
Snowboard Kids, malgré son nom, n’est en rien un concurrent de 1080° Snowboarding, mais plutôt de Mario Kart 64. Deux hits de toute façons TRÈS délicats à concurrencer, et nombre de jeux, sur N64 ou encore Playstation, s’y sont cassé les dents (plus ou moins de dents certes).
Bon, allez zou, lançons une course.
Ah que c’est beau !
Première surprise, c’est beau, surtout pour un jeu de début 1998.
Atlus a choisi la carte de l’arcade et du délire, avec des personnages tous mignons façon « super deformed » (grosse tête avec gros yeux sur petit corps).
Le jeu est très coloré, les personnages sont tout en 3D (ce qui n’était pas le cas de Mario Kart) et plutôt bien modélisés. Les pistes sont superbes, extrêmement variées (j’y reviendrai) et les décors, quoi qu’un peu vides parfois (okay ; souvent) reste de bonnes factures.
En fait, on peut pas dire que SK soit une prouesse technique. Ça aurait facilement tourné sur une PS1. Maiiiis bah c'est coloré et mignon tout plein, ce qui fait qu'a mes yeux, ça a moins vieilli que pas mal de jeux en 3D tout sérieux. Ça reste, sinon beau, en tout cas assez agréable à l'oeil, avec des couleurs bien moins criardes que Diddy Kong Racing.

L’animation est très bonne aussi. Rapide mais pas trop (en fait comme Mario kart), et, le plus important, toujours superbement fluide.
Ah que ça lèche les oreilles !
L’ambiance sonore est délirante. Du rock japonais totalement déjanté niveau musical (on aime ou pas, moi j’aime pas spécialement, mais ça colle à l’ambiance). Les bruitages sont enfantins (nos persos sont des enfants il faut dire), mais les digits vocaux sont très réussis, de même que le crissement de la planche.
Notons que le jeu est compatible avec le kit vibration (pas aussi bien exploité qu’avec 1080 mais c’cool quand même).

Ah que c’est un délice pour les doigts !
Le jeu est hyper maniable, avec un gameplay simplifié et très efficace.
On a peu à gérer l’accélération et le freinage. Un p’tit saut au départ et la pente fait le reste.
Bien entendu, on est sur une piste de snow (enfin presque, j’y reviendrai), donc on descend d’un point A (en amont), vers un point B (en aval). Impossible de remonter la piste à contre-sens pour se marrer.
Il est possible de réaliser des petites figures pour gagner un peu d’argent. On en gagne aussi selon sa position à la fin de la course. Cet argent servira à booster sa planche.

Comme dans la plupart des concurrents de Mario Kart, on trouve moult bonus censés nous aider voire gêner les concurrents : missiles qui vous serviront de propulseurs, armes pour geler les adversaires… Globalement peu nombreuses par rapport à un Mario Kart, ces armes sont néanmoins réussies (mention spéciale au parachute).
Ah… que c’est fun et complet !
Pour chaque piste, un certain nombre de ‘tours’ est à réaliser. Et comme le circuit n’est pas en boucle (c’est une piste de snow), arrivé en bas, vous devrez prendre le télésiège pour remonter.
Seulement voilà, à l’approche du télésiège, le circuit se retrécit brusquement, obligeant souvent à ralentir, pour finalement ne laisser passer QU’UN joueur à la fois (le télésiège est donc monoplace, mais y’en a un qui part par seconde, en gros). Je vous laisser imaginer les batailles pour le télésiège qui s’annoncent. Celui qui arrivera à s’y imposer prendra un avantage non négligeable sur les autres, et on a parfois de beaux retournements de situation à ce moment là.
Les modes disponibles ne sont pas très nombreux en solo : course simple ou mode story (une sorte de mini scénario prétexte à enchaîner les courses une par une).
Les personnages disponibles sont peu nombreux (6) mais disposent de leurs caractéristiques propres. Ils sont assez charismatiques, même s’ils ne rivalisent pas avec Mario et ses potes à ce niveau-là.
Les pistes sont au nombre de 9 (là encore, 7 de moins que Mario Kart) mais sont totalement déjantées. Ainsi, il vous sera possible de faire du snow sur la neige (nooon ?) mais aussi sur une colline toute de pelouse verdoyante et même dans le désert !

La structure des pistes reste grosso modo la même tout le temps : ça descend, quel que soit le décor, avec des sauts, des tunnels, et toujours le télésiège en bas.
Soyons honnête… le mode solo de Snowboard Kids est très sympa, mais vous lassera quand même rapidement. Comme ses concurrents, l’intérêt de Snowboards Kids se situe ailleurs : dans le multijoueur.
Ainsi, vous pourrez jouer jusqu’à 4, sans que la réalisation faiblisse jamais.
Ce mode multijoueur est démentiel et peut aisément rivaliser avec l’indétrônable Mario Kart 64.
Le meilleur en son genre ?
Bon alors : nan, faut pas déconner.
Mais ce jeu n’a au final que quatres vrais concurrents de qualité sur N64 : sa suite (encore meilleure) , Diddy Kong Racing (DKR), Mickey's Speedway USA, et Mario Kart 64 (que je préfère 10 fois à DKR).
Sur son mode solo, SK me semble le plus faible des cinq. On en fait trop vite le tour.
En multi par contre, pour moi DKR et Mickey's dégagent direct. Il est aussi bon que son successeur. Et seul Mario Kart reste vraiment en course à côté. Les deux sont aussi funs l'un que l'autre, mais Mario Kart l'emporte grâce à son nombre de courses, qui fait qu'on s'en lasse moins vite.

Donc Mario Kart ou SK ? Bah quand même Mario Kart.
Cela dit, le simple fait d’avoir réfléchi auquel de ces deux jeux va ma préférence prouve la qualité de ce Snowboard Kids. Ce jeu est beau, ce jeu est jouable, et surtout, ce jeu est le seul à pouvoir prétendre égaler le grand hit de Nintendo au niveau du fun, en tout cas à mes yeux.
Bref. Si vous avez un compagnon de jeu sous la main, je peux que vous encourager à essayer ce Snowboard Kids.
Comble du bonheur, le jeu vaut pas grand chose sur N64 d'occaz il me semble.