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Auteur : Victor Hugo
Parution : 1862
Deuxième grosse tarte dans la gueule avec ce tome numéro 2. On prend le 1, et on le fait évoluer doucement vers les cieux...
On apprend pas mal de choses historiques car au milieu de la fiction il y a tout de même quelques touches réelles. C'est plaisant si on aime l'histoire, sinon ça peut picoter et rendre la lecture laborieuse. De mon côté, c'était pas un souci, ça m'a permis de me replonger dans l'histoire de France. On en apprend donc plus sur une certaine pratique religieuse, la politique royaliste, Bonapartiste, ou encore les révolutionnaires. Ca pose un cadre concret. A côté de ça, on retrouve les personnages emblématiques du premier tome mais on en découvre de nouveaux tout aussi intéressants. C'est dans ce domaine que je trouve Victor Hugo fort (mais pas que), il a cette faculté d'arriver à raconter l'histoire des protagonistes en choisissant les bons mots. Il décrit très précisément les personnalités, mais aussi leur physique. Ce n'est jamais tout noir ou tout blanc, il y a presque toujours de la tendresse dans la dureté et vice versa. On retrouve évidement une psychologie très clairement orienté dans chaque perso tellement la vie qu'ils mènent les oblige à ça, mais c'est presque toujours nuancée... Joliment nuancé, la poésie n'est jamais très loin. Gavroche, Jean Valjean, Cosette, Marius... Tous ont des sentiments, à un moment ou un autre, assez opposés. Ou un conflit intérieur, une évolution psychologique. Il y a un autre point que je trouve assez ouf' dans ce roman : le côté non linéaire de la narration et sa diversité. Je ne sais pas bien si ça se faisait souvent à l'époque mais c'est impressionnant. Victor Hugo fait fort dans ce livre. Il raconte tellement d'histoires, à des dates différentes, mêle réalité et fiction, dénonce le côté noir de la société, décrit l'amour encore mieux qu'un Shakespeare dans Romeo & Juliette à mon sens, détaille les horreurs des misérables sur les misérables, surprend le lecteur, le fait se questionner... Et tout ça dans une cohésion et une fluidité impeccable. Truc de youf !
On pourra peut-être reprocher certaines coïncidences un peu poussées dans le scénario. Mais bon, je crains pas. Il offre tellement autre chose qu'à la limite, quand ça arrive, ça fait juste sourire.
Je ne vais pas en parler deux heures, c'est une tuerie.