Psychologie : les collectionneurs sont-ils névrosés ?

[Shovel Knight]

Un article intéressant : https://www.psychologies.com/Moi/Se-con ... s-nevroses

Vous vous reconnaissez dans certains passages ?

[Gringos10]

L'article a l'air intéressant mais le site est insupportable à lire à cause de la pub.

[Morkalavin]

quel pub ?

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Fièvre, angoisse, émoi… Pour chacun de leurs objets, ils ont eu le coup de foudre et se conduisent alors comme des amoureux transis. Un attachement pas forcément pathologique, même s’il peut faire basculer leur vie.

J’avais trouvé une superbe poupée ancienne pour une de mes clientes collectionneuse, raconte Jean-Patrick, antiquaire. Je lui propose aussi la boîte d’origine, ce qui ajoutait de la valeur à l’objet, mais elle refuse. Je lui donne alors du papier de soie pour emballer la fragile tête de porcelaine. Elle refuse encore, en s’exclamant : “Non ! Elle va étouffer !” »
Des anecdotes de ce genre, antiquaires, brocanteurs et marchands d’art en connaissent des dizaines. Depuis l’instituteur qui, sur un coup de tête, a dépensé tout le budget familial et hypothéqué sa maison pour acheter un vase chinois, jusqu’à ce fana de boîtes qui a fini par se suicider en s’enfermant dans l’une d’elles… Bien sûr, tous les collectionneurs ne sont pas des « fêlés » ! Pourtant, tous ceux qui les connaissent savent à quel point cette occupation absorbe leur temps et leur énergie, et combien la quête perpétuelle d’un nouvel objet engendre de fièvre, d’angoisse et d’émoi.

Un comportement aux multiples facettes
Même les amateurs acharnés d’objets ne parviennent pas à expliquer cette pulsion irrépressible, cet appétit insatiable d’acquisition qui régit leur existence. Sacha Guitry, grand collectionneur d’objets d’art et de manuscrits, distinguait les « collectionneurs placard » des « collectionneurs vitrine » : les premiers, introvertis et méfiants, ne montrent jamais leur collection ; les seconds, extravertis et parfois exhibitionnistes, ne parlent que d’elle. Chez tous, la passion peut se décliner de mille façons différentes : l’accumulation forcenée, le choix sélectif, les objets gros ou petits, artistiques ou utilitaires ; il y a aussi ceux qui suivent les modes ou poursuivent une collection familiale, les modérés qui dépensent peu ou les prodigues qui engloutissent leur salaire… Un point commun : tous ressentent la même excitation lorsqu’ils chinent dans une brocante, la même émotion lorsqu’ils trouvent un objet, le même désespoir quand ils ne peuvent pas l’acquérir. Un véritable comportement amoureux… D’ailleurs, ne disent-ils pas fréquemment à propos d’un objet «j’ai eu le coup de foudre»?

Tout se passe comme si, entre leurs mains, l’objet devenait vivant et aimé. « Avec lui, on peut établir une identification beaucoup plus étroite et exclusive qu’avec n’importe quel être humain, explique le commissaire-priseur et académicien Maurice Rheims dans Les Collectionneurs (Ed. Ramsay, 1981). Un objet supporte n’importe quel excès de passion, il est une sorte de chien insensible qui reçoit les caresses et les renvoie comme un miroir, fidèle non aux images réelles
mais aux images désirées. »

Les objets comme prolongement de soi
Mais d’où vient cet amour pour les objets ? Le psychanalyste américain Werner Muensterberger, auteur du Collectionneur, anatomie d’une passion (Ed. Payot, 1996),fonde son origine dans la petite enfance. A la naissance, le bébé ne fait pas la distinction entre lui et sa mère et vit avec elle un état fusionnel. Un jour, il s’aperçoit qu’elle peut s’absenter. Un véritable traumatisme. Pris d’angoisse et de peur, il tend les mains, saisit un objet et le garde près de lui. C’est l’« objet transitionnel », défini par Donald W. Winnicott comme « objet qui ne fait pas partie du corps du nourrisson et qu’il ne reconnaît pourtant pas encore complètement comme appartenant à la réalité extérieure. (in De la pédiatrie à la psychanalyse (Ed. Payot, 1989). » Cet objet – poupée de chiffon, hochet, carré de tissu, etc. – est le prolongement de l’enfant à l’extérieur. Il lui permet de soulager sa peur de la solitude. Selon Werner Muensterberger, le collectionneur retrouverait, dans chacune de ses acquisitions, le pouvoir de l’objet transitionnel.

Voilà pourquoi Jean-Claude, agent d’assurances, est passionné par les cloches : élevé dans un orphelinat, seul le son des cloches de l’église lui apportait un réconfort… Autre exemple : Balzac. Toute sa vie, il s’est ruiné pour amasser des objets de valeur. Or il ne cessait de répéter : « Je n’ai jamais eu de mère. » Son goût pour les objets contrebalançait les traumatismes d’une enfance sans amour. « Si le collectionneur est parfois névrosé, explique Maurice Rheims, ce n’est pas à cause des objets, mais en raison de la nature des sentiments qu’il leur porte. »

Une accumulation sans fin
Autre caractéristique de certains collectionneurs : l’absence de point de saturation. Même si leur goût change et si leur intérêt se déplace vers d’autres types d’objets, ils ne s’arrêtent jamais. Mais rien à voir avec ce que les psychanalystes freudiens définissent comme un « trouble obsessionnel compulsif ». « Nous sommes tous compulsifs ! explique le psychiatre Robert Neuburger. A des degrés divers, bien sûr. C’est pourquoi le “collectionnisme” n’est ni un comportement pathologique ni une maladie. On peut même dire que c’est un traitement en soi ! La preuve en est que bien des collectionneurs sont déprimés lorsqu’ils ont terminé une collection. Mais il leur suffit d’en commencer une nouvelle, et la dépression disparaît… »

Un désir qui apparaît entre 7 et 12 ans
Curieusement, dans le monde de la psy, les ressorts psychologiques du collectionneur n’ont que rarement fait l’objet d’analyses. Néanmoins, le psychologue Henri Codet leur a consacré une thèse. Il recense quatre caractéristiques psychologiques du collectionneur : le désir de possession, le besoin d’activité spontanée, l’entraînement à se surpasser et la tendance à classer. « On retrouve chez l’enfant tous ces traits spécifiques, dit-il. C’est peut-être leur survivance à l’âge adulte qui fait le collectionneur. »
C’est entre 7 et 12 ans qu’apparaissent les premiers désirs de collection. Ils correspondent au besoin de rationaliser et de classer les éléments du monde extérieur pour en prendre intellectuellement possession. C’est aussi le premier moyen de se mesurer au monde des adultes. En principe, à la puberté, ces tendances disparaissent. Mais si elles continuent de se manifester à l’âge adulte, c’est avec un élément supplémentaire : la passion. D’où la véritable
« collectionnite ».

Les objets auraient-ils une âme ?
Quel que soit le type de collection, chaque objet a un sens particulier pour son possesseur. C’est pourquoi la ferveur qu’il attache aux objets n’a pas forcément de rapport avec leur rareté ou leur valeur marchande. Il s’agirait en fait d’une projection de son psychisme. Par exemple, amasser des petites voitures ou des poupées peut traduire un attachement à l’enfance (une forme de régression qui trouve alors un exutoire dans la collection) ; réunir des affiches de Mai 68 peut témoigner d’une fixation à un passé vécu et à une période très marquée dans l’inconscient collectif ; rechercher avec avidité des objets Louis XVI peut être une façon de se réfugier dans l’Histoire pour s’isoler et perdre le sentiment du temps présent.

Toutefois, on peut se demander si cette quête perpétuelle d’acquisition n’est pas une tentative de restaurer l’image de soi en la complétant sans cesse d’éléments nouveaux. Collectionner pourrait alors être considéré comme une valorisation narcissique.

Quand les accros perdent pied
Très rares sont les collectionneurs qui s’estiment « enfermés » dans un carcan d’objets divers qui se multiplient à l’infini. « La grande majorité d’entre eux se sent libre et heureuse, assure l’ethnologue Claude Frère-Michelat. Ils sont fiers de leur passion, de connaître à fond leur sujet, de faire œuvre de protection d’un patrimoine culturel. » Ce qui confirmerait l’hypothèse de la valorisation narcissique. Mais que penser de ceux qui rendent la vie de leurs proches insupportable ? « Leur comportement devient dangereux lorsque la collection-traitement a dépassé son but, poursuit Robert Neuburger. L’aspect passionnel prend le dessus, et ils perdent toute notion de réalité. Ce sont des cas rares, bien sûr. Quant aux collectionneurs “normaux”, même s’ils ne souffrent pas d’une maladie, ils ne guérissent pas du “collectionnisme”. C’est une véritable dépendance. Un peu comme l’alcoolisme. A la différence que cette assuétude est plutôt sympathique. »

Chiffres
Pour aller plus loin
Les collectionneurs se répartissent en 73 % d’hommes et 27 % de femmes.
50 % ont commencé leur collection entre 4 et 15 ans.
La majorité des collectionneurs y consacrent de 5 à 20 % de leur budget.
9 % pensent que c’est une façon de placer de l’argent.
90 % s’occupent régulièrement de leur collection, mais le temps passé varie de 10 à 100 % du temps de loisir total.
60 % acceptent de montrer leur collection à leurs amis, 20 % de temps en temps, 20 % jamais.
Source : “Eh bien ! J’aimerais mieux la voir mourir !” de C. Frère-Michelat (Coll. « Passion », musée d’Ethnographie, Neuchâtel, 1982).

Freud : Il saluait sa statue chinoise tous les matins
Pendant trente ans, tous les mercredis, Freud a fait le tour des marchands d’antiquités pour compléter sa collection qui, disait-il, lui procurait un très grand délassement. Il possédait quelque 2 000 objets issus de diverses civilisations méditerranéennes disparues (égyptiens en grande majorité, grecs, étrusques, romains) et quelques vieilleries chinoises à l’authenticité douteuse, dont une figurine trapue « qui avait l’honneur de figurer seule sur la partie droite de son bureau et que Freud devait saluer tous les matins », a raconté sa gouvernante. Selon Robert Neuburger, sa fascination pour les objets anciens provient de son identification à l’archéologue Heinrich Schliemann (le découvreur de Troie), et de sa passion pour les héros de l’Antiquité. Aussi peut-on penser qu’il collectionnait plus les symboles que les objets. Et c’est dans une urne de sa collection que Freud a souhaité que soient déposées ses cendres après sa mort.

Témoignages de collectionneurs
Jean-Paul Favand, directeur du musée des Arts forains : “J’ai même engagé des professionnels du renseignement pour retrouver un manège perdu après la guerre !”

« Ma mère était une collectionneuse inconditionnelle : elle a rassemblé des objets dans plus de cent domaines différents ! Et je la suivais souvent. Plus tard, comme j’étais metteur en scène et comédien, j’ai recherché des objets du spectacle. Je suis devenu antiquaire à 21 ans, en me spécialisant dans les “curiosités”. Lorsque je suis parti de chez mes parents, j’ai laissé tous mes objets chez eux car j’avais l’impression que ce serait une partie de moi qui resterait… Depuis, j’ai surtout collectionné des objets qui me “parlent”. Pour tous les collectionneurs, les objets ont un langage qui fait résonner un point précis de leur personnalité. Par exemple, je possède la plus importante collection d’objets de sorcellerie européens ainsi qu’une belle collection de cannes de cérémonies, pleines de symboles. Des objets magiques ! Chercher un objet est une véritable chasse au trésor. Actuellement, je tente de retrouver l’un des plus beaux manèges du monde, perdu après la guerre, et j’ai même mis des professionnels du renseignement sur le coup… En créant un musée, j’ai cassé la démarche du collectionneur qui, en principe, ne montre pas ses possessions. En outre, cela m’aide à ne pas trop m’attacher aux objets. Tant de collectionneurs ont fini par disjoncter ! Cela dit, continuer d’entretenir cette soif d’accumulation, même si j’essaie d’y échapper, m’empêche de me sentir vraiment libre… »

Fabrice Dulhoste, chef de groupe-gestion : “Lorsque je pars en vacances, j’emporte toujours mes masques rituels africains”
« Tout a commencé en Afrique. J’étais très jeune et mon père était diplomate au Burundi. Un jour, des Africains nous ont proposé des objets d’art. C’étaient de vulgaires reproductions pour touristes… mais ça nous a donné envie de rechercher de véritables objets anciens. Depuis, je n’ai jamais arrêté. Seuls les objets cérémoniels m’intéressent, notamment les statues et les masques rituels. Ils sont très difficiles à trouver, même en Afrique ; la plupart de ceux que je possède ont été rapportés en Europe au début du siècle. Si on me propose un objet, je suis capable de sauter dans ma voiture et de faire mille kilomètres. J’ai même parfois pris l’avion pour, finalement, ne découvrir que des faux… J’ai deux petites statuettes yombé (du Congo) qui m’ont coûté une fortune, et il a fallu que je négocie pendant un an et demi avec les propriétaires avant de pouvoir les acquérir ! Lorsque nous nous sommes mis d’accord, j’ai été envahi par une émotion extraordinaire, et j’éprouve toujours le même plaisir à les regarder aujourd’hui. A la maison, les objets ne restent jamais à la même place et je ne m’en lasse pas car je découvre toujours en eux quelque chose de nouveau. Lorsque je pars en vacances, je les emporte avec moi et les dispose là où je m’installe. Toute la famille s’y est habituée et ne peut m’imaginer sans mes objets. Peut-être mon fils, qui a aujourd’hui 5 ans et reconnaît déjà des objets dans les catalogues, reprendra-t-il le flambeau ? »

Philippe Anginot, directeur du musée de la Sardine à Sète : “Mon sujet de doctorat : la sardine dans l’imaginaire méditerranéen”
« Dans les années 70, j’étais étudiant à Tours lorsque l’on m’a donné une boîte de sardines qui était une véritable relique. Elle devait dater de l’entre-deux-guerres. J’en suis tombé amoureux ! L’étiquette représentait un pêcheur qui s’éloigne sur sa barque et dit au revoir à sa femme. Près d’elle, derrière un rocher, un type fume sa pipe en la regardant d’un air gaillard… Je me suis alors demandé si on pouvait trouver d’autres messages de ce genre sur d’autres étiquettes. Et j’en ai trouvé ! Pendant dix ans, j’ai été un collectionneur acharné. Il m’est arrivé de faire ouvrir une épicerie espagnole à l’heure de la sieste pour acheter une boîte vide exposée dans la vitrine ! Puis j’ai obtenu une bourse pour faire un doctorat d’ethnologie sur “La dimension de la sardine dans l’imaginaire méditerranéen”. J’étais le premier “sardinologue” de France… Enfin, j’ai créé un musée, avec l’aide de la ville de Sète. Peu de gens se rendent compte de l’importance de ce poisson dans notre culture : il a été le symbole du christianisme pendant quatre siècles ! Aujourd’hui, je possède plus de 1 000 pièces, et ce n’est pas fini. »

Claire Gallois, romancière : “Je suis très sélective mais, de toute façon, un ange laid, ça n’existe pas”
« Toute petite, j’étais fascinée par deux anges en marbre qui se trouvaient dans l’entrée de l’appartement de mes parents. Et cela a duré des années. Ils représentaient le pouvoir de s’envoler, la liberté. Or je suis très sensible à l’enfermement. Il y a une dizaine d’années, lors du partage de l’héritage familial consécutif au décès de mes parents, les anges m’ont été dévolus par tirage au sort. J’ai alors décidé de commencer une collection d’anges. Mais pas n’importe lesquels. Je suis très sélective et je ne choisis que des objets en matière noble : pierre, bois, métaux. Jamais de plastique ! J’ai toujours fréquenté assidûment les brocantes, parce que j’aime tout ce qui témoigne du temps passé. Aussi ai-je pu me constituer une collection de très beaux anges. De toute façon, un ange laid, ça n’existe pas… Je n’étais pas obsédée par ma collection, mais j’éprouvais un réel plaisir à chaque fois que je découvrais un nouvel objet. Hélas, les anges sont devenus à la mode. Lorsque j’ai vu qu’il y en avait partout, y compris sur les serviettes en papier, j’en ai eu assez. Aujourd’hui, je ne veux plus de collection. Le parcours normal d’une vie, n’est-ce pas de se défaire des choses ? »

[Gringos10]

Merci

[Shovel Knight]

L'article a l'air intéressant mais le site est insupportable à lire à cause de la pub.

Ah j'ai zéro pub moi (sur pc et avec uBlock Origin en bloqueur de pubs)

[Gringos10]

Je suis sur mon tel, c'est une horreur.

[Antarka]

J'ai lu le spoiler de @Morkalavin , ça va plus vite.

Et... Bah j'sais pas trop quoi dire. Vous vous reconnaissez la dedans vous ? Moi absolument pas du tout en fait. Cela dit j'ai jamais vraiment penser être un collectionneur (rien à foutre des fullsets, rien à foutre d'acheter une pièce rare si je dois jamais n'y jouer).

L'article parle de collection commencée gamin, ça n'a pas été mon cas, perso ma passion pour le rétro a commencé quand je gagnais déjà ma vie, et était motivée par deux points principaux : me refaire la ludothèque de mon enfance d'abord, puis découvrir tout ses hits de consoles concurrentes auxquels j'avais jamais joué (comme beaucoup de gamins à l'époque, j'avais qu'une seule console par génération de consoles, donc effectivement je loupais tout les chefs d'oeuvres des consoles concurrentes). On pourrait ajouter un 3eme point qui a du beaucoup jouer, aka un désintérêt quasi total pour les consoles "nouvelles", qui a commencé au tout début des années 2000 (ma console la plus récente c'est la Dreamcast quoi) donc CQFD, je suis davantage intéressé par les 3, 4 et 5eme génération de console que par ce qui vient avant (que j'ai pas connu donc aucune nostalgie) et après (qui m'attire pas du tout, sauf Dreamcast).

J'ai un budget maximum, que j'atteint jamais (250€/mois, mon ancien budget clope + bedot) et une barrière psychologique pour le rétro (disons 80-100€ pour un jeu exceptionnel, jusqu'à 200 pour une console) que j'ai jamais dépassé d'un centime en +15 ans (et que dans les faits, j'ai très rarement atteint, ça peut se compter sur les doigts d'une seule main).

Pour ma part les "dérives" les plus fréquentes que j'ai vu chez des collectionneurs, c'est sur l'argent. En gros des achats totalement hors de leurs moyens (le smicard qui va foutre plusieurs milliers d'euros qu'il n'a pas dans un objet précis. Celui qui va faire un paiement en 4 fois tout en ayant pas encore de quoi payer le second versement et qui sait que ça va être très chaud), et qui ne les mettent pas que seulement eux dans l'embarras, mais qui mettent toute la famille dans la mouise au passage. Le pire étant quand pour trouver de l'argent pour leurs nouvelles pièces ils bradent les anciennes pour lesquels ils s'étaient déjà mis dans la même situation pas bien longtemps plus tôt. Mais le nouvel objet semble toujours valoir le coup de se séparer des anciens.

Bon après, perso, j'ai été fumeur, et me suis déjà retrouvé dans la situation ou j'etais dans la merde financièrement et que je préférais m'acheter un paquet de clopes qu'a manger, mais ça concernait que moi à l'époque, j'avais ni nana ni gosse. M'enfin dans tout les cas y'a un gros manque de bon sens, une addiction qui prend le pas sur la logique.

[Captain_Eraclés]

Je reprends la citation de Claire Gallois dans l'article :
"Aujourd’hui, je ne veux plus de collection. Le parcours normal d’une vie, n’est-ce pas de se défaire des choses ? »

J'ai l'impression de m'approcher doucement de ce mouvement concernant les jeux vidéo. Je passe énormément moins de temps à fouiller, d'ailleurs je ne le fais quasiment plus, j'attends les nouvelles publications/notifications FB et Forum et si un jeu fait parti de mes recherches, tant mieux. Mais je ne cherche plus rien sur les sites, j'attends que ça tombe.
Je ne regarde même plus ce qui sort prochainement, les collectors et autres éditions spéciales. J'ai retiré de mes recherches certains jeux que j'estime inabordables ou simplement que je n'aime pas assez pour y mettre une telle somme.
Avec ce temps récupéré et cet argent mieux régulé , j'ai pu m'investir dans une multitude de loisirs supplémentaires (sport, sorties, lecture, aquariophilie).


Mais ....


Je continue bien évidemment la collection, j'en suis pas totalement arrivé à l'état d'esprit de la petite dame et ne regrette pas les centaines voir milliers d'euros posés sur une seule pièce. Je pense même que je pourrais encore complètement craquer pour ma licence de toujours (World of Warcraft) et un peu sur certaines belles figurines en résine pas trop grandes ni gourmande.



PS : D'ailleurs pour 2025 je vais me débarasser du superflu, j'ai déjà une liste de plus de 200 jeux dont je vais me séparer, sur tous supports (ce qui représente tout de même un peu moins 20% de ma collection).

[lincruste]

Moi je reconnais des trucs sur la partie "50% ont commencé entre 4 et 15 ans", parce que j'ai collectionné les canettes de Coca-Cola. Je suis allé très très loin dans le délire parce que mon père bossait chez UTA donc on voyageait beaucoup, donc je récupérais des canettes ultra chelou.
Mais j'ai pratiquement tout balancé dans des sacs poubelles avec pas mal de boîtes de jeux vidéo en 2000. Depuis je me considère pas comme collectionneur dans le sens où j'ai juste des jeux vidéo que je vends pas, mais je ne cherche rien activement.

[Shovel Knight]

L'article parle de collection commencée gamin

Jamais de trucs genre : découper et garder les timbres sur les enveloppes ? les santons de galettes des rois ? les images dans les tablettes de chocolats poulain ? images panini ou cartes de foot ou de basket ? les canettes de soda etc.

Moi j'avais myriades de mini collection d'enfants de ce genre, dont j'ai rien gardé évidement, mais je me dit que ma collectionnite doit prendre naissance là.

[Shovel Knight]

Les passages dans lesquels je me reconnais :

- pulsion irrépressible, cet appétit insatiable d’acquisition

- distinguait les « collectionneurs placard » des « collectionneurs vitrine » : les premiers, introvertis et méfiants, ne montrent jamais leur collection ; les seconds, extravertis et parfois exhibitionnistes, ne parlent que d’elle. :
Moi je suis plus collectionneur de placard. Hormis ma collec de vinyles qui est dans le salon et donc visible de tout le monde, mais c'est plus "socialement" acceptable je trouve

- C’est pourquoi le “collectionnisme” n’est ni un comportement pathologique ni une maladie. On peut même dire que c’est un traitement en soi ! La preuve en est que bien des collectionneurs sont déprimés lorsqu’ils ont terminé une collection. Mais il leur suffit d’en commencer une nouvelle, et la dépression disparaît… » :
Sans aller jusqu'à la déprime, je remarque quand même que ça me fat du bien. Et effectivement j'ai remarqué que quand j'ai fini une collec, il fallait que j'en commence une autre. Par exemple je voulais retrouver et lire toutes les BD Gaston (pas très dur). Une fois fini sans même vraiment m'en rendre compte et à la faveur un peu du hasard je me suis en tête de trouver et lire tous les magazines Rock & Folk de 1966 à 71 (les 5 premières années). Une nouvelle quête. Et quand j'aurais fini ça, peut être dans plusieurs années, j'enchainerais surement sur autre chose.

- C’est entre 7 et 12 ans qu’apparaissent les premiers désirs de collection. Ils correspondent au besoin de rationaliser et de classer les éléments du monde extérieur pour en prendre intellectuellement possession. C’est aussi le premier moyen de se mesurer au monde des adultes. En principe, à la puberté, ces tendances disparaissent. Mais si elles continuent de se manifester à l’âge adulte, c’est avec un élément supplémentaire : la passion.- - :
Je me retrouve totalement là dedans, depuis petit j'adore classer des trucs. Il met arrivé de faire une collec panini ou de cartes juste pour le plaisir de passer des heures à trier des tas de carte/images. J'adore aussi changer le classement et l'organisation de mes disques vinyles : par genre, par ordre alpha, par année, par styles.

- Quant aux collectionneurs “normaux”, même s’ils ne souffrent pas d’une maladie, ils ne guérissent pas du “collectionnisme”. C’est une véritable dépendance. Un peu comme l’alcoolisme. A la différence que cette assuétude est plutôt sympathique. »

[Antarka]

L'article parle de collection commencée gamin

Jamais de trucs genre : découper et garder les timbres sur les enveloppes ? les santons de galettes des rois ? les images dans les tablettes de chocolats poulain ? images panini ou cartes de foot ou de basket ? les canettes de soda etc.

Moi j'avais myriades de mini collection d'enfants de ce genre, dont j'ai rien gardé évidement, mais je me dit que ma collectionnite doit prendre naissance là.

Non rien de sérieux. J'ai joué aux pogs, mais je m'en fichais un peu. J'ai eu un album Panini Dragon Ball, mais idem j'ai jamais cherché à le remplir.

[retroactionman]

Je me sens plus passionné que névrosé.

Comment ça du déni ?!

[dandyboh]

Alors moi j'ai commencé à collectionner gamin : des bonbons. Chaque fois que j'avais droit à un paquet de bonbons j'en gardais un de côté. J'avais donc une boîte remplie de bonbons tous différents. Interdiction formelle de les manger, c'était juste pas fait pour.

Puis j'ai collectionné :
- les pièces de monnaie
- les timbres
- les cartes Magic et autres JCC
- les dessins de vache
- les figurines de fée
- Alice au pays des merveilles
- les jeux vidéos
- les mangas
- les CD
- les étiquettes de bière
- les capsules de bière
- les jeux de société
- ...

J'en oublie probablement

Mais avant de collectionner, mon truc c'était... de faire des listes. Généralement en rapport avec ce que je collectionne mais j'ai longtemps listé avant de collectionner (ben oui parce que quand tu a 10F d'argent de poche par mois, collectionner c'est impossible alors que lister... il suffit de choper un catalogue ou un magazine et POUF tu listes des dizaines, centaines de jeux d'un coup !).
J'avais listé toutes les personnes que j'ai connues et dont je connais le prénom et le nom de famille.
J'ai listé des album de musique, des jeux vidéo, des bières que j'ai bues. Quand j'ai commencé à fumer des joints je listais où, quand, avec qui je fumais, à quel point j'étais défoncé (pratique pour les flics, j'ai vite arrêté en réalisant ma connerie).
Aujourd'hui je ne liste que mes collections (mais genre maniaque : ma collection de JV est répertoriée sur : SensCritique, UVL, Megaoldies, PriceCharting, GamersFAQs, Legendra, MyGameDB + un fichier Excel). Mes CD sur Discogs et SensCritique. Mes BD sur SensCritique et BDgest. Mes jeux de société sur MyLudo. Mais avant je listais hors collection : raison pour laquelle j'ai autant contribué à UVL par exemple).

Aujourd'hui, mes collections sont liés à mes listes. La première chose que je fais immédiatement après avoir acheté un jeu c'est de l'ajouter à une liste. Ai moins une fois par mois je prends plusieurs heures pour mettre à jour mes listes, prendre des photos, etc.

Par contre, même si je reconnais volontiers que c'est une lubie / une manie / etc... je me reconnais assez peu dans l'article qui est fait ici.

Ah, et c'est de famille. Mon père est pareil et 2 de mes 3 frères aussi (mais mon père et moi sommes les plus atteints).

[JonMadlaine]

Quand j'ai commencé à fumer des joints je listais où, quand, avec qui je fumais, à quel point j'étais défoncé (pratique pour les flics, j'ai vite arrêté en réalisant ma connerie).

Pour les listes, je le fais mais uniquement pour les films. Avec une petite note : quel support, avec qui, dans quelles conditions... ce qui ne sert absolument à rien, jusqu'à présent je ne les relis pas et parfois je tombe sur des films que j'ai déjà vu mais dont je n'ai aucun souvenir.

Moi ce que j'aime, c'est fouiller, trier, classer, jeter le pourri, nettoyer et sauver le beau. J'ai trié toute une boîte à chaussures de dvd en loose de la croix rouge ce mois ci (j'ai gardé les Buffy en salaire).
Quand j'étais petit, ma grand-mère qui travaillait au trésor public gardais TOUTES les lettres que le centre recevait. A la maison, on récupérait les timbres et on les rangeait par série en faisant des petites recherches sur les différents thèmes. J'adorais ceux des équipes de foot de Bordeaux et Saint Étienne sans aucune raison particulière, et aussi les scènes religieuses comme le Baptême de Clovis.
On en avait des pleines boîtes à gâteau...

Je pense que ça m'a pas mal marqué. Je m'en fous complètement des timbres mais cette façon de s'amuser et de se renseigner sur des petits détails, je le reproduit tout le temps.

Pour moi la collection, ça va de soit. C'est de la décoration culturelle. Quand je trouve un livre, j'en veux un autre de la même collection. Et puis deux c'est moches alors j'en prends d'autres. Et je me retrouve avec 10 bouquins de la collection Gore de chez Fleuve Noir, alors autant faire la collection complète. Comment ça il y'a plus de 2500 titres dans la Série Noire ???

J'aime que les choses soient jolies, bien rangées, intéressantes, et surtout montrable. Si c'est bien fait, nos collections pour "geek" sont tout à fait acceptables aux yeux de non-initiés.

[Esperluette]

Moi ma collectionnite est beaucoup liée à ce que je trouvais moi même. Quand j'avais 25-30 ans, je cherchais les minéraux et fossiles dans la nature et, à part quelques achats et échanges, ma collection c'était surtout ce que je trouvais. Ce que j'aimais, c'était être dans la nature, chercher et reconnaitre les terrains propices, connaître les variétés.

Il y a 12 ans (vers 35 ans), j'ai commencé ma collection de jeux vidéos là aussi avec ce que je chinais sur les brocantes ou sur Leboncoin. Peu à peu, j'ai commencé aussi à élargir mes recherches vers les jouets des années 80, les vinyles etc sans avoir pour autant un objectif à atteindre comme un fullset.

Aujourd'hui je ne fais quasiment plus les vide-greniers, du coup mon intérêt pour les trucs vintage et la collectionnite a largement diminué. Il y a une partie de ce que j'ai accumulé dont j'aimerai me séparer, pour l'instant c'est en standby. D'ailleurs, je pense que je m'arrêterai à la génération actuelle de consoles, j'ai suffisamment à faire pour des années.

[Tryphon]

Perso je me sens beaucoup plus névrosé que collectionneur...

[Morkalavin]

je connais le gugus que depuis 2/3 ans avec les je vient chez toi , je le connais pas des masses, je regarde rarement les vidéo 3615 my life j'ai bosser sur un sujet hier apres midi et j'ai mis sa video en tache de fond
et bien ca colle parfaitement avec le sujet

[Biff57]

Je ne sais pas si les collectionneurs sont névrosés cependant pour en avoir croisé plusieurs, je dirai que l’amour de la collection passe vite à un effet maladif qui lui même engendre une absence quasi totale des choses les plus simple telles que de dire merci ou s’il te plaît.
J’ai rompu les liens avec des personnes qui devenaient désagréables parce qu’on leur disaient un simple non.
Donc je pense que le problème n’est pas d’avoir une collection mais simplement de ne pas se faire bouffer par elle.
Mon voisin est fâché avec son ami d’enfance pour une histoire de figurines.
Je lui ai dit que ça n’en valait pas le coup et que l’amitié devait aller au delà d’un bout de plastique mais à ma connaissance ils ne se parlent plus.
C’est vraiment triste de voir jusqu’où ça peut aller, et pour quoi? Pour du plastique.

[Esperluette]

Après je trouve ça passionnant quand un collectionneur nous explique sa démarche, sa passion. Par exemple je suis tombé sur cette émission de TF1 justement consacrée aux collectionneurs (il y a 3 épisodes en ligne) dont 1 est passionné par ce qui touche à la guerre de 14-18, il fait des recherches pour en savoir plus sur les soldats dont il trouve la trace. Un autre gars est passionné par les estampes et a fait un mini musée pour partager sa passion.

https://www.tf1.fr/tf1/grands-reportage ... 70947.html

[lincruste]

Je lui ai dit que ça n’en valait pas le coup et que l’amitié devait aller au delà d’un bout de plastique mais à ma connaissance ils ne se parlent plus.
C’est vraiment triste de voir jusqu’où ça peut aller, et pour quoi? Pour du plastique.

Pour moi ça rend pas les gens plus cons, ça révèle leur connerie plus vite c'est tout. Moi j'ai bien arrêté de parler avec un pote que je savais déjà un peu radin quand il nous a enculés pour une histoire de shit, et comme disait le père d'Art Spiegelman: "reste dans une pièce sans nourriture pendant une semaine et tu verras qui sont tes amis"

[Biff57]

Après je trouve ça passionnant quand un collectionneur nous explique sa démarche, sa passion. Par exemple je suis tombé sur cette émission de TF1 justement consacrée aux collectionneurs (il y a 3 épisodes en ligne) dont 1 est passionné par ce qui touche à la guerre de 14-18, il fait des recherches pour en savoir plus sur les soldats dont il trouve la trace. Un autre gars est passionné par les estampes et a fait un mini musée pour partager sa passion.

https://www.tf1.fr/tf1/grands-reportage ... 70947.html

Oui là je suis d’accord, peut importe la collection quand les gens sont de vrais passionnés c’est intéressant de parler avec

[Shovel Knight]

Après je trouve ça passionnant quand un collectionneur nous explique sa démarche, sa passion. Par exemple je suis tombé sur cette émission de TF1 justement consacrée aux collectionneurs (il y a 3 épisodes en ligne) dont 1 est passionné par ce qui touche à la guerre de 14-18, il fait des recherches pour en savoir plus sur les soldats dont il trouve la trace. Un autre gars est passionné par les estampes et a fait un mini musée pour partager sa passion.

https://www.tf1.fr/tf1/grands-reportage ... 70947.html

Oui là je suis d’accord, peut importe la collection quand les gens sont de vrais passionnés c’est intéressant de parler avec

+1 j'adore écouter des collectionneurs parler de leur passion même si je n'y connais rien