Disclaimer : ce texte fait partie des
50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.
Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins (Game Boy, 1992 au Japon et en France)
Type de jeu
Journal de vacances d'un touriste qui traverse le monde en détruisant la faune et la flore pour en tirer des tonnes de thunes.
Premier contact
Alors que je m’éclatais régulièrement avec Super Mario Land 1 dès que ma grande sœur me laissait toucher à sa Game Boy, quel ne fut pas mon étonnement, quand en allumant la console un jour, un gros chiffre 2 accompagnait le titre sur l’écran d’accueil ! Je croyais que mon aînée avait juste débloqué une autre section du jeu, moi ! J’adorais les surprises que me réservait cette grosse calculette portable grise, vu que je n’exerçais aucun contrôle sur sa ludothèque. Je n'avais pas mon mot à dire, mais à chaque nouveau départ en vacances, j'avais droit à de nouvelles étincelles dans les yeux !
Retour sur expérience
Dans Super Mario Land 1, le héros arborait plus ou moins la même tronche que dans Super Mario Bros de la NES. Super Mario Land 2 adoptait quant à lui le design du mythique Super Mario World de la Super NES… pour mon plus grand plaisir ! À la place d’une progression linéaire classique, une carte du monde se déployait sous nos yeux, et l’on pouvait choisir par quel niveau commencer. TROP NOVATEUR le truc ! Enfin, Super Mario Bros 3 avait déjà mis cette mécanique en place, mais j’avais dû oublier, vu que je n’y avais joué que trois ou quatre fois. Des thématiques graphiques bien définies (le monde de la lune, de la citrouille, celui dans lequel on se balade dans une réplique géante de Mario… etc.), de nouveaux bonus comme la carotte qui permet de planer, la première apparition de Wario, second ennemi juré après Bowser… mes pupilles n’en pouvaient plus de briller. J’avais l’impression d’avoir un jeu à la durée de vie interminable entre les mains ! En fait, pas tant que ça, mon enthousiasme ne faisait que me berner, mais çai me convenait très bien.

Flashback spécial ambiance
Les graphismes rénovés par rapport à l’opus précédent participent pour beaucoup à cette euphorie qui nous accompagne tout du long. Super Mario Land 1 était cool, mais sa suite l’a d’emblée rendu fade et vide. Malgré les limitations de la Game Boy, les niveaux du 2 foisonnent de vie, les décors plus travaillés et fouillés nous ravissent en nous enchantent. Tout a gagné en standing, se veut plus immersif, et même dans un cimetière rempli de fantômes, on s’éclate à fond quand on s’appelle Mario. Bon, j’avais quand même super peur des trois petits cochons enragés. Je n’arrivais pratiquement jamais à les battre ! Enfin voilà, même en proposant des stages aussi divers dans un monde complètement WTFesque, on sent la cohérence qui lie l’ensemble. Je n’irais pas jusqu’à dire que ça vaut la DA de
Yoshi's Island, mais pour la Game Boy, on ne pouvait pas vraiment faire mieux. Bien sûr, en bon fanboy de base, j’aurais affirmé sans sourciller que sur ma Game Gear à moi, il y avait mille fois plus beau ; même dire que
Columns avait plus la classe, ça ne m’aurait pas dérangé ! Euh, comment ça, je ne convaincs personne ?

Réécoute de la bande-son
Même si j’adore énormément le thème principal du premier Mario Land, me voilà obligé de reconnaître que la B.O. du 2 se cale sur la même fréquence extatique que les graphismes. D’ailleurs, notre personnage ne s’y trompe pas, en affichant un sourire idiot tout au long de son aventure. Koji Kondo, le compositeur de presque tous les jeux Mario, abuserait presque du son typique de la Game Boy, sorte de grincement mélangé à une stridulation d’insecte (on l’entend à 7 secondes dans le morceau ci-dessous). Je peux écouter ce petit bruit vingt fois par jour, je continue à me marrer comme un nigaud. Pour moi, ça reste la plus belle signature sonore de l'ère 8-bits (j'espère juste de pas déjà avoir dit ça ailleurs pour une autre console).
Super Mario Land 2 - Graveyard
Moment Nostalgie
Jouer à la Game Boy signifiait presque exclusivement vacances avec ma grande sœur, et si pendant les longs trajets, je jouais plutôt à
Link's Awakening, Super Mario Land me rappelle les sessions de jeux sur l’emplacement de camping, en Dordogne, dans le Lot ou dans le Gard. Quoi de plus génial que de s’installer sur un tapis d’aiguilles de pin, sous un soleil de plomb, une glace dans la main et la console dans l’autre ? Rien, à part la même chose, mais avec une soirée dansante en tongs chemise ouverte prévue dans deux heures. Comme j’étais plus jeune de trois ans que ma sœur, je galérais pas mal à terminer les niveaux. Du coup, je m’arrangeais toujours pour reprendre une de ses parties enregistrées, en espérant aller plus loin grâce aux bonnes bases qu’elle aurait posées. Au final, je lui pourrissais fatalement ses sauvegardes, je faisais genre de ne rien avoir là-dedans, et elle me tombait forcément dessus. Puis, privé de Game Boy jusqu’au lendemain, je terminais la journée en jouant avec mes G.I. Joe ou mes Monster in my Pocket dans la terre.

Instant le plus stylé
Choper la carotte, voler sur presque tout un niveau, se rendre compte qu'on a envie de visiter le stage en mode legit, recommencer, mourir à répétition jusqu’à utiliser toutes ses vies. Mordre dans une pomme de pain pour calmer la frustration.