mangas animes

Lire sur le forum : Numéro 9

 Parce que le nom de Tim Burton était rattaché au projet (en tant que producteur), j'avais très hâte de voir ce film d'animation Numéro 9. Après avoir vu ce long métrage d'animation, je peux dire que c'est très beau, mais que niveau scénario ça laisse quelque peu à désirer. On sent bien que c'est basé sur un court métrage et qu'il aura fallu, tant bien que le mal, développer l'histoire pour en faire un long (un peu comme District 9).


Numéro 9 est une uchronie post-apocalyptique. L’histoire se déroule quelque part entre les deux premières guerres mondiales, probablement entre 1930 et 1940. Il y a eu une guerre qui fait rage avec des chars sortis de la Première Guerre mondiale, tandis que les avions sont du style de la Seconde Guerre mondiale, mais il y a aussi des hologrammes et des machines volantes. Il y a une certaine similitude avec une dictature fasciste et un leader qui pourrait être un mélange entre Hitler, Mussolini et Franco. Dans cette réalité alternative, il y a aussi Judy Garland qui chante "Over the Rainbow". C'est un mélange étrange entre réalité et uchronie, dans un monde post-apocalyptique.

Au début, vous n’avez aucune idée sur les évènements qui ont conduit ce monde à la ruine et maintenant dépourvu de toute vie (aucune présence humaine, pas d'animaux ni même d'insectes). Les dix premières minutes du film (les meilleures dix minutes du film) sont d'ailleurs sans le moindre dialogue et on est tout de suite dans l'ambiance. Peu à peu, certains détails de ce monde post-apocalyptique vous sont révélés, très souvent sous la forme uniquement visuelle. Il n’y a jamais d’explications claires et précises sur le pourquoi du comment de tout ça. On obtient juste quelques bribes d’informations d'ici et là.

Numéro 9 et un film qui invite à la réflexion et qui laisse libre cours à votre imagination pour compléter les trous de l'histoire. Mais ce que vous savez avec certitude, c'est que les être-vivants ont été remplacés par des poupées de toile avec des yeux très high-tech et par des machines "armées jusqu'aux dents". Pourquoi ces poupées sont-elles là ? Qui les a fabriqué et dans quel but ? Vous ne le saurez qu'en temps voulu.

Alors que 9 semble être le héros désigné de cette histoire, lui et les 8 autres poupées de toile ont toutes une personnalité bien définie et distincte ... et un peu clichée aussi (la femme forte, le courageux intrépide, le vieux sage, la brute épaisse, un pseudo autiste ...). Aucun développement réel des personnages ne se produit et leurs motivations ne sont pas particulièrement claires tout au long du film et pour cause ...

 
Chaque poupée est un trait de personnalité de son créateur qui a transféré son "âme" dans chacune de ses 9 créations.

Numéro 9 n'est pas totalement abouti, la faute à un manque de profondeur dans l'écriture, mais le travail sur l'ambiance et le visuel du film est à saluer. On comprend assez vite pourquoi Tim Burton s'est intéressé au projet. On voit de nombreuses connexions entre l'univers créé par le réalisateur Shane Acker et celui de Tim Burton. Si comme moi, vous êtes fan des films d'animation au ton plus adulte et de l'univers de Tim Burton, Numéro 9 devrait vous plaire.

Vous n'avez pas les droits pour poster un commentaire