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Toujours selon le hasard des programmations, j'ai vu ce soir Slumdog Millionnaire.
Sans surprise, une très belle histoire d'amour, car impossible, entre deux êtres que tout sépare alors que tout aurait dû les réunir, l'un étant né dans la merde, a plongé dans la merde, a connu moult merdes, au point d'en tirer une connaissance inattendue qui lui sera fort utile, l'autre évoluant dans le même univers fait de misère et de violence mais retenue loin de son ami d'enfance par des vilains très vilains, notamment ce connard de grand frère, double négatif qui fera toutes les saloperies possibles.
Le fait que cette histoire se déroule dans les bidonvilles indiens, avec tout ce que cela implique de réalisme crade et de violence ne laissant aucune place à l'espoir, tout en propulsant le héros dans une émission de télé aussi populaire que factice alors qu'il est animé par une authenticité et une fidélité sans faille à son amour de jeunesse, met en exergue le contraste de l'extrême misère avec l'indécente concentration de richesses incarnée par ce connard d'animateur télé, en le plaçant dans un registre tragi-comique. Avec des connards. Et de la merde. Plein.