Le CPS1 de Capcom a produit des merveilles au début des années ‘90, et The Punisher en fait indéniablement partie. On s’en rend vite compte une fois passée une courte intro façon BD, qui narre le tragique passé du Punisher quand il n’était encore que Frank Castle, et qu’il a perdu femme et enfants par la faute de méchants vilains. D’où son envie de punir, pour ceux qui n’auraient pas compris.
Le premier contact est excellent, on trouve tout de suite ses marques, c'est fun, dynamique et pêchu sans être trop bordélique. L'ambiance est au top avec son style BD animée et les onomatopées type "BLAM! BLAM! KA-BLAM!" qui ajoutent à la patate générale du jeu. Les armes sont cool et variées, avec notamment des guns violents et un sympathique lance-flamme. Les graphismes, des persos comme des arrière-plans, sont superbes, les animations sont top et souvent marrantes. Techniquement c'est fluide et maîtrisé... En 3 mots : ça en jette !
Et le gameplay dans tout ça ? Et bien c'est l'autre bonne nouvelle
Les commandes répondent parfaitement, le système à 2 boutons (frappe / saut) est tout simple mais suffisamment riche et intuitif pour s'amuser, avec la combinaison simultanée des 2 touches pour effectuer 3 types de coups spéciaux : un balayage au sol, un «tourniquet» si on a préalablement chopé un ennemi, et un largage de bombe si on est dans les airs ; à noter que les 2 premiers nous font sacrifier un peu de vie quand on les effectue. Enfin le double-clic vers gauche ou droite provoque une sorte de dash, de type roulade ou attaque selon la proximité des ennemis.
L’impression d’ensemble est que tout bouge bien, frappe fort, et va vite, en tout cas plus que dans la moyenne des jeux du genre. Malgré l'intensité de l'action, la visualisation reste assez claire pour nous permettre de réfléchir à ce que l'on fait, ce qui sera utile quand de nombreux mobs nous assailliront, et pour les boss qui demandent un peu de tactique pour être éliminés.
En parlant d'ennemis, ceux-ci sont variés et sympathiques, on a du classique bad guy des rues, des mafieux à armes à feu, des pratiquants d'art martiaux, des robots, et même des espèces de Terminator que l'on peut démembrer et se servir de leurs pièces détachées pour taper sur les autres, le jeu étant autant violent qu'il est rempli d'humour.
Le rythme général est très bon et fluide, avec des niveaux plutôt courts, divisés en phases qui s’enchaînent bien. Ils sont relativement variés et alternés par de brèves scénettes style BD qui contribuent à la chouette D.A. générale. Enfin pour enrober tout ça, la partie sonore est à la hauteur, avec des bruits d’impact convaincants et des musiques assez nombreuses pour ne pas être répétitives.
Le jeu n'est ni très difficile ni très long, ce qui pourra être perçu comme un défaut, mais aussi comme une qualité si comme moi on est pas un pro du genre ou si on souhaite le faire découvrir à un pote, puisque le titre a le bon goût de pouvoir se jouer à 2 (le minimum syndical pour un BTU d’arcade), Nick Fury venant s’inviter à la fête.
CAPCOM a une nouvelle fois bien bossé et nous livre un titre de qualité quasi irréprochable, accessible et bien fun stick en main, qui se place sans soucis parmi les tous meilleurs jeux du genre.
PS : évitez la conversion pour Megadrive, on passe d’un grand jeu à un petit, très dispensable.
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Je suis fan de ce genre d'infos, c'est cool de connaitre les parcours des développeurs et artistes. J'imagine que pas mal de ceux qui bossaient dans l'arcade ont du se reconvertir dans la prod pour consoles avec l'évolution du marché.
