
Titre : Speedy Gonzales: Los Gatos Bandidos
Genre : Action/Plateformes
Nombre de joueurs : 1
Sortie : 1995
Développeur : SunSoft
Éditeur : Acclaim
Autres plateformes : -
- Mon avis 2021 -
- P'tit délire perso -
Hier soir j'ai eu envie de me faire un "petit" jeu de plateforme. Je fouille 30 sec, j'aperçois "Speedy Gonzales"… "Humm va falloir que je sois rapide car c'est déjà tard… challenge accepted !" Ca n'a pas de sens de s'auto challenger mais quand même, j'aime bien. Très vite je le branche, je me mets en mode "furie" et c'est parti !
Après le petit choc de départ : "Quelle belles couleurs !" Je me rends compte qu'on a affaire à un Sonic like… Merde, c'était pas prévu ça. J'aime pas les Sonic… Trop bordélique. Mais tant pis, je prends le jeu comme il est. Et c'est sans mal que je passe le premier stage. Les souris à sauver ? Rien à battre, chui pas là pour ça, chui là pour déglinguer le jeu et tracer comme Speedy ! Le deuxième stage se passe également sans difficulté, je fouille un minimum car je sens l'embrouille pour plus tard (les vies sont abondantes, c'est pas bon signe dans ce genre de jeu). J'enchaîne les stages jusqu'au premier boss. A ce moment là je comprends que mes coups ont une portée de merde. Pas cool ça. Pour palier à ce problème, il faut sauter en avant et frapper, avec l'élan ça marche bien. Ouf, première étape passée !
Le monde d'après m'oblige à m'appliquer et à gérer mon impatience et ma fougue. Je ralenti donc la cadence afin de ne pas perdre trop de vies et d'en récolter un maximum. Je commence à me dire que ce jeu est bon et qu'il mérite plus d'attention que ce que je lui donne actuellement. Merde, ce con me donne du fil à retordre, non pas manette en main mais dans ma tête… En vain ! Je me ressaisis, et apprécie.
Stage suivant, test son Dolby ? C'est quoi ce truc ? Délire spécial, ambiance horror DA style ! La musique me pousse, j'entends du Bach, du Castlevania et je joue une souris mexicaine qui veut buter Los Gatos Bandidos ! Pourtant je ne me souviens pas avoir fumé depuis un bon moment… Ma foi, je commence à avoir l'habitude, ce matin même j'étais un Papi commando qui voulait retrouver son Comostrad. C'était pas moins bizarre finalement. Jusqu'où me mènera cette double vie…
Changement de décors, la neige ! Dit comme ça c'est banal mais lorsque l'on passe d'un paysage sombre à un décor enneigé, ça fait du bien. Reste plus qu'à avoir un level sans glace (j'aime pas ça en général… la physique a souvent tendance à me gonfler ^^) et c'est ok. C'est pas tout à fait le cas, mais ça reste très sympa et pas du tout casse couille. Cependant, attention aux pics qui one shot, mais dans l'absolue j'ai apprécié les maisons que l'on visite, que l'on contourne etc. Le petit côté démesure des décors de Mr. Nutz marche bien sur moi.
Je prends mon pied, le jeu n'est pas difficile, il est bien dosé. On est loin d'un Sonic au final, les situations sont plutôt classiques, pas vraiment très fouillées, mais ça fonctionne impec'. Le contrôle de la souris est pas mal, et c'est ce "détail" qui fait que ça marche selon moi. On lutte pas contre la physique, on peut se tromper sans être pénalisé toutes les deux secondes. Et surtout il n'y a pas ces phases auto qui mettent le joueur de côté. Bref, la comparaison avec Sonic n'a pas lieu d'être ici, il ne se joue pas vraiment de la même manière.
La suite ? Bah la base spatiale pardi ! Un classique ! Bon là on monte d'un cran. Ce genre de stage ne m'évoque rien de bon en général. Et ça loupe pas, je perds des vies rapidement. Heureusement mon stock est désormais conséquent… Quelle belle prédiction j'ai eu en début de partie ! Mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps l'histoire… De plus, on entre dans les fameux tuyaux "à la Sonic" (mode spectateur) Grrrrrr, fallait qu'ils foutent ça dans le jeu, les cons !!!!! Mais pas grave, c'est pas si gênant que ça car pas abusé. En revanche les stages sont vraiment plus chauds avec pas mal de coups de pute à base de lasers bouffeur de vies. Je m'applique désormais réellement. En plus ils me demandent de connecter quelques neurones : Il faut appuyer sur des interrupteurs afin de libérer des passages, youf les mecs ! Après cet énorme tour de force mental, je vais pouvoir me décontracter…
Ahhhh mais non ! Un boss !!!! Bon ok, les boss sont tous bidons. 5, 6 petits shoots et c'est plié : Les patterns sont tellement simples… les safe spot tellement nombreux, l'imprévisibilité est tellement absente… Bref, ils ne servent à rien. Dommage car ils sont plutôt bien dessinés. Bien dans le ton du jeu quoi ^^
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"Cédric !!!!!!! Tu viens manger ?!!!!!"
Merde ma copine m'appelle… Je rétorque fébrilement : "Ouiii…" J'ai du lâcher le jeu. J'ai éteint la TV mais pas la console. Si près du but, ça aurait été abusé (Ah ah !) Le retour à la réalité est parfois brutal et la vie injuste : j'étais une souris il y a deux secondes alors que j'aurais aimé être un homme pour écraser toutes les merdouilles du jeu, et je me retrouve désormais "homme" alors que j'aimerais être une petite souris pour me faire tout petit…
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De retour de table, et après mes explications sur mon défi qui s'est entre temps transformé en souricière sympathique, ma copine comprend. Je me retrouve donc devant mon écran mais avec un public qui me met une pression inattendue : ma copine et son fils. Ma réputation est en jeu, je dois terminer Speedy Gonzales devant eux avec très peu de vies ! Du coup je change ma façon de jouer, prudent, à l'expérience quoi. Ma copine me le fait remarquer aussitôt… Je lui réponds que c'est pour aller plus vite (Eh eh…). C'était à moitié vrai et elle ne m'a cru qu'à moitié. Je plaide coupable, j'avais surtout peur de perdre un continue sans avoir la certitude de pouvoir recommencer. Ca aurait été con… Mais ce qui devait arriver arriva : les bateaux pirates m'ont tenu en échec. Je perds ma dernière vie lamentablement… Je stress, "continue" ? Pas "continue" ? "Yesssssssssssssss !!!!!!!!!!!!!!!"
C'était pas moi ça, c'était le petit (intérieurement), content de pouvoir se coucher plus tard car le beau père fait le gamin devant sa Super Nintendo (Ah ah ah !)
Je recommence, deux vies, je me mets en mode "défi ultime". L'entrainement sur ce stage s'est fait ressentir, j'ai réussi sans véritable problème la dernière ligne droite, y compris le boss qui était tout sauf palpitant. Dommage de finir comme ça…
Mais je l'ai fait ! J'ai terminé Speedy Gonzales : Los Gatos Bandidos ! en moins de temps qu'il m'en a fallu pour écrire ce "P'tit délire perso" !
Ché pas si c'était bien intelligent de faire tout ça au final… M'en fou j'ai passé un bon moment seul, et en famille !
"Allez, au dodo… Je peux redevenir homme…"