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Cop de James B.Harris, ancien compagnon de route de Kubrick, une des premières adaptation de James Ellroy au cinéma (Lune sanglante/Blood in the Moon).
Adaptation très/trop libre du roman, Cop s'éloigne fortement de l'œuvre d'Ellroy mais possède néanmoins son identité propre.
Harris ayant pris le parti de centrer toute l'intrigue autour de ce flic violent, cynique, queutard, désabusé, jusqu'au-boutiste, il offre un rôle sur mesure pour la gueule cassée de James Woods, ambiguë et fascinant, bouffant littéralement l'écran. Assurément son meilleur rôle avec Videodrome.
Désenchanté, le film est résumé en une seule scène, marquante, pendant laquelle le flic campé par Woods, raconte, pour endormir sa petite fille ses enquêtes les plus sordides, et quand sa femme le lui reproche, il lui rétorque que c'est pour la préparer à l'horreur du monde réel, qu'avec des contes de fée on jette l'innocence en pâture. L'innocence ou la perte d'innocence est d'ailleurs un des thèmes centraux de l'intrigue.
Polar noir, même très noir, restituant un L.A à l'atmosphère glauque et malsaine où le sexe et la violence s'entremêlent, où l'horreur est tapie dans l'ombre. La caméra s'insinuant lentement, au détour de portes d'appartement, avec lascivité, laissant découvrir au spectateur ainsi qu'au protagoniste les pires scènes d'effroi. La réalisation sobre, sèche, ne ménage pas la violence et installe un suspense bien soutenu par la jolie musique du francais Michel Colombier (ancien collaborateur de Gainsbourg ou Nougaro).
Bref, un thriller de qualité qui ravira les amateurs de films noirs, à voir également pour l'excellence de l'interprétation d'un James Woods habité.

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