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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai rematé Goldeneye ...

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Sorti en 1995 et réalisé par Martin Campbell, GoldenEye marque la renaissance de la saga, six longues années après le précédent volet Permis de tuer. Ce n'est pas la première fois, ni la dernière, que la saga est freinée par un imbroglio juridique. Une fois le conflit résolu, le célèbre agent du MI6 nous revient donc avec un nouveau visage, celui de Pierce Brosnan. Barbara Broccoli, La fille d’Albert Broccoli qui avait produit les précédents épisodes et qui mourra un an plus tard, tente alors de féminiser la franchise en renvoyant les potiches en Bikini au magasin des accessoires et "Oh grand sacrilège" en confiant pour la première fois le rôle de M à une femme, Judi Dench. Quant à Martin Campbell, c'est son premier James Bond à la réalisation, mais il reviendra derrière la caméra pour Casino Royale, le premier Bond avec Daniel Craig. C'est donc un spécialiste des films qui voient un nouveau interprète pour James Bond.

Alors que la Guerre froide avait marqué bon nombre des aventures de 007, GoldenEye met en scène un Bond qui doit faire face à la chute du bloc soviétique. Au lieu d’éluder cet aspect, ils décident de l’affronter en plaçant ce changement géopolitique au centre du nouveau Bond. La séquence pré-générique, un peu too much mais néanmoins très réussie, se situe ainsi dans les dernières années de la Guerre froide. L’intrigue se situant pour une partie de son action en Russie, le générique qui apparait ensuite joue avec toute l’imagerie communiste (la fossile et le marteau). C'est alors que le film commence pour de bon, neuf ans après les faits qui se sont déroulés durant le pré-générique.

Pierce Brosnan a alors 41 ans quand il endosse pour la première fois le costume de James Bond et il jouera en tout et pour tout dans quatre films de la saga. Il devra ici faire face à Sean Bean, un ancien collègue et ami devenu son principal ennemi. Quant aux James Bond girls, elle sont deux, incarnées par Izabella Scorupco et Famke Janssen (Jean Grey dans les X-Men). L'intrigue est très bien amenée, avec son petit lot de surprises. Ainsi, M est incarnée pour la première fois par une femme. La dynamique entre Judi Dench et Pierce Brosnan est très intéressante et leurs échanges sont assez jouissifs. Elle le renvoie à l'ancien monde, mais James Bond est James Bond, ça ne l'empêchera pas de multiplier les conquêtes et d'utiliser un humour en dessous de la ceinture.

Avec Pierce Brosnan dans la peau de James Bond, on retrouve l'élégance d'un Sean Connery et l'homme d'action d'un Timothy Dalton. Pierce Brosnan aura été un très bon choix, conférant beaucoup de classe et une bonne dose d'humour (et de dérision) à James Bond. Quant à Famke Janssen, elle s'impose tout de suite comme l'une des meilleurs James Bond girls, très belle et bien sadique comme il faut ... même si parfois elle en fait un peu trop, je dois l'admettre. L'autre James Bond girl est incarnée par Izabella Scorupco et elle s'inscrit parfaitement dans la continuité des James Bond girls précédentes, une femme d'action belle, indépendante et intelligente, mais qui succombe rapidement au charme de James Bond. Et pour le rôle du méchant de service, c'est Sean Bean qui s'y colle et il est une fois de plus parfait. On le dit souvent, il n'y a pas de bon James Bond sans un bon méchant et Sean Bean est un très bon méchant.

GoldenEye marque un tournant dans la saga James Bond, avec beaucoup de changements, souvent pour le meilleur (la réalisation Martin Campbell), parfois pour le pire (la BO d'Éric Serra). La réalisation est ainsi très soignée, avec beaucoup d'idées de mise en scène et une très belle photographie. James Bond entre dans les années 90 et ça se ressent, fini les James Bond plan-plan des années 80 réalisés par John Glen. Quant à l'action, elle est très impressionnante, comme en témoigne cette scène avec le char d'assaut ou de la scène pré-générique avec James Bond qui rattrape un avion en chute libre. Alors certes, c'est tellement too much, mais qu'est-ce que c'est jouissif. Et puis j'aime beaucoup le côté cartoonesque de ce James Bond, avec une méchante hystérique et le geek de service assez drôle je dois le dire. C'est Alan Cumming qui incarne le geek russe et il en fait des tonnes, mais c'est franchement drôle. Et se rajoute à lui le personnage de Jack Wade (Joe Don Baker) à l'humour un peu plus fin. L'équilibre est parfait au niveau de l'humour.

Maintenant, passons à ce qui fâche, la BO d'Éric Serra. La musique de Nikita dans James Bond, ce n'est pas possible, ça gâche vraiment mon plaisir. Plusieurs scènes sont tout simplement ruinées à cause de cette BO au synthé. Les sonorité synthétiques à la Éric Serra ne se marient pas du tout avec un James Bond et j'aurai préféré une musique plus symphonique à la John Barry. A vouloir dépoussiérer le style musicale des James Bond, les producteurs du film sont allés trop loin. Par contre, je n'ai rien à reprocher au choix de Tina Turner pour la chanson générique, qui est juste l'une des meilleurs de la saga.

Bref, malgré ce petit bémol concernant la BO, Goldeneye est l'un de mes Bond préférés. C'est de très loin le meilleur de la saga avec Pierce Brosnan, qui est parfait dans le rôle de l'agent secret ... seulement dommage qu'on ne lui ait pas donné matière à mieux exploiter son personnage dans les opus suivants, d'une qualité bien moindre à celui-là. Sean Bean et Famke Janssen sont excellents, les cascades sont impressionnantes et les gadgets sont de retour dans ce James Bond qui renoue à la fois avec les traditions et s'inscrit parfaitement dans le renouveau des films d'action des années 90.

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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- "Ghostbusters: Afterlife", réalisé par Jason Reitman, sorti en 2021 -

Surpris en bien. Je me suis laissé avoir par le perso de la petite fille. Je la trouve vraiment bien dans son rôle. Du coup elle m'a fait apprécier le petit qui l'accompagne, puis le prof, puis sa famille ^^ Et mis à part la baston finale (j'aime jamais trop les bastons finales des Ghostsbusters, je sais pas pourquoi), j'ai plutôt aimé le reste. Donc bien.


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- "Ghostbusters: Frozen Empire", réalisé par Gil Kenan, sorti en 2024 -

Suite directe de "Ghostbusters: Afterlife". On reprend la même équipe 2 ans plus tard et on fabrique une nouvelle histoire "à la con". Sans la surprise des nouveaux persos, c'est difficile à encaisser, surtout que le scénario est vraiment basique de chez basique. Finalement c'était bien moins sympa que l'opus précédent. Toujours avec une battle finale que je n'ai pas aimé… Heureusement, la chanson est là pour le générique. Une des meilleures chansons de film à mon sens ! :coeur:

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darktet
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Message par darktet »

wiiwii007 a écrit :
15 janv. 2025 18:32

Suite directe de "Ghostbusters: Afterlife". On reprend la même équipe 2 ans plus tard et on fabrique une nouvelle histoire "à la con". Sans la surprise des nouveaux persos, c'est difficile à encaisser, surtout que le scénario est vraiment basique de chez basique. Finalement c'était bien moins sympa que l'opus précédent. Toujours avec une battle finale que je n'ai pas aimé… Heureusement, la chanson est là pour le générique. Une des meilleures chansons de film à mon sens ! :coeur:
Vas y mets un lien pour écouter cette chanson s'il te plais.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

je savais même pas qu'il y en avait eut un en 2024

J'avais trouvé le afterlife sympathique
Tu veux un coup d'pelle ?

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

darktet a écrit :
15 janv. 2025 21:21
wiiwii007 a écrit :
15 janv. 2025 18:32

Suite directe de "Ghostbusters: Afterlife". On reprend la même équipe 2 ans plus tard et on fabrique une nouvelle histoire "à la con". Sans la surprise des nouveaux persos, c'est difficile à encaisser, surtout que le scénario est vraiment basique de chez basique. Finalement c'était bien moins sympa que l'opus précédent. Toujours avec une battle finale que je n'ai pas aimé… Heureusement, la chanson est là pour le générique. Une des meilleures chansons de film à mon sens ! :coeur:
Vas y mets un lien pour écouter cette chanson s'il te plais.

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darktet
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Message par darktet »

ah oui !
Cette musique ,j'adore aussi ! qui n'aime pas cette chanson ?!
Ray Parker ,il est génial.
On dirait l'acteur de Star wars en mieux coiffé^^ je sais plus son mon :"Lando" dans star Wars le bandit .

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Message par Gringos10 »

Le genial Billy Dee Williams
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darktet
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Message par darktet »

Gringos10 a écrit :
16 janv. 2025 09:45
Le genial Billy Dee Williams
merci Gringos,le puit infinie de connaissance du cinéma que dis je...le trou noir du cinoche !^^

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Message par Ouais_supère »

Je précise que Billie Dee is not my lover.
Iiihi.
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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Message par Morkalavin »

Ouais_supère a écrit :
16 janv. 2025 10:43
Je précise que Billie Dee is not my lover.
Iiihi.
MJ ?

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Ouais_supère
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Message par Ouais_supère »

Désolé.
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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Message par Urbinou »

:lol:

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Message par Ouais_supère »

Sinon j'ai vu Trap, de M. Night Schmilblicklalanne.

Bon, c'est pas fou.
Une première partie assez prenante et étouffante, puis une seconde partie un peu trop dans tous les sens.

Je ne suis pas certain de voir où il voulait en venir.

Mais on ne passe pas un mauvais moment.
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

@Ouais_supère Vu récemment aussi, même avis. On pas un mauvais moment
Tu veux un coup d'pelle ?

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Ouais_supère
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Message par Ouais_supère »

Dailleurs au final ça m'a surtout rappelé avec nostalgie les premières saisons de Dexter.
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai rematé Demain ne meurt jamais ...

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Sorti en 1997 et réalisé par Roger Spottiswoode, Demain ne meurt jamais marque la deuxième apparition de Pierce Brosnan dans le costume de James Bond. Le film sort seulement deux ans après l'opus précédent Goldeneye. Quant à Roger Spottiswoode, il est surtout connu pour avoir réalisé la comédie Arrête ou ma mère va tirer ! avec Sylvester Stallone ... pas franchement une réussite. Les deux James Bond girls sont ici incarnées par Michelle Yeoh et Teri Hatcher. La première est une star asiatique de films d'action et d'arts martiaux (Tai Chi Master et Tigre & Dragon) et la seconde est surtout connue et reconnue pour sa plastique, ayant incarnée Loïs dans la série Loïs et Clark ainsi que plus tard Susan Mayer dans Desperate Housewives ... mais moi je me souviens surtout de son apparition durant un épisode de la série Seinfeld, un épisode franchement hilarant. Quant au rôle de méchant de service, c'est Jonathan Pryce (Brazil) qui s'y colle.

J'aime beaucoup Demain ne meurt jamais, ça va à cent à l'heure et on ne s'ennuie pas une seule seconde. Même si on est un cran en dessous de Goldeneye niveau réalisation et niveau bad guy, cet opus se révèle être un bon divertissement, grâce à Pierce Brosnan qui se montre encore plus à l'aise dans son rôle et pour son association avec Michelle Yeoh qui décoiffe. Et puis, la plastique avantageuse de Teri Hatcher ne peut pas laisser indifférent, même si son rôle disparait très vite du film. Quant à l'intrigue du film qui tourne autour du pouvoir des médias, c'est plutôt bien trouvé et puis ça nous change des James Bond plongés en pleine guerre froide et des méchants russes. Jonathan Pryce s'en sort très bien dans le rôle du magnat des médias ultra mégalo à la Donald Trump.

Il y a deux scènes d'action que j'aime beaucoup, parce que plutôt originales, inventives et bien mis en scène. Il y a d'abord cette scène au début du film avec la voiture télécommandée dans le parking aérien qui est très efficace. Et puis surtout, il y a cette scène de poursuite à moto avec l'hélicoptère à la fin du film où on en prend plein les yeux. Alors certes, c'est un peu too much, mais ça reste dans la limite de l'acceptable ... on arrive encore à y croire, quoi ! Michelle Yeoh est un gros plus dans ces scènes d'action, on aura rarement vu des James Bond girls aussi "puissantes" et qui font presque de l'ombre à James Bond niveau action.

Mais voilà, même si j'aime beaucoup cet opus de la saga, il est loin d'être parfait. On a beaucoup perdu en humour et en fun par rapport à Goledeneye. Quant au méchant de service, même s'il est intéressant, il n'est pas mémorable. Et puis, son plan machiavélique est un peu bas du plafond, sans oublier les grosses facilités scénaristiques qui mettent à rude épreuve notre suspension consentie de l'incrédulité. Aprés, vous allez me dire que c'était déjà le cas dans Goldeneye, sauf que là le ton du film est différent, il se veut plus réaliste.

Bref, on sent que ce James Bond a été écrit à la va-vite et ça ne va vraiment pas s'arranger avec les deux opus suivants. Toujours est-il que pris comme tel, comme des films d'action et de divertissement des années 90, Goldeneye et Demain ne meurt jamais marquent le lancement de l'ère Brosnan sur une note positive et oublions que ça va se gâter par la suite.

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Biff57
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Message par Biff57 »

@lessthantod

Très bon choix de film.
J’ajouterai en positif la présence de la série 7.
Pour le reste je suis assez d’accord.
Malheureusement pour moi qui suis un grand fan de pierce, ses 007 n’ont fait que décliner pour arriver au meurs un autre jour qui est juste horrible, après c’est pas lui qui écrit les scénarios.
Heureusement qu’il y a goldeneye pour sauver tout ça car celui là il est parfait.

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Message par lessthantod »

J'ai rematé Le monde ne suffit et Meurs un autre jour ...

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Sorti en 1999 et réalisé par Michael Apted, Le monde ne suffit pas marque la troisième apparition de Pierce Brosnan dans le costume de James Bond et on peut dire qu'il commence à montrer des signes de fatigue. Le film sort seulement deux ans après l'opus précédent, qui lui même sortait deux ans après l'opus précédent ... le rythme des sorties est très certainement trop soutenu pour l'écriture des films. Résultat, ce James Bond 1999 est bien fade et manque terriblement de consistance. Le réalisateur Michael Apted, qui par ailleurs est un réalisateur capable et honnête (Gorilles dans la brume, Blink et Nell), semble être dépassé par l'ampleur de la tâche qui lui est confiée ici.

Les deux James Bond girls sont incarnées ici par la bimbo américaine Denise Richards et par notre icone internationale et éternelle adolescente Sophie Marceau. On comprend très vite le choix de Denise Richards, qui n'est là que pour montrer sa plastique (très) généreuse, au point où ça en devient ridicule sachant qu'elle incarne une scientifique. Avec ses tenues très proches du corps et très sexy, elle ressemble plus à Lara Croft qu'à une spécialiste nucléaire ... elle n'est pas crédible une seule seconde. Quant à Sophie Marceau, elle rehausse le niveau, surtout qu'elle endosse les deux fonctions de James bond girl et de méchante de service. En tout cas, elle fait un bien meilleur antagoniste que Robert Carlyle, dont le surjeu permanent nuit terriblement à la dynamique du film. Et puis, c'est quoi cette psychologie de bas étage et cette idée saugrenue d'un ennemi qui serait insensible à la douleur ?

Alors pris comme tel, c'est à dire comme un film de pur divertissement, c'est un divertissement honorable. On ne s'ennuie pas une seule seconde, c'est bourré d'action et le rythme est très soutenu. Par contre, si on aborde le film comme un James Bond et si on le compare aux deux opus précédents, c'est un James Bond très moyen. Le film est clairement écrit avec les pieds et la mise en scène de Michael Apted est vraiment très fade. C'est une réalisation très datée, donnant l'impression d'un retour aux James Bond des années 80 à la John Glen. C'est très plan-plan, pas un seul travelling, pas un seul mouvement ou plan de caméra original. On se contente du sempiternel champ-contrechamp entre deux acteurs, qui plus est, pour dérouler des dialogues tous plus insipides les uns que les autres.

Heureusement, le film est bourré de scènes d'action, avec ce qu'il faut en terme de cascades et de gadgets, mais c'est bien la seule chose qui nous sauve de l'ennuie. On a une James Bond girl qui joue le rôle de potiche face à une autre qui n'assume pas son rôle jusqu'au bout. Sophie Marceau est la seule à rivaliser avec James Bond ici et on l'élimine au deux tiers du film pour remettre au premier plan un Robert Carlyle, dont la psychologie du personnage ne fonctionne pas. Du coup, on a ici un James Bond qui semble un peu perdu. La dynamique entre Pierce Brosnan et Denise Richards est inexistante et quand Sophie Marceau est éliminée de l'équation, il n'y a plus personne à sa hauteur pour lui donner le change.

Bref, sans être fondamentalement désagréable, Le monde ne suffit pas est un James Bond qui ne marquera pas les esprits, la faute à un scénario et des personnages écrits avec les pieds. J'ai l'impression qu'à part Sophie Marceau, je ne retiens pas grand chose de ce James Bond.

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Sorti en 2002 et réalisé par Lee Tamahori, Meurs un autre jour marque la quatrième et dernière apparition de Pierce Brosnan dans le costume de James Bond. Non seulement c'est le moins bon des Pierce Brosnan, mais en plus c'est indéniablement l'un des pires James Bond de la saga. On est vraiment pas loin de l'accident industriel, la faute à un scénario aux fraises et des effets spéciaux sur fond vert absolument hideux. Mais le pire, c'est ce grand méchant de service ridicule et, qui plus est, incarné par un acteur (Toby Stephens) qui en fait des tonnes. Pierce Brosnan s'autoparodie et même Halle Berry, une actrice que j'aime beaucoup, ne semble pas y croire. Il n'y a que Rosamund Pike, pourtant très jeune au moment du tournage (23 ans), qui arrive à tirer son épingle du jeu dans le rôle de Miranda Frost, une James Bond girl "glaçante".

Pierce Brosnan ne ressemble pas un vieux croulant, mais il s'approche quand même de la cinquantaine et ça se ressent. Il n'a plus la même fougue et pourtant la production prend un malin plaisir de lui faire subir tous les sévisses possibles. On ne lui épargne rien ici, scènes de tortures, arrêt cardiaque et même le kite surf. Pierce Brosnan se transforme en Tom Cruise, l'homme des missions impossibles. Sur la forme comme sur le fond, ce Meurs un autre jour ressemble furieusement à Mission Impossible 2 sorti deux ans auparavant ... le talent de John Woo et la fougue de Tom Cruise en moins. La réalisation de Lee Tamahori est clipesque au possible, avec des ralentis et des plans saccadés à foisons. Résultat, c'est moche et ça ne ressemble à rien.

L'intrigue de ce James Bond est d'une faiblesse abyssale et je ne compte plus les scènes risibles. Et encore plus risible, c'est ce méchant terroriste coréen qui se transforme en dandy anglais par le miracle de la chirurgie esthétique, c'est tout simplement ridicule ! Et petite parenthèse, le changement de visage, on l'a déjà vu dans Volte/Face de John Woo (encore lui) et là c'est encore moins crédible. Quant aux scènes d'action, elles sont dignes d'une cinématique de playstation 2. C'était déjà moche en 2002, mais là c'est encore pire. L'abus de fonds verts et de CGI oblige, ça a très mal vieilli. Alors dans la première moitié du film, ça passe encore, mais quand on arrive en Islande, il n'y a plus rien qui va, au point où ça en devient nanardesque (le tsunami et l'avion en flamme), sans oublier les gadgets qui sont purement grotesques (la voiture invisible qui laisse des traces de pneu sur la neige).

Avec Meurs un autre jour, on fête les 40 ans de la saga, mais là désolé, la fête est gâchée. Ils ont même osé inviter Madonna pour l'occasion, le temps d'une courte mais désastreuse performance, qui lui valu d'ailleurs un Razzie Award. Quant au générique, Madonna encore une fois, c'est de la bouillie musicale (un mélange de pop techno et d'autotune). Non vraiment, je ne changerai pas d'avis, Meurs un autre jour est un accident industriel. Pierce Brosnan méritait une meilleure sortie que ça ...

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Biff57 a écrit :Malheureusement pour moi qui suis un grand fan de pierce, ses 007 n’ont fait que décliner pour arriver au meurs un autre jour qui est juste horrible, après c’est pas lui qui écrit les scénarios.
Heureusement qu’il y a goldeneye pour sauver tout ça car celui là il est parfait.
Du même avis que toi, Pierce Brosnan méritait mieux que ça !

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Antarka
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Message par Antarka »

J'ai revu Golden Eye y'a pas si longtemps, ainsi que Demain ne Meurt jamais.

Le premier est vraiment chouette encore. Le second bon, je le trouve très moyen mais encore pas si mal foutu. Les cascadeurs ils ont du bien se marrer (comme tu dis la scène de la moto par dessus l'helico).

Les deux autres nan. Et même en lisant tes avis, ils me disent pas grand chose (le méchant insensible à la douleur me parle vaguement, mais me rappelait pas que c'était Robert Carlyle).
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

Une journée habituelle, quoi.

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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- "The Ring", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1927 -

Triangle amoureux sur fond de boxe. Mouai... Ca passe à peu près mais ça reste encore compliqué à regarder je trouve. Les acteurs moyen, le surjeu du muet me rebute un peu dans ce genre là, j'encaisse mieux dans un comique. Puis le dernier combat… Ca a vraiment vieilli, ça en devient comique au lieu d'être tendu et prenant. La partition au piano exclusivement est un poil meilleur que dans Downhill selon moi mais ça reste prise de choux.
Bref, très moyen.


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- "Downhill", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1927 -

Fichier à la qualité un peu pourri : l'image saccadait. Ca m'a rendu fou donc j'ai arrêté… Après, j'ai pas hyper bien saisi le sens de l'accusation du perso dans le film. J'ai pas trouvé ça bien foutu. Puis la musique entièrement au piano, non stop, ça m'a trop pris la tête.

Donc pas de regret ^^


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- "The Farmer's Wife", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1928 -

Encore un film muet pas hyper intéressant, avec beaucoup de longueur. L'idée est sympa mais je trouve pas forcément les acteurs bons. Ca surjoue tout le temps, ça me dérange. Le son, comme d'hab, très moyen avec un piano omniprésent et quelques accompagnements orchestraux au son plus que douteux.

J'ai pas détesté, mais bon, ça reste très très moyen à mon sens.


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- "Champagne", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1928 -

Bof bof… C'était loooong bordel. L'histoire ne m'a pas vraiment passionnée, j'ai trouvé ça lourd à regarder. La fin prévisible et vraiment pas mise en valeur, très moyen. Les acteurs très bof, la musique m'a encore une fois pris le choux (only piano)… Bref, pas pour moi.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté pour la première fois les deux Bond avec Timothy Dalton, Tuer n'est pas jouer et Permis de tuer ...

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Sorti en 1987 et réalisé par John Glen, Tuer n'est pas jouer est le premier James Bond avec Timothy Dalton et ceci après une longue période avec Roger Moore (sept films). On retrouve donc John Glenn derrière la caméra qui réalisera en tout et pour tout cinq épisodes de la saga, y compris les deux avec Timothy Dalton. On dit donc adieu à l'ère Roger Moore, qui n'aura que trop duré. Et on souhaite la bienvenue à Timothy Dalton (41 ans), qui est bien plus vigoureux et fougueux que les derniers Roger Moore (58 ans pour Dangereusement votre).

L'ère Timothy Dalton s'accompagne d'un nouveau ton pour les aventures de James Bond, plus sérieux et avec un humour mieux dosé. Fini l'humour grotesque à la Roger Moore et on revient aux fondamentaux de la saga. Timothy Dalton interprète un James Bond plus brutal, plus sensible et moins "batifoleur" que la version de Roger Moore. Mais rassurez vous, James Bond est toujours autant séducteur, comme en témoigne ses petits moments de drague avec Moneypenny (Caroline Bliss qui succède à Lois Maxwell).

James Bond oblige, on retrouve néanmoins tous les codes de la saga, les scènes de poursuites, les gadgets et les cascades spectaculaires. Timothy Dalton, ce comédien des planches, est hyper charismatique. Son Bond est plus sérieux, plus pro et plus violent, ce qui tranche vraiment avec le style cartoonesque de Roger Moore et c'est tant mieux ! J'aime aussi beaucoup son côté ambivalent, froid et sensible, humain, sympa et colérique. Je ne regrette qu'une seule chose, qu'il n'ai fait que deux James Bond. J'apprécie également le côté réaliste des deux films avec Timothy Dalton. On a une histoire enfin ancrée dans la réalité de l'époque, avec en arrière fond la guerre froide avec le début de la détente et le trafic de drogue qui est en pleine expansion dans les années 80. Tout ça, ça donne une nouvelle image à la saga qui a peut-être trop souffert des moments cartoonesques des anciens films.

Par contre, niveau photographie et mise en scène, c'est un peu décevant. La réalisation est datée, même pour un film datant de 1987, et la mise en scène de John Glen n'a aucun cachet particulier. Quant à Maryam D'Abo dans le rôle de la James Bond girl, son rôle n'est pas assez développé ici, de même pour les deux antagonistes Brad Whittaker (Joe Don Baker) et son complice le Général Georgi Koskov (Jeroen Krabbé) qui eux non plus ne marqueront pas les esprits dans la saga. Je pense qu'il aurait fallu proposer un méchant plus charismatique qui puisse tenir tête à James Bond et ne pas mettre deux antagonistes qui n'apportent pas grand chose au film. Dixit Alfred Hitchcock "quand un méchant est réussi, le film l’est aussi". Or, ici le méchant n'est pas réussi.

Bref, avec Tuer n'est pas jouer on tourne enfin la page Roger Moore. Le Bond de Timothy Dalton était bad-ass, violent, humain, désinvolte, plus sombre et froid, contrastant avec le Bond de Roger Moore, soumis aux ordres de M, irresponsable, plus rigolo et très séducteur. Et si je parle autant de Roger Moore dans cette critique, alors qu'il n'est plus James Bond, c'est parce que c'est un véritable soulagement de tirer un trait à l'ère Roger Moore.

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Sorti en 1989 et toujours réalisé par John Glen, l'homme responsable des deux Bond avec Timothy Dalton, Permis de Tuer poursuit le virage amorcé dans la saga avec Tuer n'est pas jouer. On a donc un Bond plus sérieux, plus violent et plus sensible que dans les opus précédents avec Roger Moore. Mais voilà, ce sera malheureusement le plus gros bide au box-office de la saga et c'est certainement ce qui coûtera sa place à Timothy Dalton et ce qui entrainera un hiatus de six ans avant de reprendre la saga avec Pierce Brosnan dans Goldeneye (1995). Vous l'aurez compris, Permis de tuer c'est donc le deuxième et dernier Bond avec Timothy Dalton.

L'histoire de ce Bond s'écarte beaucoup des opus précédents et des codes de la franchise. Ainsi, pas de mission confiée par M ici, mais juste une histoire de vengeance personnelle. Le film commence avec James Bond qui se rend en Floride pour assister au mariage de son ami de la CIA Felix Leiter (David Hedison). Problème, le mariage est interrompu car la CIA doit coffrer Franz Sanchez (Robert Davi) un gros bonnet de la drogue sud-américain, avant qu'il ne s'échappe des Etats-Unis. Le temps est compté et les deux hommes doivent l'arrêter coûte que coûte. Mais voilà, les deux hommes échouent, Franz Sanchez s'échappe puis retrouve Felix Leiter, tue sa femme et blesse grièvement l'agent de la CIA. James Bond va alors désobéir au MI6, ne pas rentrer au Royaume-Uni et partir à la recherche du tueur de son ami. L'envie de vengeance sera alors son seul moteur.

On l'aime ou on ne l'aime pas, toujours est-il que ce Bond tente des choses. On va encore plus loin que dans l'opus précédent dans l'approche "réaliste" du film d'espionnage. Alors certes, l'écriture surfe volontiers sur des tropes bien "eighties", avec cette ambiance très Miami Vice dans la première moitié du film et un côté plus Die Hard dans la seconde, mais elle rend aussi hommage aux écrits de Ian Fleming et au caractère plus humain de James Bond, quelque chose qu'on ne reverra pas avant l'arrivée de Daniel Craig dix-sept ans plus tard avec Casino Royale (2006). Pour moi, Les Bonds de Daniel Craig sont vraiment l'héritage des deux Bond avec Timothy Dalton.

Avec Permis de Tuer, on monte encore d'un cran par rapport à Tuer n'est pas Jouer. On retrouve un James Bond encore plus sérieux et plus humain, qui exprime ici des sentiments ambivalents. Dans la première moitié du film, on le voit heureux au mariage de son ami, touché quand on lui rappelle qu'il a été lui-même marié (Au Service de sa Majesté), puis dévasté quand il découvre les corps abattus de son ami blessé et de sa femme morte. Dans la seconde moitié du film, on aura un James Bond violent et plein de colère, il est littéralement assoiffé de vengeance. Le film est vraiment très sombre et très violent et sans humour, ce qui nous change des Bond précédents avec Roger Moore et même de ceux avec Sean Connery. Et puis ici, avec Felix Leiter, on a un méchant vraiment très méchant, cruel et qu'on aime détester. C'est un méchant bien plus mémorable que dans l'opus précédent Tuer n'est pas Jouer et ses deux antagonistes de pacotille.

Alors oui on est bien d'accord, le scénario ne va pas bien loin, on se retrouve devant une simple histoire de vengeance. Le scénario tient sur cinq lignes et vous n'aurez pas ou très peu de surprises. Mis à part peut-être la trahison de l'agent Ed Killifer (Everett McGill), on voit tout venir à l'avance. Heureusement pour nous, l'action est très présente ici. On retiendra surtout la scène de poursuites avec les camions très spectaculaire et peut-être bien inspirée par Mad Max 2. Le rythme du film étant très soutenu, vous ne vous ennuierez pas une seule seconde, mais ne comptez pas sur le scénario pour vous tenir en haleine. Ici, c'est uniquement l'action qui fait avancer le scénario, alors si vous n'êtes pas fan des films d'actions, vous serez peut-être déçus.

Bref, Permis de Tuer est un opus à part dans la saga. Tous les codes bondiens sont mis de côté et je le vois plus comme un film d'action des années 80 que comme un vrai James Bond. ainsi, les personnages emblématiques de la saga (M, Moneypenny et Q) sont sacrifiés, James Bond est dénué d'humour et d'auto-dérision (il est vraiment très "serious-business") et bien que très belles, les deux James Bond girls Pam Bouvier (Carey Lowell) et Lupe Lamorane (Talisa Soto) ne sont pas particulièrement mémorables (mais là, ce n'est que mon avis). A noter également que c'est le premier opus de la saga à ne pas être inspiré d’un roman de Ian Flemming, ceci peut expliquer celà. Et puis c'est sans conteste le plus violent de tous les Bond. Mais tout ça, ça ne m'a pas empêché d'apprécier ce dernier Bond avec Timothy Dalton, en mode "Impitoyable". (6.5/10)

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Esperluette
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Message par Esperluette »

Hier soir j'ai maté le Nosferatu de Robert Eggers, j'ai bien aimé ce film qui s'inspire à la fois du roman de Bram Stoker et du Nosferatu de Murnau (le vampire à la même silhouette, les moustaches en plus ^^), tout en apportant un récit actualisé et contemporain qui tourne en fait autour de la sexualité d'Hélène (Lily Rose Depp).
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. L'image est très travaillée et bien gothique, les 3 acteurs principaux sont bons notamment Lily Rose Depp impressionnante dans les scènes de possession qui m'ont rappelé celles de l'Exorciste. On peut reprocher que le film soit un peu lent mais nous ne sommes pas du tout dans un film d'action. Un bon remake


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Ouais_supère
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Message par Ouais_supère »

Je crois que je vais le rater, ça risque d'être en VOD pour moi du coup.
J'appréhende pas mal.

A propos de vampires, y a deux films que je conseille, un très bon, et un autre un peu mineur mais très sympa :
  • Vampyr, de Dreyer (1932)
Plus ou moins adapté de deux nouvelles de Le Fanu, vraiment superbe, un film où deux mondes, celui du jour et celui des ombres se superposent, et dans lequel on évite pas mal de "clichés" de films de vampires. Je me demande s'il n'est pas tombé dans le domaine public, en tout cas on doit pouvoir le visionner sur Youtube quelque part. Attention quand même, il n'a pas fait l'objet d'une restauration, donc il est "dans son jus". Ah ben si, apparemment, il a été restauré pour ses 90 ans :




  • Le Vourdalak, de Beau (oui c'est son nom, 2023)
Adapté d'une nouvelle de Tolstoï (l'autre. Non, l'autre. L'AUTRE. Voilà celui-là), l'originalité tient dans l'incarnation du "vampire". C'est un drôle d'effet (classique, finalement), mais qui fonctionne assez bien.

J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté Juste la fin du monde ...

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Sorti en 2016 et réalisé par Xavier Dolan, Juste la fin du monde est à la fois un drame familial et un film en huis clos. Et à ma connaissance, c'est la première fois que le jeune réalisateur québécois tourne en France avec un casting entièrement français (Gaspard Ulliel, Vincent Cassel, Nathalie Baye, Marion Cotillard et Léa Seydoux). C'est donc une coproduction franco-québécoise et le film sort à peine deux ans après le succès retentissant de Mommy en France. Et comme le laisse deviner le titre du film, il s'agit ici d'un drame familial (très) plombant ... on est pas là pour rigoler, quoi !

Juste la fin du monde c'est l'histoire dramatique d'un jeune écrivain (Gaspard Ulliel) qui a réussi, puisqu'il semble avoir une certaine renommée et qui revient chez lui douze ans après dans sa famille, pour leur annoncer qu'il est atteint d'une maladie incurable et qu'il va mourir. On comprend très vite qu'il est parti très jeune pour fuir ses proches, sans donner de nouvelles à sa famille, ou tout du moins pas régulièrement et de façon sporadique. Dit autrement, c'est le retour du fils prodige dans le cocon familial pour, en quelque sorte, régler son compte et dire tout ce qu'il a sur le cœur (reproches et regrets). L'ambiance est d'emblée posée, lourde et plombante.

Nous avons Suzanne la petite sœur (Léa Seydoux) qui redécouvre son frère qu’elle n’a pas connu, après qu’il soit parti quand elle était encore (trop) jeune. Nous avons Antoine le grand frère (Vincent Cassel) qui a souffert de la comparaison avec son jeune frère Louis (Gaspard Ulliel) qui lui a réussi sa vie en devenant un écrivain de grande renommée. Nous avons la mère (Nathalie Baye) qui considère Louis comme l’homme de la famille, alors que c’est Antoine l’aîné, ce qui renforce son sentiment d’être un looser. Et puis, il y a la belle sœur (Marion Cotillard) qui est la seule à être extérieure à la famille, mais qui comprend plus vite que les autres pourquoi Louis est revenu. Et c’est peut-être justement parce qu'elle n’appartient pas à sa famille, que c’est elle qui le comprend le mieux. Enfin, nous avons l’absence assourdissante du père, comme Xavier Nolan qui a grandi sans père (ses parents ont divorcé alors qu’il n’avait que deux ans). On peut donc supposer que Xavier Dolan parle de lui avec ce film, comme dans tous ses films d’ailleurs.

Ce retour va déterrer certains conflits familiaux et il aura bien du mal à exprimer ce qu’il a réellement sur le cœur. Il devra donc surmonter l’amertume, la colère ou la rancœur de ses proches pour arriver à ses fins. On sent vraiment toute la tragédie et toute la souffrance de ce jeune homme qui sait qu’il va mourir, mais qui en plus doit subir les "reproches" de ses "proches". En plus, il a réussi sur vie sur le plan professionnel (et sentimental ?), tandis que son frère et sa sœur semblent avoir beaucoup galéré, pendant que lui n’était pas (ou plus) là ... d’où ce sentiment de culpabilité. Il va se rendre compte, à son dépens, qu’il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard pour aimer les siens et le leur dire.

Nathalie Baye est extraordinaire dans la rôle de la mère. On sent à la fois tout l’amour qu’elle a pour son fils, mais aussi tous les reproches. Chaque scène où elle se confronte avec son fils sont d’une rare intensité, c’est très remuant et profond. De même pour Vincent Cassel, très à l’aise dans le rôle du grand frère qui aime son frère et le déteste en même temps. Et peut tous s’y retrouver, plus ou moins souvent, dans ses rapports de force dans un contexte de réunion familiale, où des reproches ressortent après tant d’années à les ignorer.

On retrouve la patte Dolan dans le choix des musiques très pop édulcorées des années 80/90, mais aussi dans la direction artistique et le choix des couleurs. Pour ne pas trop en dire sur la fin, la photographie du film devient très éclairée et lumineuse, comme si on entrait dans un rêve (une vision divine ?). Sur la forme, c’est une fois de plus brillant, avec des acteurs parfaitement dirigés (Vincent Cassel et Nathalie Baye sont vraiment très bons). Xavier Dolan confirme tout son talent dans un drame lourd et profond, mais il ne faudrait pas qu’il s’enferme trop dans un genre et je sens qu’il commence peut-être à tourner en rond.
Dernière modification par lessthantod le 24 janv. 2025 19:05, modifié 1 fois.

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Gringos10
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Message par Gringos10 »

super, ça donne envie de le regarder.
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BeyondOasis
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Message par BeyondOasis »

Pour une fois qu'on parle d'un film que j'ai vu.

J'avais beaucoup aimé. Pas de débauche de moyens, juste une affaire de famille, des non dits, des impressions.

J'avais trouvé le film touchant dans sa façon de ne pas trop en dire

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté J'ai tué ma mère ...

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J'ai tué ma mère est le premier film de Xavier Dolan sorti en 2009 et que je découvre sur le tard. C’est quand même assez prodigieux, sachant qu’il n’avait que 19 ans lorsqu’il a réalisé ce premier film. En plus, il joue dedans et même qu’il joue le rôle principal. Et ne vous laissez pas influencer par le titre du film, J'ai tué ma mère n’est pas un film sur le matricide mais un drame familial. Entre la mère et le fils, c'est un peu l'histoire du "je t'aime, moi non plus". En apparence ils se détestent, mais en réalité ils s'aiment. On va alors assister à des moments de crises à travers des cris humains, plaintifs, étouffés, déchirants et touchants.

Le jeune Hubert seize ans (Xavier Dolan) est en conflit avec sa mère Chantale (Anne Dorvale) avec qui il vit seul depuis le divorce de ses parents. Il ne voit pas beaucoup son père et reporte donc toute son attention sur sa mère. Mais voilà, tous deux n'arrivent pas à communiquer et Hubert en souffre beaucoup, il ressent un gros manque affectif. Le manque d’amour est un sentiment cruel qui peut vous ronger, alors pour se soigner Hubert a deux petits copains, Antonin (François Arnaud) et Éric (Niels Schneider) et trouve un peu d'amour maternel auprès de Mme Cloutier (Suzanne Clément) son professeur d'éducation musicale.

J'ai tué ma mère, c'est un peu le brouillon de ce que donnera plus tard Mommy. Mais pour un premier film, qui plus est à 19 ans, on lui pardonnera certaines maladresses. On sent aussi qu'il se cherche un peu avec ce film, mais la patte Dolan se fait déjà ressentir avec les symboles religieux, l'importance de la famille, sa relation avec sa mère et l'homosexualité. Sur la forme, c'est un film sous forte influence du cinéma de Wong Kar Wai, avec les ralentis et les plans sur les courbes des femmes, ainsi qu'une BO instrumentale qui rappelle fortement In The Mood For Love. C'est un film très esthétique et la colorisation de l'image est très travaillée, avec une image très sombre dés qu'il est chez sa mère, mais dés qu'il est chez son petit-copain l'image devient beaucoup plus lumineuse et éclairée.

Bref, J'ai tué ma mère est un film qui révèle un grand talent, Xavier Dolan. C'est son histoire qu'il raconte ici, alors certes fantasmée et mise en fiction, mais très proche de ce qu'il a réellement vécu, ayant lui même eu des tension avec sa mère et le personne principal étant homosexuel comme lui. Et cette authenticité dans l'écriture du film, on le ressent vraiment. Montrer son intimité à l'écran, à seulement 19 ans, c'est courageux et c'est probablement une sorte de thérapie pour lui. Non vraiment, c'est une très belle œuvre d'extériorisation, sensible et authentique.
Dernière modification par lessthantod le 25 janv. 2025 11:44, modifié 1 fois.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

BeyondOasis a écrit : Pour une fois qu'on parle d'un film que j'ai vu.

J'avais beaucoup aimé. Pas de débauche de moyens, juste une affaire de famille, des non dits, des impressions.

J'avais trouvé le film touchant dans sa façon de ne pas trop en dire
Et tu as vu d'autres films de Xavier Dolan ? Tu l'as vu, Mommy ?

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BeyondOasis
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Message par BeyondOasis »

lessthantod a écrit :
25 janv. 2025 11:38
BeyondOasis a écrit : Pour une fois qu'on parle d'un film que j'ai vu.

J'avais beaucoup aimé. Pas de débauche de moyens, juste une affaire de famille, des non dits, des impressions.

J'avais trouvé le film touchant dans sa façon de ne pas trop en dire
Et tu as vu d'autres films de Xavier Dolan ? Tu l'as vu, Mommy ?
Oui j'ai presque tout vu de lui

( Z )
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Message par ( Z ) »

Xavier Dolan, j'ai essayé. J'ai, en effet, essayé de regarder J'ai Tué ma Mère. En plus j'adore Anne Dorval (Criquette Rockwell / Ashley Rockwell dans le Cœur A ses Raisons). Malheureusement, l'accent québécois est trop prononcé pour moi. J'aurais besoin de sous-titres pour comprendre. :pleur4:

Je vais essayer de voir Juste la Fin du Monde puisque le casting est entièrement français. Reste à trouver le moment approprié pour cela.
⏏️ En fait, je n'ai pas tellement de plaisir à partager avec vous. Y a pas de place pour le pluralisme ici.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

@( Z ) Essaye Mommy, c'est un bijou. (j'ai trouvé l'astuce de mise en scène sur l'image qui passe du 4/3 au 16/9 et vice versa bien trouvée, et ça a vrai impact)
Tu veux un coup d'pelle ?

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lessthantod
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Message par lessthantod »

BeyondOasis a écrit :
25 janv. 2025 12:04
lessthantod a écrit :
25 janv. 2025 11:38
BeyondOasis a écrit : Pour une fois qu'on parle d'un film que j'ai vu.

J'avais beaucoup aimé. Pas de débauche de moyens, juste une affaire de famille, des non dits, des impressions.

J'avais trouvé le film touchant dans sa façon de ne pas trop en dire
Et tu as vu d'autres films de Xavier Dolan ? Tu l'as vu, Mommy ?
Oui j'ai presque tout vu de lui
Moi aussi presque tout. Il me reste à voir L'amour imaginaire et Tom à la ferme.
Shovel Knight a écrit :
25 janv. 2025 12:25
@( Z ) Essaye Mommy, c'est un bijou. (j'ai trouvé l'astuce de mise en scène sur l'image qui passe du 4/3 au 16/9 et vice versa bien trouvée, et ça a vrai impact)
Pareil, Mommy est un petit chef-d'œuvre du genre, à voir de toute urgence.

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Message par Morkalavin »




Section 31 est les services secret de starfleet dans l'univers de star trek
ce "film" de 1h30 ce passe dan l'univers de la série star trek discovery environ 50 ans avant la premier série startrek avec Kirk

FUYER !

il y a rien de stratrek dans ce film qui est un ersatz de suicide squad , le design des vaisseau des races des armes ne correspond pas a star trek , le mot starfleet est dit a tout casser 3 fois ca ce passe dans un bout de l'univers inaccessible a la fédération
ca fait des blagues de merde toute le 10 secondes, une race camelon qui ce transforme jamais une race qui charme les autres qui ne fonctionne pas sur un ennemis ( qui s'avère etre un simple humain a la fin ) une créature macroscopique qui s'infiltre pour ce camoufler dans des robots a forme humanoïde qui prend une forme de vulcain et qui passe son temps a rire ou pleurer ... sacrée camouflage, une scientifique qui a de scientifique que de le nom en mettant de l'eau sur une batterie pour la faire exploser ...

un l'intrige est naze de toute façon quoi faire en 1h30 quand tu passe 45 minutes a introduire toute l'équipe ...
Dernière modification par Morkalavin le 28 janv. 2025 09:47, modifié 1 fois.

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Message par Shovel Knight »

J'ai vu Bronson (2008, Nicolas Winding Refn) avec Tom Hardy

Biopic sur le "criminel" le plus violent d'angleterre. Je met "criminel" entre guillemet parce qu'à la base il s'est fait incarcérer parce qu'il à braqué 25 balles à son bureau de poste local. Mais il n'a cessé de foutre la merde en prison. Il y est toujours à ce jour, quasi 50 ans de détention.

Le type à fait le tour de toutes les prisons et même quelques asiles psychiatriques haute sécurité d'Angleterre (120 établissements au total !!).

Le type ne revendique rien, rien de politique, aucun but, il semble juste totalement pété du ciboulot. Du coup j'ai trouvé le film moyen car bah... ça ne raconte rien de bien passionnant non plus. Une successions de scènes reproduisant quelques dingueries qu'il a fait. Et il a fait très très fort. Divertissant quand même, Tom Hardy est bien flippant, mais pas un grand film.

6/10

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Je recommande la lecture de sa page wikipédia bien drôle à lire (mais ça spoil plusieurs scènes du film) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_B ... risonnier)
Tu veux un coup d'pelle ?

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté Festen ...

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Sorti en 1998 et réalisé par Thomas Vinterberg, Festen est un récit familial dramatique et psychologique étouffant. Le sujet abordé ici est vraiment très "malaisant" et la forme du film, très "expérimentale" pour l'époque, n'aide vraiment pas à faire passer le fond qui est très glauque. C'est glauque et malaisant, mais ne vous attendez pas à des scènes violentes et/ou sanglantes, le film fonctionne uniquement sur le plan psychologique. Et si je parle de forme expérimentale, c'est parce que c'est le premier film du mouvement Dogme95 initié par Thomas Vinterberg avec son compère danois Lars Von Trier. Ce pacte consiste, ou plutôt consistait, à proposer des œuvres totalement déshabillées d'artifices, du pur cinéma réaliste. C'est comme si durant tout le film, la caméra était tenue par l'un des convives au repas familial qui nous intéresse ici. Et qui plus est, le film est tourné en caméra numérique bas de gamme, sans trépied (la caméra bouge tout le temps), sans éclairages (en lumière naturelle), sans musique et avec une prise du son en direct. Bref, il y a zéro effort sur la forme, mais c'est voulu. A savoir également que Festen a reçu le prix du jury au festival de Cannes.

Dans Festen, tous les convives se retrouvent dans une immense demeure qui est, semble-t-il, la maison familiale des Klingenfeldt, pour célébrer les soixante ans du patriarche Helge Klingenfeldt (Henning Moritzen). Tous les proches des Klingenfeldt ont été conviés, dont les trois enfants Christian (Ulrich Thomsen), Michael (Thomas Bo Larsen) et Helene (Paprika Steen), mais la quatrième sœur Linda n'est pas présente et pour cause ... elle vient de commettre un suicide. Et ce deuil, ce n'est qu'un drame préalable qui en annonce un autre encore plus terrible, un secret familial qui va chambouler le cours des évènements ...
► Afficher le texte
Personne ou presque n'est à sauver ici, à commencer par le benjamin de la famille Michael qui est détestable et qui plus est, raciste. Lorsque sa sœur Helene arrive au repas avec son copain qui est noir, tous se mettent à chanter un chant raciste à table. Au sujet de l'inceste se rajoute donc le racisme. C'est un peu une famille de dégénérés isolée du monde, des bourgeois qui se confortent dans leurs idées préconçues et qui méprisent tout le monde. Nous sommes dans un milieu très bourgeois, dans lequel il est difficile de ressentir de la compassion ... mais c'est le propos de Vinterberg qui veut ça, sans concession ! D'ailleurs, on retrouve ici tout le cynisme de la société danoise et qu'on retrouvera dans La Chasse et dans Drunk, deux autres films de Thomas Vinterberg tout aussi puissants et malaisants.

Festen est à l'image des autres films du réalisateur danois Thomas Vinterberg, un film très dur et déstabilisant. Ayant d'abord vu La Chasse et Drunk, je m'attendais donc à être déstabilisé par le visionnage de Festen ... et en effet, on ne sort pas indemne d'un tel visionnage. Le sujet abordé ici, à savoir l'inceste, est déjà à la base un sujet très compliqué et c'est appuyé par ce parti pris de tout filmer en caméra tremblotante. On entre littéralement dans l'intimité des protagonistes. La forme épouse le fond pour accentuer encore plus la gêne ressentie. C'est brillamment narré et interprété, mais à trop vouloir nous faire ressentir le malaise, ça en devient étouffant. Alors certes, cette façon de filmer très brute et sans artifices, c'est voulu ... mais à trop vouloir faire disparaitre la mise en scène, on finit par ne voir que ça et du coup, moi ça me sort du film. Alors que l'intention du réalisateur était tout autre, j'ai fini par ne plus voir le fond et seulement la forme.

Bref, la forme est déstabilisante au début, mais on finit par s'y habituer grâce à la qualité de l'interprétation et à la force du récit (trahison dans la famille, conflits émotionnels complexes, vérité sur l'identité familiale, relations père-fils compliquées). Attention, certaines scènes sont glaçantes comme la lecture de la lettre de Linda par sa sœur Helena ou l'image de la mère qui ferme les yeux sur le viol de ses propres enfants. Et même si on a du mal à s'y habituer, c'est assez magistral et clairement, ça ne peut pas vous laisser indifférent. L'esthétique du film surprend, ça m'a un peu dérangé, ça fait très amateur ... et pourtant, l'expérience mérite le détour.

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darktet
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Message par darktet »

@Shovel Knight vu ,lu ta critique sur " BRONSON

@lessthantod vu,lu ta critique sur "FESTEN" aussi.

C'est marrant..dans le sens ou vous avez ,pas "kiffez" totalemment le film, chacun votre film....mais ça donne envie de les voir malgré ses lacunes juste par curiosité.:)

-"Bronson" quel pate forme de streaming pour le voir ?
-Idem ..."Festen"'quel pate forme de streaming pour le voir ?

Te connaissant less,c'est "only" du DVD ?

@Morkalavin
Merci :)

Fuyez star trek section 31,ça veut tout dire :lol: :lol:

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dandyboh
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Message par dandyboh »

Festen c'est un de mes films préférés.
Je le mets dans un top 5 sans problème, à côté de Dogville.
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lessthantod
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Message par lessthantod »

Bah justement, Dogville j'ai du mal aussi et c'est loin d'être mon Lars Von Trier préféré.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté Melancholia ...

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Sorti en 2011 et réalisé par Lars von Trier, Melancholia est un objet étrange non identifié, ou tout du moins difficilement identifiable. Le réalisateur danois met en scène deux sœurs dans un drame sous forme de film de science fiction apocalyptique, avec une planète Melancholia (d'où le titre du film) qui menace de rentrer en collision avec la Terre. Tout le mystère du film tient sur ce postulat de fin du monde. Melancholia est donc un film très dépressif, mais aussi très esthétique et poétique. Le film est réellement une succession de tableaux et c'est pour moi son son principal attrait, au-delà du message qu'il veut faire passer.

Le film s'ouvre sur une cérémonie de mariage sur fond de déchirement familial entre deux sœurs Justine (Kirsten Dunst) et Claire (Charlotte Gainsbourg). La première se marie, l'autre est déjà mariée et tout semble les opposer. Et puis, il y a Melancholia cette planète "de la fin du monde" qui menace toute l'humanité. Durant la cérémonie, nous allons entrer dans l'intimité des deux sœurs et de leurs proches, notamment Michael (Alexander Skarsgård) le futur époux de Justine et John (Kiefer Sutherland) le marie de Claire. Nous rencontrons également les parents Gaby (Charlotte Rampling) et Dexter (John Hurt), ainsi que le patron de Justine (Stellan Skarsgård). Vous l'aurez compris, c'est un scénario prétexte pour nous montrer les relations humaines qui se délitent dans ce contexte de fin du monde.

La première partie du film se concentre sur Justine qui se marie avec Michael. On comprend très vite que Justin est en pleine dépression, elle n'arrive pas à profiter de son mariage et sa relation avec Michael se dégrade au fur et à mesure qu'on avance dans la cérémonie. Qui plus est, elle se frictionne avec sa sœur et son marie John et n'arrive pas à communiquer avec ses parents. Et comme si ça ne suffisait pas, il y a le patron de Justine qui débarque dans la cérémonie et qui met la pression sur elle. Cette première partie porte un regard très cynique sur l'humanité et ça m'a un peu fait penser à Festen de Thomas Vinterberg qui lui aussi est très cynique, mais c'est probablement dû au fait que j'ai découvert les deux films à peu prés en même temps.

La seconde partie du film se concentre sur l'autre sœur Claire et son mari profondément détestable. Claire commence à craquer à son tour et elle rejoint la mélancholie de sa sœur, alors que la planète se rapproche irrémédiablement. Son mari, qui est astronaute amateur, aura beau la rassurer, l'angoisse ne fera que grimper. La seconde partie fait donc écho à la première et on monte en pression au fur et à mesure que le scénario se resserre autour de Claire et Justine.

Lars von Trier est un réalisateur qui porte ici un regard pessimiste sur l'humanité, mais connaissant le bonhomme, ça ne devrait surprendre personne. C'est un réalisateur profondément misanthrope et qui aime faire polémique. Tout le monde se souvient de son passage à Cannes où il avait fait référence à Hitler. C'est un aussi un réalisateur qui porte des propos forts et qui a une vraie patte visuelle. Le film est tout simplement beau et laisse la part belle à la contemplation. Et puis, Kirsten Dunst est juste magnifique (le bain de lune) et bouleversante, tout comme Kiefer Sutherland absolument détestable dans un rôle à contre emploie.

Bref, Melancholia est un très beau film, surtout lors de la scène d'ouverture et dans le final avec cette planète Melancholia de toute beauté. Lars Von Trier l'a met parfaitement en valeur avec cette lumière bleutée et blanchâtre qui envahit tout l'écran. Et lorsque dans le final, elle se rapproche de la Terre, côte à côte avec la Lune, c'est absolument magnifique. La mélancholie aura rarement été aussi belle à l'écran.

Tryphon
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Message par Tryphon »

J'ai toujours détesté Lars von trier avec passion, et vu ton résumé, c'est pas avec ce film que ça va changer.
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

darktet a écrit :
28 janv. 2025 02:09
-"Bronson" quel pate forme de streaming pour le voir ?
Bluray pour ma part

Sinon Festen j'avais adoré à l'époque, pas revu depuis. Mais c'est sur la liste dès que je tombe sur une édition physique

Dogville j'avais pas accroché en revanche. J'avais eut le sentiment de voir un truc à mi chemin entre une pièce de théâtre filmée et une installation d'art contemporain. Mais ça fait longtemps aussi
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Message par Gringos10 »

darktet a écrit :
28 janv. 2025 02:09

-"Bronson" quel pate forme de streaming pour le voir ?
petite astuce pour savoir si un film est dispo sur plateforme de stream :

https://www.justwatch.com/fr/recherche?q=bronson

(à priori celui ci n'est pas sur les plus courantes, prime, netflix, mais sur molotov et autre truc obscur,
pareil pour festen)
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Message par Gringos10 »

Tryphon a écrit :
28 janv. 2025 17:46
J'ai toujours détesté Lars von trier avec passion, et vu ton résumé, c'est pas avec ce film que ça va changer.
+1
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Message par ( Z ) »

Gringos10 a écrit :
28 janv. 2025 19:42
Tryphon a écrit :
28 janv. 2025 17:46
J'ai toujours détesté Lars von trier avec passion, et vu ton résumé, c'est pas avec ce film que ça va changer.
+1
+1 aussi. Au fait, c'est de lui “the House That Jack Built” ?

[edit] oui, c'est de lui. Pas encore vu mais j'ai le fichier.
⏏️ En fait, je n'ai pas tellement de plaisir à partager avec vous. Y a pas de place pour le pluralisme ici.

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Antarka
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Message par Antarka »

J'ai du googler.

Donc de ce mec j'ai vu que Melancolia et Nymphomaniac. Et j'ai pas aimé. Mais c'est que deux films sur une filmo bien remplie de 14 films, j'ai même pas vu Dancer in the Dark.

Donc +0,14 environ.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

Une journée habituelle, quoi.

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Message par dandyboh »

Dogville c'est le meilleur film au monde à mes yeux.
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Tryphon
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Message par Tryphon »

Dancer in the dark et Breaking the waves parmi les pires du mien
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

J'ai maté Hors Normes ...

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Sorti en 2019 et réalisé par Olivier Nakache et Eric Toledano, Hors Normes est une comédie dramatique qui réunit en têtes d'affiche Vincent Cassel et Reda Kateb. C'est le septième film des deux réalisateurs dont j'aime beaucoup le cinéma social et avec de bons sentiments. C'est drôle et touchant et surtout, c'est basé sur des faits réels. Les responsables des deux associations dépeintes dans le film sont interprétés par deux acteurs, mais pour la plupart des membres de l'association et des jeunes qui sont formés, ce ne sont pas des acteurs. Par exemple, pour incarner un jeune autiste, ils ont choisi Benjamin Lesieur et il est absolument génial dans le rôle de Joseph, puisqu'il n'a pas besoin de jouer, il est juste lui-même. Il existe d'ailleurs un documentaire où on suit les véritables responsables des deux associations et ce rend compte que ce qu'on voit dans le film, c'est très proche de la réalité.

C'est l'histoire de Bruno (Vincent Cassel) un juif pratiquant qui a une association dans laquelle il s'occupe de jeunes autistes, ou tout du moins qui ont des troubles psychologiques aigus. Leur but est donc de les aider à se (ré)insérer dans la société et pour cela ils ont recours à une autre association gérée par Malik (Reda Kateb) un maghrébin qui lui s'occupe de jeunes en réinsertion sociale. Malik va leur "prêter" ces jeunes là afin d'encadrer les jeunes de Bruno. Bruno et Malik c'est une "association" improbable entre le juif et le musulman, histoire de lutter contre des stéréotypes, en montrant comment deux communautés opposées sont amenées à s'entendre.

Olivier Nakache et Eric Toledano montrent bien avec leur film, comment l'institution est sans réponses pour ces jeunes autistes et laisse donc ces jeunes en réinsertion sociale s'occuper de ces jeunes alors qu'ils n'ont pas de diplômes. Bruno et Malik sont donc obligés d'aller au-delà de la légalité et des "normes" pour s'occuper de ces jeunes qui eux aussi se situent hors "normes", puisque la société ne veut pas d'eux. Le combat de Bruno et Malik est très touchant, avec des moments dure et des moments vraiment très drôle. Le personnage le plus drôle de tous (et le plus attachant), c'est Joseph qui a une obsession pour les signaux d'alarme qu'il tire inlassablement à chaque fois qu'il prend le métro et qui demande en boucle à Bruno s'il peut taper sa mère (Hélène Vincent).

Hors Normes est un film engagé certes, mais comme dans Intouchables, on reste tout de même dans le politiquement correct. Pour moi ce n'est pas un défaut, mais certains trouveront que film est trop lisse, trop académique ... et c'est vrai. Mais pour moi l'essentiel est ailleurs, montrer la réalité du terrain pour ses associations qui n'obtiennent de l'aide de personne, pas même de l'institution qui est bien heureuse qu'ils soient là. Comme toujours avec ce duo de réalisateurs, le sujet est traité avec sérieux, avec sincérité et surtout avec cœur.

Bref, Hors Normes est un excellent feel-good movie, très émouvant et plein d'humanité ! Tous les acteurs sont extraordinaires, à commencer par les deux têtes d'affiche ! Mention spéciale tout de même pour Benjamin Lesieur très drôle et pour Hélène Vincent qui m'a émue aux larmes. Il faudrait qu'il y ait davantage d'associations d'autistes, qu'on leur donne des subventions et d'autres aides car ils font un travail remarquable en soulageant les familles. Le film de Nakache et Toledano ne peut pas vous laisser indifférent et lorsque le film se termine, on en ressort le sourire aux lèvres.

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Message par Gringos10 »

Tryphon a écrit :
29 janv. 2025 21:37
Dancer in the dark et Breaking the waves parmi les pires du mien
T'as qu'un oeil ? 😋
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