[SECONDE CHANCE] Rival Schools

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Paulemile
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[SECONDE CHANCE] Rival Schools

Message par Paulemile »

Les jeux avec balise [SECONDE CHANCE] sont des jeux rétros auxquels j'ai joué gamin, mais que j'ai lâché trop vite pour me faire un vrai avis. Alors j'y retourne un peu pour voir ^^


Rival Schools (PlayStation, 1998)
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La découverte, la passion éphémère et l’oubli prématuré.
Bien que j’aie mis la patte sur ce jeu assez tard, début 2000 je dirais, il m’a quand même mis une sacrée claque. Claque suffisamment forte pour renvoyer Tekken 3 dans les cordes, le temps de quelques semaines (certes il perdait de la vitesse depuis un moment, mais il fallait quand même le faire pour nous en déloger). Le concept de mettre en opposition élèves, profs et différents lycées, ça m’a juste retourné le cerveau plusieurs fois, et mon pote jeux de PlayStation mainstream aussi (à ne pas confondre avec mon pote de JRPG plus ou moins obscurs, mais on s’en fout dans l’absolu). On n’a pas passé tant de temps que ça dessus, au final. Sans trop pouvoir expliquer pourquoi d’ailleurs, peut-être un mix de plusieurs raisons n'ayant rien à voir avec la qualité du titre en question, et aussi le fait qu’on switchait encore vite d’un jeu à l’autre au gré des nouvelles sorties. Pourtant, quand on se revoit une fois tous les trois ans, l’un d’entre nous peut imiter le cri d’un des persos de Rival Schools, et l’autre reconnaît direct. Et je sais que dans trente ans, ce sera toujours pareil.
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Réappropriation du jeu
Bon alors, j’annonce que je ne me souviens plus de rien dans ce jeu de baston. À part qu’on peut incarner professeurs et lycéens (et des genres de délégués de classe, CPE ou un concept approchant) qui s’adonnent… bah à la baston, quoi. Tout ça à cause d’une sombre histoire d’écoles attaquées, personnes kidnappées, chaque établissement soupçonnant les autres d’être à l’origine du mal. En vrai, un démon veut conquérir le monde, et s’en prend à ces gens, mais on l'apprend juste à la fin. Bref, on nous sert la sauce habituelle : mode arcade en solo, où l'on suit cette trame scénaristique de haut vol, mode versus, entraînement… Et nous, comme des crétins, on n’a presque squatté que le versus. Bah ouais, avec tous les persos déjà débloqués de base, on a naïvement cru qu'on ne tirerait rien de l'histoire. Dommage. Après, sur le coup personne n'a regretté, mais alors pas du tout ! Si le gameplay paraît simple, avec deux boutons pour les mandales et deux pour les coups de latte, on découvre vite plusieurs degrés de profondeur, comme seuls les jeux de fight estampillés Capcom savent le faire : super moves, counters et cancels, air combos, chopes, esquives… sans oublier les attaques par équipe ! Car oui, on se lance à deux contre deux. Enfin, un ou une qui va donner les coups, et l'autre qui va jouer le rôle de soutien quand le besoin se fait sentir. Un genre de tag-team où l’on peut changer de leader entre les rounds, pas pendant. On obtient un cocktail super dynamique, encore sublimé par des mouvements de caméra bien calibrés, et facile à prendre en main, avec ça. Petit point noir tout de même, déjà à l’époque on trouvait le jeu assez moche. Moins beau que Tekken 3, et pas forcément plus joli que Street Fighter Ex + Alpha. Pourtant, il tournait à 60 FPS (premier jeu 3D Capcom à le faire, probablement de l’Histoire aussi, non ?), mais ce genre de détail technique, on en faisait très peu cas à quinze piges (et encore aujourd’hui en ce qui me concerne).
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Le roster de base se compose de seize personnages, rangés par groupes de trois dans une école dédiée, et à l’identité bien marquée. Et quels personnages, hein ! Ados effrontés voire limite gangsters, sportifs quasiment surhumains, profs tyranniques ou au contraire ultra pacifistes, une infirmière impitoyable… rien à envier aux standards de chez Street Fighter. Une petite dizaine de techniques pour chacun d’entre eux, et des chara-designs vraiment réussis (Akira la bikeuse gothique, ou Tiffany la boxeuse font partie des fan favourites, même si pour cette dernière, ça vient peut-être plus de sa silhouette disons… avantageuse). Personnellement, j’adorais Shoma, l’obsédé du baseball. Ses cris de tarés me faisaient trop marrer, de même que ses coups de batte me submergeaient de dopamine. Mais là ne se situe pas la réelle plus value de Rival Schools. On a beau jouer à un jeu de combat, c’est via le lore et le scénario qu’on en découvre le vrai potentiel. Le mode histoire apporte une grande profondeur aux combattants, avec de vraies dynamiques entre eux. Un vrai background jamais vu dans les autres titres du genre, du moins pendant très longtemps. Les protagonistes évoluent durant leur parcours, avec de jolies scènes de dialogues fixes, mais avec voix SVP ! Je pense à un gars en particulier, un américain participant à un programme d’échange scolaire, hyper raciste envers les japonais, et qui finit par adorer le pays (il devient président des US aussi, mais c’est un détail huhuh). Chaque personnage possède sa propre trame, avec une bonne et une mauvaise fin (il faut battre le boss final avec une attaque d’équipe pour débloquer la bonne). En outre, ça aide vraiment beaucoup de pouvoir s’identifier à des gens allant au lycée tous les jours, comme on faisait nous avant, en fait. Avec moins de baston quand même hein. Des élèves et des profs, tous habitant la même ville, comparé aux guerriers débarquant des quatre coins du monde (voire même au-delà) chez les Tekken, Street Fighter, Mortal Kombat et compagnie. Il fallait oser, et ça fonctionnait, en plus !
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Il existait un second disque dans la boîte. Perso, je ne m’en rappelle pas. Le jeu ne m’appartenait pas, et peut-être que mon pote n’a jamais daigné fouiner dans le contenu additionnel. On y trouvait quoi dedans ? Des mini-jeux (home-run, foot, entre autres), quelques modes supplémentaires comme le tournoi (où on peut incarner plusieurs participants), le co-op (possibilité de jouer à 4 en multi-tap), le groupe (là j’ai pas capté ce que ça faisait), ou encore les leçons (comme passer des examens, mais en tabassant les gens de manière stylée). De quoi s’enjailler pendant des jours et des jours. Mais ça, ça ne valait que pour les versions américaines et européennes. Car au Japon, on avait droit à encore plus ! Un jeu… de simulation de vie scolaire, ouais ouais. On crée notre propre personnage, on s’inscrit dans un des établissements, on interagit avec les autres combattants déjà existants, on découvre encore du background supplémentaire sur tout le monde. La traduction représentait trop boulot, apparemment, et ça n’a jamais franchi la moindre frontière. Pourtant, ça a tellement plu aux Japonais qu’une version upgradée de Rival Schools est sortie l’année suivante, ajoutant deux persos jouables, et plein de contenu pour le mode vie scolaire ! Au final, on pouvait même débloquer une vingtaine de combattants de plus via cette feature (de simples mixtures de bouts de corps des originaux, mais avec nom, portrait, textures assignées et techniques). Franchement, la tuerie, quoi.
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Nouvelle plongée dans l’OST
Le compositeur se nomme Setsuo Yamamoto. Il commence à bosser chez Capcom en 1992, sur les B.O. de Final Fight, Aladdin SNES, Mega Man X, un paquet de versions de Street Fighter Alpha, puis Jojo’s Bizarre Adventure, parmi des dizaines d’autres machins. Visiblement, il aime bien les grosses guitares branchées à des gros amplis ! Je ne critique pas, loin de là, surtout concernant Rival Schools, où son rock de branlos aux hormones instables s’intègre particulièrement bien. L’ambiance générale se veut plutôt positive, malgré le scénario un poil sombre et sa violence omniprésente. Mais oui, ça passe sans aucun souci, parce que de toute façon, on s’éclate tout du long avec le gameplay. Une chanson par école, et par cutscene de la dite école aussi, pas de quoi se plaindre, même si j’aurais adoré que chaque perso ait son thème à lui. Mais comme avec le reste, on n’en reste pas là avec Rival Schools. Il faut absolument que je parle de la musique d’intro. Elle enterre n’importe quel autre banger de n’importe quelle occurrence de SF, Tekken ou Soul Calibur. D’accord ? N’IMPORTE LEQUEL ! Nommez le titre que vous voulez, tiré de la licence de bagarre que vous voulez, rien de dépassera ce morceau là. J’ai l’impression d’écouter le générique d’un animé hyper stylé, ultra péchu et méga vénère (ce à quoi correspond presque Rival Schools, en fin de compte). Un truc qui m’aurait mis la meilleure pêche de ma vie si je l’avais regardé à la télé en mangeant mon bol de Chocos.
Rival Schools - Atsui Kodou (Intro)





Regrets ou pas ?
Quand je vois la passion qui prend aux tripes les gens qui parlent de ce jeu, ça me donne vraiment envie d’avoir creusé le sujet plus que ça. On sent tout l’amour que pouvait donner un titre comme celui-ci, avec le niveau de polish qu’il a reçu (encore plus dans sa version jap avec la création de persos). D’ailleurs, je n’en ai pas parlé avant, mais une certaine Sakura fait partie du casting. Elle rappelle ééééénormément Sakura de Street Fighter. Parce que c’est la même. Voilà, on a eu la confirmation quelques années plus tard, mais Rival Schools fait partie du même univers que SF. Officiellement, Sakura a servi d’argument de vente, les créateurs du jeu ayant peur qu’une nouvelle licence de combat ne s’écoule pas bien, sans un petit truc familier pour rassurer les clients. Je ne sais pas à quel point cela a boosté les chiffres, mais j’ai trouvé l’idée plutôt bonne. Cette époque où Capcom tirait dans tous les sens, et visait juste quasiment à chaque coup, sérieux. Du délire, de l’or en barre. Une suite du nom de Project Justice a même vu le jour en 2000 sur arcade, pour bénéficier d’une exclu Dreamcast l’année suivante. À part l’incompréhension liée à l’emploi d’un nom complètement différent (ce qui n’a pas dû aider à le faire vendre cette fois), le jeu a reçu de superbes critiques, vu comme encore plus cool que Rival Schools sur tous les points (notamment le tag-team à trois persos au lieu de deux). Et voilà encore un coup de boule mental dans ma tronche, qui me fait chialer de rage parce que je n’ai jamais possédé cette console (oui bon, j’exagère un peu). Malgré une demande non-négligeable de la part des fans de voir un jour débarquer un Rival Schools 3, Capcom aurait simplement dit non. Point. Eh, même le créateur de la licence a fait part de son envie très pressante de bosser sur une suite. Réponse : non. Point. Apparemment, ils ont fait ça pour nombre de licences ultra cool que les fans adoreraient revoir. Donc, euh… des crétins finis en fait, chez Capcom de nos jours ? Quoi qu’il en soit, Rival Schools… hmmpfff. Encore un de ces jeux qui a souffert du fait qu’en 2000, à quinze ans, on n’avait pas 40h par jour pour profiter de tout.
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Antarka
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[SECONDE CHANCE] Rival Schools

Message par Antarka »

Joué vite fait. Mais le seul jeu de baston 3D qui avait trouvé grâce à mes yeux sur PS1, c'était Bloody Roar, le reste valait pas un clou pour moi.

Sinon Virtua Fighter 2 Version Saturn mettait une taule à tout ce petit monde sur PS1, et tournait en 60 FPS :mrgreen: Dead or Alive Saturn, 60 FPS aussi je dirais.
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

Une journée habituelle, quoi.

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Message par Megatron »

Pour la musique d'intro tu as celle de Soul Blade qui rivalise quand même niveau "hérissage" de poils ^^, qui met la patate pour jouer et qui fait également pensé à un générique. Et dans une moindre mesure y'a aussi Eretzvaju.

Sinon pour le jeu en lui même, perso, il garde toujours une aura particulière. Même si découvert à l'époque sur PS1, la version Dreamcast m'avait également couté quelques heures de jeu :). Le titre proposait du fun, du déjanté, des supers bien stylé ... et des perso WTF (Footballeur, et l'autre qui faisait du volley ...). Bref, bon petit titre de baston.
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Paulemile
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Message par Paulemile »

Megatron a écrit :
26 juin 2024 09:28
Pour la musique d'intro tu as celle de Soul Blade qui rivalise quand même niveau "hérissage" de poils ^^, qui met la patate pour jouer et qui fait également pensé à un générique. Et dans une moindre mesure y'a aussi Eretzvaju.
Ah oui j'avoue, pas mal :mrgreen:
Je ne m'en rappelais pas, j'ai trop peu joué à Soul Blade.
Antarka a écrit :
26 juin 2024 09:19
Joué vite fait. Mais le seul jeu de baston 3D qui avait trouvé grâce à mes yeux sur PS1, c'était Bloody Roar, le reste valait pas un clou pour moi.
J'ai testé très vite fait Bloody Roar 2 et il m'a tellement marqué que je vais écrire une Seconde Chance sur lui un jour aussi.
Antarka a écrit :
26 juin 2024 09:19
Sinon Virtua Fighter 2 Version Saturn mettait une taule à tout ce petit monde sur PS1, et tournait en 60 FPS :mrgreen: Dead or Alive Saturn, 60 FPS aussi je dirais.
OK, Rival Schools devait être le premier à tourner en 60 FPS sur PS1 alors ^^

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Antarka
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Message par Antarka »

Bloody Roar tournait en 60 FPS après vérification. Et Dynasty Warrior, Ergheiz, Gran Turismo, et d'autres...
mickmack a écrit :
14 mars 2025 01:11
J'aurai au moins satisfait 7 femmes en 20 minutes.

Une journée habituelle, quoi.

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Paulemile
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Message par Paulemile »

Oui pardon, je parle des jeux Capcom. Rival Schools est le premier chez eux. Mais sur PS1, il y en a eu d'autres avant lui, en effet.

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syl02
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Message par syl02 »

Haaa le 2 sur Dreamcast été d'enfer celui pas trop joué 😉

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