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Message par **Urbinou** » 28 déc. 2022 13:29

Il a quel âge le « petit » ?

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 28 déc. 2022 15:36

Il va avoir 13 ans en janvier.

Message par **Gringos10** » 28 déc. 2022 16:37

Urbinou a écrit : ↑
28 déc. 2022 13:29
Il a quel âge le « petit » ?

4 ans pourquoi ?

Polton · Message par **Polton** » 28 déc. 2022 16:48

Gringos10 a écrit : ↑
28 déc. 2022 16:37

Urbinou a écrit : ↑
28 déc. 2022 13:29
Il a quel âge le « petit » ?
4 ans pourquoi ?

j ai un collègue qui a fait regarder tous les jurassic Park à son gosse de 3 ans. " Regarde il adore les dinosaures il ne décroche pas de l'écran !". réalité : Gamin en PLS traumatisé incapable de comprendre pourquoi.
Dans la classe de ma fille l année dernière en CE1 un gamin à regardé squid game avec ses parents. Un autre connaît tous les films d horreur ( anabelle , le remake de ça, etc...) qu'il regarde en famille à 8 ans.
J'en ai à la pelle des exemples comme ça.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 28 déc. 2022 17:02

Ouai c'est chaud... Le petit nous traque pour voir des films toujours plus violents à cause de ses potes qui regardent des trucs de youfs depuis un bail.

Mais ça va, il respecte ce qu'on lui dit, on regarde bien les Pegi mais surtout on connait bien les films et le gamin, donc on sait si il peut ou pas. Si c'est trop, même avec un Pegi pépère, il regarde pas. Aujourd'hui, à 13 ans, ça va bien, l'horizon du cinéma s'ouvre à lui.

Message par **Gringos10** » 28 déc. 2022 17:42

wiiwii007 a écrit : ↑
28 déc. 2022 17:02
Ouai c'est chaud... Le petit nous traque pour voir des films toujours plus violents à cause de ses potes qui regardent des trucs de youfs depuis un bail.

Mais ça va, il respecte ce qu'on lui dit, on regarde bien les Pegi mais surtout on connait bien les films et le gamin, donc on sait si il peut ou pas. Si c'est trop, même avec un Pegi pépère, il regarde pas. Aujourd'hui, à 13 ans, ça va bien, l'horizon du cinéma s'ouvre à lui.

le plus important, avant pegi la cochonne, c'est surtout de bien connaitre le gamin et sa sensibilité.
Perso à 8-10 ans j'en regardais aussi des tonnes en cachette, mais j'étais solide

sinon le gamin de ce1 sur squid game c'est abusé. La violence psychologique de cette série, c'est chaud pour un gosse.

Message par **Urbinou** » 28 déc. 2022 17:51

La tante de ma compagne a regardé Alien avec elle alors qu’elle avait 10 ans, en gros elle l’a regardé depuis derrière le fauteuil. Mais ça va, elle a survécu

A 12-13 ça va, ça passe : )

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 29 déc. 2022 19:44

Un film à sketchs tournant autour de la fermeture d'une maison close. Les deux premiers mini films ne m'ont absolument pas plu car ils tournent en rond, sont longs, pas passionnants... C'était vraiment chiant. Mais le troisième, avec l'apparition de De Funes change du tout au tout. Ca devient vivant, prenant, marrant etc.

Du coup bof pour moi car même si j'ai apprécié la fin, ça reste trop peu pour en faire un film sympa à voir.

Un classique que je n'ai jamais réussi à vraiment aimer... J'ai toujours eu du mal avec les acteurs anglais et Bourvil, la longueur du film, certaines scènes un peu longues etc. C'est la 3 ou 4ième fois que je le vois et enfin, je l'ai aimé !!

J'ai eu comme un déclic. Peut-être à force de voir Bourvil dans d'autres films, je me suis habitué à lui, ché pas ^^ En tout cas, cette fois-ci les situations m'ont bien fait rire. Je pense que je devais faire un blocage sur les acteurs.

J'ai passé un super moment.

Message par **Gringos10** » 29 déc. 2022 19:48

il faudrait que je le regarde celui là (la grande vadrouille), ça fait un moment que je dois le faire, mais je ne me suis jamais motivé

Message par **Urbinou** » 29 déc. 2022 22:04

Putain y en a encore qui n’ont jamais vu la grande vadrouille ??

De plus de 15 ans j’entends

Shovel Knight · Message par **Shovel Knight** » 29 déc. 2022 22:08

Urbinou a écrit : ↑
29 déc. 2022 22:04
Putain y en a encore qui n’ont jamais vu la grande vadrouille ??

Pareil je croyais pas ça possible

Message par **Urbinou** » 29 déc. 2022 22:14

Faudra lui conseiller la série des Gendarmes un jour

Message par **Gringos10** » 29 déc. 2022 22:58

En De Funes j'ai vu quasiment que dalle, je vous avais déjà dit que je ne le supporte pas.
Même la soupe aux choux et le corniaud j'ai pas vu.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 30 déc. 2022 10:33

Si t'aimes pas le perso, c'est sûr que ça donne pas envie... Mais ça reste dommage car il y a vraiment des moments de pures rigolades à prendre ^^

------------------------------------

J'avoue avoir eu un peu peur de ce que ça allait donner. Passer derrière Blade Runner c'est quand même compliqué. Je me demandais comment l'univers allait être recréé avec les nouvelles technologies, si ça allait être nikel, trop, ou mauvais. Au final c'était top de ce côté là, il y a des passages vraiment beau, c'est assez impressionnant à voir.

Côté scénario/narration j'ai bien aimé également mais...

La recherche est sympa, l'intrigue est plutôt cool à suivre mais voilà... J'ai pas compris cette lenteur. Pourtant j'aime quand un film prend son temps chui pas un fanatique de la frénésie, mais là j'ai trouvé ça long pour rien. Il y a, à mon sens, bien 20 minutes de trop. En fait même pas, j'aurais même voulu qu'ils aillent bien plus loin avec le fabricant de réplicant. J'ai trouvé cette partie tellement sous exploité. Le perso est génial en plus... Que de regrets sur les choix pris de mon côté.

Un point qui m'a déçu également : La bande son. Je ne l'ai pas trouvé génial. Le parti pris de "l'électro rock" je veux bien, mais putain, j'aimerais autre chose que trois notes qui se suivent pendant des plombes. Pour moi il y avait largement mieux à faire niveau ambiance. J'ai préféré le premier de ce côté là.

Mise à part ça, j'ai bien aimé le film, pas autant que le premier, ça c'est certain, mais ça va, c'était bien cool. Il avait clairement le potentiel de dépasser le premier à mon sens. Un peu déçu du coup. J'avais aussi peut-être un peu trop d'attente. Je me disais qu'avec la technologie d'aujourd'hui ça devait être génialissime...

Message par **Gringos10** » 30 déc. 2022 10:48

Tu l'as vu le dernier alien ?

petitevieille · Message par **petitevieille** » 30 déc. 2022 11:07

Génial, le créateur de réplicants ? Avec son allure de méchant cliché ridicule et son cöté malsain-malaisant purement artificiel sans exposition claire de ses motivations quand il maltraite ses créatures ?
Je l'ai trouvé sous-exploité, il ne sert à rien en l'état alors qu'il y avait du potentiel à creuser, notamment via la comparaison avec Tyrell, qui lui avait réussi ce que vous savez.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 30 déc. 2022 12:04

petitevieille a écrit : ↑
30 déc. 2022 11:07
Génial, le créateur de réplicants ? Avec son allure de méchant cliché ridicule et son cöté malsain-malaisant purement artificiel sans exposition claire de ses motivations quand il maltraite ses créatures ?
Je l'ai trouvé sous-exploité, il ne sert à rien en l'état alors qu'il y avait du potentiel à creuser, notamment via la comparaison avec Tyrell, qui lui avait réussi ce que vous savez.

C'est exactement ce que je dis. Sous exploité à mort... Le perso aurait pu être génial pour moi (je parlais surtout de son potentiel). Cliché ? Mouai, pour qu'il le soit, il aurait fallu qu'il soit justement un peu plus exploité à mon sens. En l'état il ne sert juste à rien malgré le potentiel.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 30 déc. 2022 12:06

Gringos10 a écrit : ↑
30 déc. 2022 10:48
Tu l'as vu le dernier alien ?

Oui, je fais parti de ceux qui l'ont bien aimé ^^ Il suit exactement le même schéma que le tout premier donc c'est un peu fainéant de ce côté là, mais je le trouve vraiment bien.

petitevieille · Message par **petitevieille** » 30 déc. 2022 13:04

On est bien d'accord, il ne sert à rien et c'est du gâchis.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 30 déc. 2022 13:21

Oui clairement...

Tryphon · Message par **Tryphon** » 30 déc. 2022 13:54

petitevieille a écrit : ↑
30 déc. 2022 13:04
On est bien d'accord, il ne sert à rien et c'est du gâchis.

+1. Déjà, à la base, je trouve que créer des personnages qui ne fonctionnent qu'en rappel du premier film, c'est une mauvaise idée. J'ai failli vomir au retour de Rachel. Mais là, non seulement le personnage n'est pas écrit, s'exprime ridiculement par aphorismes (pour rappeler Roy Batty, mais lui il y avait une raison), mais en plus l'acteur Jared Leto surjoue comme une merde 'en VO et en VF, j'ai vu les deux).

Villeneuve s'affirme de plus en plus comme un bon faiseur d'images, et un très mauvais conteur. Comme plein d'autres...

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 30 déc. 2022 13:58

J'ai pas trouvé qu'il surjouait à bloc. Je voulais seulement en savoir plus sur lui... Rien.

Message par **Gringos10** » 30 déc. 2022 14:32

Tryphon a écrit : ↑
30 déc. 2022 13:54
Villeneuve s'affirme de plus en plus comme un bon faiseur d'images, et un très mauvais conteur. Comme plein d'autres...

Il racontait très bien avant de se confronter à des licences qu'il respecte trop.
Tu as vu ses films d'avant premier contact ?

Tryphon · Message par **Tryphon** » 30 déc. 2022 14:34

J'ai découvert Villeneuve en 2000 avec un 32 Août sur Terre, que j'ai beaucoup aimé. J'ai vu aussi Enemy, que j'ai beaucoup moins aimé.

petitevieille · Message par **petitevieille** » 30 déc. 2022 14:45

Le retour de Rachel pue le placement pour service de ventilateur, mais aurait pu être exploité pour tenter de soudoyer Deckard, juste un peu plus finement…
J'aime bien l'idée du 2049, c'est juste dommage que le lien avec le premier flim soit si superficiel, en façade, sans creuser les pourtant véritables bonnes pistes scénaristiques qu'il survole à peine, trop occupé à se donner un genre au lieu de remplir avec du contenu digne de ce nom.

Message par **Gringos10** » 30 déc. 2022 15:09

Tryphon a écrit : ↑
30 déc. 2022 14:34
J'ai découvert Villeneuve en 2000 avec un 32 Août sur Terre, que j'ai beaucoup aimé. J'ai vu aussi Enemy, que j'ai beaucoup moins aimé.

J'adore enemy.
T'as pas vu incendies, prisoners et sicario?

Message par **Gringos10** » 30 déc. 2022 15:11

petitevieille a écrit : ↑
30 déc. 2022 14:45
Le retour de Rachel pue le placement pour service de ventilateur, mais aurait pu être exploité pour tenter de soudoyer Deckard, juste un peu plus finement…
J'aime bien l'idée du 2049, c'est juste dommage que le lien avec le premier flim soit si superficiel, en façade, sans creuser les pourtant véritables bonnes pistes scénaristiques qu'il survole à peine, trop occupé à se donner un genre au lieu de remplir avec du contenu digne de ce nom.

Ouais surtout qu'il y avait un matériau de base énorme. Ils avaient plus qu'à l'exploiter.
Le début est terrible d'ailleurs.
Et même les courts qui ont été fait à côté exploitent mieux l'univers.

Tryphon · Message par **Tryphon** » 30 déc. 2022 15:12

Nope. Je les ai mais j'arrive pas à me motiver...

Tryphon · Message par **Tryphon** » 30 déc. 2022 15:12

Ah j'aime bien le début du 2049 perso

Message par **Gringos10** » 30 déc. 2022 15:15

Tryphon a écrit : ↑
30 déc. 2022 15:12
Ah j'aime bien le début du 2049 perso

Oui moi aussi. Terrible dans le sens génial, j'aurai tellement que le reste du film ressemble à l'opening.

ankx · Message par **ankx** » 30 déc. 2022 21:03

Avatar: la voie de l'eau vu ce soir, en VF 3D

Le film est passé tout seul, en 3h15,pas une once de lassitude.
Le côté visuel fait rêver, m'a rendu contemplatif à plusieurs reprises, et sert très bien les personnages et leurs relations qui sont au centre de l'histoire.
En 3D,ca reste bluffant, et on se surprend à être surpris (haha) quand des petits trucs passent devant nous en nageant alors qu'on ne s'y attendait pas et qu'on était focalisé sur autre chose à l'écran.
Hors 3D, ce film doit être tout autant magnifique.

Niveau histoire, j'ai bien aimé, et elle est assez captivante.
Je n'ai cependant pas eu de réelles surprises dans le déroulé de celle-ci.

Par contre, niveau émotions, je me suis à plusieurs reprises retrouvé dans un ascenseur émotionnel : stress / tension, joie et soulagement, paix, tension, etc.
Pas désagréable du tout, bien au contraire.
Le rendu des na'vi et de leurs expressions est bluffant de réalisme, ça contribue énormément à faire passer tout ça au spectateur.

Je suis très content d'avoir pu terminer cette année 2022 avec cette suite, et j'aurais vraiment été triste de ne pas le voir sur grand écran tant c'est beau, spectaculaire par moments.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 31 déc. 2022 14:47

Oula que c'était bizarre... J'ai rien contre les films qui parlent d'amour, rien contre l'amour présentée de manière abstraite, rien non plus contre les films quasi muets... Mais faut que le tout fonctionne. Je ne dirais pas que ça ne fonctionne pas car j'imagine que beaucoup l'ont trouvé génial. Mais il y des "défauts", selon moi, qui m'ont empêché de l'apprécier.

Le premier c'est clairement la voix-off. Je la trouve mauvaise. C'est sans émotion, en mode lecture, publicité de parfum... Tout ce que je n'aime pas.

Le deuxième c'est Ben Affleck. J'ai pas accroché à son interprétation, peut-être a-t-il été mal dirigé. Zéro émotion alors que le perso devrait être chargé de ce côté là. Même sans démonstration, sur la retenue, ça peut se jouer de mille manières. Là c'était du "rien", à mon sens.

Le troisième c'est la répétition des plans/scènes. Pour moi c'était trop. On peut montrer l'amour, l'attachement, la liberté, la douceur etc. de pleins de façons différentes, pourquoi rester sur le "cliché" de la femme parfaite qui vole aux vents en dansant dans les champs ? J'ai absolument rien contre les clichés si ils sont utilisés à bon escient, mais là... On ne peut réellement pas aller plus loin que cette image ? J'ai l'impression qu'il a buggé sur ça ^^

En plus de ces trois points j'ai eu un souci de compréhension. Il est très difficile à suivre ce film car construit avec "zéro" dialogue mais un montage complexe et pas forcément "logique". On se retrouve donc à essayer de comprendre un truc faussement complexe qui en réalité est hyper simple en soit. Et j'ai tendance à préférer l'inverse : Une chose simple qui cache une complexité.

Au final j'ai pas passé un mauvais moment car tout le long j'ai tenté de comprendre ce qu'il se passait, puis faut dire ce qui est, les images sont superbes. Mais je n'ai pas passé un bon moment non plus... Dommage pour moi.

Un film que j'ai déjà vu pas mal de fois. Classique, marrant, avec un Septime bien dans son rôle de galérien ^^ Bref, si on aime De Funes, c'est du bon.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 31 déc. 2022 17:20

Je viens de mater Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho ...

Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho est un film de zombies coréen assez atypique, puisqu'il aborde le genre (films avec des morts vivants ou des infectés) de façon complètement différente. Contrairement à George Romero pour la série des morts-vivants ou à Dan O'Bannon pour la trilogie Le Retour des morts-vivants, pour son film de zombies le réalisateur Yeon Sang-Hom met plus l'accent sur l'action et le suspense, que sur l'ambiance et le gore. Dans Le Dernier train pour Busan, il y a très peu d'humour et de temps morts pour respirer. Le ton du film est très premier degré et le rythme est vraiment très soutenu pour un film de zombies. Plus habitué à voir des films d’horreur asiatiques sur les fantômes (2 Sœurs de Kim Jee-Woon ou The Strangers de Na Hong-Jin), c'est très rafraichissant pour une fois de voir un film coréens sur les Zombies.

Le scénario du film peut se résumer en une seule phrase, un assaut de zombies éclate à Séoul et se propage rapidement aux autres villes, ainsi que dans un train au départ de Séoul pour Busan. C'est donc un film se survie qui se déroule dans un huit clos (le train). Entre les nombreuses scènes d'actions très intenses, le film essaie d'installer quelques moments de répits pour développer les relations entre les personnages clés de l'histoire. Ainsi, le film montre le comportement individualiste des gens, lorsqu'il sont confrontés à la peur.

Dernier train pour Busan se focalise sur un père et sa fille, dont il partage la garde avec son ex-femme. Les relations entre ce père et sa fille semblent être très distantes (pour ne pas dire absentes), il essaie donc de faire amende honorable auprès de sa fille en l’accompagnant dans le train (qu’elle voulait prendre toute seule) pour la ramener à son ex-femme. Heureusement pour les deux, car une épidémie de zombies se produit alors qu’ils sont dans le train. Maintenant, leur seul espoir de survie est de se rendre à Busan, sans savoir avec certitude, si l'armée a réussi ou non à contenir la propagation des zombies en dehors de Séoul.

Les films de zombies sont un genre très codifié. Il est rare d'en trouver un qui s'écarte des codes du genre et arrive vraiment à surprendre. Le seul exemple que je trouve, c'est 28 jours plus tard qui à l'époque de sa sortie a bien dépoussiéré les codes du genre et a même relancé le genre tombé alors en désuétude. Le train pour Busan peut lui aussi prétendre au prix du film qui a le plus dépoussiéré les codes du genre. C'est un film de zombie qui essaie de relier l'invasion zombie avec l'état d'esprit des personnages. Outre l’équipe père-fille, le train est également occupé par une femme enceinte et son mari macho (le couple est très drôle), une écolière et son petit ami jouant au baseball et un sans-abri qui est le premier à avoir vu l'épidémie se propager ... pour n’en nommer que quelques-uns.

Ici, les zombies sont très agressifs et courent. Dans le genre films de zombies, on se rapproche plus d'un film comme 28 jours plus tard de Danny Boyle que de la série des morts-vivants de George Romero. L'action parait parfois cartoonesque, avec des zombies qui semblent venir de nulle part pour s’empiler les uns sur les autres comme des céréales dans un bol (ou quelque chose dans le genre). Ces scènes d'actions frénétiques nous font dire que tous ces gens-là, coincés dans ce train rempli de morts-vivants, étaient foutus dés le départ.

L'une des meilleurs idées du scénario consiste à exploiter les organes des sens des zombies. Il montre que les morts-vivants vous repère à travers la vue et le son. S’ils ne peuvent pas vous voir ou vous entendre, ils n’ont aucun moyen de savoir où vous êtes. Les zombies deviennent un simple obstacle à contourner, lorsqu’un groupe de passagers doivent manœuvrer dans le noir (lorsque le train traverse un tunnel) pour progresser d'un wagon à un autre.

J’ai également trouvé très intéressant qu’aucun zombie ne soit tuer par les armes. Je ne sais pas comment fonctionnent les lois coréennes sur le contrôle des armes à feu, mais je peux supposer qu'elles sont assez stricts. Si l'un des passagers du train possédait une arme, alors l’histoire n’aurait plus aucun sens. C'est un autre point sur lequel Dernier train pour Busan se distingue au sein de son genre.

Dernier train pour Busan est un film zombies bourré d’action. Il essaie d'introduire un peu d'émotion et un peu d'humour, mais ce n'est pas toujours très subtil tout ça ... je dirais même que ça alourdit le film. C'est un bon film de zombie, ceci-dit, mais on est quand même loin des meilleurs films du genre, d'où ma légère déception après l'avoir (enfin) vu.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 31 déc. 2022 17:56

Gringos10 a écrit :Alors @lessthantod ?
Cest les vacances et tu regardes pas un film par jour ?
Qu'est ce qu'il se passe ?

Vu pas mal de films avec madame, mais pas le genre de films que j'ai envie d'analyser, avec entre autres : Pearl Harbor, De battre mon cœur s'est arrêté, La Suite Française, Benedetta, Nos jours heureux, Le Sens de la fête et Monsieur et madame Adelman.

Message par **Gringos10** » 31 déc. 2022 20:06

lessthantod a écrit : ↑
31 déc. 2022 17:56

Gringos10 a écrit :Alors @lessthantod ?
Cest les vacances et tu regardes pas un film par jour ?
Qu'est ce qu'il se passe ?
Vu pas mal de films avec madame, mais pas le genre de films que j'ai envie d'analyser, avec entre autres : Pearl Harbor, De battre mon cœur s'est arrêté, La Suite Française, Benedetta, Nos jours heureux, Le Sens de la fête et Monsieur et madame Adelman.

Quelques trucs sympas quand même.
Alors benedetta ?

lessthantod · Message par **lessthantod** » 31 déc. 2022 20:52

Gringos10 a écrit :Alors benedetta ?

Le pire Paul Verhoeven avec Show girls :/

Message par **Gringos10** » 31 déc. 2022 21:00

lessthantod a écrit : ↑
31 déc. 2022 20:52

Gringos10 a écrit :Alors benedetta ?
Le pire Paul Verhoeven avec Show girls :/

Voilà

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 01 janv. 2023 11:15

Bon, va falloir que ça change car là c'est trop pour moi... On prend exactement la même chose que "To the wonder" et on recommence sur un autre thème... Au secours !

J'ai quand même préféré celui-ci car la voix-off m'était moins insupportable, et le thème me parle plus. Mais putain, j'aime pas ce cinéma. Je suis pas du tout réceptif. Je ne vais pas m'étendre plus longtemps, bof pour moi.

Un De Funes un peu moins marrant à mon sens. Pourtant toujours dans un rôle type, mais je sais pas, moins prenant, avec des situations moins bien bien mise en avant. Donc bien sans plus.

Message par **Gringos10** » 01 janv. 2023 12:51

wiiwii007 a écrit : ↑
01 janv. 2023 11:15
Bon, va falloir que ça change car là c'est trop pour moi... On prend exactement la même chose que "To the wonder" et on recommence sur un autre thème... Au secours !

Je n'ai pas encore vu ces deux là, mais à priori, de ce que j'ai lu c'était pas terrible, il a eu un trou mais s''est vite rattrapé avec A hidden life, et celui ci je confirme que c'est un bijou.

Sinon tu arrives quand à greystoke dans ton épopée tarzan ?

lessthantod · Message par **lessthantod** » 01 janv. 2023 14:43

Je viens de mater Pearl Harbor de Michael Bay ...

Pearl Harbor est un film qui s'inscrit parfaitement dans la continuité d'Armageddon, c'est à dire un film à grand spectacle mêlant romance et grosses explosions. Aprés le film catastrophe (Armageddon), il s'attèle donc au film de guerre (Pearl Harbor). On note de nombreuses références aux films de guerre hollywoodiens des années 60/70 (Patton et Tora! Tora! Tora!, entre autres), ainsi qu'une forte inspiration à chercher du côté du Titanic de James Cameron.

Mais une chose est sûr, Pearl Harbor n'existerait pas sans Titanic. On retrouve l'exacte même trame narrative. Vous prenez un fait historique connu (ici Pearl Harbor) qui conduit inévitablement à un drame (en l'occurrence on peut même parler de tragédie) que l'on vit à travers une romance (un triangle amoureux). D'une part, Michael Bay raconte donc l'échec de Pearl Harbor qui incita les Etats-Unis à entrer officiellement dans la Seconde Guerre mondiale, le 11 Décembre 1941. D'autre part, il veut raconter une histoire d'amour à trois, avec deux amis d'enfance Rafe (Ben Affleck) et Danny (Josh Hartnett) mis en concurrence pour conquérir le cœur de la belle infirmière Evelyn (Kate Beckinsale).

Les japonais sont dépeints ici comme les grands méchants, sans la moindre demi-mesure. Le bombardement de Pearl Harbor est très impressionnant, d'une durée de presque 30 minutes avec son lot d'explosions spectaculaires ... c'est proprement hallucinant. L'utilisation des maquettes permet une immersion totale dans l'action. Les effets numériques sont invisibles, parce que utilisés avec parcimonie et ça fait du bien du cinéma à grand spectacle à l'ancienne (presque sans CGI). C'est un vrai plaisir d'assister à un tel spectacle, avec des effets spéciaux en dur.

Par contre je suis nettement moins convaincu par cette tentative de raconter une romance. Kate Beckinsale est magnifique, mais très sous-exploitée. Evelyn c'est un peu l'image de la femme sur papier glacé. Quant à Josh Hartnett, il manque de caractère et de charisme ... il est trop tendre, quoi ! Le seul qui s'en sort bien dans ce triangle amoureux, c'est Ben Affleck vraiment très convaincant dans le rôle du mâle alpha. Il y a tout de même certains aspects intéressant à analyser dans l'approche dramatique de cette romance ...

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Bref Pearl Harbor c'est un peu un film deux en un, un film de guerre spectaculaire et une romance qui a bien du mal à convaincre. Pour du Michael bay, c'est tout de même du très bon Michael Bay.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 01 janv. 2023 16:26

Je viens de remater De Battre Mon Cœur s'est arrêté de Jacques Audiard ...

De Battre Mon Cœur s'est arrêté est l'un de mes films préférés de Jacques Audiard. C'est aussi l'un de ses films les plus célèbres, qui lui valu 8 césars, dont ceux les plus prestigieux du meilleur film, du meilleur réalisateur, de la meilleure musique, du meilleur acteur dans un second rôle pour Niels Arestrup et du meilleur espoir féminin pour Linh-Dan Pham ... pour n'en citer que quelques uns. De Battre Mon Cœur s'est arrêté c'est aussi le remake de Mélodie pour un tueur (aka Fingers) de James Toback (1978) avec Harvey Keitel (dans le rôle de Tom).

Tom 28 ans (Romain Duris) est un marchant de biens véreux qui suit les traces de son père incarné par Niels Arestrup, lui même marchand d'immobilier. Le quotidien de Tom se résume à poser des rats dans les cages d'escaliers pour faire fuir les locataires qui ne paient pas. C'est aussi casser les murs des immeubles pour empêcher les squatteurs de s'y installer. C'est des soirées bien arrosées et en "bonne compagnie" pour essayer d'oublier les déboires de la journée. De battre mon cœur s'est arrêté c'est donc un univers sombre et impitoyables, où règne la loi du plus fort.

Mais voilà, Une rencontre fortuite avec son ancien professeur de piano le pousse à croire qu'il est encore temps pour lui de devenir autre chose et plus précisément le pianiste concertiste qu'il rêvait d'être, à l'image de sa défunte mère. Sans cesser ses activités, il prépare une audition en prenant des cours auprès d'une jeune étudiante chinoise incarnée par Linh-Dan Pham.

De battre mon cœur s'est arrêté, c'est l'histoire du père qui essaie de prendre le pouvoir sur le fils et du fils qui essaie de prendre le pouvoir sur le père. C'est montré dans la mise en scène de Jacques Audiard avec une caméra très proche des acteurs et toujours en mouvement, d'où un sentiment de malaise et de danger permanent. Chaque retrouvaille entre le père et le fils est agréable au début, on est proche d'eux et on ressent une connivence entre le père et le fils. Et puis au fur et à mesure de leur échanges, des tensions apparaissent à chaque fois et l'un des deux essaie de prendre l'ascendant sur l'autre. Ces scènes qui rassemblent le père et le fils se répètent tout le long du film et suivent à chaque fois le même schéma. Ce sont les meilleures scènes du film avec un Niels Arestrup absolument magistrale dans le rôle du père dur et malgré tout aimant.
De battre mon cœur s'est arrêté, c'est aussi la rencontre entre Tom et l'étudiante chinoise. Leur relation est tendre et très subtil ... mais je n'en dirai pas plus, pour ne pas trop en dévoiler sur la suite du film. Mais toujours est-il que c'est elle qui lui permet de s'émanciper et de tracer son propre chemin, passer à l'âge adulte et se libérer du carcan de son père.

Romain Duris insuffle énormément d’énergie dans son rôle, sa performance est ici très intense. Je n’ai jamais vu Romain Duris aussi impliqué dans son rôle, qui plus est un rôle complexe, Tom étant perpétuellement nerveux, tendu, en colère, mais incroyablement charmant. Un jour, il porte une veste en cuir, essuyant le sang de son visage après un rixe avec des squatteurs. Le lendemain, il est en costume-cravate et négocie avec des agents immobilier. L’atmosphère du film est sombre, morose et pessimiste, mais l’énergie vibrante et l’agressivité de Tom retiennent fermement l’attention du spectateur.

La mise en scène de Jacques Audiard est remarque. Chaque plan est minutieusement étudié, y'a rien à rajouter et surtout y'a rien à retirer. Il sait exactement ce qu’il veut montrer à l’écran, d'un œil vif, avec une caméra au plus prés des acteurs, pour donner aux performances déjà de premier ordre, un impact maximal. Ce qui est si rafraîchissant, c’est aussi que Jacques Audiard ne fait pas grand cas des relations humaines ... aucune complaisance dans son regard sur le sujet.

Écrit avec précision, élégant, savamment rythmé, dirigé et interprété, c’est très certainement l'un des meilleurs films du cinéma français de ces 20 dernières années.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 01 janv. 2023 18:20

Je viens de mater Suite française de Saul Dibb ...

Pour ceux qui se demandent pourquoi la fin du film semble est si abrupte, incomplète et inachevée, avec trop de retenue et un manque de folie (pourtant, l'amour, le seul, le vrai nous transporte au delà de la raison). Sachez que le film Suite française de Saul Dibb est basé sur un livre écrit par une juive, qui lors de la seconde guerre mondiale a été arrêtée et envoyée aux camps, sans qu'elle puisse le finir. C'est pourquoi la fin du film nous décontenance autant, puisqu'Irène Némirovski n'a pas pu achever son roman. Il est donc normal que la fin du film puisse paraître si incomplète ! A savoir aussi que c'est l'histoire d'Irène Nemirovsky qui est vraie, elle a réellement été déportée. Des histoires d'amour entre un soldat allemand et une française en temps d'occupation, comme celle de Lucile (Michelle Williams) et Bruno (Matthias Schoenaerts), ont forcément existés d'une manière ou une autre.

Il y a eu beaucoup de films sur la seconde guerre mondiale. Beaucoup d'entre eux se focalisent sur l'horreur en temps de guerre, sur les soldats ou sur un fait historique bien précis. Suite française se démarque en se focalisant sur les civils pendant l'occupation allemande. Suite française est un regard neuf sur la seconde guerre mondiale. Tous les hommes sont soit sur le fronts soit en prison. Les femmes sont se retrouvent donc livrées à elles-mêmes, dans des ville françaises occupées par les allemands (des soldats allemands). C'est donc l'occasion de montrer des relations différentes entre les les occupants (femmes et enfants) et l'ennemi allemand, sous l'occupation.

Matthias Schoenaerts a énormément de talent, ça je le savais déjà après l'avoir vu dans De rouille et d'Os de Jacques Audiard. C'est un acteur qui sait à la fois jouer sur le physique et qui sait nous faire partager ses émotions. Ici, il incarne un soldat allemand qui a un regard d'amour pour l'art (le piano) et pour les femmes. Aussi terrifiante et horrible que soit la guerre, il fait preuve de compassion pour les civils français. C'est peut-être un soldat allemand, mais ça reste un homme, un humain. Ce n'est pas de l'amour naïf pour une femme, c'est de l'amour spontané, courageux. Il y a de l'altruisme, de la compassion et de l'empathie dans le regard de Matthias Schoenaerts sur Michelle Williams.

Suite française est un film qui nous reconnecte avec nos sentiments profonds. Même en temps de guerre, une histoire d'amour est possible entre un homme et une femme, que pourtant tout sépare. C'est la force du film, nous reconnecter à l'essentiel. Aprés la forme est très académique, Saul Dibb manque ne fait preuve d'aucune inventivité dans sa mise en scène. Tous les plans sont fixes, très peu de mouvements de caméra, tout comme les acteurs qui sont très statiques et qui ne semblent pas être dirigés. La forme n'est malheureusement pas à la hauteur du fond.

Bilan, Suite française est un film à voir, parce qu'il apporte un regard différent sur la seconde guerre mondiale. C'est un très beau sujet, seulement dommage que la forme n'égale pas le fond.

Message par **Gringos10** » 01 janv. 2023 21:13

Super @lessthantod

Je suis d'accord avec toi sur Pearl harbor que j'aime bien malgré ses défauts flagrant, et De battre, qui même si il n'est pas mon Aufiard préféré est un bijou du cinéma français.
Et tu m'as donné envie de voir Suite Française. Sujet très intéressant et beau casting.

lessthantod · Message par **lessthantod** » 02 janv. 2023 11:30

Je viens de mater Benedetta de Paul Verhoeven ...

Benedetta ressemble en de nombreux point à Showgirls, pour le meilleur et surtout pour le pire. Paul Verhoeven va très loin dans les rapports charnels au sein de l'église et dans le côté blasphématoire. A savoir aussi que l'histoire racontée ici est entièrement vraie, Benedetta ayant réellement existé.

Benedetta Carlini (Virginie Elfira) est une nonne ayant vécu en Italie au 17ème siècle, dans un couvent. Elle va prétendre avoir des visions et être possédée par jésus lui-même. Elle va même finir par être nommée à la tête du couvent à la place de la Révérende Mère (Charlotte Rampling). Elle va rapidement gagner en pourvoir et régner sur la ville de Pescia ... pour finir par être condamnée pour des relations lesbiennes.

Paul Verhoeven s'inspire d'une histoire vraie pour raconter un fait historique sous le prisme de la satire. La satire s'exprime à travers l'outrance, l'exagération et l'ostentatoire. Tout est exagéré et esthétisé, que ce soit dans le très beau ou le très moche. On ne s'attarde pas dans le détails. Ainsi, Virginie Elfira alors âgée de 44 ans, incarne une none de 28 ans et maquillée comme une bimbo des années 2000.

Le problème avec Paul Verhoeven, c'est que parfois il va trop loin dans l'outrance, comme ici dans Benedetta ou comme auparavant dans Showgirls. Et ça va tellement loin dans l'outrance, qu'on finit par être désintéressé du destin des personnages. Malgré tout le talent de Virginie Elfira, Benedetta Carlini ne suscite aucune empathie. De plus, le mauvais goût et le ridicule prend trop souvent le pas sur tout le reste. La critique de la religion catholique pour son côté vénal et mercantile, passe trop souvent au second plan.

Malgré son côté mythomane, Benedetta semble être être sincère et convaincue d'avoir vécu ce qu'elle prétend avoir vécu. Elle fonde sa foi en Jésus comme une érotomane, Jésus est sa drogue. Je prends pour exemple la scène, lorsqu'elle rejoint Jésus (aka la scène du tableau). Néanmoins, elle croit fermement en sa foi et est persuadée qu'elle peut sauver Pescia de la peste, ce qui finit par réellement se produire.

Tous les chrétiens du film sont pour la plupart opportunistes, cruels ou véreux. Je prends pour exemple la première scène du film, avec la révérende mère (Charlotte Rampling) négociant un accord financier avec le père de Benedetta pour l'accueillir dans le couvent, chose qui est bien loin des valeurs affichées par l'Eglise. Elle fait preuve d'avarice sur les questions d'argent et elle ment également pour ne pas s'opposer au pouvoir. Et puis, ce n'est pas pas un hasard si c'est le nonce (Lambert Wilson) qui finit par apporter la peste dans Pescia. Il fait preuve d'un excès de colère et peut se montrer cruel, comme lorsqu'il torture sœur Bartolomea et condamne Benedetta au bûcher (chose courante à l'époque, il est vrai). La seule qui semble être épargnée au premier abord, c'est la sœur Christina (Louise Chevillotte), qui ne croit pas aux mensonges supposés de Benedetta. Mais en même temps, on pourrait l'accuser d'être envieuse de Benedetta.

La personnalité trouble de Benedetta (entre sainteté et mythomane) est au centre de tout. La relation ambigu mythomane/mystique est très intéressante, mais en voulant critiquer l'Eglise pour dénoncer la cruauté d'une époque, Paul Verhoeven critique en réalité notre époque actuelle. Et puis il y a dans ce film un éloge de la chair (comme dans la plupart des films de Paul Verhoeven) qui alimente la foi de Benedetta. Benedetta fonde sa croyance sur un rapport charnel avec Jésus, ce qui est hautement blasphématoire. Et puis Benedetta fait évidemment preuve de luxure avec un appétit sexuel dévorant pour la sœur Bartolomea. Elle fait également preuve d'orgueil, d'une certaine manière, dans sa volonté de sauver seule Pescia de la peste.

Les scènes de sexe sont plates et très peu mises en scène, malgré le talent de Virginie Elfira. Le blasphème vient plus des dérives et de l'hypocrisie au sein de l'Eglise (la richesse de l'Eglise) que des rapports charnels entre les nonnes. Le film dénonce la corruption des valeurs de l'Eglise catholique et les jeux de pouvoir à l'intérieur de l'Eglise catholique (les rapports de force entre le nonce et la révérende mère et les rapports d'argent pour entrer au couvent).

Paul Verhoeven arrive à maintenir le doute jusqu'au bout sur la supposée imposture (ou non) de Benedetta. Il y a les bouts de verre qu'on découvre toujours aux moments les plus opportuns, mais aucune certitude n'est donnée sur savoir si c'est bien elle (ou pas) qui s'est ouvert les veines. Comme dans Total Recall ou encore dans Basic Instinct, Paul Verhoeven joue avec la perception du spectateur. D’ailleurs, la comparaison entre Benedetta et Catherine Tramell (Sharon Stone) dans Basic Instinct est assez évidente, même si les deux films appartiennent à deux genres très différents. L’un est un thriller érotique, où le sexe et la mort sont plus liés plus que jamais et le corps est montré comme un objet de désirs. Dans l'autre, il est question de découverte de soi, de sa sexualité, de son corps et de son rapport à la religion.

Paul Verhoeven n'a vraiment pas peur d’y aller fort sur l’exagération et le too much, comme dans la scène avec la comète en CGI, ou la scène de crucifixion sur fond vert. Et si ça fonctionne, c'est justement parce que les CGI sont dégueulasses et que le fond vert est très visible ... ça fait kitch, quoi ! Et puis le film n'est pas dénué d'humour, comme lorsque la sœur s'exclame d'un seul coup "j’ai envie de chier", ou encore quand une femme enceinte fait gicler son lait maternel de ses seins. C'est un humour de sale gosse qu'on retrouve dans Robocop, Total Recall et Starship Troopers.

Benedetta est un film troublant, fascinant, déstabilisant, prenant ... mais aussi assez bancal, moche et limite risible par moments. C'est très difficile de recommander un film qui divise autant. Moi, au final je ne sais pas quoi en penser. Sans le détester, je ne peux pas dire non plus que je l'ai beaucoup apprécié. Bref, c'est à vous de voir !

Message par **Gringos10** » 02 janv. 2023 13:01

Excellente critique.
Perso je n'y ai rien vu de beau, le mauvais goût prenant le pas sur tout le reste.
Et j'ai trouvé le casting très mal dirigé.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 02 janv. 2023 19:56

En prévision d'une prochaine sortie ciné, on a voulu se remettre dans le bain. Déjà vu en salle à sa sortie, j'avais bien aimé malgré une 3D qui ne m'avait pas totalement convaincu (image trop sombre, et bordélique lors des scènes d'action entre autre).

Aujourd'hui en 2D sur petit écran mais avec du bon son, c'était franchement cool à revoir. J'ai encore plus apprécié. En dehors de certaines facilités ou clichés (qui ne me dérangent pas forcément), j'ai beaucoup aimé. L'univers est magnifique, le concept bien cool, les persos attachants sur le long terme... Bref, c'est du tout bon pour moi. Un truc rigolo que j'avais jamais capté : Xenoblade n'aurait pas un peu pompé sur Avatar ? C'est hallucinant de voir les points communs physiques des deux univers. Le village Nopon, les forêts lumineuses, les arches gigantesques, et même les Skells du X ! C'est dingue, j'avais l'impression d'être dans un film Xeno ^^

Ma copine qui ne voulait pas trop le voir s'est prise au truc et a finalement bien aimé. 3H sans broncher ^^ Le petit a adoré. Ca l'a même questionné sur la mort et tout ce qui touche au thème. On en a beaucoup parlé à la suite du visionnage. Mais aussi aux "Avatar", le fait de pouvoir faire des choses que l'on ne peut pas dans la vraie vie etc.

Donc voilà, très bien. Vivement le 2 !

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 03 janv. 2023 13:04

Celui là faut le prendre comme un documentaire de luxe sur la vie. Heureusement il ne fait pas 2H ou 3H, sinon j'aurais encore pété un plomb. Mais là ça va. Les images sont magnifiques, comme d'habitude avec Terrence Malick, mais cette fois-ci la curiosité de voir la suite était présente chez moi. En revanche, la voix-off m'a encore une fois plus dérangé qu'autre chose. Elle est bien plus discrète que sur ses deux derniers films donc ça allait mais j'aurais préféré regarder le film sans aucune voix, juste le son de l'image, et la musique. Après, ça reste son message personnel et je respecte ça. Si il la met, c'est qu'il veut sortir tout ça de lui et le faire entendre...

A part ça, l'homme préhistorique un peu plus chaotique/primaire m'aurait plus accroché. Là, entre les poses pour ne pas voir le "sexe" des personnes, et le côté "tout va pépère" de la toute petite tribu, ça fait bizarre je trouve. J'étais pas là à l'époque mais j'ai un doute sur cette vision idéalisée et arrangée.

Mais bon, c'était tout de même très agréable à regarder.

Cormano · Message par **Cormano** » 03 janv. 2023 16:10

Avatar ne m'avait pas totalement convaincu, peut-être que j'en attendais trop vu le CV de Cameron, et le battage publicitaire à sa sortie. J'ai le souvenir d'un "Danse avec les loups" ou "Un homme nommé cheval", avec des effets spéciaux à la place des indiens et de la nature. Mais c'est peut-être réducteur, faudrait que je le revoie.

De mon côté j'ai vu :

Polar d'action français dont la singularité est le contexte des cités de Marseille, territoires hors de contrôle dans lesquels le trafic de drogue et les voyous font la loi ; et le point de vue côté flic, à travers la Brigade de police qui donne son titre au film.

Le principal intérêt est la réalité décrite, d'autant que l'histoire est basée sur des faits réels qui ont défrayés la chronique, voir par exemple Manuel Valls apparaître dans un JT en faisant mention à l'affaire renforce ce sentiment de "vrai". C'est ce qui donne toute sa dimension au film et nous porte à réfléchir à des problèmes hélas non fictifs.

Pour ce qui est de la réalisation, la partie action est réussie et pêchue, le jeu des acteurs est plutôt bon, même si j'ai quelques réserves pour le protagoniste, G. Lellouche ne me faisant pas oublier l'acteur derrière le rôle. Il y a aussi un petit côté convenu / cliché dans le traitement des personnages ou dans certaines scènes qui contrastent avec le réalisme du sujet, mais pas au point de gâcher le film, réussi dans l'ensemble et qui atteint le but d'interroger sur son thème.

wiiwii007 · Message par **wiiwii007** » 03 janv. 2023 16:25

Je peux comprendre que ça plaise pas Avatar. C'est assez grand public et facile comme film. Mais je sais pas, j'aime l'histoire de ce mec, et le monde autour. Ca me suffit.

Shovel Knight · Message par **Shovel Knight** » 03 janv. 2023 17:54

Avatar j'avais trouvé ça méga naze
Je m'étais forcé pour les effets spéciaux mais la nature faisait tellement fake sur certains plans

Là pour le 2 pareil : je viens de voir la bande annonce y'a un plan avec une grosse fougère qui pue le CGI grossier je trouve. Je pige vraiment pas