[TIMELINE] Mashed : Drive to Survive

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Paulemile
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[TIMELINE] Mashed : Drive to Survive

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Renouveau Vidéoludique à Paris (1/5)






Mashed : Drive to Survive (PC et Playstation 2, 2004)
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Pourquoi je m’y suis mis ?
En septembre 2007, j’ai quitté Le Havre pour m’installer à Paris, et pour suivre une formation de Game Design dans une école privée. Là-bas, j’y ai rencontré tout un tas de nouveaux gens, allant du geek complètement asocial, accro à quinze MMO différents et qui n’a jamais parlé à une seule fille de sa vie, au gars qui avait débarqué ici sans trop savoir pourquoi, dont le but dans l’existence se résumait à jouer à des trucs en Flash sur navigateur pendant les cours, et se mettre cuite sur cuite en dehors. En quelques mois, je me suis constitué un groupe de potes qui, sans aller jusqu’à ne rien foutre non plus, penchaient plutôt vers la seconde catégorie d’individus décrits plus haut. Un nouveau monde s’ouvrit alors à moi, où les soirées arrosées et ponctuées de sessions jeux vidéo endiablées se sont imposées comme la nouvelle norme. Parmi tous les titres qu’on a écumés durant les années qui ont suivi, Mashed reste celui qui nous a le plus fait chialer de rire.
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Pourquoi j’ai aimé ?
En vérité, il n’y a pas grand chose qui roule dans ce jeu de course. Les bagnoles ressemblent à des Twingo 1 bonnes pour la casse, et les circuits n’offrent rien d’exceptionnel, autant au niveau de l’ambiance que de l’originalité des tracés. Les items (mines, missiles, boucliers… etc.), récupérés par les participants en roulant dessus, se voyaient déjà partout chez la concurrence depuis vingt ans. On part sur des standards de Wipeout en cent fois plus lent, ou de Mario Kart en mille fois moins génial. Les moyens ont manqué pour donner à ce titre un semblant de polish, à n’en pas douter !



Et pourtant, on tombe sous le charme direct. La médiocrité de Mashed lui donne toute sa saveur, surtout quand les bugs s’y mettent. Et des bugs, il y en a un paquet ! Les voitures se prennent des murs invisibles un peu n’importe quand, notamment lorsqu’elles sautent par-dessus une portion de route manquante. Chaque fois qu’un tremplin apparaît à l’écran, les participants savent qu’ils ont une chance sur deux de voir leur véhicule partir en soleil sans aucune raison, et tomber dans le trou. Le seul moyen de ne pas perdre la course reste alors que les adversaires se plantent aussi.
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Parce que oui, la cruauté de ce jeu n’a pas de limites. Il n’existe pas d’écran splitté, tout le monde se bastonne selon le même point de vue. La caméra se rapproche ou s’éloigne selon les besoins, jusqu’à un certain point cependant. Les bagnoles trop lentes se voient infliger le châtiment suprême de la destruction instantanée, par une sorte de raclette géante énergétique qui balaie le circuit. Il n’y a bien que ce balai maléfique qui fonctionne correctement dans ce foutu Mashed ! Quand à tout ce bordel, s’ajoutent des contrôles ultra sensibles, des pistes glacées qui annulent toute adhérence, des collisions qui font réagir les caisses n’importe comment, les gens ayant déjà perdu qui peuvent tirer des roquettes depuis le ciel… bah le skill pèse très peu dans la balance.



Si en plein cours, on entend trois idiots ricaner aux quatre coins de la classe, pas de doute ! Ils jouent à Mashed en réseau, sur les PC de l’école, et ce sans aucun état d’âme ! Cela dit, ce créneau de journée nous a permis de pas mal progresser. Parce qu’on n’allait pas peaufiner notre maîtrise en soirée, sur PlayStation 2 cette fois, alors qu’on avait converti Mashed en un jeu à boire. Ceux dont la bagnole explosait en premier se prenaient un certain nombre de gorgées, et ceux qui gagnaient pouvaient en distribuer. Il va sans dire que les bouteilles descendaient vite. Combien de fois a-t-on lancé une partie en se disant : “Allez, dix minutes juste pour se chauffer et après on sort !” Pour au final, se retrouver encore avachi dans le canapé à trois heures du matin, un œil fermé pour ne pas voir double. Que ce soit sur le moment, après coup, ou en anticipation des sessions de jeu suivantes, prononcer le mot Mashed nous faisait invariablement nous bidonner sans retenue.
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La bande son ? Je ne m’en rappelle pas. J’aurais tendance à dire qu’à part la musique du menu principal, les niveaux n’en possédaient pas ; sans doute pour faire la part belle aux bruits de moteurs, explosions, dérapages et carambolages. Tellement doux à l’oreille ! Mais tout compte fait, en suis-je vraiment sûr ? Bourré en permanence et entouré d’une horde de gamers hurlants, comment savoir si mon cerveau n’a pas juste occulté l’OST, ou si on faisait tellement de vacarme que rien ne pouvait filtrer jusqu’à nos tympans.
Mashed - Main Menu




Pourquoi j’ai arrêté ?
Si j’ai continué à voir mes potes d’école pas mal d’années après qu’on ait obtenu notre diplôme, j’en ai quand même perdu plusieurs en route, pour tout un tas de raisons. Aujourd’hui, je n’en vois d’ailleurs plus un seul, pour diverses raisons plus ou moins acceptables. Mais même avant ça, on avait un peu laissé Mashed de côté. Tous ces aspirants Game Designers et leurs amis ne squattaient pas un seul jeu à la fois pendant des semaines comme moi ; ils jonglaient plutôt entre six ou sept trucs, et ce sur trois ou quatre machines. Chaque fois que je leur rendais visite, je découvrais toujours un nouveau titre qui permettait de se la coller tout en geekant, à commencer par Wrecked, le reboot de Mashed (tout aussi marrant car buggé pareil, mais un peu moins moche et un peu plus fourni en contenu). Autant dire que même s’il ne réglait pas tous les défauts de son prédécesseur, on a vite fait le deuil du vieux Mashed dans notre tête.
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