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Severed
"En 1916, à Jamestown dans l’État de New-York, Jack Garron, un jeune adolescent a découvert, en fouillant des affaires, que sa mère l'a adopté et que son père naturel est un certain JP Brakeman, violoniste à l'opéra le Majestic à Chicago. La veille de la rentrée des classes, il s'enfuit et monte à bord d'un train en marche. Le trajet n'est pas des plus tranquilles puisqu'il se fait attraper par un gardien qui le détrousse de son argent et de son précieux violon. Heureusement, Jack rencontre Sam avec qui il se lie d'amitié et qui l'aide à reprendre son instrument au molosse. A l'arrivée, les deux amis sont inséparables et cherchent ensemble le père de Jack. Le souci est qu'il ne se trouve pas à l'endroit indiqué et qu'une autre adresse leur est donnée, dans le Mississippi. Le temps de réunir l'argent nécessaire en jouant du violon dans les rues, les deux adolescents tombent sur un vieil homme qui prétend être un vendeur de phonographes, un certain Alan Fisher. Ce dernier leur propose de les acceuillirà son hôtel pour y écouter un peu de musique. Jack accepte immédiatement mais Sam se méfie. Grand bien lui prend car cet individu est loin d'être celui qu'il prétend être..."
Ça faisait un petit moment que j'avais envie de le lire celui-ci, et malheureusement j'en ressors pas aussi satisfait que je l'aurais souhaité . Les dessins sont globalement bons, surtout les paysages et les pleines pages . L'ambiance des années 20-30 est une période que j'apprécie fortement, je m'y plonge donc assez facilement à la première vue d'un train à vapeur sur fond de grandes plaines américaines, ou de ces grandes villes peuplés de chapeaux/trench-coat .
Le scénario reprend les thèmes de la famille et de la liberté, non sans rappeler un certain "Tom Sawyer" . Mais ici nous avons Scott Snyder à la plume et l'aventure bascule rapidement dans l'horreur, le macabre (aucun sujet n'est épargné) . C'est très bien amené, les personnages sont travaillés psychologiquement, on en prend plein la vue, on relit certains passages pour se rendre compte à quel point la mise en scène est maitrisée par l'auteur , rien à redire, le plaisir de lecture est immédiat . Là où le bât blesse, et j'ai l'impression que c'est récurrent chez Snyder, c'est dans l'approche du dénouement . En effet, j'ai le même ressenti que dans ses oeuvres "Wytches" et "American Vampire", une surenchère d'actions insipides qui dénotent totalement du travail réalisé jusque là .
J'ai passé un agréablement moment, mais je reste cependant avec une légère amertume car une nouvelle fois Scott Snyder passe tout prés de réaliser un grand titre et de ce fait, de devenir LE nouveau roi de l'horreur , aux côtés d'un certain Stephen King (dont il est un grand fan) . Dommage ...
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