bd comics

 Scénario et dessin : Scott Snyder et Rafael Albuquerque (+ Jordi Bernet)

Nombre de tomes sur cette série : 10
Date de sortie de ces éditions : 2013


Synopsis tome 4 : "L’histoire de l’Amérique est peuplée de sombres histoires; en particulier dans le Grand Ouest, marqué par la disparition du peuple indien. Mais au-delà des livres d’Histoire, connaît-on les vraies raisons de ce génocide ?"


La première partie de ce tome traite de l'attaque du fort Bowie ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_Bowie ) et du générocide amérindien à travers une vieille légende indienne . On y découvre également la jeunesse de Skinner Sweet (qui réserve son lot de surprise) et les origines du Mal qui l'habite . Le dessin est réalisé par Jordi Bernet, avec un style beaucoup plus classique, moins expressif et reconnaissable .

La seconde partie revient sur la jeunesse des années 50, ses ados rebels et écervelés qui defrayent la chronique . Un nouveau personnage fort en charisme fait son apparition et c'est franchement drôle, le rythme est incroyable du fait d'une action quasi constante, entrecoupée par de bref flashback explicatifs . C'est également une des histoires les plus touchantes, car nous apprenons dans quelles conditions ce nouveau personnage a grandi .

La troisième et dernière partie traite de l'évolution des mentalités concernant le racisme et ce que l'on remarque c'est que le modernisme apparent des grandes villes masque les relents xénophobes de cette Amérique blanche . Heureusement, on y perçoit un très léger espoir . A part ça, la série évolue et propose de nouvelles bestioles (en dehors de toutes ces catégories de vampire) , et c'est plutôt sympa à suivre par le biais d'une organisation secrète chasseuse de monstres . A noter que le dessin est assez inégal dans cette dernière partie .

Conclusion :

Encore un très bon tome de cette série qui ne cesse de me surprendre par son écriture plus intelligente qu'elle ne pourrait laisser croire. Sur ces 4 tomes, je ne sais toujours pas si le vampire principal (Skinner Sweet) doit être adoré ou détesté tant ses actions vacillent entre le Bien et le Mal, sans disctinction.

Une illustration m'a pleinement convaincu de la complicité des artistes :

Cette planche est très intéressante car nous pouvons voir qu'un enfant est jugé de "délire persistant" par le médecin (guide scientifique de nos société) et qu'il vit dans un "monde de monstres et de cauchemars" d'après la bonne soeur (guide sprirituel de notre société) ... Or nous pouvons observer dans la case suivante que deux patients de cet hopital psychiatrique (censer aider les personnes en proie avec des maladies mentales) portent une camisole de force, sont cloués au lit et bayonnés dans une espèce de pièce sombre et dérobée ... C'est le moment de sortir cette expression : "C'est l'hopital qui se fout de la charité"


Une autre page résume parfaitement cette série : Aucun taboo, aucune censure . Des mots forts qui permettent de pleinement s'immerger dans ces histoires, de ressentir l'atmosphère de chacune des époques .

 

Et enfin, une dernière bulle pleine de bon sens . Faut-il obéir aux ordres et aux lois, quand bien même ces dernières sont absurdes voire suicidaires pour l'intérêt général ?

 

Illustrations :

 

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