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Voici enfin la suite tant attendue du chef d’œuvre de James Cameron, Avatar qui fut en son temps une révolution technologique mais aussi un film qui eu un impact durable sur l'imaginaire collectif, malgré ses multiples inspirations, par la générosité et l'ampleur de l'univers que l'auteur a crée.
“Le plus grand danger de Pandora, c’est d’en tomber éperdument amoureux”. Dès les premières secondes et cette phrase, la couleur est annoncée, on va en voir plus, et on va encore en prendre plein les yeux. Et on en prend plein les yeux (et les oreilles) ! C'est tout simplement magnifique, grandiose, on pourrait utiliser tous les superlatifs, on s'y attendait mais James Cameron place la barre encore plus haut que sur le premier. Là où réside tout son talent, c'est que la technique est là pour servir un univers et une histoire. Je suis toujours bluffé de voir à quel point tout cela prend vie sous nos yeux. Je pars sceptique à chaque fois en voyant les screenshots, je me demande comment cette création totale pourra prendre forme sans avoir l'air artificielle, mais Cameron réussit le pari assurément, on oublie très vite que ce que l'on regarde n'existe pas, ça semble tellement réel, et tout s'insère à la perfection les humains, les navis, les créatures, la nature, c'est foisonnant de détails, c'est parfait de beauté et de réalisme, la technologie s'efface petit à petit pour laisser la place à un sentiment total d'évasion. On est même physiquement happé par certaines scènes en ayant réellement le tournis en même temps que les acteurs en apesanteur dans un vaisseau.
C'est un pur bonheur de rejoindre une nouvelle fois Pandora, et de retrouver Jake Sully et sa nouvelle famille, on a l'impression de se replonger dans un monde que l'on avait pas vu depuis longtemps et qui nous manquait, de revoir de vieux amis, qui ont évolué, ont bâti une famille en même temps que nous, l'identification est au summum, l'immersion est totale. On partage quelques instants de bonheur, des mots simples, qui touchent direct et parlent au spectateur. Et puis c'est parti, l'action s'enchaine, une attaque de train futuriste en mode far west, quasi sans aucun temps mort 3 heures durant, la trame se déroule, reprenant un peu les ficelles du premier, tout en y ajoutant des variantes : le monde aquatique pour une explosion de délires visuels tous plus fous les uns que les autres. De nouveaux et nombreux liens filiaux et familiaux apportant de la matière à une émotion encore plus prégnante et un potentiel shakespearien énorme pour les futures suites.
Comme d'habitude Cameron dépeint des humains et leur soif d'expansion industrielle au bord du gouffre, pour mieux idéaliser ensuite le pouvoir de la nature, cette fois ce n'est plus la guerre qui guète mais tout simplement l'extinction de la Terre. Le message est clair. La lutte qui s'annonce en devient du coup moins manichéenne même si on retrouve encore les méchants bien méchants, tout ne sera plus blanc ou noir (dans les prochains opus en particulier)
Le réalisateur convoque également ses œuvres passées (abyss, terminator, aliens, titanic..) ainsi que les grands mythes fondateurs, avec le brio qui le caractérise, pour livrer une mosaïque pessimiste et universaliste.
C'est beau et intelligent, c'est du cinéma grand spectacle, tout en étant du cinéma d'auteur, c'est épique et intimiste à la fois, c'est un voyage dont on ressort lessivé mais euphorique, bref c'est pour offrir cette possibilité d'évasion que le cinéma existe. Et quand je dis cinéma c'est CINEMA (donc à voir en salle impérativement)