cyberguile a écrit : ↑21 sept. 2022 11:30
darktet a écrit : ↑06 juil. 2022 12:12
Perso,je me voit pas faire de muscu,j'y prendrai aucun fun au contraire.Un régime,ouh la la ,ça serai souffrance pour moi.(j'ai déjà bien assez de contraintes comme cela^^le boulot,les enfants,les taches ménagères ect...)
et puis j'aime être un "bon vivant" bien manger,bien boire c'est trop un plaisir.Je suis un bon fumeur aussi.Pour l'instant je suis en forme,mais je risque de le payer passé les 60.tant pis.
Bas du cout je suis en léger sur poids,mais ça ne me pose aucun soucis.Bien sur j'aimerai bien avoir un corps plus affuté comme tout le monde,mais ça ne me stress pas du tout.En sport juste un bon tennis de 2-3 heures tout les 15 jours.
Je déteste le sport.
Vraiment.
Jai horreur de ça.
J'en ai fait une surdose dans mon enfance (arts martiaux, sportif de haut niveau) et j'ai arrêté complètement à 20 ans.
Je suis comme toi. Bon vivant.
Mais... j'ai un boulot TRES stressant. Je soigne des gamins. Des gamins stressés. Des gamins qui pleurent. Des gamins qui hurlent. Des gamins en situation de handicap. Physique. Mental. Social. Toute la journée. Toute la semaine. Toute l'année.
Y a cinq ans (à 35 ans), j'ai commencé à avoir des problèmes de santé à cause du stress.
Hypertension artérielle.
J'ai failli perdre un oeil avec une Choriorétinopathie séreuse centrale.
Ulcère à l'estomac. Et bien sur mal au dos. Tout le temps. Au réveil. Au coucher. La nuit. En soulevant un truc léger. En faisant le lit. En me lavant. Tout le temps tout le temps tout le temps. Des fois les lombaires. Des fois les cervicales. Des fois les dorsales. des fois tout en un.
Et bien sur, malade tout le temps, le rhume, la gastro, la grippe, tout le temps. Pffff, quelle merde. Et incapable de me rendre compte que c'était pas normal.
Mais rien à faire, je déteste le sport, je n'arrivais pas à me résoudre à l'idée de m'y remettre alors que je savais très bien que c'était une des causes de mon merdier.
Et puis un beau jour, je reçois en urgence un petit vieux parce que mon associée est débordée.
63 ans, donc encore au moins 16 ans d'espérance de vie.
Une épave.
Une liste de médicaments longues comme ma jambe.
Une liste de pathologies longs comme mon tronc.
QUE des maladies évitables par un life style sain.
Il m'a fait de la peine.
Mais surtout, il m'a donné un déclic.
Je suis rentré chez moi, avec mon mal de dos. Et là je me suis posé devant le miroir. Et honnêtement, je me suis dit "ça va être ça ta vie ? Avoir mal au dos tout le temps ? Pour attendre de finir comme ce vieux ? Sérieusement ?"
Et le lendemain matin, je suis allé m'inscrire à la salle de sport.
Je déteste le sport.
Putain je hais le sport. Ca me fait chier. A un point. Et alors les trois premiers mois, les courbatures, la nullité, l'absence de force, pffff.
Je me suis fait un programme rigoureux mais sans être non plus trop exigeant. Une diète solide. Une supplémentation scientifique
Trois fois par semaine pour commencer. Puis quatre. Puis cinq.
J'ai raté dix jours en cinq ans.
Je ne me déplace plus qu'en vélo ou à pied.
Ca fait quatre ans que je n'ai plus mal au dos.
Ca fait quatre ans que je n'ai plus le nez qui coule.
Ca fait quatre ans que je dors comme une pierre à heure fixe.
Quand je me regarde dans la glace le matin et que je vois un corps de magazine, ça flatte mon ego.
J'ai un mental d'acier, plus aucun stress au boulot, jpeux me faire mordre par un gamin autiste qui hurle, ça me passe par-dessus la tête et je rigole.
Je suis plus essouflé comme un taureau en rut quand je monte les courses. Et d'ailleurs, je peux monter les courses sans avoir les bras qui brûlent pendant deux jours. Le covid, ça m'a stressé un mois et demi le temps que les études commencent à tomber. Et après ça m'a bien fait marrer. Je l'ai toujours pas choppé d'ailleurs, alors que mon boulot consiste littéralement à balancer un spray d'eau dans la bouche des gens du matin au soir avec ma tête à 20 cm.
Je déteste le sport putain.
Mais je déteste encore plus la vie de merde que j'avais avant de m'y remettre sans être capable de me rendre compte à quel point c'était de la merde.