Licorice Pizza de P.T Anderson
La fameuse ritournelle de notre petitevieille "une histoire d'amour impossible entre deux êtres que tout sépare..." ne s'est jamais aussi bien imposée, même si finalement Il n'y a que 10 ans qui séparent ces deux êtres, c'est rien, mais c'est un monde...
Anderson est de retour et en pleine forme, il retrouve en se replongeant dans la ville de son enfance la verve de ses premiers films (boogie night, magnolia, punch drunk love..), il renouvelle et transcende littéralement le teen movie et le film sentimental, ce n'est à priori pas spécialement ma came, mais ça fait du bien de temps en temps, l'espace de 2 heures de se sentir hors du temps, pris par les enjeux d'une histoire d'amour euphorisante, aussi belle qu'authentiquement racontée. Car c'est bien là l'atout du film, grâce à la présence magnifique de ses deux acteurs principaux, pourtant loin des canons stéréotypés du genre, on y croit de bout en bout, on vibre avec eux, on a envie de vivre avec eux, dans ce Los Angeles magnifique de tous les possibles, le LA des 70s. Dès le départ, on connaît le fin mot de l'histoire et pourtant on ne cesse d'être surpris et balancé, jusqu'à ce dénouement final salvateur.
Merci à shovel knight du forum pour l'info sur le fils de P.S Hoffman, je ne savais pas et je n'avais pas remarqué. Ça renforce effectivement le poids et la symbolique de son rôle.
Et je plussoie pour les seconds rôles prestigieux, leurs scènes sont savoureuses.
