons de la langue française et son épouse Perséphone (Monica Bellucci) qui va le trahir.

Avec Matrix Reloaded, ça part dans tous les sens et on y perd en cohérence comparé au premier film. Certains diront presque que c'est une suite inutile, qui plus est, qui vient ternir la perfection du premier film. sans être dénué de qualités, je ne serais pas loin de penser la même chose. Les sœurs Wachowski savent qu'elles ne peuvent pas réitérer l'exploit et faire aussi bien que le premie Matrix, alors elles partent dans une autre direction, celle du too much. Elles veulent nous en mettre plein la vue (et ça marche en quelque sorte) pour nous faire oublier la faiblesse du scénario et de ses nombreuses incohérences. On multiplie les personnages et les pistes du récit. Les scènes d'action sont certes spectaculaires (la scène de l'autoroute), mais elles s'étirent en longueurs et prennent le pas sur les réflexions philosophiques. Quant au personnage du Mérovingien qui est introduit ici, il est ultra caricatural.

Les sœurs Wachowski ont du mal à trouver le ton juste ici, comparé au premier qui lui avait su trouver l'équilibre parfait entre réflexions philosophiques et scènes d'action spectaculaires. Le scénario est plus confus, moins fluide dans son déroulement et surtout, avec de fâcheuses incohérences. Alors certes, c'est très divertissant et sympa à suivre, mais ça manque tout de même de profondeur. Pour autant, je ne déteste pas cette suite de Matrix, qui reste bien plus ambitieuse et intéressante que la plupart des blockbusters actuels.

Bref, cette suite fonctionne en quelque sorte, en reprenant l'esprit esthétique du premier film, mais on est clairement un bon cran en dessous. Il y a une surdose de tout et notamment d'action. C'est un bon gros divertissement bien réalisé, qui ne trahit pas son grand frère, mais qui n'apporte rien de vraiment nouveau et de stimulant sur le fond.

Image

Sorti en 2003 et réalisé par les sœurs Wachowski, Matrix Révolutions est le troisième volet de la saga Matrix et la suite directe de Reloaded. Révolutions conclue la trilogie Matrix, mais comme vous le savez, un quatrième volet a vu le jour en 2021 pour rabattre toutes les cartes. Révolutions s'inscrit dans la parfaite continuité de Reloaded, ce sont les deux parties d'un seul film de (trop) longue durée. Chose surprenante, alors que le premier Matrix est celui qui avait le plus petit budget, c'est celui qui a le moins mal vieilli visuellement. C'est certainement parce que les contraintes du budget avaient limité les dépenses du département effets spéciaux et le maximum a dû être réalisé en dur. Alors que dans les deux suites, qui ont bénéficié d'un budget nettement plus confortable, les sœurs Wachowski s'en donnent à cœur joie avec le numérique et les fonds verts ... et ça a très mal vieillit. En fait, Reloaded et Révolutions ressemblent par moments à des cinématiques de jeux vidéos. J'avais déjà eu cette impression en découvrant les deux films au cinéma et ça se confirme encore plus aujourd'hui, plus de vingt ans aprés.

Dans Révolutions, on retrouve donc Néo qui est dans le coma après avoir arrêté les sentinelles à la fin de Reloaded. On se demande comment il a fait, puisqu'on est bien dans le monde réel et non dans la matrice ... chose qui perso me pose problème, mais j'y reviendrai plus tard ! Et puis vous avez l'agent Smith qui se réincarne dans un humain, dans le monde réel ... et là aussi perso ça me pose problème. Niveau incohérences, le film démarre très fort. Et pendant ce temps là, la cité de Sion se fait attaquer par les sentinelles. Si Néo/l'élu ne peut pas défendre les siens, ça sent la fin pour la résistance. Heureusement, il y a Trinity et le pouvoir de l'amour. On le sait depuis Reloaded, sa destinée c'est se sacrifier pour sauver Néo. Mais toujours est-il que Néo finit par sortir du coma pour affronter l'agent Smith et ses nombreux clones.

Il y a en fait deux films dans le film, tout le récit centré sur Néo étant entrecoupé de séquences montrant la cité de Sion attaquée par les sentinelles. Et disons le tout de suite, le combat entre les humains et les machines dans la cité de Sion, c'est du pur remplissage. C'est trop long, visuellement c'est beaucoup trop chargé et surtout, ça ne raconte rien. Quant à Néo qui est coincé dans le purgatoire, il est l'objet d'un petit jeu entre l'architecte (le père de la Matrice) et l'Oracle (la mère de la Matrice) ... et là encore je n'y vois rien de bien passionnant. Il y a bien l'agent Smith qui fait toujours figure de grand méchant de la saga et qui promet un grand combat final sous la pluie qui envoie du lourd. Mais là encore, ce combat final entre Néo et les clones de l'agent Smith déçoit, puisque ça se résume à de la bouillie numérique digne d'une cinématique de Playstation 2.

A l'image de Reloaded, Révolutions est un tantinet trop long. Les deux films faisant un peu plus de deux heures chacun, on se retrouve devant un (très) long métrage d'un peu plus de quatre heures ... et sans exagérer, il y a bien une heure en trop. On aurait coupé une demi-heure de Résolutions, que ça n'aurait pas été gênant. C'est clairement trop long pour ce que ça a à dire. Et puis que penser de ce combat final qui voit Néo vaincre l'agent Smith avec l'aide des machines ? Néo et Trinity sont-ils bien morts ? Comment expliquer leur "résurrection" dans Matrix Résurrections (aka Matrix 4) ? Et j'y reviens, comment expliquer que Néo soit doté de pouvoirs dans le monde réel ? A chacun d'élaborer sa propre théorie.

Bref, ce Matrix Révolutions apporte plus de questions que de réponses. Et même s'il apporte une conclusion (plus ou moins) satisfaisante à la trilogie, Révolutions (5/10) est moins bon que Reloaded (6/10) qui était déjà nettement moins bon que le Matrix originel (10/10). Avis perso, le premier Matrix se suffisait à lui même et ses deux suites sont fortement dispensables.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

J'ai vu pour la première fois :

Jeu d'enfant (1988, Tom Holland)

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Je connais évidemment chucky comme figure ultra connue de la pop culture, mais je n'avais jamais vu aucun des films.
Et bien c'était super ! Le film est direct, ça va droit au but on rentre directement dans le vif du sujet, la réal a très bien vieilli le film est passé tout seul pour moi en 2025, c'est très très fun, j'ai passé un excellent moment.
Je pense que j'aurais bien flippé ma race si j'avais vu ça enfant à l'époque ^^

Je suis pas spécialement motivé à découvrir les autres films de al saga pour autant. Y'en 7 je crois, et une récente série en cours.
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Message par BeyondOasis »

J'en n'ai jamais vu non plus. J'ai pas vu grand chose en film d'épouvante dans tous les cas, ni en film tout court d'ailleurs.

Mais ton retour m'a donné envie.

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Message par Gringos10 »

Un classique ce jeu d'enfant, je l'avais vu ado, il avait fait son effet.
Jamais essayé de voir les suites, ça ne m'intéresse pas.
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Antarka
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Message par Antarka »

J'aime bien La Fiancée de Chucky perso. On est plus vraiment dans l'horreur, plutôt la comédie gore, mais je le trouve rigolo.

Ce Jeu d'enfants, je l'ai vu vers mes 12-13 ans, j'avais bien aimé, mais il m'avait pas fait peur. Me rappelle juste m'être demandé pourquoi ils défoncaient pas cette poupée de merde quoi, c'est une poupée, pas un T-800.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
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Message par Ouais_supère »

A l'époque, Dolls de Stuart Gordon m'avait davantage fait peur.

Reste quand même la voix de ce cinglé de Brad Dourif, qui est un de ces acteurs que j'adore voir / entendre en faire des caisses.

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Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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Message par ( Z ) »

Dolls ! J'étais allé le voir au ciné, à l'époque, à cause de l'affiche. ::d Aucun souvenir.
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Antarka
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Message par Antarka »

Jamais de la vie je verrais Dolls. Ma grand mère avait des poupées du genre chez elle, et quand j'étais gosse je me chiais dessus rien qu'à savoir qu'elles étaient dans la chambre où je dormais. Pas besoin de film d'horreur. Si je l'avais vu à l'époque j'aurais été dormir dehors.

Quoi que j'ai souvenir d'avoir vu le film Grizzly avant d'aller chez elle. Et elle vivait pas loin d'un bois... Bon en fait non, j'aurais pas dormi dehors. Dans le placard de la cuisine tient plutôt, il avait l'air confortable ce placard.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
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Message par Paulemile »

Pareil, grosse trouille des poupées durant l'enfance. J'ai vu le début de Chucky à genre 6 ou 7 ans et ça m'avait terrifié. Ma grande soeur avait une poupée de porcelaine à l'ancienne et je l'avais foutue au plus profond d'un placard pour ne pas qu'elle vienne me bouffer la nuit :mrgreen:

Je connais pas Dolls, ça m'intéresse du coup ^^

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lessthantod
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Message par lessthantod »

lessthantod a écrit :
18 mars 2025 02:02
lessthantod a écrit :
17 mars 2025 00:18
J'ai rematé Matrix ...
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Dans la foulée, j'ai rematé Matrix Reloaded et Matrix Résolutions ...
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Je viens de mater Matrix Résurrections ...

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Sorti en 2021 et réalisé par Lana Wachowski (en solo et sans sa sœur), Matrix Résurrections est le quatrième volet de la saga Matrix, transformant la trilogie originelle en quadrilogie (et plus si affinité). Sont de retour, Keanu Reeves (Thomas Anderson/Néo), Carrie-Anne Moss (Trinity), Jada Pinkett Smith (Niobe) et Lambert Wilson (Le Mérovingian), mais sinon, tout le reste du casting sont des petits nouveaux dans l'univers Matrix. Tout en reprenant les fondamentaux de la trilogie de base, Résurrections casse les codes de la saga. On peut y voir du fan-service, mais en fait non, ça n'en est pas vraiment. C'est un brulot antisystème, contre Hollywood ... et en même temps c'est un pur blockbuster hollywoodien. Ce film est schizophrène. Quel est son but ? Quel est son message ?

Résurrections porte bien son nom, puisqu'il s'agit de la résurrection de Néo et de Trinity et tout l'enjeu du film est de les réunir. L'autre enjeu au début du film, c'est de nous faire croire que tout ça, la Matrice, ça n'a jamais existé. La trilogie Matrix, c'est en fait une série de jeux vidéo dont le concepteur serait Thomas Anderson/Néo. C'est donc un discours méta, avec le film (ou plutôt le jeux vidéo) dans le film. Le spectateur est comme Néo et finit par douter de l'existence de la matrice ... mais en fait non, la matrice est bien réelle, tout comme l'histoire d'amour entre Néo et Trinity. On retombe alors sur la lutte entre les humains et les machines, comme dans la trilogie originelle. La seule nouveauté, c'est qu'il y a des machines qui s'allient avec le humains.

Matrix Résurrections joue avec les codes de la première trilogie, mais présente aussi de nouveaux concepts et personnages. Parmi les nouveaux personnages, il y a Bugs (Jessica Henwick) et l'Analyste (Neil Patrick Harris). Bugs est un personnage féminin qui rappelle d'un certain côté Trinity, dans son côté femme badass. L'Analyste quant à lui est le psychanalyste de Néo qui le nourrit régulièrement de pilule bleue pour le conserver dans l'illusion que tout ça (la matrice) c'est réel. C'est donc le principal antagoniste du film et il remplace l’Architecte comme le nouveau concepteur de la Matrice (la nouvelle itération). On découvre également les nouvelles versions de Morpheus (Yahya Abdul-Mateen II) et de l'agent Smith (Jonathan Groff). Ce Morpheus là ne ressemble en rien au Morpheus que nous connaissions dans la première trilogie. Ici c'est un personnage plus coloré (toute une collection de costumes, de toutes les couleurs) et déconneur, ce qui est assez déstabilisant. Quant au nouvel Agent Smith, son rôle est très mineur ici, limite anecdotique.

Passé le plaisir des retrouvailles avec tout ce petit monde et des clins d'œil à la première trilogie (amenés au forceps, avec ses extraits des anciens films à tout va ), on finit par perdre de vue le message du film. Et ne parlons même pas des combats illisibles et du manque d’inventivité dans les effets spéciaux. Dans le premier Matrix et même dans ses deux premières suites, les sœurs Wachowski ont inventé un nouveau code visuel, la chorégraphie des scènes de combat étaient somptueuses et les scènes d'action étaient sophistiquées, avec des ralentis et la camera qui bouge a 360 degrés (le bullet time). Plus le film avance, plus on tombe de fatigue, jusqu'à carrément s'écraser sur le générique de fin qui nous fait saigner les oreilles en nous passant une mauvaise reprise de Rage Against the Machine.

La raison d'exister de ce film explique en partie son coté bancal. Si Lana Wachowski a rempilé, contrairement à sa sœur Lilly, c'est pour deux (mauvaises) raisons. La Warner voulait relancer la franchise et ceci avec ou sans elles ... ça se fera donc avec Lana. Matrix 4 c'est aussi l'occasion pour Lana, de retrouver le couple "doudou" qu'est Néo et Trinity, pour faire son deuil de la mort de ses parents. Résultat, on a une première partie très intéressante qui déconstruit toute la franchise et qui fait une critique d’Hollywood, mais aussi des attentes d’une grande partie des spectateurs qui ont toujours envie de voir la même chose (les franchises). Dans la deuxième partie du film, Lana fait machine arrière et revient aux fondamentaux de la "franchise" et on retrouve la matrice de la première trilogie.

Pour moi, ce n'est pas une question de savoir si le film a une raison d'exister ou pas, comme ce fut le cas pour les deux premières suites (Reloaded et Révolutions), mais de savoir si on a toute les clefs pour "voir" au delà du code. C'est un problème récurent dans la filmographie des sœurs Wachowski. Leur écriture sur plusieurs niveaux, avec des références méta (l'ultime troll post-générique), parasite le message initial. Je trouve donc un peu regrettable que la seconde partie du film tombe dans un Matrix classique (l'apparition de Lambert Wilson est risible) alors que la première partie (les quarante premières minutes) partait dans une direction vraiment originale. C'est comme si Lana Wachowski tombait dans les travers qu'elle dénonçait.
Dernière modification par lessthantod le 20 mars 2025 00:43, modifié 1 fois.

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Message par BeyondOasis »

C'est 2021 plutôt non ?

J'avais commencé à le regarder mais au bout de 10-15 minutes je me suis dit que le film se moquait de moi et j'ai arrêté là

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Antarka
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Message par Antarka »

C'est fou, Alzheimer me guette, j'ai téléchargé ce film et vu dans la foulée (s'il est sorti en 2021, ça doit faire 3 ans en gros) et je m'en rappelle pu du tout.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

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Message par Ouais_supère »

C'est un film assez peu mémorable.
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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Message par Gringos10 »

BeyondOasis a écrit :
20 mars 2025 00:05
C'est 2021 plutôt non ?

J'avais commencé à le regarder mais au bout de 10-15 minutes je me suis dit que le film se moquait de moi et j'ai arrêté là
Moi j'ai simplement eu l'impression de me faire chier, j'ai dû m'endormir au bout de 20 minutes et jamais trouvé l'envie de le relancer. Il prend la poussière sur une des nombreuses piles de DVD "à regarder"
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