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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Dans la maison de François Ozon ...

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Dans la maison, c'est en quelque sorte le thriller "littéraire" et "hitchcockien" de François Ozon. C'est aussi l'adaptation de la pièce Le Garçon du dernier rang (El chico de la última fila) du dramaturge espagnol Juan Mayorga et le résultat final est étonnant (et très bon) ! Le film est très riche en niveaux de lecture et ne cesse de vous retourner le cerveau. François Ozon s'amuse à détourner les codes de la narration. On est littéralement projeté dans cette histoire, entre la réalité et la fiction.

Claude (Ernst Umhauer) est un jeune lycéen de seconde qui se veut être à la fois auteur, acteur et spectateur de sa propre histoire. Alors qu'il doit régulièrement rendre des écrits à son professeur de français Germain (Fabrice Luchini), ce qui devait être un banal sujet de rédaction devient un véritable duel psychologique entre les deux hommes. Le récit de Claude commence lorsqu'il se rend dans la maison de la famille Artole, pour donner des cours particuliers à Rapha (Bastien Ughetto) un camarade de classe qui a des difficultés en maths (et qui désire ardemment lui révéler son amour). Dans la maison, il décrit tout ce qu'il y voit, le quotidien assez banal de Rapha, ses parents (Emmanuelle Seigner et Denis Ménochet) et ses loisirs (principalement la NBA, une passion qu'il partage avec son père). Cette famille est en apparence simple et banale, mais c'est là où la magie du cinéma opère, dans le voyeurisme et la manipulation. Claude et Germain se retrouvent tous les jours pour discuter des travaux du jeune homme, jusqu'au jour où la réalité rattrape la fiction.

Réalité ou fiction ? C'est la question qu'on se pose en premier devant le film de François Ozon et dans tous les écrits littéraires de ces auteurs qui s'inspirent plus ou moins de leurs vécus. Germain se montre d'abord intrigué, puis il se passionne pour les écrits du jeune homme. François Ozon nous embarque dans une intrigue où l'on ne distingue plus ce qui existe en fait (ce qui est réel, actuel, donné comme tel à l’esprit) et l'imaginaire (une invention, une illusion ou une apparence). Le film s'avère être un très bel hommage à la littérature et à Alfred Hitchcock. Haletant de bout en bout, malsain par moment, François Ozon repousse les limites de la satire romanesque et peint un portrait sans concession du professeur et de son élève surdoué. Germain et sa femme (Kristin Scott Thomas), captivée elle aussi par les écrits de Claude, parlent-ils du roman ou de la vie du jeune homme ?En fait, ils sont comme nous, embarqués dans cette histoire aux accents malsains.

Tous les acteurs sont excellents, à commencer par les deux premiers rôles tenus par Fabrice Luchini et le jeune Ernst Umhauer. Pour une fois, Fabrice Luchini ne fait pas du Luchini et joue en toute sobriété ... bien que moi, j'adore quand il en fait des tonnes. Il se glisse à merveille dans la peau de ce professeur de français tourmenté par les écrit de son élève. Il le conseille et le façonne pour le conduire à la réussite, c'est à dire à devenir un écrivain, un domaine dans lequel lui a échoué. Peut-être bien aussi, qu'il l'aime. Quant au jeune Ernst Umhauer, il hérite d'un rôle pas facile, mais il s'en tire avec les honneurs. Claude est un personnage étonnant, celui du lycéen à la curiosité malsaine, voire sadique, qui a besoin d'une étrange inspiration pour écrire. Ernst Umhauer et son regard pénétrant est fabuleux dans son personnage de voyeur, à la limite de la perversité !

Il n'y a pas que Fabrice Luchini et le jeune Ernst Umhauer qui brillent, ils sont également entourés de seconds rôles remarquables. Kristin Scott Thomas est toujours aussi captivante (à la fois sensible et forte) dans le rôle de l'épouse également lectrice des écrit de Claude et presque complice de son mari. D'ailleurs, le couple Fabrice Luchini et Kristin Scott Thomas m'a beaucoup fait penser à Woody Allen et Diane Lane dans leur dynamique et dans les dialogues ciselés. Emmanuelle Seigner est très à l'aise en femme qui attire tous les regards (y compris celui de Claude) et Denis Ménochet en impose vraiment dans le rôle du mari plus fragile qu'il n'y parait. Mention spéciale à Yolande Moreau, très drôle dans le rôle des deux jumelles.

François Ozon alterne entre la fiction volontairement caricatural avec cette famille sentant le stéréotype à plein nez et la réalité plus âpre. Dans les écrits de Claude, ce n'est pas tant les personnages qui nous passionnent, que leurs poncifs qui remplissent une fonction dans le récit. C'est la construction d'une fiction à l'intérieur même du film, une sorte de mise en abîme avec le spectateur qui observe Claude et Claude qui lui-même observe les Artole, avec cette image assez troublante du jeune homme voulant partager l'intimité de cette famille. La mise en scène est de ce point de vue impeccable et contribue à cette impression de voyeurisme "malaisant". C'est un très bon film, voire même LE meilleur film de François Ozon.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Parasite de Bong Joon-ho ...

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Bong Joon-ho (Memories of Murder, The Host et Snowpiercer) a pour principe de ne jamais se restreindre à un seul genre bien précis. Avec Parasite, il nous réserve son lot de surprises et de niveaux de lectures, avec beaucoup d'humour et de nombreux rebondissements. Le film s'impose d'office comme l'une des œuvres les plus maîtrisées, sur le fond comme sur la forme, de ces dernières années. Avec Parasite, le film de "home invasion" prend une toute nouvelle dimension.

Parasite est bourré de symboles et laisse la place à énormément d'interprétations. Quant à la mise en scène, elle est complètement au service du propos, à savoir sur la lutte des classes. C'est une critique de tous les niveaux de classe sociale, aussi bien la classe pauvre que la classe aisée, avec l'opposition riches-pauvres et pauvres-riches, mais aussi tout un propos sur l'opposition pauvres-pauvres. Les riches et les pauvres sont loin d'être manichéens et il n'y a aucune haine envers les riches. Les pauvres ne sont pas épargnés eux-non plus et seront d'ailleurs punis dans le film.

Bong Joon-ho ne prend jamais réellement parti pour dénoncer une classe sociale plus qu'une autre. Le film nous montre que tout le monde à un moment donné est un parasite pour l'autre (les pauvres pour les riches et les riches pour les pauvres). Les riches sont loin d’être diabolisés et les pauvres loin d’être encensés. Au début du film, on a beaucoup d'empathie pour cette famille aisée qui se fait arnaquer et la famille pauvre (une famille d'anti-héros) ne suscite en nous que le dégoût, avant que finalement les rôles ne s'inversent. Le film illustre un système mortifère pour tout le monde, un système qui fait de nous tous (riches ou pauvres) des victimes ...
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Certes, la famille riche est méprisante, dénuée de compassion pour les classes inférieures, exploiteuse et vaine, mais au fond l'accent n'est-il pas plus mis sur son ignorance que sur sa méchanceté ? Le machiavélisme est d'avantage montré du côté de la famille pauvre, certes pour un propos bien louable (avoir sa part du gâteau), mais l'échafaudage d'un tel stratagème les conduit à eux-mêmes faire acte de violence et les renvoient finalement à leur condition sociale initiale. Au final, le film nous explique comment les apparences sont bien trompeuses, parfois !

La mise en scène du long métrage est sans contexte inventive, pertinente et révélatrice d'une immense maîtrise de la part de Bong Joon Ho. Ainsi, la scène d'ouverture chez les pauvres est brillante, avec comme point d'orgue les WC qui sont placés en hauteur, au-dessus d'eux ... c'est dire à quel niveau sont les pauvres. Ensuite, il y a l'inondation de leur maison ou telle un fétu de paille, la famille des arnaqueurs est emportée par le courant impossible à combattre. c'est à ce moment là, qu'on réalise que quoi qu'il arrive, cette famille restera toujours au fond du gouffre. Idem chez les riches, les escaliers qui font passer les personnages d'une strate sociale a une autre, sont une représentation très concrète de l'écart entre les classes, mais la famille riche reste également bien aveugle sur ce qui n'entre pas dans le cercle de leur monde restreint.

Autre point fort du film, c'est la maîtrise dans la rupture de tonalité et rien d'artificiel ou de surfait dans tout ça ... ça jongle entre thriller, suspense, survival horror, comédie et drame. Le film mélange parfaitement les genres et on s'amuse des péripéties du scénario. En même temps, on n'oublie pas la violence du propos avec cette fracture sociale qui nous ramène à la réalité. Le côté super malsain qui progresse au fur et à mesure du film installe le malaise. On sent que quelque chose de terrible va arriver, mais on n'ose imaginer le pire.

Parasite porte définitivement bien son nom et mérite amplement sa Palme d'or à Cannes, la première décernée à un cinéaste coréen. Avec son film, Bong Joon Ho démontre une superbe gestion des espaces (qu'ils soient larges ou confinés) et une impeccable direction d'acteurs, au cœur d'une narration visuelle extrêmement riche et foisonnante. Parasite est une grosse baffe cinématographique, à ne rater sous aucun prétexte ... vraiment sous aucun prétexte !

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par François Leterrier, sorti en 1984.

Film à sketch sympathique. Au début je ne comprenais rien car je pensais que c'était un film normal. Mais à force de ne voir aucun rapport entre les scènes j'ai compris ^^ A partir de ce moment j'ai commencé à l'apprécier. Comme toujours dans ce genre là, c'est compliqué à intégrer. Faut que chaque sketch chope très rapidement le spectateur et ne le lâche pas. C'est assez particulier. Celui là était cool, j'ai passé un bon moment. Certaines scènes étaient moins à mon gout, mais ça va.


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Réalisé par Georges Lautner, sorti en 1986.

Très chelou celui là. J'aime bien Roland Giraud, je le découvre petit à petit. Il n'est pas toujours juste juste mais il possède un truc que j'aime bien, un certain naturel sympathique. Dans ce film il lui arrive de belles embrouilles qu'il va gérer comme un chef ^^ Une curiosité sympa. On a passé un bon moment devant.
Dernière modification par wiiwii007 le 02 oct. 2023 08:26, modifié 2 fois.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Le Chant du loup ...

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Dans le genre films de sous-marins, un genre que j'aime particulièrement, mes références sont Das Boot, USS Alabama et À la poursuite d'Octobre rouge ... et Le Chant du loup d'Antonin Baudry s'en sort vraiment très, très bien ! Déjà, Le Chant du loup met en avant l'aspect sonore du film, qui est franchement très réussi et très travaillé.

Le film s'ouvre sur une citation attribuée à Aristote : "Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts, et ceux qui sont en mer." Puis, Antonin Baudry nous captive d’entrée avec une séquence très réussie, nerveuse et haletante qui nous présente Le Titane, ce sous-marin nucléaire d'attaque commandé par le capitaine Grandchamp (Reda Kateb) et son second D'Orsi (Omar Sy). Il est en mission au large des côtes syriennes pour récupérer un groupe de militaires français en opération sur place. Alors qu'une frégate iranienne se met à leur poursuite, l'opérateur sonar et oreille d'or Chanteraide (François Civil), surnommé "Chaussettes", repère un son inhabituel, mais ne parvient pas à l'identifier. Il croit reconnaître un sous-marin russe à quatre pales, ce qui ne correspond à aucun sous-marin connu. Il hésite longuement, mais classe finalement le son comme celui d'un cachalot. Malheureusement, quelques minutes plus tard, le Titane est repéré par le sous-marin en question ... d'où le chant du loup !

Quand le Chant du Loup résonne, c'est le compte à rebours qui commence. Les fonds marins jusque-là maîtrisés, connus et même protecteurs, deviennent hostiles. Le piège se referme, le sous-marin devient tombeau. Aucune chance d'en sortir indemne, il faut vite trouver une solution ... ou bien attendre le coup de grâce.

Le Chant du loup c'est donc un bruit bien spécifique, celui d'un sonar qui plonge pour repérer la position d'un sous-marin. C'est synonyme d'un danger imminent, car lorsqu'il est entendu, ça signifie que c'est trop tard, le sonar de l'ennemi les a repéré. Au début du film, lorsque ce son est entendu, Reda Kateb confie à Chaussette que lorsqu'il mourra, ce sera probablement en entendant le chant du loup ...
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Le scénario est super bien fichu ...
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L'intrigue de la deuxième partie du film, durant laquelle ils tentent de stopper le sous-marin Titane, c'est en quelque sorte l'intrigue du Docteur Folamour de Stanley Kubrick. Mais dans Le Chant du loup il n'y a pas de critique de la guerre. Antonin Baudry veut surtout montrer l'absurdité du fonctionnement de la guerre et comment une erreur de communication ou de procédure militaire peut déclencher une catastrophe atomique. Dans Docteur Folamour, Stanley Kubrick utilise l'humour noir pour dénoncer le côté ridicule de l'armée et de l'armement et pour appuyer le discours anti-militariste du film. Dans Le Chant du Loup il n'y a pas de critique de l'armée, tout est pris au premier degré, alors qu'il n'y a pas plus absurde comme situation.

Tous les acteurs (ou presque) sont excellents. François Civil est l'oreille d'or aka "Chaussettes". Le loup "apprivoisé" par John Dunbar dans Danse avec les Loups de Kevin Costner s'appelle Chaussettes (aka Two Socks en anglais) ... coïncidence ? En tout cas, François Civil comfirme tout son talent que j'avais aperçu chez Cédric Klapisch (Deux moi et En Corps). Quant à Reda Kateb et Mathieu Kassovitz, ils apportent tout leur charisme dans des rôles d'hommes d'expérience. Et puis l'apparition brève, mais remarquée de Paula Beer, qui s'est révélée dans le magnifique Frantz de François Ozon, apporte un charme certain à la production.

Le film n'est pas sans défauts, néanmoins. Je trouve que les blagues d'Omar Sy font redescendre le côté dramatique du scénario et le jeu d'Omar Sy est très limite. Et puis Omar Sy commandant du Titane, qui quitte son sous-marin avec un tracteur-sous-marin et un bloc d'air comprimé, c'est juste du suicide ... dans le nnoir total, aucune chance de rejoindre l'autre sous-marin. Et pour finir sur les mauvais points, la scène du lance roquette contre l'hélicoptère est vraiment too much (et un peu cheap).

Maîtrisée dans son approche visuelle, et surtout sonore (l'un des points centraux du scénario), voilà une œuvre immersive bien écrite, bien interprétée et bien réalisée, pouvant rappeler, par certains aspects, l'excellent USS Alabama de Tony Scott.

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Message par Gringos10 »

wiiwii007 a écrit :
22 sept. 2023 19:37
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Réalisé par François Leterrier, sorti en 1984.

Film à sketch sympathique. Au début je ne comprenais rien car je pensais que c'était un film normal. Mais à force de ne voir aucun rapport entre les scènes j'ai compris ^^ A partir de ce moment j'ai commencé à l'apprécier. Comme toujours dans ce genre là, c'est compliqué à intégrer. Faut que chaque sketch chope très rapidement le spectateur et ne le lâche pas. C'est assez particulier. Celui là était cool, j'ai passé un bon moment. Certaines scènes étaient moins à mon gout, mais ça va.
Écrit par Lauzier, ça doit valoir le coup d'œil.
J'ai l'impression de le connaître, mais je ne m'en souviens plus.
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Message par Gringos10 »

lessthantod a écrit :
23 sept. 2023 16:20
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On en a parlé plusieurs fois de celui ci (bizarre d'ailleurs lol)
J'ai également été emballé au premier visionnage, mais avec le recul et notamment certains détails relevés par le cap Obvious, j'ai un peu révisé mon jugement à la baisse.

viewtopic.php?p=59478#p59478
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Message par Esperluette »

Ninja Turtles: Teenage Years
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Animé plutôt sympa qui dépoussière la franchise avec un style graphique original qui mélange les styles, et une bonne BO hip-hop. Le scénar est un peu convenu avec quelques personnages un peu caricaturaux (comme Superfly le méchant du film) tandis qu'April O’Neil n'est plus une journaliste sexy mais une ado noire et ronde. Mes enfants ont apprécié.

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Corin Hardy, sorti en 2018.

L'ado nous demande si il peut aller voir un film ce week-end (enfin, le week dernier) au cinéma avec ses potes. Ok pas de souci, leur film : La Nonne 2. "Avant tu ailles voir le 2, ce serait pas mal qu'on regarde le premier ensemble non ?" Et voilà comment on s'est retrouvé, ma copine, son fils et moi, vendredi soir, devant ce film.

On a tous passé un bon moment. Ce n'est clairement pas un chef d'œuvre du genre mais il fait le taff. Dommage que le réalisateur a surtout opté pour les jump scares. On perd un peu en profondeur car on attend toujours le prochain, on sait qu'il arrivera, et hop ! Il est là !! Sauf qu'en attendant, le film passe et l'horreur ne se pointe pas vraiment. On est plus sur de la surprise. M'enfin, c'est sympa aussi. Puis il y a quelques bons passages.

Donc bien pour passer une soirée religieuse sympa.
Dernière modification par wiiwii007 le 02 oct. 2023 08:26, modifié 1 fois.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Le Grand Bain ...

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Dans Le Grand Bain de Gilles Lellouche, tout l'intérêt du long métrage réside dans l'étude des personnages, dans leurs fêlures, dans leurs échecs et dans la réaction de leurs entourages. La compétition de natation synchronisée au masculin est reléguée au second plan, au profit de l'humain, de ses relations et du sens de la vie.

Bertrand (Mathieu Amalric), Laurent (Guillaume Canet), Marcus (Benoît Poelvoorde), Simon (Jean-Hugues Anglade), Thierry (Philippe Katerine) et Basile (Alban Ivanov) ont plusieurs points en commun ... ils sont vieux, dépressifs, bedonnants ... et ils portent un slip de bain. En effet, ils pratiquent la natation synchronisée en équipe, sous la direction de deux anciennes championnes, Delphine (Virginie Efira) devenue alcoolique et Amanda (Leila Bekhti) devenue paraplégique.

Peu à peu, nous en apprenons un peu plus sur chacun des personnages et sur les blessures émotionnelles qui les ont construits, sans jamais trop en dévoiler. Il y a beaucoup d'informations superflues ou non pertinentes qui sont cachées au spectateur et qui ne gênent nullement à la compréhension du film. Au contraire, ces détails non divulgués au spectateur stimule notre imagination et c'est à nous de combler les trous du scénario. Par exemple, on ne saura jamais la nature exacte de l'accident qui a mis fin au duo des deux championnes Delphine et Amanda, ni les évènements à l'origine de la dépression de Bertrand et le pourquoi du comment de son rendez-vous RH. Toutes les scènes qui décrivent le quotidien des personnages au travail ou au sein de leur entourage, ne servent qu'à donner un certain éclairage sur leur comportement dans "le grand bain" ... tout le reste est suggéré, feutré, à peine dévoilé.

Tous les membres de ce groupe sont complètement à la ramasse dans leur vie sentimentale ou professionnelle .... c'est une bande de paumés, quoi ! Ainsi, Laurent est l'archétype du parfait connard, qui se retrouve seul dans sa maison pleine de grandes baies vitrées. Il est toujours filmé depuis l'extérieur et jamais au sein d'un foyer, qui n'existe pas (ou plus) pour lui et dans lequel il ne fait jamais rien ... comme à son travail, d'ailleurs ! C'est le pendant "socialement intégré" du personnage de Bertrant, qui sort d'un burn-out violent et qui n'est jamais aussi actif qu'à la piscine. Il se sent inapte au travail et en vient même à perdre son nom au taf. Marcus, c'est le patron qui croule sous les dettes. Thierry, c'est le gardien de piscine qui se fait piquer le peu qu'il a à faire, par un ordinateur. Delphine sombre dans l'alcool et Amanda agresse tout le monde. Au final, seuls Simon le marginal rock-star et John l'aide-soignant (Félix Moati) qui rejoint le groupe sur le tard, ont un vrai taf et c'est un travail directement utile à autrui, même s'il n'est qu'alimentaire.

Il y a toujours un bon équilibre entre les scènes drôles et plus tragiques. Alors parfois, ça se joue sur le rasoir, comme cette très belle scène où le gardien de la piscine, tout joyeux, explique pourquoi il a réussi trois longueurs en apnée. Il y a aussi la scène entre Bertrand et sa femme Claire (Marina Foïs) que je nommerais la scène de la météorite, qui nous montre que ce couple, dont le mari est en crise existentiel, a une complicité solide et profonde et pourquoi il sera capable de tout surmonter. Il y a une grande délicatesse, une tendresse constante du film envers tous ses personnages. Nous avons toujours une clef de compréhension, parfois subtile, qui nous permet de comprendre ses "loosers", sans jamais qu'ils ne soient pathétiques ou bêtement odieux ... ils en deviennent même attachants.

On perçoit bien l'attachement des comédiens à leurs personnages et le respect avec lequel ils les incarnent. Car Le Grand Bain c'est aussi et surtout un film de potes, avec un casting de rêve où personne ne tire la couverture à lui. Tous les acteurs sont énormes, mais si je ne devais en retenir qu'un, ce serait Philippe Catherine qui est juste exceptionnel. Si on devait en garder qu'un seul, ça serait bien lui, tant il est époustouflant de candeur et de vérité, dans un rôle pourtant assez ingrat et assez casse gueule. Avec lui, on navigue entre le pathétisme et l'attachement sincère.

Mais cette règle est valable pour tous, tous les acteurs sont hyper attachants. C'est grâce à leur humanité et leur force, qu'on se prend à les aimer et à voir de belles qualités dans leurs failles. C'est aussi notre propre vérité qui nous saute aux yeux. Mention spéciale aux personnages féminins paumés, mais qui tiennent ces hommes encore plus paumés. Leila Bekthi est à mourir de rire avec son autorité excessive qui masque une douleur intime et Virginie Elfira est une fois de plus pleine de justesse et toujours aussi rayonnante. Quant à Marina Fois, elle supporte son mari envers et contre tout et c'est souvent l'occasion de scènes jouissives où elle remet les autres en place.

Le film est beau, drôle, touchant, terriblement émouvant et sincère. On passe sans cesse du drame social (parfois caricatural) au rire, avec des performances d'acteurs superbes, mais alors vraiment superbes. Je lui reproche juste une surécriture qui est parfois un peu prétentieuse (notamment l'introduction et la conclusion du film) et un scénario qui n'évite pas certaines facilités (des personnages fonction incarnés par Félix Moati et Jonathan Zaccaï). Je regrette aussi le final complètement improbable et inutile, car pour moi la victoire de ce groupe de loosers va bien au delà d'une médaille.

Bref, Le Grand Bain est un super "feel-good movie", avec un scénario original, une mise en scène audacieuse et un casting parfait. Et puis, Philippe Katherine en slip de bain, c'est jute irrésistible !

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

lessthantod a écrit :
28 sept. 2023 09:31
Et puis, Philippe Katherine en slip de bain, c'est jute irrésistible !
Oh que oui :mrgreen:
Beaucoup aimé ce film malgré ses défaut que tu pointes bien.
D'ailleurs sur blu-ray y'a une version longue, pas encore matée
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Tryphon
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Message par Tryphon »

Vu au ciné et j'avais été déçu. J'ai trouvé ça très convenu. Poelvoorde fait du Poelvoorde, Katerine est un gentil lunaire...

Effectivement la plus jolie scène c'est celle de Marina Fois.
Marmotte, le 14/8/22 : "merde, je suis un gros connard 😋"

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Shovel Knight a écrit :D'ailleurs sur blu-ray y'a une version longue, pas encore matée
C'est justement la version longue que j'ai regardée.
Tryphon a écrit :Effectivement la plus jolie scène c'est celle de Marina Fois.
Et elle le joue très bien.

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lessthantod
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Message par lessthantod »

Je viens de mater Bienvenue chez les Ch'tis ...

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C'est avec beaucoup de retard, plus de quinze ans après sa sortie en salle, que je découvre pour la première fois Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon. Ce film phénomène de 2008 correspond assez bien à ce que j'en pensais avant même de l'avoir vu, c'est à dire un film avec de bons sentiments, un peu niais et à l'humour un peu lourd. En fait, c'est le cumul de toutes ces caractéristiques du film qui nous renvoient une image de beaufitude, mais difficile de se voiler la face ... Bienvenue chez les Ch'tis est un film plutôt divertissant et le duo Kad Merad - Dany Boon fonctionne vraiment bien. C'est léger, c'est distrayant et ça réserve son petit lot de scènes assez drôles. A revoir quand même, parce que j'ai aussi l'impression que cette gentille comédie rentrera très vite dans la catégorie des films "vite vus, vite oubliés". Alors certes, cette comédie est plaisante, mais au succès absolument aberrant pour l'époque et qui va lui valoir, après un premier accueil des plus que positifs, une vague de critiques haineuses (et assez injuste) quelques années plus tard.

Bienvenue chez les Ch'tis s'avère donc être une comédie très sympathique, surtout pour notre époque et au vu du niveau actuel des comédies françaises. On rigole bien et on ne s'ennuie pas. Maintenant, rien d'extraordinaire non plus, le scénario est un peu simple et le film semble parfois un trop tirer la corde sur les mêmes situations comiques, d'où l'impression de "vite vu, vite oublié". Mais toujours est-il que le jeu des acteurs et quelques situations franchement amusantes nous font passer un vrai bon moment. J'ai encore du mal à comprendre l'énorme engouement à l'époque pour ce film, mais on sait bien qu'en général, l'audimat TV, les ventes de disques et les entrées au cinéma, ça ne garantit pas la qualité du produit. Bien souvent, ce n'est pas le nombre d'entrées en salle qui fait la qualité du film.

Le film est bourré de stéréotypes et de clichés sur le Nord Pas de Calais et les gens du Nord, mais reconnaissons que c’est souvent drôle et jamais réellement méchant. L’arrivée de Kad Merad à Bergues et sa rencontre avec les Ch'tis est assez irrésistible. Je retiens surtout la scène de la tournée de nos deux compères alcoolisés et en vélos jaunes de La Poste (moment immortalisé sur l'affiche du film) qui nous rappelle les meilleurs moments du duo Louis de Funès-Bourvil avec des films comme Le Corniaud et La Grande Vadrouille. Toute la première moitié du film est vraiment bien rythmée et drôle.

Par contre, le film s'essouffle un peu dans la seconde moitié avec l’arrivée de Zoé Félix à Bergues. Elle joue la femme de Kad Merad (très belle soit dit en passant) et on sent qu'elle n'est pas très à l'aise dans le rythme imposé par la comédie. Et puis la caricature appuyée, voire même surlignée au gros feutre, de la ville et de ses habitants devient un peu lourde à la longue. J’ai également eu du mal avec la petite amourette entre Dany Boon et Anne Marivin. Je dois même dire que le côté fleur bleue de Dany Boon m’agace un peu dans ce film, alors que pourtant moi même je suis très fleur bleue. En fait, je me rends compte que le dernier film de Danny Bonn, La Vie pour de Vrai (2023), ressemble finalement beaucoup à Bienvenue chez les Ch'tis (2008) ... le même duo d'acteurs, le même humour un peu beauf et le même côté fleur bleue de Dany Boon.

Malgré tous ses défauts, j'ai tout de même envie de retenir le message positif du film. Alors certes, les personnages sont de parfaits stéréotypes des gens du Nord, mais ils sont tous très attachants, avec leurs petits problèmes et surtout leur grande générosité. Et concernant les fameux préjugés sur les Ch'tis, avec le Nord que l'on situe au pôle, où il pleut tout le temps (quand il ne neige pas) et où seules les mines font encore vivre la région ... Dany Boon les utilise à merveille pour en décrire une région accueillante et souvent incomprise.

Bref, Bienvenue chez les Ch'tis est un sorte de retour au source avec les duo comiques Français qui nous ont tant fait rire dans notre jeunesse (Louis de Funès et Bourvil chez Gérard Oury, Pierre Richard et Gérard Depardieu chez Francis Veber ...). Alors certes, il n'atteint pas le niveau de ses illustres ainés, loin de là, mais c'est un film sincère et qui possède quelques moments franchement très drôles.

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Antarka
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Message par Antarka »

Pour ma part j'ai vu deux grosses bouses à grand spectacle cette semaine.


La première c'est MoonFall. Qui m'a déçu. Alors je m'attendais à un truc vraiment stupide, mais c'était encore pire que ça (y'a rien qui va sérieux). Je m'attendais aussi à en prendre plein la tronche, mais j'ai trouvé les FX très moches et les scènes de destruction étaient encore trop stupides (genre la gravité lunaire qui fait s'envoler des camions et des arbres mais touchent pas les heros). Sans dec' un film comme 2012, aussi naze soit-il, était mieux foutu y'a 15 ans. Bref, le gros defaut (celui que j'attendais pas quoi) c'est que le film était chiant.


J'ai mis 1/10 sur Sens critique.

Le second c'est The Tomorrow War. je m'attendais à un truc stupide mais la encore c'était pire que ça. Je m'attendais quand même à un truc divertissant et... ça allait. Contrairement au film plus haut, je me suis pas trop fait chier. Le seul truc ou j'ai vraiment râlé c'est quand ils enferment la reine Alien dans une cage à barreau et que la reine oublie qu'elle peut shooter les gens à distance avec ses appendices phalliques la ("MAIS SHOOTE LES PUTAIN !! ABRÈGE CE FILM !!")

J'ai mis 3/10 sur Senscritique.


Je suis quand même triste de voir que tout les clichés et poncifs qui me faisaient râler y'a déjà 20 ans, ils sont TOUS dans ces deux films. Sérieux quoi.

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Message par wiiwii007 »

Ah... Pas de bol ^^

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Petit film tranquille avec toutes les grimaces de Clavier de l'époque. Si on aime pas ces mimiques, ça passera pas dans ce film ^^ Scénario convenu avec 1 ou 2 scènes qui donnent le sourire... C'était pas ouf', mais vu que je crains pas et que j'avais besoin de regarder du très léger, c'est passé pépère.


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Réalisé par Terence Fisher, sorti en 1967.

Sympa celui là, j'ai bien aimé l'orientation "vengeance slasher". Ca reste un énième Frankenstein au final, mais il se regarde plutôt bien par rapport à beaucoup d'autres. C'est de plus en plus glauque, on sent qu'ils osent de plus en plus avec docteur Franki ! En revanche, j'aime bien Peter Cushing mais ce serait pas mal qu'ils renouvellent un peu le casting car ça commence à faire comme le loup garou... Trop de fois le même acteur, ça me saoule.
Dernière modification par wiiwii007 le 07 oct. 2023 13:32, modifié 1 fois.

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Message par Esperluette »

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URSS 1938, Volkonogov et ses camarades font partie de la police politique. Ils sont craints par la population, l'arbitraire est total. Seulement, le tyran rouge décide de purger ses propres rangs (sans autre raison que sa paranoïa). Volkonogov comprend que quelque chose se trame et fuit précipitamment mais il ne peut se fier à personne, la délation étant généralisée. Comprenant qu'il ne peut y avoir d'autre issue que la mort, il va alors avoir une vision qui lui explique qu'il ne pourra pas aller au paradis, sauf s'il obtient le pardon d'au moins un proche d'une de ses victimes. Le film va alors alterner les flashbacks violents lorsque Volkonogov demande le pardon et les scènes de poursuite avec le NKVD.
Un film réussi et toujours d’actualité. Bien rythmé et maitrisé, avec une bonne mise en scène et des acteurs convaincants.

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Message par Morkalavin »

wiiwii007 a écrit :
02 oct. 2023 08:26

En revanche, j'aime bien Peter Cushing mais ce serait pas mal qu'ils renouvellent un peu le casting car ça commence à faire comme le loup garou... Trop de fois le même acteur, ça me saoule.
Même mort Peter Cushing continue a joué ...
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Message par Gringos10 »

Esperluette a écrit :
02 oct. 2023 10:33
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URSS 1938, Volkonogov et ses camarades font partie de la police politique. Ils sont craints par la population, l'arbitraire est total. Seulement, le tyran rouge décide de purger ses propres rangs (sans autre raison que sa paranoïa). Volkonogov comprend que quelque chose se trame et fuit précipitamment mais il ne peut se fier à personne, la délation étant généralisée. Comprenant qu'il ne peut y avoir d'autre issue que la mort, il va alors avoir une vision qui lui explique qu'il ne pourra pas aller au paradis, sauf s'il obtient le pardon d'au moins un proche d'une de ses victimes. Le film va alors alterner les flashbacks violents lorsque Volkonogov demande le pardon et les scènes de poursuite avec le NKVD.
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histoire vraie?
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Message par Esperluette »

Gringos10 a écrit :
02 oct. 2023 17:01
Esperluette a écrit :
02 oct. 2023 10:33
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URSS 1938, Volkonogov et ses camarades font partie de la police politique. Ils sont craints par la population, l'arbitraire est total. Seulement, le tyran rouge décide de purger ses propres rangs (sans autre raison que sa paranoïa). Volkonogov comprend que quelque chose se trame et fuit précipitamment mais il ne peut se fier à personne, la délation étant généralisée. Comprenant qu'il ne peut y avoir d'autre issue que la mort, il va alors avoir une vision qui lui explique qu'il ne pourra pas aller au paradis, sauf s'il obtient le pardon d'au moins un proche d'une de ses victimes. Le film va alors alterner les flashbacks violents lorsque Volkonogov demande le pardon et les scènes de poursuite avec le NKVD.
Un film réussi et toujours d’actualité. Bien rythmé et maitrisé, avec une bonne mise en scène et des acteurs convaincants.
histoire vraie?
Non, mais la Grande Terreur (1936-1938) c'est vrai, 750 000 morts. Très bon dossier de l'Histoire sur ce film : https://www.lhistoire.fr/cin%C3%A9ma/le ... 0-verbatim

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Message par lessthantod »

J'ai vu Le Livre des solutions de Michel gondry ...

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J'aime beaucoup le cinéma de Michel Gondry. Tous ses films ont ce petit quelque chose d'unique qui les rendent si précieux, mais c'est vraiment Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004) qui l'a placé sur un piédestal à mes yeux. C’est le parfait mixte de ce tout ce qu’il a fait auparavant, sans les excès de certains de ses films comme La Science des rêves (2006) ou L'Écume des jours (2013), avec ce côté "fait maison" et "foutraque" un peu trop appuyés qui les rendent parfois un peu hermétiques. Mais quand un réalisateur de ce calibre a ses gimmicks bien installés depuis des décennies, c’est difficile de se réinventer. Il n’empêche qu’il a toujours la main pour réaliser les films qu’il souhaite raconter en respectant sa patte et ses envies. C'est pourquoi Le Livre des solutions est une grande réussite, c'est du pur Michel Gondry, mais du Michel Gondry sans ses excés.

A cause d'un tournage qui s'éternise et d'un montage qui n'en finit pas, Marc (Pierre Niney) finit par se mettre à dos les pontes du studio, qui veulent le remplacer par Max (Vincent Elbaz). Il décide alors de s'enfuir dans les Cévennes, chez sa tante Denise (Françoise Lebrun), pour finir son film. Avec lui, il embarque une petite équipe qui le soutient et surtout qui le supporte, à commencer par sa monteuse Charlotte (Blanche Gardin) et son assistante Sylvia (Frankie Wallach), qui doivent faire preuves d'une patience à peine imaginable pour le suivre dans son chaos d'idées toujours plus folles. Mais voilà, Marc ne veut pas voir le moindre début du commencement de son film et préfère écrire son livre des solutions, qui répond à tous les problèmes, sauf celui de vouloir terminer son film.

Pierre Niney en Michel Gondry, quelle drôle d’idée ! Dans le Livre des solutions, l'acteur incarne l'alter ego du réalisateur de Eternal Sunshine of the Spotless Mind, mais aussi celui de L'Écume des jours. Si le premier est considéré encore aujourd'hui comme l'un des meilleurs films de sa génération, le second fut un naufrage complet et qui plus est, c'est à ce moment là, au sortir du tournage, qu'il découvre sa bipolarité. Ici, pour l'occasion, Pierre Niney interprète plutôt le second Michel Gondry, celui qui sort de son plus gros échec et qui doit se battre contre sa maladie mentale. Et si la filiation entre les deux hommes ne semblait pas évidente sur le papier, elle est évidente à l’écran.

Le Livre des solutions décrit un cinéaste en surchauffe permanente d'idées folles, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un certain Michel Gondry. C'est un film-portrait, puisque Michel Gondry s'inspire en partie de son propre vécu, à travers ce rôle "offert" à Pierre Niney. Si certaines scènes peuvent paraitre malaisantes pour ceux qui sont touchés de près ou de loin par la bipolarité, Michel Gondry explore la folie créative avec un humour borderline tout à fait délicieux et donc déculpabilisant pour le spectateur. C'est un bel exercice d'autodérision (et d'audace aussi) !

On sent chez Pierre Niney un réel plaisir à interpréter ce personnage, en y mettant une bonne dose d'autodérision et de folie narcissique, tentant par là à attribuer à l'autre tous ses méfaits. Marc/Pierre Niney est tel donc qu'on se l'imagine, vibrionnant, maniaque, fantasque et par conséquent impossible à gérer pour son entourage. Il s'agite dans tous les sens, avec un éloge appuyé du bricolage en guise de méthode de travail et du coq à l'âne pour ce qui est de l'imagination débridée. Ce côté foutraque et burlesque fait tout l'intérêt du film. De ce point de vu, Le Livre des solutions ressemble pas mal à Soyez sympas rembobinez (2008), avec un Pierre Niney tout aussi virevoltant que Jack Black.

Arriver à traiter de la maladie et en faire une comédie, sans tomber dans le malaisant ... c'est très fort ! Dans Le Livre des solutions, on assiste donc à la chute d'un réalisateur en dépression et pour autant, le film réussit à être très drôle ! Le pari du film c'est donc de rendre attachant un type absolument insupportable ... un pari risqué, mais amplement remporté par Michel Gondry et Pierre Niney (l'un ne va pas sans l'autre, quand on parle de ce film) ! Le Livre des solutions est son film le plus drôle et la performance de Pierre Niney n'y est pas pour rien. La scène où il dirige un orchestre avec son corps est à mourir de rire, tout comme celle du camionmontage, ou celle avec Sting. Et puis mention spéciale à Françoise Lebrun qui joue la tante de Pierre Niney, elle est vraiment très touchante.

Concernant le plan final qui semble interroger certains spectateurs ...
► Afficher le texte
Bref, Le Livre des solutions c'est une véritable bouffée d'air frais. C’est tout de même plaisant de voir autre chose qu’une œuvre dont on connaît déjà la fin et qu’on a déjà vu mille fois ! On est vraiment dans la veine des autres œuvres de Michel Gondry, des films tout à la fois créatifs, drôles et hyper touchants !

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Message par Shovel Knight »

C'est mieux que Microbe et Gasoil ? (ce film avait fini de m'achever de me dégouter de Gondry tellement il était nul. Qui depuis la Science de Rèves je trouve de plus en plus nul. Allez si, Be Kind Rewind c'était encore bien, merci Jack Black)
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Message par lessthantod »

Pas vu Microbe et Gasoil, j'avais abandonné le bonhomme après L'Ecume des jours.
Mais sinon, moi j'ai adoré son Livre des solutions, son meilleur film depuis Eternal Sunshine.

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Message par Gringos10 »

Pierre Niney et Blanche gardin, j'aime beaucoup, ils sont tous les deux très marrants à leur façon.
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Message par lessthantod »

Pierre Niney fait du Pierre Niney, ça devrait donc te plaire. Par contre, le jeu de Blanche Gardin est sobre, limite éteinte ...

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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Jean-Marie Poiré, sorti en 1991.

Déjà vu il y a longtemps, je n'avais plus aucun souvenir. Mais en voyant les premières scènes c'est revenu.

Je l'ai trouvé un poil bordélique dans son histoire. Mais je décroche souvent lorsqu'une œuvre parle de mission/taupe/infiltration etc. Je ne suis pas un grand fan de tout ça. Et si c'est pas pile comme j'aime, je galère à suivre. Là c'était un peu le cas... Heureusement le duo marche plutôt bien pour moi. J'ai donc trouvé le film plaisant. Je ne me suis pas marré, mais j'ai apprécié certaines scènes.

Donc bien sans plus.
Dernière modification par wiiwii007 le 08 oct. 2023 15:26, modifié 1 fois.

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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Michel Blanc, sorti en 1994.

Pas mauvais ce "Grosse fatigue", avec un scénario au départ sympa mais qui par la suite ne tient plus la route à mon sens. Je ne comprends pas pourquoi il n'arrive pas à retrouver sa vie. C'est juste complètement débile. C'est si simple à prouver. C'est surtout ce point qui m'a dérangé. Sinon j'ai aimé certaines répliques, situations.

Un moment sympa.
Dernière modification par wiiwii007 le 09 oct. 2023 19:57, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

Ça fait un moment que je veux le revoir celui-ci, je l'avais vu vite fait à l'époque mais j'avais apprécié sans plus.
Je pense qu'il me plaira davantage aujourd'hui.
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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Claude Miller, sorti en 2007.

L'ado devait lire le roman pour le collège, comme à notre habitude on en a profité pour regarder l'adaptation cinématographique. J'ai pas été plus emballé que ça. Je ne sais pas, j'ai trouvé ça froid comme film. Ca peut paraître bizarre vu que le roman est autobiographique et qu'il parle de la galère d'une famille Juive. On a envie de dire "c'est normal que ce soit froid", mais en fait non. Car dans le film, il y a pas mal de passages qui auraient mérité plus de chaleur justement. Ca reste personnel bien évidement, mais d'après l'ado et ma copine qui ont lu le bouquin, c'est clairement ce qui manque au film par rapport au roman.

Donc pas mauvais, mais je pense que j'aurais pu l'apprécier d'avantage si il avait été réalisé différemment.
Dernière modification par wiiwii007 le 10 oct. 2023 12:48, modifié 1 fois.

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Message par Gringos10 »

J'avais bien aimé "un secret", j'avais trouvé la réalisation sobre mais classieuse, et agréablement surpris par le jeu de Bruel.
Maintenant ça date un peu, je ne sais pas comment il passerait aujourd'hui.
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Message par wiiwii007 »

Gringos10 a écrit :
10 oct. 2023 11:04
J'avais bien aimé "un secret", j'avais trouvé la réalisation sobre mais classieuse, et agréablement surpris par le jeu de Bruel.
Maintenant ça date un peu, je ne sais pas comment il passerait aujourd'hui.
Bruel je le préfère en acteur qu'en chanteur ^^ Mais oui, la réa est pas mauvaise, c'est juste que ça manquait un poil d'émotion à mon sens. J'ai pas été transporté. C'est peut-être finalement plus le texte que la réalisation qui m'a dérangé, peut-être la voix off aussi. Pas hyper prenante.

Je sais pas, j'ai pas réussi à entrer complètement dans le film alors que je sais que c'est un sujet qui peut très vite me faire monter les larmes.

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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Jeannot Szwarc, sorti en 1994.

Petite comédie française bien sympathique. C'est blindé de conneries mais j'ai aimé le délire. Le gang complètement fou, l'animateur de "Franc-jeux" par Thierry Lhermitte, la violence de certaines scènes plutôt crue pour une comédie... Bref, c'est pas un grand film, loin de là, mais j'ai rigolé quelques fois. Il est assez dynamique comme film, chui plutôt client.
Dernière modification par wiiwii007 le 15 oct. 2023 18:25, modifié 1 fois.

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Message par lessthantod »

Je viens de mater The Creator de Gareth Edwards ...

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Présenté comme le film qui allait redonner un coup de fouet au genre science-fiction, The Creator de Gareth Edwards débarque enfin sur grand écran (et en IMAX). Sept ans après un Rogue One très réussi, mais dont la production fut chaotique (et éprouvante pour le réalisateur), Gareth Edwards délaisse les franchises (Star Wars et Godzilla) pour s'atteler de nouveau, après Monster, à un projet 100% original (ou presque). The Creator est une production imposante au budget relativement modeste (80 millions de dollars seulement) qui rappelle bons nombres de standards du genre, à commencer par A.I. Intelligence Artificielle, Akira, Blade Runner, Terminator, Ghost in the Shell, Elysium, Chappie, Ex Machina ... je m'arrête là, la liste est trop longue. Les emprunts au genre SF sont donc nombreux, mais il les digère avec suffisamment de recul et d'intelligence, pour nous proposer un monde nouveau auquel on peut y croire ... en tout cas, sur la forme.

Dans un futur proche, après qu'une bombe nucléaire ait détruit Los Angeles, les américains décident d'exterminer les robots. Et pour lutter contre cette IA, l'armée américaine rappelle un ancien agent des forces spéciales nommé Joshua (John David Washington), un agent aguerri, mais profondément atteint par la disparition de sa femme Maya (Gemma Chan), alors enceinte de leur premier enfant. Et pour le convaincre de réintégrer les forces spéciales, le colonel Jean Howell (Allison Janney) lui promet de retrouver sa femme qui "serait" toujours vivante. On le charge donc d'une mission cruciale, retrouver (et éliminer) l'énigmatique "créateur" et son arme secrète qui pourrait anéantir toute l'humanité ... ou tout du moins, c'est ce qu'on voudrait nous faire croire !

Le film est visuellement très abouti, imposant et immersif ... on croit à ce qu'on voit à l'écran, quoi ! Les effets numériques (machines futuristes et robots) s'intègrent parfaitement à l'environnement qui les entoure, ce qui donne à l'ensemble un aspect foisonnant, innovant et inspiré. Avec The Creator, Gareth Edwards fait mieux, voire même beaucoup mieux, que certains blockbusters qui ont un budget largement supérieur au sien. On y retrouve par moments sa mise en scène à grande échelle déjà aperçue dans Rogue One, mais aussi dans Monster et Godzilla. Non vraiment, visuellement The Creator est une grande réussite. Et pour renforcer cet aspect palpable des choses, il y injecte les codes du film de guerre, l'inspiration principale étant Apocalypse Now. En effet, difficile de ne pas penser à la guerre du Vietnam et à Heart of Darkness en regardant The Creator.

Bien que The Creator ne soit pas aussi contemplatif que je ne l'aurais espérer, le film est magnifique et chaque plan en extérieur (et en plein jour) est un émerveillement pour nos yeux. On a toujours cet aspect de gigantisme (à grande échelle) qui fait plaisir à voir et même si je n'ai pas eu cette effet waouh que j'avais pu avoir dans Rogue One, c'est tout de même très impressionnant sur grand écran et en IMAX. Les robots quand à eux sont visuellement plus vrais que nature, avec ce quelque chose de palpable ... c'est juste bluffant ! Et comme souvent avec Gareth Edwards, on est au plus prés des personnages pour donner un ton plus intimiste au film. Un peu comme dans Chappie, l'excellent film de Neill Blomkamp, les robots deviennent plus humains que les être humains eux-mêmes.

Avec The Creator, on tend plus vers le cinéma intimiste que sur le bon gros Blockbuster qui tâche, misant tout sur l'action non stop et sur le spectaculaire. Or, dans The Creator le parti pris du réalisateur est de se focaliser en premier sur l'émotion entre les personnages et l'action trépidante ne vient qu'en second. Malheureusement, The Creator n'a pas totalement fonctionné sur moi d'un point de vu émotionnel. J'ai dû attendre la fin du film pour avoir un semblant d'émotion qui traverse mon corps ...
► Afficher le texte
Ensuite, je retiens surtout le personnage de Alphie (Madeleine Yuna Voyles) aka "le créateur", une jeune fille robot qui n'est sensée ressentir aucune émotion, mais qui a réussi à me faire ressentir un léger pincement au cœur. C'est une référence évidente au jeune garçon robot David (Haley Joel Osment) dans à A.I. Intelligence Artificielle, l'excellent film de Steven Spielberg. Et j'en viens donc à la relation Joshua et Alphie qui arrive a être assez touchante, mais qui aurait pu l'être beaucoup plus si elle avait été mieux gérée. Vu que les évènements s'enchaînent à une vitesse folle, c'est difficile de comprendre les états d'âme d'un Joshua qui en même temps méprise les robots et veut protéger Alphie, parfois même au risque de sa vie. Il manque clairement des scènes pour développer la relation "père-fille" entre Joshua et Alphie, car en l'état leur relation est un peu trop évasive.

Dans The Creator, il y a donc l'aspect visuel, l'aspect émotionnel, mais il y a aussi le fond. Le film se perd parfois dans des facilités scénaristiques, déroulant un récit manichéen (les gentilles IA d'un côté, les méchants humains de l'autre) et faisant le choix, pas toujours bien géré, du visuel et de l'émotion au détriment du fond. Le sujet principal du film est la place des IA dans notre société. Le film nous questionne (et des questions tout à fait légitimes) sur cette future cohabitation avec les machines. Le sujet est présenté, mais n'est absolument pas traité. C'est un peu dommage de ne pas avoir creusé un peu plus ces questionnements-là.

The Creator c'est aussi un melting pot de tous les films SF qui ont marqué notre enfance, l'IA qui développe une conscience, les hologrammes dans lequel on peut se balader, le transfert de sa conscience dans une machine. Je ne vois pas ce que ce film peut apporter de nouveau, si ce n'est ce petit côté références et nostalgie de toute la SF des années 80/90/2000, une explosion nucléaire comme dans Akira, les robots flics qui me font penser à Chappie, le gros vaisseau qui me rappelle Elysium et Oblivion, certains plans qui me rappellent Rogue One (le dernier baiser avant de mourir), la direction artistique qui me rappelle District 9 et le traitement des IA qui me rappelle Blade Runner et Blade Runner 2049. Gareth Edwards veut humaniser le plus possible l’IA, donnant à l’IA l’impression d’avoir une conscience et une conscience de soi au niveau humain (et même parfois des sentiments humains). En réalité, l’IA ne prendrait probablement pas conscience d’elle-même et ne commencerait probablement pas à traquer malicieusement les humains. Notre plus grand risque viendrait plutôt de sa décision froide et calculée d’accomplir sa tâche aussi efficacement que possible.

Bref, je sors un peu frustré face à certains choix narratifs de Gareth Edwards, mais la sincérité et la générosité dont bénéficie le film, surtout sur le plan formel, l'emporte sur tout le reste. The Creator ne va pas révolutionner le genre SF, mais c'est une œuvre qui transpire l'ambition et l'envie de bien faire, qui ne sort pas d'une franchise et qui n'est pas une énième suite, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Gareth Edwards est un réalisateur que je continuerai à suivre, parce qu'il a une patte visuelle bien à lui et ça, on ne peut pas lui enlever.

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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Woody Allen, sorti en 1996.

Ca faisait un moment Woody ! Particulier celui-ci. C'est une comédie musicale avec pas mal de stars de cinéma. Vedette ou pas à l'époque, ça défile ! Et franchement ça le fait. Tous font le taff, même si on sent Norton pas très à l'aise avec les chorégraphies ^^ Mais je sais pas, il y a une bonne humeur communicative dans ce film, avec un zeste de nostalgie. Les scènes chantées offrent l'originalité du film que l'histoire peine à montrer… L'un dans l'autre, la magie a fonctionné sur moi. D'ailleurs, un point fort du film : les effets spéciaux. La dernière scène est très belle.

Bref, un des meilleurs Woody que j'ai vu.


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Réalisé par Juan Antonio Bardem et Henri Colpi, sorti en 1973.

C'était bien parti pourtant... Le début suit bien le roman, les persos sont là, aucune invention bizarre n'est à déplorer jusqu'à l'arrivée sur l'île. Et là c'est le drame, tout le sel du roman tombe à l'eau. L'événement fort qui est censé arriver à la fin après de multiples soupçons, interrogations, arrive comme un cheveux sur le soupe, l'air de rien. Du coup, zéro suspense de rien, un film plat. C'est vraiment dommage…
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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Alain Berberian, sorti en 2004.

Petit film à peine sympa. L'ambiance Corse est cool, l'accent tout ça... Mais bon, ça reste basique et pas aussi marrant que je l'aurais espéré. Puis le jeu d'acteur, quelques fois très moyen, m'a fait un peu sortir du film. Donc marrant pour deux trois scènes mais pas plus.


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Réalisé par Vincent de Brus, sorti en 2005.

Un film que j'avais déjà vu. Un peu comme pour "L'enquête Corse". Quelques scènes sympas, avec un Clavier plutôt bon. Villeret dans le même rôle que dans le "Dîner de cons"... Donc forcément, ça lui va très bien. Mais voilà, le film est juste moyen, l'histoire m'a perdu avec ses conneries d'action/achat/revente, j'y comprends rien ^^ Puis les américains, à mon sens, sont hors sujet.

Donc pas mauvais car j'aime les deux acteurs, mais ça n'a pas suffit...


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Réalisé par Terence Fisher, sorti en 1969.

Un baron Frankenstein violent et psychologiquement bien dérangé ^^ Incarné encore une fois par Peter Cushing, le docteur va encore faire des siennes... A savoir échanger le cerveau de deux personnes pour choper une infos importantes. Un délire de psychopathe, encore une fois, mais pas mal du tout ce coup-ci. Avec une envie de suivre le film jusqu'à la fin. C'est pas parfait, loin de là, mais c'était vraiment pas mauvais. Ma copine a été choqué par ce film ^^
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Message par Gringos10 »

L'enquête corse ça fait moment que je dois le regarder, il est sur ma pile.
J'aime bien la bd.
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Message par Gringos10 »

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Attention les enfants regardent, de Serge Leroy

Résumé : Dans une somptueuse villa de la Côte d'Azur, habitent deux frères et deux sœurs; Marlène, l'aînée, ses frères Dimitri et Boule, et Laetitia la petite dernière. Leurs parents, souvent en déplacement de longue durée pour raisons professionnelles, les ont confié à leur gouvernante espagnole Avocados. Un après-midi, alors que les enfants se trouvent à la plage avec Avocados, ils provoquent accidentellement sa noyade. Malgré cet accident, ils gardent leur sang froid, retournent calmement à la villa et profitent allégrement de l'absence de la gouvernante. Cependant, un inconnu (Alain Delon) qui a observé de loin toute la scène, menace de chantage le petit groupe et s'installe dans la villa. Petit à petit, il prend l'ascendant sur le groupe et surtout sur les armes de chasse présentes dans la maison

Un film un peu oublié, sur un sujet osé, comme seul le cinéma français des 70s le permettait. Réalisé par Serge Leroy, un habitué des sujets sombres (la traque, légitime défense, etc..). Moins radical que d'autres films sur des enfants tueurs (les révoltés de l'an 2000 par exemple) il n'en est pas moins dérangeant. Il est également bienvenu de voir un Delon au top de sa forme, se risquer dans un tel rôle, il y est magnétique même si il surjoue légèrement, contrairement aux 4 gamins qui, eux, sont sidérant de justesse. Un film qui dénonce sans mièvrerie la cruauté infantile, en alternant avec finesse les enfantillages et la dureté, ainsi que le machiavélisme dont peuvent faire preuve les gamins, et esquisse une critique des dangers de la violence télévisuelle (assez précurseur pour l'époque) mais cette fois avec un peu moins de subtilité.
En bref, un film innatendu, loins d'être didactique, qui même si il n'est pas incontournable, représente une curiosité interressante.
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Message par Gringos10 »

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Pile ou face de Robert Enrico.

Résumé : À Bordeaux, l'inspecteur Baroni enquête sur la mort d'une femme, Mme Morlaix, tombée par la fenêtre de son appartement après une dispute avec son mari. Persuadé de la culpabilité de celui-ci, Baroni s'acharne à vouloir le faire avouer bien que l'affaire soit rapidement classée et qu'une affaire de trafic de drogue secoue la ville et malgré la sympathie latente qu'il ressent malgré lui pour le veuf.

Un polar dans la pure lignée de ce que nous offrait le cinéma français des 70-80. Deux acteurs emblématiques en face à face, des dialogues d'Audiard, ça suffit à créer de l'intérêt malgré un sujet de base plutôt léger. La réalisation est assez plate, mais le duel psychologique tient en haleine jusqu'au bout, et certains retournements de situation maintiennent l'intérêt. Ce n'est pas la peine d'argumenter sur le jeu des deux acteurs principaux, dont la réputation n'est plus à faire. Entre les deux s'invitent des seconds rôles convaincant, et notamment une jeune Dorothée actrice, avant sa longue et fructueuse carrière de présentatrice / chanteuse pour enfants, que l'on découvre pertinente et sexy, très à son aise au milieu de ces deux mastodontes du 7eme art.
Encore une fois, ce n'est pas un incontournable mais un bon film à découvrir pour les amateurs du genre.
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Message par Gringos10 »

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Résumé : Suite à un malentendu, Camille s'éprend de Marc Duveyrier. Ce dernier, séduisant agent immobilier et patron de Simon, tente de vendre un appartement à Odile, la soeur de Camille. Odile est décidée à acheter cet appartement malgré la désapprobation muette de Claude, son mari. Celui-ci supporte mal la réapparition après de longues années d'absence de Nicolas, vieux complice d'Odile qui devient le confident de Simon.


Je continue ma découverte des films écrits par le duo bacri-jaoui.
Ici ils ne sont pas à la réalisation, et je pense que c'est de là que vient la grande réussite du film (7 césars au passage, rien que ça) , car leur talent d'écriture mêlé au génie de Resnais, et son goût pour l'experimental, font des merveilles dans ce film de mœurs flirtant avec la comédie musicale, mais sans franchir la limite, et c'est là toute l'ingéniosité du procédé. De ce que j'ai compris en visionnant les interviews des bonus, c'est de Resnais qu'est venue l'idée géniale de faire chanter des vieux tubes de variété française en playback pour exprimer les sentiments et les tourments des personnages, cela créé un décalage irrésistible et redonne une profondeur inédite, une nouvelle dimension, à des tubes que nous connaissons tous.
Tous les acteurs sont parfaits, mais je mettrais une mention spéciale pour Sabine Azema que je découvre, pleine de charme, de force et de justesse, ainsi qu'à Dussolier qui crève l'écran à chacune de ses apparitions.

Comme d'habitude avec ces auteurs, on a droit à un large éventail de thèmes abordés, les faux semblants, les convenances sociales, etc... C'est complexe et très intelligent, mais est-ce nécessaire de le préciser avec des talents de ce calibre aux manettes?

Pour l'instant c'est mon film préféré des bacri-jaoui, et de loin. Prochaine étape : Smoking/ No smoking.
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Message par Esperluette »

Je suis allé voir Killers of the Flower Moon : un bon Scorsese sur un sujet original (tiré d'une histoire vraie), porté par une très bonne interprétation, très bien filmé même si, pour moi, ce n'est pas son meilleur.
Le sujet de la spoliation des indiens par des blancs avides et parasites en plein 20e siècle (ça commence juste après la guerre de 14-18), de la prairie qui cède sa place aux zones pavillonnaires est très bien traité par l'image. Pour le reste, alerte spoiler ^^
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Message par Gringos10 »

Esperluette a écrit :
26 oct. 2023 10:14
Je suis allé voir Killers of the Flower Moon : un bon Scorsese sur un sujet original (tiré d'une histoire vraie), porté par une très bonne interprétation, très bien filmé même si, pour moi, ce n'est pas son meilleur.
Le sujet de la spoliation des indiens par des blancs avides et parasites en plein 20e siècle (ça commence juste après la guerre de 14-18), de la prairie qui cède sa place aux zones pavillonnaires est très bien traité par l'image. Pour le reste, alerte spoiler ^^
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Très envie d'aller le voir.
Les critiques sont dithyrambiques.
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Message par Esperluette »

Gringos10 a écrit :
27 oct. 2023 00:23
Très envie d'aller le voir.
Les critiques sont dithyrambiques.
Pas complètement non : certains trouvent le film trop long ou trop lent (je trouve qu'il aurait pu être raccourci sans problème), d'autres que Di Caprio en fait un peu trop niveau grimaces (on dirait Brando dans Le Parrain ^^)

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Message par Gringos10 »

Esperluette a écrit :
27 oct. 2023 15:30
Gringos10 a écrit :
27 oct. 2023 00:23
Très envie d'aller le voir.
Les critiques sont dithyrambiques.
Pas complètement non : certains trouvent le film trop long ou trop lent (je trouve qu'il aurait pu être raccourci sans problème), d'autres que Di Caprio en fait un peu trop niveau grimaces (on dirait Brando dans Le Parrain ^^)
ah je ne les ai pas lu celles là
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Message par Gringos10 »

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Requiem pour un massacre / Va et regarde. De Elem Klimov.

1943. Biélorussie. Fliora, un jeune garçon de quatorze ans quitte sa mère et ses deux petites sœurs pour s'engager chez les partisans et combattre l'ennemi nazi.

Il y a des visages qu'on n'oublie pas et des films qui vous hantent longtemps. Le Requiem de Klimov est de ceux là.
Après Le fils de Saul et Une vie cachée, je découvre encore un chapitre sordide de la deuxième guerre mondiale qui semble être un puits sans fond dans l'horreur absolu. Car c'est un fait qui est peu relaté, mais la bielorussie fut l'objet d'un véritable génocide de la part des nazis lors de la seconde guerre mondiale. Le film s'achève par cette simple phrase : « Les nazis ont réduit en cendres 628 villages biélorusses avec tous leurs habitants. »
Une conclusion qui frappe comme une balle en plein cœur, sachant que l'on vient juste d'être lessivé par un final apocalyptique, avec la destruction d'un seul de ces villages et traumatisé par 2 heures d'atrocités frôlant le réalisme documentaire. Car c'est toute la force du chef d'œuvre de Klimov, une reconstitution plus vraie que nature, tournée en bielorussie, en ordre chronologique, en langue réelle et avec des acteurs quasiment tous amateurs, notamment le gamin du rôle principal, bouleversant de véracité et d'émotion, dont l'innocence se détruit à petit feu et sombrant doucement dans la folie de la guerre. Le réalisme le plus extreme fusionne avec une mise en scène lyrique, opératique, faite de gros plans, de plans sequences coregraphiés comme des ballets, où se côtoient les violons de Mozart aux cris stridents du bétail et des villageois. C'est barbare, c'est beau, et terrifiant à la fois. Ça vous retourne comme jamais.
Et le pire c'est que le réalisateur déclara : « Ce que j’ai fini par filmer est une version allégée de la vérité. Si j’avais inclus tout ce que je savais et montrer toute la vérité, même moi je n’aurais pas pu le regarder. »
Et cette propension à décrire l'impensable ne lui est pas venu comme ça, du jour au lendemain, car il a lui même expérimenté l'effroi, quand il dû, à moins de 10 ans être évacué avec sa mère et son petit frère nourrisson sur un canot de sauvetage sur la Volga pendant la bataille de Stalingrad, la plus massive et la plus meurtrière de l’histoire – près de 2 millions de personnes tuées, blessées ou capturées :
« Quand j’étais enfant, j’ai été en enfer. La ville était dévorée par des flammes qui montaient jusqu’au ciel. Même la rivière brûlait. C’était la nuit, les bombes explosaient, les mères couvraient leurs enfants avec n’importe quel linge qui leur tombait sous la main, et puis elles se couchaient sur eux. »
Des images qui, comme il le raconte en interview dans les bonus du dvd, lui restèrent tout au long de sa vie et qui ont fait qu'il se sentait investit d'une mission sacrée, raconter avec son art la tragédie qui touche tout un peuple. Après ce travail de mémoire jusqu'au boutiste, il ne fit plus rien dans le cinema, tout lui semblant vain et dérisoire.
Il faut aussi dire que la genèse du long métrage ne fut pas de tout repos, il fallut attendre 7 ans pour que l'organisme d'état russe chargé de la culture valide le tournage, tel que voulut par l'auteur, à la simple condition de changer le titre prévu à la base "Tuez Hitler", son choix se porte alors sur "Idi i smotri", littéralement « Viens et vois », phrase tirée du verset 6:7 de l’Apocalypse, où l’on assiste à la dévastation commise par les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse.
Et pourtant ce titre, comme le décrit Elem Klimov, signifiait « Tuez le Hitler qui est en vous » : il a été conçu dans un sens global, comme un appel à tuer le principe diabolique, tout d'abord, en soi. Et il trouvait tout son sens lors d'une scene finale de toute splendeur, où l'on voit le personnage principal tirer en même temps sur son propre reflet dans l'eau et sur une photo du furher, le tout monté dans un rythme frénétique avec une alternance d'images d'archives montrant les événements à rebours, de la découverte des camps et des charniers, en remontant par la mise en place du régime, la jeunesse du futur despote jusqu'à une image finale de l'enfant qu'il était sur les genoux de sa mère. Nous renvoyant à un dialogue effroyable entendu quelques minutes plus tôt où un SS revendiquait l'assassinat des enfants du village pour justifier le but ultime de l'extermination d'un peuple car "c'est par l'enfant que tout commence".. Glaçant.
Comme le dit si bien l'Humanité "ce requiem est une symphonie de l'enfer, de celles que l'on n'oublie pas." il fait donc partie de ces œuvres rares et indispensables qui vont au delà de l'expression artistique et qui doivent absolument être vues et partagées par le plus grand nombre, dans un devoir de mémoire collectif et humaniste.

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Korekuta
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Message par Korekuta »

Un film que je veux voir depuis des années et dont je repousse le visionnement parce que je sais que ça risque d'être difficile à voir.

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Shovel Knight
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Message par Shovel Knight »

Gringos10 a écrit :
29 oct. 2023 14:25
Vu. Grosse claque...
viewtopic.php?p=119981#p119981
Malgré que ça soit une formule éculée devenue poncif, jamais le "on n'en sort pas indemne" n'a été aussi vrai pour moi que pour ce film.
Je m'en souviendrais longtemps de ce dimanche après midi, où je me suis lancé dans le visionnage sans quasi rien en connaitre, et en sortir en état de choc, littéralement.

En complément de tout ce que tu as très bien résumé, j'ajouterais que le travail sur le son contribue à l'impact du film. Une sorte de spirale sonore infernale qui ne s'arrête jamais, qui remplie le cerveau conjointement avec les images. Le son des avions, des engins, des bombes, des soldats, des foules, tout est assourdissant et agresse les oreilles sans jamais s'arrêter et contribue tout autant que les images à l'effroi ressenti.

Pas encore vu les bonus du blu ray, je me réserve ça pour un jour où j'aurais le courage de me lancer dans un second visionnage. Mais j'ai entendu dire (via Dupontel dans Video club de Konbini) qu'il y est dit que le jeune acteur était accompagné d'un psychiatre pendant et après le tournage. Tu m'étonnes...
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Message par Gringos10 »

Shovel Knight a écrit :
29 oct. 2023 17:08

Pas encore vu les bonus du blu ray, je me réserve ça pour un jour où j'aurais le courage de me lancer dans un second visionnage. Mais j'ai entendu dire (via Dupontel dans Video club de Konbini) qu'il y est dit que le jeune acteur était accompagné d'un psychiatre pendant et après le tournage. Tu m'étonnes...
Oui à ce propos, dans les bonus il y a également une interview de l'acteur.

Le réalisateur dit d'abord à propos du cas :
« J'ai décidé que le rôle central du garçon du village, Fliora, ne serait pas joué par un acteur professionnel qui, en s'immergeant dans un rôle difficile, aurait pu se protéger psychologiquement grâce à son expérience d'acteur, sa technique et ses compétences. Je voulais trouver un garçon simple de 14 ans. Nous devions le préparer aux expériences les plus difficiles, puis les filmer. Et en même temps, nous devions le protéger du stress pour qu'il ne reste pas dans l'asile de fous après la fin du tournage, mais qu'il soit rendu à sa mère vivant et en bonne santé. »
Plus ou moins raté, quand on écoute l'acteur : «j'ai subi la fatigue et la faim les plus dévastatrices. J'ai suivi un régime très sévère, et après la fin du tournage, je suis retourné à l'école non seulement maigre, mais avec les cheveux gris. »
Il raconte aussi que lors de la fameuse scène de la vache, de véritables balles furent utilisées, celles ci passèrent à quelques centimètres de sa tête et tuèrent réellement l'animal qui se trouvait à ses côtés.
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wiiwii007
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Message par wiiwii007 »

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Réalisé par Alexandra Leclère, sorti en 2007.

Comédie assez grinçante sur les problèmes de couple liés plus ou moins à l'argent. J'ai trouvé ça plutôt bien. Vu les critiques, j'ai l'impression d'être un peu extraterrestre, mais j'assume. Je trouve que les acteurs jouent bien leur rôle, j'aime quand les films jonglent entre humour et scènes tendues. Pour le coup ça l'a fait. Petit film bien sympa, qui dénonce quelques gros défauts humains, aussi bien sur les hommes que sur les femmes.


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Réalisé par Christian Clavier, sorti en 2011.
Comédie très légère sur le thème de l'adoption. Assez creux concernant le thème de base. Mais on se rend vite compte que le scénario n'est qu'un prétexte aux gags. Ces derniers sont plus ou moins réussi. j'ai ri quelques fois ^^ Un vrai boulet le Clavier dans ce film !


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Réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1989.

Vu pour la énième fois, c'était pour l'ado. Il a enfin vu les trois Indi. J'ai trop rien à dire, pour moi c'est très bien. Il y a quelques scènes un peu tordues comme le coup du pétrole sous la bibliothèque ^^ Mais ça reste un film d'aventure/fantastique vraiment cool à suivre. C'est peut-être mon préféré des trois premiers, je sais pas. L'ado a beaucoup aimé.
Dernière modification par wiiwii007 le 03 nov. 2023 10:21, modifié 1 fois.

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ankx
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Message par ankx »

Jojo Rabbit

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Vu dimanche suite à un conseil d'un de mes collègues, ce film de Taika Waititi m'a beaucoup touché.
Drôle par moment, triste à d'autres, ce film est rafraichissant par rapport au regard décalé qu'il porte sur cette période sombre de notre histoire.
Bon, j'avoue que j'ai bien senti ma petite larme monter à certains moments, car malgré la légèreté générale du film, on se prend une sacré claque quand on réalise que celui-ci n'a rien d'une comédie.

Un de mes coups de coeurs de l'année.

Ah, et Scarlett Johansson est juste grandiose dans son rôle (comme la plupart des acteurs, d'ailleurs)

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Message par Gringos10 »

Shovel Knight a écrit :
29 oct. 2023 17:08

En complément de tout ce que tu as très bien résumé, j'ajouterais que le travail sur le son contribue à l'impact du film. Une sorte de spirale sonore infernale qui ne s'arrête jamais, qui remplie le cerveau conjointement avec les images. Le son des avions, des engins, des bombes, des soldats, des foules, tout est assourdissant et agresse les oreilles sans jamais s'arrêter et contribue tout autant que les images à l'effroi ressenti.
tout à fait :super:
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Kannagi
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Message par Kannagi »

Alors pour avoir une idée de "Requiem pour un massacre " que Gringos à parlé, j'ai tapé ce film sur Youtube pour avoir un extrait , histoire d'avoir une vidéo.
Mais il y'a le film entier sur Youtube.
Du coup je l'ai regardé !
Pour ma part le film ne m'a pas choqué il reste je trouve très "safe" , il y'a pas de scène gore , trash ou autre (enfin très peu).
Oui sauf la dernière partie du film qui est la plus "dure" mais ne m'a pas plus choqué que ça , le film montre la cruauté des nazis.
Mais si le film ne m'a pas tant "choqué" , c'est aussi parce que j'ai du regardé pas mal d'autre film très difficile.

Disons que par exemple , me souviens d'avoir vu un genre de documentaire sur une guerre en afrique , filmé par deux fasciste , je peux vous dire que là ouais c'est choquant surtout que tout est réel et les mecs film la mort /agonie des gens avec un vrai sadisme (faudrait que je retrouve le nom tiens ), des soldats qui abat des civils de gens froids, ce "documentaire" est véritablement glaçant ouais.

Pour revenir à Requiem pour un massacre, le film m'a pas mal ennuyé , du coup j'ai du le regardé en deux fois pour le terminé (il dure 2h30).
Et il m'a semblé incompréhensible pour 80% du temps , les dialogues ou comportement des gens me semble étranges en général.

Et je trouve le film même "sympathique" parce que la fin où il capture les nazi , je m'attendait à une mauvaise fin , mais là les méchants sont exécuter ! :p
Mais ce film à son intérêt historique.

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