J'aime beaucoup Le Talentueux M. Ripley, un très bon remake de Plein Soleil, peut-être même meilleur que l'original.
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- lessthantod
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- "Blackmail", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1929 -
Le premier film britannique parlant de l'histoire. J'ai pas trouvé ça foufou : les acteurs surjouent trop pour moi. Je trouve pas ça très bon. Sinon, l'histoire pourquoi pas, mais ça reste gentil. Donc moyen.

- "Murder!", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1930 -
Je l'ai plutôt bien aimé celui là. C'est pas la folie mais l'intrigue se suit bien je trouve. Les acteurs ne sont pas trop théâtraux (même si ça reste encore limite à mon sens pour certains), il y a quelques plans sympa, et la petite enquête m'a plu. Bref, c'est déjà mieux. J'arrive à être intéressé par le film ^^
- lessthantod
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Je viens de mater Retour à Howards End ...

Avant de réaliser Les Vestiges du jours, James Ivory avait déjà réuni une première fois à l'écran Emma Thompson et Anthony Hopkins dans Retour à Howards End. Sorti en 1992, le film retrace l'histoire de trois familles dans la haute société anglaise du début du XXème siècle, marquée par l'injustice sociale et la rigidité des rapports sociaux. Avec Retour à Howards End, James Ivory adapte pour la troisième fois un roman d'E. M. Forster (après Chambre avec vue et Maurice) pour développer le thème du caractère infranchissable des différences sociales. Il explore l'opposition entre les riches et les pauvres, les capitalistes et les libres penseurs, les matérialistes et les intellectuels.
Retour à Howards End nous fait pénétrer en plein dans la lutte des classes. Nous avons les Wilcox, Henry (Anthony Hopkins) et Ruth (Vanessa Redgrave), qui représentent une famille de riches aristocrates dont la fortune indécente n'égale que leur arrogance. A l'opposé, nous avons les pauvres, Leonard Bast (Samuel West) et sa femme Jacky (Nicola Duffett), qui tentent de survivre malgré les préjugés, les injustices, les humiliations et les privations. Et au milieu de tout ça, nous avons les sœurs Schmell, Margaret (Emma Thompson) et Helen (Helena Bonham Carter), qui essayent de faire le rapprochement entre deux monde que tout sépare.
Alors que Ruth est gravement mourante, elle rédige un testament léguant à Margaret son cottage. Mais Henry Wilcox n'entend pas la chose de la même oreille et décide de détruire le fameux testament. Et pendant que les sœurs se lient d'amitié pour Leonard, Henry se rapproche affectueusement de Margaret, au point qu’il la demande en mariage et qu’elle accepte immédiatement. Mais alors que Leonard a des ennuis d'argent, Henry se montre tout de même insensible aux malheurs des Bast, ce qui peine Magaret et rend fou de rage sa sœur Helen.
Retour à Howards End est un mélodrame dense et à la mécanique parfaitement huilée. L'histoire est pleine d'ironie, d'émotion et de cruauté, montrant l'opposition entre ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien. James Ivory porte à la fois un regard critique et bienveillant (et parfaitement millimétré) sur une histoire de relations conflictuels et d'espoirs déçus. Et si le film commence sur un ton léger, il devient de plus en plus sombre au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin, dont je me garderai bien de dévoiler le dénouement. Toujours est-il que sur plus de deux heure, le cinéaste parvient aisément à nous embarquer dans son univers d'une noirceur extrême. On ne s’ennuie pas une seule seconde et on se laisse autant séduire par la beauté de la reconstitution, que par la prestations des acteurs.
Film après film, la mise en scène de James Ivory est toujours aussi sobre et élégante. Que ce soit sur la forme ou sur sur le fond, c'est un film très raffiné, bien servi par un trio d'acteurs (Emma Thompson, Anthony Hopkins, Helena Bonham Carter) à l'unissons. James Ivory soigne particulièrement la reconstitution et l’ambiance du début de XXème siècle et qu'il poursuivra dans Les Vestiges du jour. Pour beaucoup, Retour à Howards End et Les Vestiges du jour sont d'ailleurs les deux meilleurs films de James Ivory et le couple Emma Thompson - Anthony Hopkins n'y sont certainement pas pour rien.

Avant de réaliser Les Vestiges du jours, James Ivory avait déjà réuni une première fois à l'écran Emma Thompson et Anthony Hopkins dans Retour à Howards End. Sorti en 1992, le film retrace l'histoire de trois familles dans la haute société anglaise du début du XXème siècle, marquée par l'injustice sociale et la rigidité des rapports sociaux. Avec Retour à Howards End, James Ivory adapte pour la troisième fois un roman d'E. M. Forster (après Chambre avec vue et Maurice) pour développer le thème du caractère infranchissable des différences sociales. Il explore l'opposition entre les riches et les pauvres, les capitalistes et les libres penseurs, les matérialistes et les intellectuels.
Retour à Howards End nous fait pénétrer en plein dans la lutte des classes. Nous avons les Wilcox, Henry (Anthony Hopkins) et Ruth (Vanessa Redgrave), qui représentent une famille de riches aristocrates dont la fortune indécente n'égale que leur arrogance. A l'opposé, nous avons les pauvres, Leonard Bast (Samuel West) et sa femme Jacky (Nicola Duffett), qui tentent de survivre malgré les préjugés, les injustices, les humiliations et les privations. Et au milieu de tout ça, nous avons les sœurs Schmell, Margaret (Emma Thompson) et Helen (Helena Bonham Carter), qui essayent de faire le rapprochement entre deux monde que tout sépare.
Alors que Ruth est gravement mourante, elle rédige un testament léguant à Margaret son cottage. Mais Henry Wilcox n'entend pas la chose de la même oreille et décide de détruire le fameux testament. Et pendant que les sœurs se lient d'amitié pour Leonard, Henry se rapproche affectueusement de Margaret, au point qu’il la demande en mariage et qu’elle accepte immédiatement. Mais alors que Leonard a des ennuis d'argent, Henry se montre tout de même insensible aux malheurs des Bast, ce qui peine Magaret et rend fou de rage sa sœur Helen.
Retour à Howards End est un mélodrame dense et à la mécanique parfaitement huilée. L'histoire est pleine d'ironie, d'émotion et de cruauté, montrant l'opposition entre ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien. James Ivory porte à la fois un regard critique et bienveillant (et parfaitement millimétré) sur une histoire de relations conflictuels et d'espoirs déçus. Et si le film commence sur un ton léger, il devient de plus en plus sombre au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin, dont je me garderai bien de dévoiler le dénouement. Toujours est-il que sur plus de deux heure, le cinéaste parvient aisément à nous embarquer dans son univers d'une noirceur extrême. On ne s’ennuie pas une seule seconde et on se laisse autant séduire par la beauté de la reconstitution, que par la prestations des acteurs.
Film après film, la mise en scène de James Ivory est toujours aussi sobre et élégante. Que ce soit sur la forme ou sur sur le fond, c'est un film très raffiné, bien servi par un trio d'acteurs (Emma Thompson, Anthony Hopkins, Helena Bonham Carter) à l'unissons. James Ivory soigne particulièrement la reconstitution et l’ambiance du début de XXème siècle et qu'il poursuivra dans Les Vestiges du jour. Pour beaucoup, Retour à Howards End et Les Vestiges du jour sont d'ailleurs les deux meilleurs films de James Ivory et le couple Emma Thompson - Anthony Hopkins n'y sont certainement pas pour rien.
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@lessthantod
Merci comme d'hab pour ton retour
A.Hopkins,ça lui est arrivé de mal jouer dans un de ses films (ou du moins moyennement) ? hihihi
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A.Hopkins,ça lui est arrivé de mal jouer dans un de ses films (ou du moins moyennement) ? hihihi
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Oui c'est vraiment un immense acteur. Et je te conseil vraiment de voir The Father, sa performance alors qu'il a 86 ans est assez bluffante.
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Je viens de mater Walk the Line ...

Sorti en 2005 et réalisé par James Mangold, Walk the Line est un biopic musical avec Joaquin Phoenix dans la peau Johnny Cash. Ne connaissant Johnny Cash que de nom, c'est pas simple curiosité que je me suis intéressé à ce film, appréciant généralement le travail de James Mangold. Et puis Joaquin Phoenix méritait à lui seul que je vois ce film. Le film raconte la vie de Johnny Cash de 1944 alors qu'il n'avait que douze et qu'il perd son frère victime d’un accident tragique, jusqu'en 1968 et ce fameux concert en prison (Johnny Cash : Behind Prison Walls). Le tout début du film s'ouvre d'ailleurs aussi sur ce live en prison. C'est donc ce genre de film, dont la fin fait écho avec la scène d'ouverture.
Les souffrances de Johnny Cash nous sont présenté dés le début du film. Johnny Cash n'a que douze ans lorsque son frère Jack meurt écrasé par une scie à chaîne, alors qu’il était en train de travailler dans un atelier pour aider sa famille financièrement. Le décès du frère cadet aura un fort impact sur la famille Cash, en particulier sur Johnny qui était très proche de son frère, mais aussi pour le père Ray (Robert Patrick) puisque Jack était son fils préféré. On le voit même dire sous les effet de l'alcool qu'il aurait préféré que ce soit Johnny qui parte en premier. Vous imaginez les répercussions sur un gamin de douze ans, les dégâts psychologiques seront irréparables.
Le film fait ensuite un bon dans le temps pour suivre l'éclosion de la carrière de Johnny Cash (Joaquin Phoenix), avec dans un premier temps le fameux "Rise" et ensuite le "Fall" de l'artiste (aka "The Rise and Fall" de l'artiste). Je rajouterai ici le "Redemption", histoire de finir sur un happy-end. On voit donc comment il a atteint la célébrité, puis les souffrances qui vont le faire chuter. Le film s'attarde surtout sur cette dernière partie, avec sa consommation excessive d'alcool et de drogues, sa relation compliquée avec son père, mais aussi avec les femmes, puisqu'il va tromper son épouse avec une autre artiste June Carter (Reese Witherspoon) qui, on va très vite le comprendre, va devenir la femme de sa vie. June Carter va alors devenir ce dernier espoir de "Redemption" pour Johnny.
Walk the Line semble être assez fidèle avec la vraie vie de Johnny Cash et c'est un film qui applique méticuleusement tous les codes du biopic musical. C'est très bien fait fait, mais c'est aussi très classique dans son genre et n'espérez aucune pointe d'originalité, ni aucun surprise. C'est très bien fait, mais c'est un peu trop académique, quoi ! Tout est surligné au feutre et on devine tout à l'avance, même quand on ne connait pas la vraie vie de Johnny Cash. On devine très vite qu'il a eu une vie qui se prêtait parfaitement à un biopic musical, avec cette célébrité soudaine, suivie de la chute. Mais plus que la célébrité soudaine, ce qui semble le plus intéresser James Mangold, c'est cette chute avec les névroses de l'artiste.
Et pour le coup, le choix de Joaquin Phoenix pour interpréter Johnny cash est très payant. Il est vraiment fabuleux dans son interprétation du côté clair-obscur de l'artiste. Reese Witherspoon elle aussi entre à fond dans son personnage et apporte ce rayon de soleil indispensable au film. Voilà un duo d'acteurs excellent, qui, on le sent, se donnent corps et âme pour le film. Robert Patrick est également très bon dans le rôle du père de Johnny Cash, qui se montre très dur, voire même détestable, avec son fils.
Cette relation père-fils est très intéressante, très dure mais toujours avec une once d'espoir. Johnny Cash a souffert d'un père, non pas absent, mais plutôt détestable avec lui, qui plus est dans une famille très pieuse, dans le monde rural du sud profond et raciste. C'est vraiment cette relation conflictuelle et la perte de son frère qui vont être à l'origine des blessures de l'artiste. Je dis bien à l'origine, car il va finalement devenir artiste par accident, lorsqu'il part en mission avec l'armée en Allemagne, dans les années 50 de l'après guerre. C'est donc tout ça, ses souffrances et le contexte dans lequel il a grandi, qui a inspiré sa musique.
Bref, Je ne connaissais pas grand chose de la vie de Johnny Cash et de June Carter, mais après avoir vu Walk the Line, je comprends pourquoi James Mangold a voulu en faire un film. La force du film c'est donc la vie de Johnny Cash qui fut pour le moins tumultueuse. Mais encore plus que le sujet abordé ici, qui pour le coup est assez classique, la force du film c'est aussi son casting. Joaquin Phoenix et la surprenante Reese Whiterspoon forment un couple du tonnerre. Sur le fond comme sur la forme, c'est donc très classique, mais si vous aimez les mélodrames et les biopics musicaux, c'est un film à voir.

Sorti en 2005 et réalisé par James Mangold, Walk the Line est un biopic musical avec Joaquin Phoenix dans la peau Johnny Cash. Ne connaissant Johnny Cash que de nom, c'est pas simple curiosité que je me suis intéressé à ce film, appréciant généralement le travail de James Mangold. Et puis Joaquin Phoenix méritait à lui seul que je vois ce film. Le film raconte la vie de Johnny Cash de 1944 alors qu'il n'avait que douze et qu'il perd son frère victime d’un accident tragique, jusqu'en 1968 et ce fameux concert en prison (Johnny Cash : Behind Prison Walls). Le tout début du film s'ouvre d'ailleurs aussi sur ce live en prison. C'est donc ce genre de film, dont la fin fait écho avec la scène d'ouverture.
Les souffrances de Johnny Cash nous sont présenté dés le début du film. Johnny Cash n'a que douze ans lorsque son frère Jack meurt écrasé par une scie à chaîne, alors qu’il était en train de travailler dans un atelier pour aider sa famille financièrement. Le décès du frère cadet aura un fort impact sur la famille Cash, en particulier sur Johnny qui était très proche de son frère, mais aussi pour le père Ray (Robert Patrick) puisque Jack était son fils préféré. On le voit même dire sous les effet de l'alcool qu'il aurait préféré que ce soit Johnny qui parte en premier. Vous imaginez les répercussions sur un gamin de douze ans, les dégâts psychologiques seront irréparables.
Le film fait ensuite un bon dans le temps pour suivre l'éclosion de la carrière de Johnny Cash (Joaquin Phoenix), avec dans un premier temps le fameux "Rise" et ensuite le "Fall" de l'artiste (aka "The Rise and Fall" de l'artiste). Je rajouterai ici le "Redemption", histoire de finir sur un happy-end. On voit donc comment il a atteint la célébrité, puis les souffrances qui vont le faire chuter. Le film s'attarde surtout sur cette dernière partie, avec sa consommation excessive d'alcool et de drogues, sa relation compliquée avec son père, mais aussi avec les femmes, puisqu'il va tromper son épouse avec une autre artiste June Carter (Reese Witherspoon) qui, on va très vite le comprendre, va devenir la femme de sa vie. June Carter va alors devenir ce dernier espoir de "Redemption" pour Johnny.
Walk the Line semble être assez fidèle avec la vraie vie de Johnny Cash et c'est un film qui applique méticuleusement tous les codes du biopic musical. C'est très bien fait fait, mais c'est aussi très classique dans son genre et n'espérez aucune pointe d'originalité, ni aucun surprise. C'est très bien fait, mais c'est un peu trop académique, quoi ! Tout est surligné au feutre et on devine tout à l'avance, même quand on ne connait pas la vraie vie de Johnny Cash. On devine très vite qu'il a eu une vie qui se prêtait parfaitement à un biopic musical, avec cette célébrité soudaine, suivie de la chute. Mais plus que la célébrité soudaine, ce qui semble le plus intéresser James Mangold, c'est cette chute avec les névroses de l'artiste.
Et pour le coup, le choix de Joaquin Phoenix pour interpréter Johnny cash est très payant. Il est vraiment fabuleux dans son interprétation du côté clair-obscur de l'artiste. Reese Witherspoon elle aussi entre à fond dans son personnage et apporte ce rayon de soleil indispensable au film. Voilà un duo d'acteurs excellent, qui, on le sent, se donnent corps et âme pour le film. Robert Patrick est également très bon dans le rôle du père de Johnny Cash, qui se montre très dur, voire même détestable, avec son fils.
Cette relation père-fils est très intéressante, très dure mais toujours avec une once d'espoir. Johnny Cash a souffert d'un père, non pas absent, mais plutôt détestable avec lui, qui plus est dans une famille très pieuse, dans le monde rural du sud profond et raciste. C'est vraiment cette relation conflictuelle et la perte de son frère qui vont être à l'origine des blessures de l'artiste. Je dis bien à l'origine, car il va finalement devenir artiste par accident, lorsqu'il part en mission avec l'armée en Allemagne, dans les années 50 de l'après guerre. C'est donc tout ça, ses souffrances et le contexte dans lequel il a grandi, qui a inspiré sa musique.
Bref, Je ne connaissais pas grand chose de la vie de Johnny Cash et de June Carter, mais après avoir vu Walk the Line, je comprends pourquoi James Mangold a voulu en faire un film. La force du film c'est donc la vie de Johnny Cash qui fut pour le moins tumultueuse. Mais encore plus que le sujet abordé ici, qui pour le coup est assez classique, la force du film c'est aussi son casting. Joaquin Phoenix et la surprenante Reese Whiterspoon forment un couple du tonnerre. Sur le fond comme sur la forme, c'est donc très classique, mais si vous aimez les mélodrames et les biopics musicaux, c'est un film à voir.
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Faudrait que je le revois mais effectivement même sans connaitre rien à Johnny Cash le film et l'histoire sont tellement classiques que c'est accessible à tout le monde. Ce qui est bien moins le cas je trouve du récent Bob Dylan du même James Mangold.
Mais c'est un très bon film, avec de supers performances d'acteurs.
Moi c'est les scènes chez Sun Records et Sam Philipps qui m'ont fait kiffer en tant que music nerd. Ou encore les scènes avec les 4 monstres (Presley, Cash, Perkins, Lewis).
Mais c'est un très bon film, avec de supers performances d'acteurs.
Moi c'est les scènes chez Sun Records et Sam Philipps qui m'ont fait kiffer en tant que music nerd. Ou encore les scènes avec les 4 monstres (Presley, Cash, Perkins, Lewis).
Tu veux un coup d'pelle ?
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- "The Skin Game", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1931 -
J'ai passé un bon moment, j'ai bien aimé l'intrigue. Dommage que le détective privé révèle un peu trop facilement le secret. Ca nique un peu le délire je trouve. Le mec semble rigide au possible, et hop d'un coup il fait le con... Mouai. Sinon bien, ils ont juste oublié de mettre de la musique ^^
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@wiiwii007
purée regarder un film de 1931 GG! impossible pour moi. Comment tu fais pour le visionner en 2025 ?!
@lessthantod
Mon ami,du moins mon ami en forum,on se connait pas irl ^^
Tu m'a vivement conseillé de voir "The Father"
Perso c'est le genre et le style de film qui ne m'attire pas du tout,mais alors pas du tout.
Moi c'est de la SF ,du Fantastique, de la baston boum boum pan! mais avec une super histoire et ou de la Comédie française, ça c'est mon dada.
Plein de films ,que tu postes ici...sont supers du moins donne envie grace a tes analyses détaillées...mais on peux pas tout voir ^^ hihihi
Mais cher connaisseur de cinéma..@lessthantod tu m'as convaincu de voir le "Father"
désolé je suis encore en mode égo ,mode my life.
Ce samedi ,j'avais pas trop de temps...Mais je voulais voir absolument un film hihi .Du cout 3 films dans ma tête j'ai choisis : entre 3 films :
I.A de Spielberg (vu,mais me souvient plus trop)
[/b] Apocalypse Now (idem,vu mais me souvient plus trop)
ou the Father
Et bien,moi qui suis pas fan,de ce genre mais alors pas du tout ! J'ai opté pour THE FATHER....Grace a toi.Less.
ça m'a donné plein d'émotions .C'est pas "the film" ,mais c'est un excellent film .7.5/10 pareil ! c'est pas du Marvel ^^ c'"est bien mieux ^^
Par contre ça "travaille" le cerveau ..ce film..comment approcher la mort, appréhender la maladie,la vieillesse avec nos parents ??? pour ceux qui en ont encore.Ou appréhender notre vieillesse mentale a nous aussi dans 20-50 ans?
Mais comment ce film vous "envoute" dans ces domaines qui sont a la base :chiant, pas divertissant, trop triste.Mais c 'est bluffant, captivant,avec une vision si originale.
C'est vraiment bon.
Je vous remets l'analyse,de Mr @lessthantod tout est dis sur ce film ! et il le raconte bien mieux que moi et plus en détail
viewtopic.php?t=14&start=6750
A.Hopkins a obtenu l'oscar ,j'ignorai.
et comme tu le soulignes @lessthantod A.Hopkins quel acteur! il est toujours bon ! même a 86 ans dans ce film !!!
Ps : mode méchant : Il est si impliqué et vrai dans ce rôle ,qu'il risque d'y passer par la.snif pas
drole. et dans ce film il s'apelle anthony
et oui même si le réal le dit pas clairement " c'est..

purée regarder un film de 1931 GG! impossible pour moi. Comment tu fais pour le visionner en 2025 ?!
@lessthantod
Mon ami,du moins mon ami en forum,on se connait pas irl ^^
Tu m'a vivement conseillé de voir "The Father"
Perso c'est le genre et le style de film qui ne m'attire pas du tout,mais alors pas du tout.
Moi c'est de la SF ,du Fantastique, de la baston boum boum pan! mais avec une super histoire et ou de la Comédie française, ça c'est mon dada.
Plein de films ,que tu postes ici...sont supers du moins donne envie grace a tes analyses détaillées...mais on peux pas tout voir ^^ hihihi
Mais cher connaisseur de cinéma..@lessthantod tu m'as convaincu de voir le "Father"
désolé je suis encore en mode égo ,mode my life.
Ce samedi ,j'avais pas trop de temps...Mais je voulais voir absolument un film hihi .Du cout 3 films dans ma tête j'ai choisis : entre 3 films :
I.A de Spielberg (vu,mais me souvient plus trop)
[/b] Apocalypse Now (idem,vu mais me souvient plus trop)
ou the Father
Et bien,moi qui suis pas fan,de ce genre mais alors pas du tout ! J'ai opté pour THE FATHER....Grace a toi.Less.
ça m'a donné plein d'émotions .C'est pas "the film" ,mais c'est un excellent film .7.5/10 pareil ! c'est pas du Marvel ^^ c'"est bien mieux ^^
Par contre ça "travaille" le cerveau ..ce film..comment approcher la mort, appréhender la maladie,la vieillesse avec nos parents ??? pour ceux qui en ont encore.Ou appréhender notre vieillesse mentale a nous aussi dans 20-50 ans?
Mais comment ce film vous "envoute" dans ces domaines qui sont a la base :chiant, pas divertissant, trop triste.Mais c 'est bluffant, captivant,avec une vision si originale.
C'est vraiment bon.
Je vous remets l'analyse,de Mr @lessthantod tout est dis sur ce film ! et il le raconte bien mieux que moi et plus en détail
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A.Hopkins a obtenu l'oscar ,j'ignorai.
et comme tu le soulignes @lessthantod A.Hopkins quel acteur! il est toujours bon ! même a 86 ans dans ce film !!!
Ps : mode méchant : Il est si impliqué et vrai dans ce rôle ,qu'il risque d'y passer par la.snif pas
drole. et dans ce film il s'apelle anthony
et oui même si le réal le dit pas clairement " c'est
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C'est simple, j'aime connaître l'évolution d'un artiste, un genre, une licence etc. En gros, ça me passionne de voir ça et donc reste curieux ^^
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C'est génial.GG! la curiosité est tous sauf un defaut chez moi.
Et ma question était...comment tu fais pour voir un film aussi vieux ? dans le sens quel support tu utilises ?.Vhs,Dvd,Streaming,téléchargement ?
- Ouais_supère
- Cosmocat
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- Inscription : 18 nov. 2024 16:31
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Et les chefs d'œuvre de l'époque sont, par définition, toujours des chefs d'œuvre aujourd'hui.
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.
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Je mate les Hunger Games avec ma conjointe. On vient de finir le 3. C'est moins niais/gnan gnan que dans mes souvenirs.
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- "Number Seventeen", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1932 -
Quel film ! Si vous voulez vous marrez un bon coup, c'est un bon choix.
Il y a à peu près tout ce que je considère comme mauvais pour un film : un montage chaotique, une réalisation déconstruite, des effets complètement pétés, des acteurs très très mauvais, une histoire brouillonne et peu intéressante… Bref, c'est un sans faute. Etlorsque l'on rudit toutes ces choses en un seul film, ça donne un effet comique assez singulier.
Bref, ce film m'a fait rire, c'est déjà ça.

- "Rich and Strange", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1931 -
Après un début burlesque et sympathique, faisant fortement penser à Chaplin, le film tente ensuite la comédie romantique. Un couple décide de prendre le large grâce à un "héritage", afin de casser la routine. Lors de leur voyage, la vie va se charger de leur apporter quelques imprévus assez dérangeants…
J'ai pas trouvé ça foufou mais j'ai pas détesté. Les persos n'ont pas fait nawak, ça aide. Donc marrant le temps d'une fois, mais pas plus ^^
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Bon bah j'ai finalement regardé Alien Romulus.
J'ai pas eu l'impression de perdre mon temps, faut pas déconner, c'est beauuuucoup moins nul que ça en avait l'air.
MAIS, quand même, tu sens qu'ils se sont rendu compte à 50% du film qu'il fallait placer le cahier des charges à tout prix et du coup le "fan service" dont tout le monde m'a parlé se fait ressentir et c'est pas une très bonne chose parce que le début était pas si mal.
Très gros boulot sur les décors.
Le synthé-pardon, l'homme artificiel est très bon et tient franchement le film à bout de bras. Je ne connaissais pas le comédien, David Jonsson-Fray, mais il est vraiment très, très , très bon. En fait la plupart des comédiens sont bons, et sans surprise les bons sont des anglais.
En somme c'est pas un chef d'œuvre ni la résurrection de la licence mais c'est toujours mieux que Covenant/Prometheus, même si c'est pas dur.
J'ai pas eu l'impression de perdre mon temps, faut pas déconner, c'est beauuuucoup moins nul que ça en avait l'air.
MAIS, quand même, tu sens qu'ils se sont rendu compte à 50% du film qu'il fallait placer le cahier des charges à tout prix et du coup le "fan service" dont tout le monde m'a parlé se fait ressentir et c'est pas une très bonne chose parce que le début était pas si mal.
Très gros boulot sur les décors.
Le synthé-pardon, l'homme artificiel est très bon et tient franchement le film à bout de bras. Je ne connaissais pas le comédien, David Jonsson-Fray, mais il est vraiment très, très , très bon. En fait la plupart des comédiens sont bons, et sans surprise les bons sont des anglais.
En somme c'est pas un chef d'œuvre ni la résurrection de la licence mais c'est toujours mieux que Covenant/Prometheus, même si c'est pas dur.
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A part le black, j'ai trouvé les autres sans intérêt… J'ai eu zéro émotion pour les morts. Je trouve que ça plombe vachement le film. Et l'OST basique aussi. Ca reste sympa à voir une fois quoi.
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- "The Man Who Knew Too Much", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1934 -
Un petit Kidnapping ! C'est sympa comme pitch, le hic encore une fois : les intentions des acteurs sont mauvaises. A chaque fois que je vois un mec mourir ou se servir de son arme, en fait peu importe l'action, ça me fait rire. C'est con pour un film à suspens. Et en plus, Hitchcock a ajouté du comique dans certaines scènes, je trouve que ça ne fonctionne pas vraiment avec l'ambiance générale. Je ne parle pas des persos mais c'est encore une fois très moyen, à part le grand méchant.
Mais bon, c'est tout de même de mieux en mieux.
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- "The Man Who Knew Too Much", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1934 -
Un petit Kidnapping ! C'est sympa comme pitch, le hic encore une fois : les intentions des acteurs sont mauvaises. A chaque fois que je vois un mec mourir ou se servir de son arme, en fait peu importe l'action, ça me fait rire. C'est con pour un film à suspens. Et en plus, Hitchcock a ajouté du comique dans certaines scènes, je trouve que ça ne fonctionne pas vraiment avec l'ambiance générale. Je ne parle pas des persos mais c'est encore une fois très moyen, à part le grand méchant.
Mais bon, c'est tout de même de mieux en mieux.
- Ouais_supère
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@lincruste je te propose un petit jeu : rdv ici dans deux mois et tu me dis de quoi tu te souviens de ce Alien.
Alien Romulus, perso ce film m'a traversé sans rien toucher, j'ai horreur de cette sensation, et j'ai quasiment tout oublié de ce machin.
Pour moi c'est à peu près ce qu'il peut arriver de pire à un film de "franchise", un peu comme Prey.
(Et là normalement les gens FORCENT sur leur mémoire pour se souvenir de Prey, puis "aaaaah oui, la suite de...", ce qui illustre pas mal mon propos)
Alien Romulus, perso ce film m'a traversé sans rien toucher, j'ai horreur de cette sensation, et j'ai quasiment tout oublié de ce machin.
Pour moi c'est à peu près ce qu'il peut arriver de pire à un film de "franchise", un peu comme Prey.
(Et là normalement les gens FORCENT sur leur mémoire pour se souvenir de Prey, puis "aaaaah oui, la suite de...", ce qui illustre pas mal mon propos)
J'aime la pureté de la langue française.
Je veux dire comme : les autres langues sont tellement déceptives ? C'est juste un non-cervelleur pour moi.
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J'ai trouvé Prey bien plus foiré que Romulus, perso. Y a vraiment rien à tirer de Prey, tout est nul du début à la fin. Je me suis facepalmé au moins 20 fois de le voyant.
Romulus a quand même quelques trucs pour lui. Quelques scènes marquantes, des images assez belles, et une certaine tension qui fonctionne la plupart du temps. Et j'ai bien aimé le truc immonde de la fin. C'est pour moi le meilleur film de la saga depuis les 3 premiers, c'est déjà pas si mal, ça aurait pu être bien pire.
Romulus a quand même quelques trucs pour lui. Quelques scènes marquantes, des images assez belles, et une certaine tension qui fonctionne la plupart du temps. Et j'ai bien aimé le truc immonde de la fin. C'est pour moi le meilleur film de la saga depuis les 3 premiers, c'est déjà pas si mal, ça aurait pu être bien pire.
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Je m'exprime surement mal mais je parle de la direction des acteurs. Quand ils font une action, c'est vraiment étrange. En gros rien ne fait naturel, tout donne l'impression du réalisateur qui dit juste avant la scène "fais comme ça quand tu meurs (ou autre) et exagère bien".
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Tu aimes le jeu naturaliste, en fait.
Mais pour moi c'est pas une condition sine qua non pour qu'une scène fonctionne.
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Tu viens d'inventer le concept de film neutrinoOuais_supère a écrit : ↑02 avr. 2025 09:06Alien Romulus, perso ce film m'a traversé sans rien toucher, j'ai horreur de cette sensation, et j'ai quasiment tout oublié de ce machin.

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Oui, ce que j'attends du cinéma c'est d'avoir une cohérence entre ce que l'on me montre à l'écran et l'émotion que j'en ai, sinon je décroche. Si le film semble être sur un terrain sérieux et qu'une personne meurt, mais que je rigole à ce moment là, chez moi ça ne fonctionne pas. Ou alors on entre dans une autre catégorie : le nanar. Mais là c'est encore autre chose… Et surtout je ne suis pas un fan des nanars justement. Je peux me prendre au jeu un petit moment, mais encaisser un film entier, c'est chaud.Ouais_supère a écrit : ↑02 avr. 2025 09:31Tu aimes le jeu naturaliste, en fait.
Mais pour moi c'est pas une condition sine qua non pour qu'une scène fonctionne.
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Perso j'ai préféré Prey à Romulus, d'assez loin.
'fin j'ai vu qu'une seule fois Prey et je l'ai trouvé très efficace. Distrayant. J'ai pas facepalm perso. Et je me rappelle encore le film.
Romulus je l'ai trouvé distrayant ouais. Et totalement oubliable. La preuve, je l'ai déjà oublié. Alors que je l'ai vu y'a genre 6 mois (et Prey à sa sortie, donc y'a bien 2 ans). Y'a aucune scène qui m'a marqué à part l'horreur hybride de la fin (qui était cool). OUI c'était mieux que les films précédents (à partir de Prométheus) mais c'était pas dur.
Je leur ait foutu respectivement 7 et 5/10 sur SC. En me trouvant gentil pour l'Alien.
'fin j'ai vu qu'une seule fois Prey et je l'ai trouvé très efficace. Distrayant. J'ai pas facepalm perso. Et je me rappelle encore le film.
Romulus je l'ai trouvé distrayant ouais. Et totalement oubliable. La preuve, je l'ai déjà oublié. Alors que je l'ai vu y'a genre 6 mois (et Prey à sa sortie, donc y'a bien 2 ans). Y'a aucune scène qui m'a marqué à part l'horreur hybride de la fin (qui était cool). OUI c'était mieux que les films précédents (à partir de Prométheus) mais c'était pas dur.
Je leur ait foutu respectivement 7 et 5/10 sur SC. En me trouvant gentil pour l'Alien.
Dernière modification par Antarka le 02 avr. 2025 09:53, modifié 1 fois.
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J'ai tout oublié de Prey, à part que j'avais trouvé ça nullissime 
Et je vais pas m'infliger de le revoir pour pouvoir argumenter, tant pis ça en restera là ^^

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Je viens de regarder sur SC et IMDB, Prey et Romulus sont reçus pareil, ont les mêmes notes à 2-3 dixièmes prêt, qui correspond en gros à "bon petit film", voire "vrai bon film" sur imdb. En gros 6/10 sur SC et 7/10 sur imdb.
Je suis surpris. J'aurais cru que Prey aurait été un peu mieux noté et que Romulus aurait pas la moyenne.
Je suis surpris. J'aurais cru que Prey aurait été un peu mieux noté et que Romulus aurait pas la moyenne.
Dernière modification par Antarka le 02 avr. 2025 10:03, modifié 1 fois.
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Je n'aime pas les deux, mais je suis d'accord, Prey est encore plus mauvais.
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La plupart de ses films de début de carrière sont tombés dans l'oubli général. On a oublié qu'avant de devenir ce réalisateur surdoué et visionnaire qui a révolutionné le cinéma, il a dû se faire la main avec quelques nanards.wiiwii007 a écrit : ↑02 avr. 2025 07:39Un petit Kidnapping ! C'est sympa comme pitch, le hic encore une fois : les intentions des acteurs sont mauvaises. A chaque fois que je vois un mec mourir ou se servir de son arme, en fait peu importe l'action, ça me fait rire. C'est con pour un film à suspens. Et en plus, Hitchcock a ajouté du comique dans certaines scènes, je trouve que ça ne fonctionne pas vraiment avec l'ambiance générale. Je ne parle pas des persos mais c'est encore une fois très moyen, à part le grand méchant.► Afficher le texte
Mais bon, c'est tout de même de mieux en mieux.
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Je viens de mater Mysterious skin ...

Sorti en 2004 et réalisé par Gregg Araki, Mysterious Skin est un film qui aborde un sujet très dur (la pédophilie) et qui le traite de manière frontale. C'est avec ce film que je découvre le travail de Gregg Araki, un réalisateur bien connu du cinéma indépendant américain qui n'a pas peur d'explorer des thèmes controversés et souvent tabous : adolescence, drogue, sexe et homosexualité. Mysterious Skin est pour beaucoup son meilleur film, ou tout du moins le plus connu et qui a suscité pas mal de polémiques à l'époque de sa sortie en salles. C'est donc en connaissant la réputation de Gregg Araki que je me suis lancé dans son cinéma et ceci en commençant par son film qui est peut-être le plus dur.
Mysterious Skin, c'est donc un film qui traite de l'adolescence et de la pédophilie. On est loin du cinéma de John Hugues et on se rapprocherait plutôt de la vison de l'adolescence de Gus Van Sant ou Larry Clark. Avec Mysterious Skin, c'est aussi l'occasion de découvrir un Joseph Gordon-Levitt encore tout jeune, ainsi que les débuts au cinéma de Brady Corbet en tant qu'acteur, puisque par la suite il passera derrière la caméra avec une certaine réussite (The Brutalist cette année). Joseph Gordon-Levitt et Brady Corbet interprètent donc les deux rôles principaux de Neil et Brian, mais il faut également citer Chase Ellison et George Webster qui les interprète à l'âge de huit ans. C'est important de les citer, car c'est bien connu que ce n'est pas facile de faire jouer des enfants devant la caméra, mais alors là ils sont juste impressionnants, surtout vu le sujet abordé.
Mysterious Skin est un film profondément éprouvant, physiquement et psychologiquement. On a donc deux adolescents, Neil et Brian tous deux huit ans, qui partagent un lourd secret, puisque victimes des agissements de leur coach de baseball (Bill Sage). Par "agissements", je parle bien sûr de pédophilie et d'abus sexuel sur mineurs. Et donc suite cette agression, les deux adolescents vont suivre deux trajectoires très différentes. Neil étant plus extraverti, il va s'assumer et vivre une sexualité très précoce, allant même jusqu'à reproduire sur les autres ce qu'il a subi ou comment un enfant victime d’attouchements par un adulte peut aussi reproduire ce qu'on lui a fait. Brian quant à lui, étant plus introverti, timide et timoré, il va subir un black-out total et ne plus se souvenir des attouchements qu'il a subi de la part du coach. Il va même se persuader qu'il a été victime d'un enlèvement par des extra-terrestres.
Neil et Brian vont grandir avec des carences et essayer une fois adulte de s’en sortir comme ils peuvent. Les conséquences des traumatismes de l’enfance peuvent se manifester de diverses manières et différer d’une personne à l’autre. Pour Neil, il peut compter sur une mère aimante (Elisabeth Shue) et sur ses meilleures amis Wendy (Michelle Trachtenberg qui vient malheureusement de nous quitter à seulement 39 ans) et Eric (Jeffrey Licon passé injustement inaperçu depuis), mais ça ne suffira pas à guérir ses traumas. Il va sombrer dans la prostitution et vit une sexualité libre sans en tirer la moindre satisfaction. Pour Brian, c'est tout l'inverse, cette vérité cachée, refoulée, qui avait laissé place au déni, s’assouplira ou lâchera partiellement, quand il va commencer à se rappeler de Neil enfant et vouloir le retrouver ...
Le film se termine sur Brian qui rend visite à Neil pour obtenir des réponses. Neil qui se souvient de tout, va alors tout lui raconter et son récit est glaçant, mais c'est aussi une libération pour les deux jeunes hommes. Pour Neil, c'est l'occasion d'exorciser tous ses démons intérieurs, de prendre pleinement conscience du mal qui lui a été fait et du mal qu’il a fait subir aux autres. Pour Brian, il peut enfin mettre des images concrètes sur des souvenirs qu’il savait enfouis au fond de lui, mais qu’il n’était pas capable d’exprimer par lui-même.
Gregg Araki n'y va pas avec le dos de la cuillère. Son film est clairement clivant, parce que dérangeant (sur le fond et sur la forme) et sans concessions dans le propos qu'il défend. En tout cas, c'est un film qui fait réfléchir et qui soulève des questions. L'expérience est éprouvante, avec des scènes qui sont difficilement soutenables, comme lorsque Neil devient l’agresseur avec un de ses camarades. Neil exerce sur lui une domination sexuelle très troublante, d'autant plus qu'il n'a que huit ans. On peut comprendre que cette scène puisse faire grincer des dents, elle est très inappropriée pour des enfants/acteurs de huit ans. Fort heureusement, on apprend dans les bonus du DVD que Greg Araki a utilisé un subterfuge pour filmer cette scène (et les autres scènes aussi qui dérangent), à savoir que les jeunes acteurs sont filmés chacun de leur côté et dans le désordre. Bref, ils ne comprennent pas ce qu'ils jouent et c'est ensuite avec le montage, que tout est remis dans le bon ordre.
Dans Mysterious Skin, certaines scènes sont à la limite du supportable, mais le style pop et coloré de Greg Araki permet de faire passer la pilule. Votre appréciation du film dépendra alors de votre capacité à saisir le sens explicite et implicite du récit. Et c'est parfois ce qui n'est pas explicitement dit ou montré, qui est le plus difficile à accepter. C'est glauque au possible et on se demande comment les acteurs ont réussi à s'impliquer dans des rôles aussi dures. Les deux jeunes garçons sont extraordinaires. Je salue également la performance de Joseph Gordon-Levitt et Brady Corbet (vu également dans Funny Games US), dans des rôles qu'on imagine extrêmement éprouvants. Bref, Mysterious Skin est un film coup de poing, à ne pas mettre dans les mains de tout le monde, mais un film brillant et nécessaire.

Sorti en 2004 et réalisé par Gregg Araki, Mysterious Skin est un film qui aborde un sujet très dur (la pédophilie) et qui le traite de manière frontale. C'est avec ce film que je découvre le travail de Gregg Araki, un réalisateur bien connu du cinéma indépendant américain qui n'a pas peur d'explorer des thèmes controversés et souvent tabous : adolescence, drogue, sexe et homosexualité. Mysterious Skin est pour beaucoup son meilleur film, ou tout du moins le plus connu et qui a suscité pas mal de polémiques à l'époque de sa sortie en salles. C'est donc en connaissant la réputation de Gregg Araki que je me suis lancé dans son cinéma et ceci en commençant par son film qui est peut-être le plus dur.
Mysterious Skin, c'est donc un film qui traite de l'adolescence et de la pédophilie. On est loin du cinéma de John Hugues et on se rapprocherait plutôt de la vison de l'adolescence de Gus Van Sant ou Larry Clark. Avec Mysterious Skin, c'est aussi l'occasion de découvrir un Joseph Gordon-Levitt encore tout jeune, ainsi que les débuts au cinéma de Brady Corbet en tant qu'acteur, puisque par la suite il passera derrière la caméra avec une certaine réussite (The Brutalist cette année). Joseph Gordon-Levitt et Brady Corbet interprètent donc les deux rôles principaux de Neil et Brian, mais il faut également citer Chase Ellison et George Webster qui les interprète à l'âge de huit ans. C'est important de les citer, car c'est bien connu que ce n'est pas facile de faire jouer des enfants devant la caméra, mais alors là ils sont juste impressionnants, surtout vu le sujet abordé.
Mysterious Skin est un film profondément éprouvant, physiquement et psychologiquement. On a donc deux adolescents, Neil et Brian tous deux huit ans, qui partagent un lourd secret, puisque victimes des agissements de leur coach de baseball (Bill Sage). Par "agissements", je parle bien sûr de pédophilie et d'abus sexuel sur mineurs. Et donc suite cette agression, les deux adolescents vont suivre deux trajectoires très différentes. Neil étant plus extraverti, il va s'assumer et vivre une sexualité très précoce, allant même jusqu'à reproduire sur les autres ce qu'il a subi ou comment un enfant victime d’attouchements par un adulte peut aussi reproduire ce qu'on lui a fait. Brian quant à lui, étant plus introverti, timide et timoré, il va subir un black-out total et ne plus se souvenir des attouchements qu'il a subi de la part du coach. Il va même se persuader qu'il a été victime d'un enlèvement par des extra-terrestres.
Neil et Brian vont grandir avec des carences et essayer une fois adulte de s’en sortir comme ils peuvent. Les conséquences des traumatismes de l’enfance peuvent se manifester de diverses manières et différer d’une personne à l’autre. Pour Neil, il peut compter sur une mère aimante (Elisabeth Shue) et sur ses meilleures amis Wendy (Michelle Trachtenberg qui vient malheureusement de nous quitter à seulement 39 ans) et Eric (Jeffrey Licon passé injustement inaperçu depuis), mais ça ne suffira pas à guérir ses traumas. Il va sombrer dans la prostitution et vit une sexualité libre sans en tirer la moindre satisfaction. Pour Brian, c'est tout l'inverse, cette vérité cachée, refoulée, qui avait laissé place au déni, s’assouplira ou lâchera partiellement, quand il va commencer à se rappeler de Neil enfant et vouloir le retrouver ...
Le film se termine sur Brian qui rend visite à Neil pour obtenir des réponses. Neil qui se souvient de tout, va alors tout lui raconter et son récit est glaçant, mais c'est aussi une libération pour les deux jeunes hommes. Pour Neil, c'est l'occasion d'exorciser tous ses démons intérieurs, de prendre pleinement conscience du mal qui lui a été fait et du mal qu’il a fait subir aux autres. Pour Brian, il peut enfin mettre des images concrètes sur des souvenirs qu’il savait enfouis au fond de lui, mais qu’il n’était pas capable d’exprimer par lui-même.
Gregg Araki n'y va pas avec le dos de la cuillère. Son film est clairement clivant, parce que dérangeant (sur le fond et sur la forme) et sans concessions dans le propos qu'il défend. En tout cas, c'est un film qui fait réfléchir et qui soulève des questions. L'expérience est éprouvante, avec des scènes qui sont difficilement soutenables, comme lorsque Neil devient l’agresseur avec un de ses camarades. Neil exerce sur lui une domination sexuelle très troublante, d'autant plus qu'il n'a que huit ans. On peut comprendre que cette scène puisse faire grincer des dents, elle est très inappropriée pour des enfants/acteurs de huit ans. Fort heureusement, on apprend dans les bonus du DVD que Greg Araki a utilisé un subterfuge pour filmer cette scène (et les autres scènes aussi qui dérangent), à savoir que les jeunes acteurs sont filmés chacun de leur côté et dans le désordre. Bref, ils ne comprennent pas ce qu'ils jouent et c'est ensuite avec le montage, que tout est remis dans le bon ordre.
Dans Mysterious Skin, certaines scènes sont à la limite du supportable, mais le style pop et coloré de Greg Araki permet de faire passer la pilule. Votre appréciation du film dépendra alors de votre capacité à saisir le sens explicite et implicite du récit. Et c'est parfois ce qui n'est pas explicitement dit ou montré, qui est le plus difficile à accepter. C'est glauque au possible et on se demande comment les acteurs ont réussi à s'impliquer dans des rôles aussi dures. Les deux jeunes garçons sont extraordinaires. Je salue également la performance de Joseph Gordon-Levitt et Brady Corbet (vu également dans Funny Games US), dans des rôles qu'on imagine extrêmement éprouvants. Bref, Mysterious Skin est un film coup de poing, à ne pas mettre dans les mains de tout le monde, mais un film brillant et nécessaire.
Dernière modification par lessthantod le 04 avr. 2025 07:43, modifié 1 fois.
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@lessthantod J'avais adoré ce film. Il est dur. Oui. Mais très juste. Et, effectivement, je ne le recommanderais pas à tout le monde.
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Je l'ai vu il y a longtemps mysterious skin, très bon film en effet, sujet difficile mais très bien traité.
Il m'avait bien retourné.
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Je viens de mater Time and Tide ...

Sorti en 2000 et réalisé par Tsui Hark, Time and Tide est un film policier musclé, qui s'inscrit dans la grandes tradition des polar HK des années 80/90. C'est le premier film de Tsui Hark de retour à Hong-Kong, après une période hollywoodienne pour le moins anecdotique (Double Team et Piège à Hong-Kong avec Jean-Claude Van Damme). Je vais essayer de vous faire le pitch du film, mais ça ne va pas être facile, tellement ce film c'est le bordel. Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'ai pris une claque formelle, car niveau action ça envoie du pâté (et c'est peu de le dire). Que ce soit niveau visuel, montage et réalisation, c'est dantesque. C'est de l'action non stop et ça regorge de trouvailles de mise en scène. On sent que Tsui Hark avait pour ambition de nous en mettre plein la vue et on peut dire que c'est mission accomplie. Aprés sur le fond, c'est peut-être là que je pourrais émettre des réserve, mais peu importe le scénario, ce qui prime ici c'est l'action.
Dans Time and Tide, on suit donc Tyler (Nicholas Tse) un jeune homme un peu paumé qui cherche sa place à Hong-Kong. Il est serveur, mais ça ne semble pas être une vocation pour lui, juste un moyen se subsister. C'est alors qu'il rencontre une jeune femme Jo (Cathy Tsui), la séduit et passe une nuit avec elle. Le lendemain, il se rend compte que la jeune femme est un flic et pour couronner le tout, il l'a mise enceinte. Et même si elle ne lui demande rien, il va essayer de l'aider en lui donnant de l'argent. Et pour cela, il va devoir faire appel à la pègre locale qui lui confie des petits boulots plus ou moins illégaux. De complots en trahisons, il va se retrouver pourchassé par tout le monde. C'est à ce moment là qu'il rencontre Jack (Wu Bai) et s'associe à lui pour en quelque sorte essayer de ne pas mourir au milieux de tout ce micmac.
Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris au scénario du film et pour tout dire, ce n'est pas grave, car l'important est ailleurs ... dans l'action frénétique proposée ici. On ne respire pas une seule seconde, c'est ultra dynamique, ça part dans tous les sens et aucun plan ne dure plus que quelques secondes. Les adorateurs de Tsui Hark vous diront que c'est du génie, tandis ses détracteurs vous diront que c'est une mise en scène putassière, "clipesque" et ultra charcutée. Moi, sans être un adorateur absolu de Tsui Hark, j'ai quand même été conquis par cette proposition de mise en scène, certes bordélique, mais très ambitieuse. Que ce soit dans l'action ou dans les personnages, c'est ultra généreux. Tout est dans l'excès, au risque de trop vouloir en faire ... mais par je ne sais quel miracle, ça passe !
La narration est chaotique et inutilement complexe. Et si le scénario passe clairement au second plan, il n'en est pas moins intéressant. On suit avec plaisir les aventures de nos deux chevaliers modernes Tyler et Jack, qui essaient tant bien que mal de déjouer toutes les embûches. Et si on se prend tout de suite d'affection pour nos deux protagonistes principaux, c'est grâce à l'écriture des personnages, mais aussi et surtout, grâce à la qualité de leur interprétation. Nicholas Tse est vraiment très bon ici. Par moment, il m'a rappelé Tony Leung quand il était plus jeune. Quant à Wu Bai, son rôle est un peu plus en retrait, mais il est très charismatique. Aprés recherche, j'ai appris qu'il était (et est toujours) plus connu comme musicien et chanteur dans un groupe de rock, que comme acteur. D'ailleurs, sa filmographie se résume à deux ou trois films seulement, dont Time and Tide qui lui a offert est son premier rôle au cinéma.
Bref, Time and Tide c'est du cinéma over the top et un joyeux foutoir visuel. C'est du grand n'importe quoi par moments, à l'extrême limite du too much et en même temps, on sent que c'est totalement maitrisé. Tsui Hark laisse exploser ici toute son imagination, sa générosité et son génie rythmique. Résultat, Time and Tide est une véritable claque technique, dont le seul défaut est de reposer sur un scénario vraiment trop brouillon.

Sorti en 2000 et réalisé par Tsui Hark, Time and Tide est un film policier musclé, qui s'inscrit dans la grandes tradition des polar HK des années 80/90. C'est le premier film de Tsui Hark de retour à Hong-Kong, après une période hollywoodienne pour le moins anecdotique (Double Team et Piège à Hong-Kong avec Jean-Claude Van Damme). Je vais essayer de vous faire le pitch du film, mais ça ne va pas être facile, tellement ce film c'est le bordel. Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'ai pris une claque formelle, car niveau action ça envoie du pâté (et c'est peu de le dire). Que ce soit niveau visuel, montage et réalisation, c'est dantesque. C'est de l'action non stop et ça regorge de trouvailles de mise en scène. On sent que Tsui Hark avait pour ambition de nous en mettre plein la vue et on peut dire que c'est mission accomplie. Aprés sur le fond, c'est peut-être là que je pourrais émettre des réserve, mais peu importe le scénario, ce qui prime ici c'est l'action.
Dans Time and Tide, on suit donc Tyler (Nicholas Tse) un jeune homme un peu paumé qui cherche sa place à Hong-Kong. Il est serveur, mais ça ne semble pas être une vocation pour lui, juste un moyen se subsister. C'est alors qu'il rencontre une jeune femme Jo (Cathy Tsui), la séduit et passe une nuit avec elle. Le lendemain, il se rend compte que la jeune femme est un flic et pour couronner le tout, il l'a mise enceinte. Et même si elle ne lui demande rien, il va essayer de l'aider en lui donnant de l'argent. Et pour cela, il va devoir faire appel à la pègre locale qui lui confie des petits boulots plus ou moins illégaux. De complots en trahisons, il va se retrouver pourchassé par tout le monde. C'est à ce moment là qu'il rencontre Jack (Wu Bai) et s'associe à lui pour en quelque sorte essayer de ne pas mourir au milieux de tout ce micmac.
Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris au scénario du film et pour tout dire, ce n'est pas grave, car l'important est ailleurs ... dans l'action frénétique proposée ici. On ne respire pas une seule seconde, c'est ultra dynamique, ça part dans tous les sens et aucun plan ne dure plus que quelques secondes. Les adorateurs de Tsui Hark vous diront que c'est du génie, tandis ses détracteurs vous diront que c'est une mise en scène putassière, "clipesque" et ultra charcutée. Moi, sans être un adorateur absolu de Tsui Hark, j'ai quand même été conquis par cette proposition de mise en scène, certes bordélique, mais très ambitieuse. Que ce soit dans l'action ou dans les personnages, c'est ultra généreux. Tout est dans l'excès, au risque de trop vouloir en faire ... mais par je ne sais quel miracle, ça passe !
La narration est chaotique et inutilement complexe. Et si le scénario passe clairement au second plan, il n'en est pas moins intéressant. On suit avec plaisir les aventures de nos deux chevaliers modernes Tyler et Jack, qui essaient tant bien que mal de déjouer toutes les embûches. Et si on se prend tout de suite d'affection pour nos deux protagonistes principaux, c'est grâce à l'écriture des personnages, mais aussi et surtout, grâce à la qualité de leur interprétation. Nicholas Tse est vraiment très bon ici. Par moment, il m'a rappelé Tony Leung quand il était plus jeune. Quant à Wu Bai, son rôle est un peu plus en retrait, mais il est très charismatique. Aprés recherche, j'ai appris qu'il était (et est toujours) plus connu comme musicien et chanteur dans un groupe de rock, que comme acteur. D'ailleurs, sa filmographie se résume à deux ou trois films seulement, dont Time and Tide qui lui a offert est son premier rôle au cinéma.
Bref, Time and Tide c'est du cinéma over the top et un joyeux foutoir visuel. C'est du grand n'importe quoi par moments, à l'extrême limite du too much et en même temps, on sent que c'est totalement maitrisé. Tsui Hark laisse exploser ici toute son imagination, sa générosité et son génie rythmique. Résultat, Time and Tide est une véritable claque technique, dont le seul défaut est de reposer sur un scénario vraiment trop brouillon.
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Je viens de mater The Raid ...

Sorti en 2011 et réalisé par Gareth Evans, The raid a pour particularité/curiosité d'être un film indonésien réalisé par un gallois. C'est un film d'action pure et dure, dont la réputation n'est plus à faire. A l'époque de sa sortie, c'était considéré comme le grand renouveau du film d'action et d'arts martiaux. Le film fait la part belle aux chorégraphies de combat et aux gunfights et le scénario n'est qu'un prétexte pour nous en mettre plein la vue. C'est donc un film d'action, mais c'est aussi un huis-clos, puisque tout va se passer dans un immeuble.
Le scénario tient littéralement en cinq lignes. Nous sommes à Djakarta, la capitale d'Indonésie, pour suivre Rama (Iko Uwais) un jeune policier des interventions spéciales qui se prépare pour une mission qui s'annonce terriblement difficile. Cette mission consiste à prendre d'assaut un immeuble jugé imprenable. Il doit donc se résoudre à quitter sa femme enceinte, sans savoir s'il va pouvoir la revoir un jour elle et son futur enfant. Il rejoint donc ses collègues, dont Jaka (Joe Taslim) et son supérieur Wahyu (Pierre Gruno), pour gravir tous les étages de l'immeuble où règne en maitre le leader de la pègre locale Tama (Ray Sahetapy). Mais avant d'affronter Tama, il devra d'abord combattre ses deux lieutenants, Andi (Donny Alamsyah) et Mad Dog (Yayan Ruhian). Très vite, la mission qui s'annonçait difficile, se révèle être une mission suicide.
On se croirait dans un jeux vidéo, avec les niveaux (étages) qu'il faut franchir pour atteindre le boss final (le dernier étage) et beaucoup de bastons. Les combats d'arts martiaux sont vraiment très impressionnants, très réalistes et très violents. C'est un pur film d'action et ça ne prétend pas vouloir être autre-chose. La psychologie des personnages est vite expédiée, pour passer aux choses sérieuses. Tous les acteurs sont avant tout des pratiquants d'arts martiaux et si le jeu des acteurs est aléatoire, les combats eux sont tonitruants. En tant que film d'art martiaux pur, j'ai rarement vu plus impressionnant que ça.
Bref, The Raid c'est un film d’action survolté et sans temps mort, un véritable coup de poing qui vous laissera KO. C'est du jamais vu niveau chorégraphie des combats, sans parler de la performance bluffante de l'acteur/artiste martial indonésien Iko Uwais. Alors certes, c'est court (à peine plus d'une heure trente), mais qu'est-ce que c'est jouissif ! Pour le reste, il n'y pas grand choses à retenir, la psychologie des personnages est au ras des paquettes et je cherche encore le début des prémices d'un scénario. Il semblerait que les ambitions scénaristiques aient été revues à la hausse dans le deuxième film, dont je vais m'empresser de regarder.

Sorti en 2011 et réalisé par Gareth Evans, The raid a pour particularité/curiosité d'être un film indonésien réalisé par un gallois. C'est un film d'action pure et dure, dont la réputation n'est plus à faire. A l'époque de sa sortie, c'était considéré comme le grand renouveau du film d'action et d'arts martiaux. Le film fait la part belle aux chorégraphies de combat et aux gunfights et le scénario n'est qu'un prétexte pour nous en mettre plein la vue. C'est donc un film d'action, mais c'est aussi un huis-clos, puisque tout va se passer dans un immeuble.
Le scénario tient littéralement en cinq lignes. Nous sommes à Djakarta, la capitale d'Indonésie, pour suivre Rama (Iko Uwais) un jeune policier des interventions spéciales qui se prépare pour une mission qui s'annonce terriblement difficile. Cette mission consiste à prendre d'assaut un immeuble jugé imprenable. Il doit donc se résoudre à quitter sa femme enceinte, sans savoir s'il va pouvoir la revoir un jour elle et son futur enfant. Il rejoint donc ses collègues, dont Jaka (Joe Taslim) et son supérieur Wahyu (Pierre Gruno), pour gravir tous les étages de l'immeuble où règne en maitre le leader de la pègre locale Tama (Ray Sahetapy). Mais avant d'affronter Tama, il devra d'abord combattre ses deux lieutenants, Andi (Donny Alamsyah) et Mad Dog (Yayan Ruhian). Très vite, la mission qui s'annonçait difficile, se révèle être une mission suicide.
On se croirait dans un jeux vidéo, avec les niveaux (étages) qu'il faut franchir pour atteindre le boss final (le dernier étage) et beaucoup de bastons. Les combats d'arts martiaux sont vraiment très impressionnants, très réalistes et très violents. C'est un pur film d'action et ça ne prétend pas vouloir être autre-chose. La psychologie des personnages est vite expédiée, pour passer aux choses sérieuses. Tous les acteurs sont avant tout des pratiquants d'arts martiaux et si le jeu des acteurs est aléatoire, les combats eux sont tonitruants. En tant que film d'art martiaux pur, j'ai rarement vu plus impressionnant que ça.
Bref, The Raid c'est un film d’action survolté et sans temps mort, un véritable coup de poing qui vous laissera KO. C'est du jamais vu niveau chorégraphie des combats, sans parler de la performance bluffante de l'acteur/artiste martial indonésien Iko Uwais. Alors certes, c'est court (à peine plus d'une heure trente), mais qu'est-ce que c'est jouissif ! Pour le reste, il n'y pas grand choses à retenir, la psychologie des personnages est au ras des paquettes et je cherche encore le début des prémices d'un scénario. Il semblerait que les ambitions scénaristiques aient été revues à la hausse dans le deuxième film, dont je vais m'empresser de regarder.
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@lessthantod
<Comme d'hab un plaisir de lire,tes retour de film.
ça donne trop envie de regarder toutes tes analyses.J'ai vu "the Father" grâce a toi et merci.
Tu trouves le temps ou ? le soir après ta journée ?
Perso j'ai bien du mal...a investir du temps dans mes loisirs.
Tu achètes tout en DVD ?!
no stream ? même si illégal ?
<Comme d'hab un plaisir de lire,tes retour de film.
ça donne trop envie de regarder toutes tes analyses.J'ai vu "the Father" grâce a toi et merci.
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Sinon the raid en effet ça déboite, et le 2 encore plus. Je me souviens de l'avoir vu au ciné par un après midi pluvieux à la Rochelle, la mise en scène m'avait coupé le souffle.
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Oui comme moi ^^
Sinon the raid en effet ça déboite, et le 2 encore plus. Je me souviens de l'avoir vu au ciné par un après midi pluvieux à la Rochelle, la mise en scène m'avait coupé le souffle.
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Exactement, et c'est encore plus flagrant (pour le premier point) et impressionnant (pour le deuxième) dans la suite.lessthantod a écrit : ↑05 avr. 2025 01:44
On se croirait dans un jeux vidéo,
C'est du jamais vu niveau chorégraphie des combats, sans parler de la performance bluffante de l'acteur/artiste martial indonésien Iko Uwais.
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Et bien,j'ai bien aimé.
C'est toujours aussi drôle,avec des situations encore plus improbable que le 1ier film.
Très bonne comédie a mon gout.
P.Lacheau ,assure je trouve,depuis son Nicky Larson.
vu
Chasse Gardée

C'est pas la comédie de l'année c'est sur.
Parisiens vs plouc,pecnot chasseur.
C'est agréable,mais ça se regarde qu'une fois.rien d'inoubliable.

Et bien,j'ai bien aimé.
C'est toujours aussi drôle,avec des situations encore plus improbable que le 1ier film.
Très bonne comédie a mon gout.
P.Lacheau ,assure je trouve,depuis son Nicky Larson.
vu
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C'est pas la comédie de l'année c'est sur.
Parisiens vs plouc,pecnot chasseur.
C'est agréable,mais ça se regarde qu'une fois.rien d'inoubliable.
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De rien, c'est le but recherchédarktet a écrit : @lessthantod
<Comme d'hab un plaisir de lire,tes retour de film.
ça donne trop envie de regarder toutes tes analyses.J'ai vu "the Father" grâce a toi et merci.

Je ne joue plus du tout, alors ça me libère du temps pour voir des films en DVD ou d'aller au cinéma. Je vois en moyenne 3 films par semainedarktet a écrit :Tu trouves le temps ou ? le soir après ta journée ?
Perso j'ai bien du mal...a investir du temps dans mes loisirs.
Oui, tout en DVD ou Bluray.darktet a écrit :Tu achètes tout en DVD ?!
no stream ? même si illégal ?
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Je viens de mater Lettre d'une inconnue ...

Sorti en 1948 et réalisé par Max Ophüls, Lettre d'une inconnue est l'adaptation du roman court du très célèbre écrivain autrichien Stefan Zweig que j'ai relu pour l'occasion. Pour adapter une telle tragédie historique, le choix s'est donc porté sur le réalisateur français d'origine allemand Max Ophüls, qui a fuit quelques années auparavant la France pendant l'occupation allemande pour s'installer aux Etats-Unis. C'est ici son second film américain et pour le coup il s'est adjoint les services de la star hollywoodienne Joan Fontaine (Rebecca et Soupçons d'Alfred Hitchcock) et d'un acteur français Louis Jourdan, qui lui aussi a quitté son pays pour les mêmes raisons. C'est avec ce film que je découvre le cinéma de Max Ophüls, dont le style cinématographique colle parfaitement avec le style littéraire de Stefan Zweig.
Par rapport au roman, Stefan Brand (Louis Jourdan) n'est plus un romancier, mais un musicien ... mais mis à part ça et la fin aussi (mais j'y reviendrai plus tard en spoil caché), le film est très fidèle au roman. Stefan est un bohème, qui se soucie peu de faire carrière et qui multiplie les conquêtes féminines. Mais un beau jour, il reçoit la lettre d'une inconnue/Lisa (Joan Fontaine) qui est secrètement amoureuse de lui. Elle lui raconte comment elle est tombée amoureuse de lui, alors qu'elle n'avait que seize ans (treize ans dans le roman). C'est donc en se replongeant dans les écrits de la lettre que Stephan va se remémorer, au moyen de flashbacks à l'écran, sa rencontre avec cette inconnue.
En fait, Joan Fontaine avait trente ans au moment de la sortie du film. Elle est même plus âgée que Louis Jourdain, qui n’avait que vingt-six ans. C'est peut-être le seul gros défaut du film, Joan Fontaine ne fait pas assez jeune au début du film et l'écart d'âge avec Louis jourdain ne se fait pas du tout ressentir. La différence d'âge entre les deux protagonistes, c'est pourtant un point essentiel du roman, puisque nous allons voir comment une jeune fille (pour rappel, treize ans dans le roman) tombe amoureuse de cet homme parfait, ou plutôt devrais-je dire, idéalisé par la jeune fille. Nous sommes dans un mélodrame très cruel, puisqu'elle va sacrifier sa vie pour cet amour illusoire, pour un homme qui ne saura jamais la regarder et qui l'oubliera instantanément. C'est même plus qu'un drame, c'est une tragédie, car on sait avec cette lettre qu'elle est morte et qu'il ne la (re)verra jamais.
Le fond du film, c'est de voir comment Stefan va essayer de prendre conscience de ses erreurs et qui n'a jamais été en capacité de regarder celle qui aurait pu faire son bonheur. Le film se déroule au début du XXème siècle, en Autriche et montre aussi une société dans laquelle les femmes devaient trouver un bon parti. On voit la mère de Lisa vouloir marier leur fille avec un haut grader militaire, le lieutenant Leopold von Kaltnegger (John Good). Elle va finir par se marier avec lui et avoir un enfant, mais pas le sien, si vous voyez ce que je veux dire ...
Elle va tomber enceinte après avoir passé une seule nuit avec Stefan. Ce n'est donc pas l'enfant de son mari, mais bel et bien celui de Stefan (l'amour d'une seule nuit). Voyant que Stephan multiplie les conquêtes et l'ayant complètement oubliée alors qu'elle avait tout misé sur leur nuit d'amour, elle va finir par accepter les avances du lieutenant, parce qu'il faut bien qu'elle subvienne aux besoins de son enfant.
Dans cette construction tragique, on verra donc ce qu'elle n'a pas eu, ce qu'elle aurait pu avoir et ce qu'elle aura par la suite, mais qui ne peut pas la satisfaire. D'ailleurs, son mari comprendra plus tard que jamais il ne pourra rendre sa femme heureuse. C'est donc aussi un destin tragique pour le mari de Lisa. Il ne parviendra jamais à lui faire oublier Stefan, parce qu'elle va toujours vouloir y croire. Elle est littéralement obsédée par lui, sauf que lui il ne la verra jamais du même œil. C'est la définition parfaite d'un amour impossible et passionnelle entre une femme qui ne voit que lui et un homme qui ne la voit pas.
Max Ophüls réussi le pari difficile de transposer à l'écran un récit épistolaire (et donc difficilement adaptable à l'écran) et d'en faire un grand classique du mélodrame. Il multiplie les unités d'action, de temps et de lieu, sans jamais nous perdre. C'est fluide et ça parait même couler de source, alors que sur le papier ça semblait vraiment difficilement transposable à l'écran. Le fil conducteur du film, c'est la lettre et ça Max Ophüls en a bien conscience. Tout est est montré en flashbacks, mais jamais il ne va oublier le temps présent (la lettre). Et au temps présent, on sait qu'il n'y a plus d'espoir, puisque la lettre vient d'un hôpital et qu'elle a été écrite par une mourante. Tant bien même qu'on puisse imaginer un après ... il n'y aura pas un après.
J'aime beaucoup dans le film l'allégorie du train qui s'en va, mais qui ne reviendra jamais. Cette allégorie revient plusieurs fois en écho durant le film ...
Comme dit au début de ma critique, il y a deux changements majeurs entre le roman et le film. Il y a donc Stephan qui est un écrivain dans le roman et qui devient un pianiste doué dans le film. Mais aussi et surtout, Max Ophüls modifie complètement la fin du roman ...
Bref, Lettre d'une inconnue est un très grand classique des années 40 et un très beau mélodrame. L'histoire est splendide et déchirante, magnifiquement adaptée et prend peu à peu une dimension d'une grande puissance émotionnelle. Le plus problématique reste quand même les modifications vis à vis de l'œuvre originale, surtout celle concernant la fin cruelle et cynique du roman qui devient beaucoup plus romanesque dans le film. Néanmoins, Max Ophüls conserve l'esprit du roman de Stefan Zweig et l'enrobe d'une mise en scène soignée et exempt de tout reproche. Mis à part la fin, dont je regrette le changement par rapport au film, on avait là un (quasi) chef-d'œuvre.

Sorti en 1948 et réalisé par Max Ophüls, Lettre d'une inconnue est l'adaptation du roman court du très célèbre écrivain autrichien Stefan Zweig que j'ai relu pour l'occasion. Pour adapter une telle tragédie historique, le choix s'est donc porté sur le réalisateur français d'origine allemand Max Ophüls, qui a fuit quelques années auparavant la France pendant l'occupation allemande pour s'installer aux Etats-Unis. C'est ici son second film américain et pour le coup il s'est adjoint les services de la star hollywoodienne Joan Fontaine (Rebecca et Soupçons d'Alfred Hitchcock) et d'un acteur français Louis Jourdan, qui lui aussi a quitté son pays pour les mêmes raisons. C'est avec ce film que je découvre le cinéma de Max Ophüls, dont le style cinématographique colle parfaitement avec le style littéraire de Stefan Zweig.
Par rapport au roman, Stefan Brand (Louis Jourdan) n'est plus un romancier, mais un musicien ... mais mis à part ça et la fin aussi (mais j'y reviendrai plus tard en spoil caché), le film est très fidèle au roman. Stefan est un bohème, qui se soucie peu de faire carrière et qui multiplie les conquêtes féminines. Mais un beau jour, il reçoit la lettre d'une inconnue/Lisa (Joan Fontaine) qui est secrètement amoureuse de lui. Elle lui raconte comment elle est tombée amoureuse de lui, alors qu'elle n'avait que seize ans (treize ans dans le roman). C'est donc en se replongeant dans les écrits de la lettre que Stephan va se remémorer, au moyen de flashbacks à l'écran, sa rencontre avec cette inconnue.
En fait, Joan Fontaine avait trente ans au moment de la sortie du film. Elle est même plus âgée que Louis Jourdain, qui n’avait que vingt-six ans. C'est peut-être le seul gros défaut du film, Joan Fontaine ne fait pas assez jeune au début du film et l'écart d'âge avec Louis jourdain ne se fait pas du tout ressentir. La différence d'âge entre les deux protagonistes, c'est pourtant un point essentiel du roman, puisque nous allons voir comment une jeune fille (pour rappel, treize ans dans le roman) tombe amoureuse de cet homme parfait, ou plutôt devrais-je dire, idéalisé par la jeune fille. Nous sommes dans un mélodrame très cruel, puisqu'elle va sacrifier sa vie pour cet amour illusoire, pour un homme qui ne saura jamais la regarder et qui l'oubliera instantanément. C'est même plus qu'un drame, c'est une tragédie, car on sait avec cette lettre qu'elle est morte et qu'il ne la (re)verra jamais.
Le fond du film, c'est de voir comment Stefan va essayer de prendre conscience de ses erreurs et qui n'a jamais été en capacité de regarder celle qui aurait pu faire son bonheur. Le film se déroule au début du XXème siècle, en Autriche et montre aussi une société dans laquelle les femmes devaient trouver un bon parti. On voit la mère de Lisa vouloir marier leur fille avec un haut grader militaire, le lieutenant Leopold von Kaltnegger (John Good). Elle va finir par se marier avec lui et avoir un enfant, mais pas le sien, si vous voyez ce que je veux dire ...
Elle va tomber enceinte après avoir passé une seule nuit avec Stefan. Ce n'est donc pas l'enfant de son mari, mais bel et bien celui de Stefan (l'amour d'une seule nuit). Voyant que Stephan multiplie les conquêtes et l'ayant complètement oubliée alors qu'elle avait tout misé sur leur nuit d'amour, elle va finir par accepter les avances du lieutenant, parce qu'il faut bien qu'elle subvienne aux besoins de son enfant.
Dans cette construction tragique, on verra donc ce qu'elle n'a pas eu, ce qu'elle aurait pu avoir et ce qu'elle aura par la suite, mais qui ne peut pas la satisfaire. D'ailleurs, son mari comprendra plus tard que jamais il ne pourra rendre sa femme heureuse. C'est donc aussi un destin tragique pour le mari de Lisa. Il ne parviendra jamais à lui faire oublier Stefan, parce qu'elle va toujours vouloir y croire. Elle est littéralement obsédée par lui, sauf que lui il ne la verra jamais du même œil. C'est la définition parfaite d'un amour impossible et passionnelle entre une femme qui ne voit que lui et un homme qui ne la voit pas.
Max Ophüls réussi le pari difficile de transposer à l'écran un récit épistolaire (et donc difficilement adaptable à l'écran) et d'en faire un grand classique du mélodrame. Il multiplie les unités d'action, de temps et de lieu, sans jamais nous perdre. C'est fluide et ça parait même couler de source, alors que sur le papier ça semblait vraiment difficilement transposable à l'écran. Le fil conducteur du film, c'est la lettre et ça Max Ophüls en a bien conscience. Tout est est montré en flashbacks, mais jamais il ne va oublier le temps présent (la lettre). Et au temps présent, on sait qu'il n'y a plus d'espoir, puisque la lettre vient d'un hôpital et qu'elle a été écrite par une mourante. Tant bien même qu'on puisse imaginer un après ... il n'y aura pas un après.
J'aime beaucoup dans le film l'allégorie du train qui s'en va, mais qui ne reviendra jamais. Cette allégorie revient plusieurs fois en écho durant le film ...
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Un héritique ! vite au bûcher.lessthantod a écrit : ↑05 avr. 2025 12:08De rien, c'est le but recherchédarktet a écrit : @lessthantod
<Comme d'hab un plaisir de lire,tes retour de film.
ça donne trop envie de regarder toutes tes analyses.J'ai vu "the Father" grâce a toi et merci.
Je ne joue plus du tout, alors ça me libère du temps pour voir des films en DVD ou d'aller au cinéma.darktet a écrit :Tu trouves le temps ou ? le soir après ta journée ?
Perso j'ai bien du mal...a investir du temps dans mes loisirs.
Oui, tout en DVD ou Bluray.
sérieusement,je ne play pas bcp non plus hélas.
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- "Waltzes from Vienna", réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1934 -
Premier film d'Hitchcock que je trouve pas mauvais. Ca reste basique mais la réalisation est enfin clean, avec un montage propre sans que ça fasse très amateur. Les acteurs pareil, on passe enfin un cap… Enfin !
L'histoire est plutôt cool : la naissance de l'œuvre "Le beau Danube Bleu". C'est très très romancé mais l'histoire est marrante donc pourquoi pas. J'ai pas passé un mauvais moment avec ce film. J'espère que ça va enfin être cool ^^
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Oui, depuis peu. J'ai dû acheter un lecteur bluray pour mater la saison 3 de Twin Peaks.
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lessthantod a écrit : ↑07 avr. 2025 07:36Oui, depuis peu. J'ai dû acheter un lecteur bluray pour mater la saison 3 de Twin Peaks.

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Je viens de mater Carol ...

Sorti en 2015 et réalisé par Todd Haynes, Carol c'est l'adaptation d'un roman (que je n'ai pas lu) de Patricia Highsmith, une autrice dont les romans on été adaptés maintes fois au cinéma. Les exemples les plus connus sont L'Inconnu du Nord-Express adapté (très librement) par Alfred Hitchcock, ainsi que Le Talentueux Mr Ripley, adapté une première fois par Renée Clément (Plein Soleil avec Alain Delon) puis une seconde fois par Anthony Minghella (celui avec Matt Damon et Jude Law). En têtes d'affiches, on retrouve ici Cate Blanchett et Rooney Mara. Et si Cate Blanchett est l'une des actrices fétiches de Todd Haynes (déjà vue dans I'm not there), c'est une première pour Rooney Mara avec ce réalisateur et je dois dire qu'elle crève l'écran ici. Elle a d'ailleurs reçu le prix d'interprétation féminine à Cannes pour ce rôle.
Carol, c'est quoi ? Hé bien, Carol c'est un drame romantique qui se déroule dans les années 50, dans une Amérique conservatrice et à une époque où les femmes n'ont pas le droit à la parole et encore moins de faire ce qu'elles veulent. On suit alors Carol (Cate Blanchett), une femme de la haute classe américaine qui est mariée et mère d'une petite fille. Elle va alors tomber amoureuse de Therese (Rooney Mara), une jeune vendeuse passionnée de photographie et vivant de façon très modeste. Le rapprochement entre les deux femmes ne va se faire sans heurts, à une époque où l'homosexualité est généralement considérée comme une maladie mentale. Déjà que Harge (Kyle Chandler) le mari de Carol ne voyait pas d'un bon œil la relation de sa femme avec son amie Abby (Sarah Paulson), l'arrivée de Therese dans la vie de sa femme finit par le convaincre de demander le divorce et la garde de leur fille. Carol se retrouve face à un dilemme, doit-elle aller au bout de ce coup de cœur absolu, au risque de perdre la garde de alternée de sa fille ? Et pour Therese qui est promise à un homme qui veut l'épouser, doit-elle risquer de tout perdre pour vivre pleinement sa relation avec Carol ?
Devant Carol, on pense forcément à un autre film de Todd Haynes, Loin du paradis (2003), dans lequel on suivait une mère et femme au foyer de la classe moyenne américaine, interprété par Julianne Moore (l'autre actrice fétiche de Todd Haynes), qui découvre que son mari est homosexuel. On retrouve aussi ici la direction artistique et la beauté plastique de May November (2023), le dernier film en date de Todd Haynes que j'ai beaucoup aimé. Carol est un film qui allie profondeur des sentiments et beauté de l'image (la photographie du film est sublime). Todd Haynes travaille la forme et le fond, qui sont indissociables dans l'appréciation de son cinéma. La forme épouse le fond, quoi ! Ainsi, Carol et Therese ne peuvent pas afficher leur relation, alors Todd Haynes les filme avec beaucoup de distance. La caméra s'attarde sur les regards, sur les gestes, ou à travers un miroir qui amplifie les reflets et la lumière. Chaque plan est recherché et travaillé et surtout, chaque plan a un sens.
Et bien sûr, on retiendra aussi la performance des deux actrices têtes d'affiches, Cate Blanchett et peut-être même plus encore celle de Rooney Mara. Pour Cate Blanchett, ce n'était pas la peine de me faire la promotion, j'étais conquis d'avance. C'est pour moi l'une des meilleurs actrice de sa génération, avec Kate Winslet et Naomi Watts. Pour Rooney Mara, qui est madame Joaquin Phoenix à la ville, c'est la grande révélation de ce film. Je l'avais déjà beaucoup appréciée dans Effets Secondaires de Steven Soderbergh (film très sous-estimé) et dans le Millénium de David Fincher, mais là elle se révèle encore plus. Entre les deux actrices, tout se joue dans les regards et elles ont un regard très intense.
Aprés je dois l'admettre, Je me suis un peu ennuyé par moments. le film est lent et possède certaines longueurs, alors que pourtant il n'est pas si long que ça (un peu moins de deux heures). Mais j'ai l'impression que cet ennui, c'est un mal nécessaire. Carol, c'est un film très sensoriel et contemplatif, qui nous fait ressentir la pesanteur (et la gravité) des sentiments. Le scénario est alors secondaire et peut manquer peut-être d'épaisseur/profondeur, même si on peut y voir de nombreux sous-textes. Le film normalise une relation lesbienne, mais on peut aussi y voir une femme qui essaie de s'élever socialement. Et puis la scène finale, qui répond à la scène d'ouverture film, est magnifique et mérite à elle seule de voir Carol.

Sorti en 2015 et réalisé par Todd Haynes, Carol c'est l'adaptation d'un roman (que je n'ai pas lu) de Patricia Highsmith, une autrice dont les romans on été adaptés maintes fois au cinéma. Les exemples les plus connus sont L'Inconnu du Nord-Express adapté (très librement) par Alfred Hitchcock, ainsi que Le Talentueux Mr Ripley, adapté une première fois par Renée Clément (Plein Soleil avec Alain Delon) puis une seconde fois par Anthony Minghella (celui avec Matt Damon et Jude Law). En têtes d'affiches, on retrouve ici Cate Blanchett et Rooney Mara. Et si Cate Blanchett est l'une des actrices fétiches de Todd Haynes (déjà vue dans I'm not there), c'est une première pour Rooney Mara avec ce réalisateur et je dois dire qu'elle crève l'écran ici. Elle a d'ailleurs reçu le prix d'interprétation féminine à Cannes pour ce rôle.
Carol, c'est quoi ? Hé bien, Carol c'est un drame romantique qui se déroule dans les années 50, dans une Amérique conservatrice et à une époque où les femmes n'ont pas le droit à la parole et encore moins de faire ce qu'elles veulent. On suit alors Carol (Cate Blanchett), une femme de la haute classe américaine qui est mariée et mère d'une petite fille. Elle va alors tomber amoureuse de Therese (Rooney Mara), une jeune vendeuse passionnée de photographie et vivant de façon très modeste. Le rapprochement entre les deux femmes ne va se faire sans heurts, à une époque où l'homosexualité est généralement considérée comme une maladie mentale. Déjà que Harge (Kyle Chandler) le mari de Carol ne voyait pas d'un bon œil la relation de sa femme avec son amie Abby (Sarah Paulson), l'arrivée de Therese dans la vie de sa femme finit par le convaincre de demander le divorce et la garde de leur fille. Carol se retrouve face à un dilemme, doit-elle aller au bout de ce coup de cœur absolu, au risque de perdre la garde de alternée de sa fille ? Et pour Therese qui est promise à un homme qui veut l'épouser, doit-elle risquer de tout perdre pour vivre pleinement sa relation avec Carol ?
Devant Carol, on pense forcément à un autre film de Todd Haynes, Loin du paradis (2003), dans lequel on suivait une mère et femme au foyer de la classe moyenne américaine, interprété par Julianne Moore (l'autre actrice fétiche de Todd Haynes), qui découvre que son mari est homosexuel. On retrouve aussi ici la direction artistique et la beauté plastique de May November (2023), le dernier film en date de Todd Haynes que j'ai beaucoup aimé. Carol est un film qui allie profondeur des sentiments et beauté de l'image (la photographie du film est sublime). Todd Haynes travaille la forme et le fond, qui sont indissociables dans l'appréciation de son cinéma. La forme épouse le fond, quoi ! Ainsi, Carol et Therese ne peuvent pas afficher leur relation, alors Todd Haynes les filme avec beaucoup de distance. La caméra s'attarde sur les regards, sur les gestes, ou à travers un miroir qui amplifie les reflets et la lumière. Chaque plan est recherché et travaillé et surtout, chaque plan a un sens.
Et bien sûr, on retiendra aussi la performance des deux actrices têtes d'affiches, Cate Blanchett et peut-être même plus encore celle de Rooney Mara. Pour Cate Blanchett, ce n'était pas la peine de me faire la promotion, j'étais conquis d'avance. C'est pour moi l'une des meilleurs actrice de sa génération, avec Kate Winslet et Naomi Watts. Pour Rooney Mara, qui est madame Joaquin Phoenix à la ville, c'est la grande révélation de ce film. Je l'avais déjà beaucoup appréciée dans Effets Secondaires de Steven Soderbergh (film très sous-estimé) et dans le Millénium de David Fincher, mais là elle se révèle encore plus. Entre les deux actrices, tout se joue dans les regards et elles ont un regard très intense.
Aprés je dois l'admettre, Je me suis un peu ennuyé par moments. le film est lent et possède certaines longueurs, alors que pourtant il n'est pas si long que ça (un peu moins de deux heures). Mais j'ai l'impression que cet ennui, c'est un mal nécessaire. Carol, c'est un film très sensoriel et contemplatif, qui nous fait ressentir la pesanteur (et la gravité) des sentiments. Le scénario est alors secondaire et peut manquer peut-être d'épaisseur/profondeur, même si on peut y voir de nombreux sous-textes. Le film normalise une relation lesbienne, mais on peut aussi y voir une femme qui essaie de s'élever socialement. Et puis la scène finale, qui répond à la scène d'ouverture film, est magnifique et mérite à elle seule de voir Carol.