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Réalisateur(s): Willard Huyck vs Ron Howard
Scénariste(s): Gloria Katz vs Georges Lucas
Acteurs: Lea Thomson vs Warwick Davis et Val Kilmer
Compositeur: John Barry vs James Horner
Date de sortie: 1986 vs 1988 - USA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous allez me dire que les deux films n'ont rien en commun, à part leur société de production... et vous aurez raison ;)

J'avais simplement envie d'en parler. Car ils sont le reflet d'une époque, celle des blockbusters bien ficelés générateurs de produits dérivés et de pognon à gogo, celle où tout réussissait à l'entertainer George Lucas, depuis sa trilogie Star wars et celle d'Indiana Jones avec son compère Spielberg.... tout, jusqu'à Howard.

Lucas qui venait de s'endetter avec son skywalker ranch et un divorce, misa 30 millions pour se renflouer avec un bon gros film familial, adaptant un comics marvel peu connu du grand public. Mais malheureusement le film fut un des plus gros flop de l'histoire au box office, et l'obligea à vendre sa division spécialisée en images de synthèse (à steve jobs) qui deviendra plus tard le fameux studio Pixar !

 

Budget : 30 millions de dollars (énorme pour l'époque)

 

Synopsis : Howard T. Duck est un canard humanoïde qui vit sur une planète peuplée de canards comme lui. Mais un jour, alors qu’il se prélasse sur son fauteuil, il se retrouve aspiré dans l’espace et atterrit sur la planète Terre. Il est recueilli par une rockeuse, Beverly, qui le présente à un de ses amis : le jeune laborantin Phil Blumburtt. Après avoir fait son enquête, Phil découvre ce qui a fait venir Howard de sa planète jusqu’à la Terre: un laboratoire d’astrophysique, « Dynatechnics », a créé un nouveau canon spectroscope à laser et l’a essayé mais le rayon émis par le canon a touché le salon de Howard sur sa planète ce qui l’a transporté sur Terre. Lors d’un autre essai qui tourne mal aussi, les savants font venir sur Terre un monstre venu d’une planète encore plus lointaine : Nexus de Sominus. Le monstre entre dans le corps d’un savant, le dr. Jenning, pour se cacher et commence à répandre la terreur sur son passage. Beverly ayant été prise en otage par le monstre, Howard et Phil s’unissent pour l’éliminer.

 

Même si le film est vraiment mauvais, il bénéficie aujourd'hui d'un gros capital sympathie et d'une image de nanard geek inestimable. Il plait, malgré lui, aux amoureux du cinéma bis et est devenu un symbole de la pop culture. Je ne pourrai pas lui trouver de réelles qualités cinématographiques, les marionnettes sont mal foutues, les effets spéciaux sont passables, les acteurs sont en roue libre dans le cabotinage le plus outrancier mais surtout c'est un bordel sans nom...; et pourtant, il y a un petit côté jouissif à cet ersatz de film qui s'est donné les moyens de son ratage.
Et puis c'est grâce à cet échec que Toy Story a vu le jour et ça, on ne peut que l'en remercier !

 

Après ses succès dans la SF et l'aventure, il fallait bien que Lucas passe par la case heroïc fantasy, en y implémentant ses recettes magiques.
C'est un thème qui n'est pas tellement représenté dans l'histoire du 7ème art, car à part quelques météorites comme Legend, Excalibur, l'histoire sans fin, Conan ou Dark Crystal, il aura quand même fallu attendre Le seigneur des anneaux pour que le genre se démocratise.

 

 

Comme pour star wars, Lucas s'est inspiré de divers horizons pour concrétiser son oeuvre (le sda évidemment, les contes des freres grimm, et un zeste de mythologie), il y réunit tous les clichés du genre (contrées féeriques, château démoniaque, nains, lutins, fées, guerriers héroïques, trolls, dragon, magie, etc) pour un pot pourri qui pourrait paraitre trop chargé ou ambitieux, sauf qu'il ne se prend pas au sérieux et que le second degrés alterne avec des morceaux de bravoure jubilatoires.

Lucas producteur sait aussi s'entourer. Il "recycle" les acteurs des Ewocks pour le village des nains, à commencer par l'inoubliable interprète de Willow, warwick davis, qui était le fameux wicket du retrour du Jedi.

Pour le rôle du flegmatique, nonchalant, narquois et bourreau des coeurs, Madmartigan, la production eu la génial idée d'enrôler un Val Kilmer au sommet de sa carrière entre ses rôle de iceman dans top gun et de Jim Morisson dans The doors. Pour une de ses meilleures prestations.

Derrière la caméra on retrouve le tâcheron efficace Ron Howard, ancien acteur notamment dans American Graffiti de Lucas, qui se retrouve à la tête de son troisième gros film en tant que réalisateur après les succès de Splash et Cocoon.

Et enfin à la partition, James Horner (Fievel, Le petit dinosaure, Braveheart, Jumanji, Titanic, Zorro, Avatar, apocalypto...) signe une ost romanesque, épique, merveilleuse. C'est une des plus grande réussite de ce film.

Autre élément essentiel, c'est le décor surnaturel de la nouvelle zélande, offrant des paysages sublimes rehaussés par du mat painting du plus bel effet.

Et malgré cette association de talents et d'idées, le film fut un échec critique et semi échec financier, bien que devenu culte au fil des ans.

Fresque romantique, aventure initiatique, conte anti-conformiste, Willow est une oeuvre essentielle du 7ème art qui ne prend pas le poids des années, un condensé de magie et de bravoure qui émerveillera, encore aujourd'hui, petits et grands enfants en quête de candeur et de fantaisie.

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