Disclaimer : ce texte fait partie des
50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.
Final Fantasy VIII (Playstation, 1999)
Type de jeu
Suite de l’un des jeux les plus classes de tous les temps, respectable au point de ne pas se faire totalement éclipser par son aïeul. Un petit exploit en soi.
Premier contact
Bon, je dis ça, mais en même temps, je n’ai jamais vraiment joué à FF VII, ni vraiment adoré ce que j’en ai vu. Voilà, maintenant que la moitié de la planète me considère comme un rebut de la société, je peux préciser que j’ai quand même apprécié le fait de regarder mes potes s'y adonner pendant des heures. Mais plutôt que de me retaper tout seul l’histoire dont je connaissais déjà une bonne partie, j’ai préféré me jeter sur le huitième opus dès sa sortie, histoire de devenir celui qu’on regarderait jouer, pour une fois. Pas question de rater cette occase en or de briller face aux potes. J’avais déjà loupé le coche trop de fois, de
Streets of Rage 3 aux suites de
Wipeout, ou de
Golden Axe. Tout de suite, j’ai compris pourquoi ce genre de jeu ne s’appréciait réellement qu’une fois la manette en main.
Retour sur expérience
En effet, impossible de saisir chaque nuance du gameplay en restant simple observateur. De même pour le scénario catastrophe aux enjeux mondiaux, et ses intrications semi-mièvres d’adolescents en pleine crise existentielle. Avec Final Fantasy VIII, j’ai enfin pu faire partie de l’aventure ! J’ai tissé des liens étroits avec mon équipe de personnages, j’ai adoré les voir progresser, gagner du nouvel équipement, lancer des invocations de plus en plus puissantes, affronter des ennemis toujours plus redoutables alors que l’histoire se déroulait petit-à-petit... Le système d’évolution, qui n’a rien à voir avec celui de son prédécesseur, m’a permis de faire le malin devant les copains. Eux qui ont cru pouvoir tout refaire comme avant avec leurs matérias, ils ont dû réapprendre de zéro, comme chaque opus FF sait se renouveler sur ce point. Bon, je me suis vite rendu compte que je n’avais pas tout compris dans ce bazar, et mon statut de pionnier vidéoludique a fichu le camp en quelques jours. J’ai bien essayé de briller de nouveau à travers le jeu de cartes intégré à la trame globale, mais là aussi je me suis ramassé. Tout comme dans la vraie vie, mon destin vidéoludique ne me réservait que les secondes, troisièmes, voire quatrièmes places, jamais la première. Ah, bah voilà que j’en pleure, maintenant.
Flashback spécial ambiance
Si je ne me trompe pas, la plupart des Final Fantasy prennent place dans un univers rétro-futuriste, plutôt steampunk et souvent un peu chelou (je connais peu les titres antérieurs au VII, donc je me trompe peut-être). Enfin, ça dépend des endroits et des moments, et aussi de l’espace-temps dans lequel on se… Bref ! L’atmosphère qui se dégage de tout ça possède une complexité bienvenue. Les paysages statiques nous offrent ce qui se fait de plus sublime sur cette bonne vieille Playstation (
Abe's Exoddus fait peut-être mieux, mais pas tant que ça non plus). Comme quoi, la console pouvait nous offrir autre chose que de la 3D toute carrée, même si à l’époque on ne demandait que ça. On se surprend à rester bloqué devant une rivière coulant à travers une forêt fleurie (même si elle ne coule pas, car image statique), tout autant qu’au milieu d’une métropole fraîchement détruite. Bon, au niveau des assets interactifs, en 3D donc, le style se voulant réaliste ne rend pas bien du tout. Aujourd’hui, je trouve que les graphismes cartoon du VII passaient mieux. On sent qu’une vraie passion a animé les graphistes, même si parfois, on affronte des monstres tellement bizarres qu’on se demande si la manette ne nous envoie pas des spores hallucinogènes au visage. De même, le design de certains personnages laisse à penser que les artistes ne buvaient pas que de l’eau durant leurs heures de travail. Qu’on aime ou pas, ce cocktail d’étrangeté et de maestria ne laisse jamais indifférent. Et moi, j’ai adoré tabasser des droïdes élastiques, des tigres à tentacules, ou des champignons géants pourvus de mâchoires verticales.
Réécoute de la bande-son
Prononcez le nom de Nobuo Uematsu à peu près n’importe où en public, vous trouverez toujours quelqu’un qui lèvera les bras en hurlant “Eh, mais c’est trop mon compositeur préféré” ! Il faut admettre que si le gars remplit d’immenses salles de concert pour y jouer les morceaux issus de divers Final Fantasy, il doit y avoir une bonne raison. Et en effet, même si je ne trouve pas tous les titres à mon goût dans ce huitième épisode, il en transparaît toujours une virtuosité inimitable (ouais, même le truc entêtant qui tourne en boucle pendant ces fameuses parties de cartes). Certains, comme le jingle de victoire après un combat, sont devenus plus célèbres que Wannabe des Spice Girls. Enfin, il y a les autres, majestueux, magnifiques, épiques ou beaux à en pleurer. Moi aussi, comme Squall et Linoa, j’aurais aimé subir ma crise d’ado enveloppé dans de si jolies mélodies. J’ai écouté Slipknot et Marilyn Manson à la place. Bon…
Final Fantasy VIII - Balamb Garden
Moment Nostalgie
Quand on se lance dans un Final Fantasy, on sait qu’on embarque pour une aventure de plusieurs dizaines d’heures. Les semaines durant lesquelles j’étais accro, le CD-ROM du jeu et ma sauvegarde sur carte mémoire voyageaient toujours avec moi. Ainsi, je continuais ma partie aussi bien chez papa que chez maman, mais également chez les potes. Je pouvais frimer devant ceux qui n’avaient pas atteint mon stade de progression, et je pouvais compter sur les copains qui avaient déjà battu tel ou tel gros boss pour m’aider à avancer dans l’histoire. Tout le monde adorait Final Fantasy dans mon entourage (à part quelques parents qui passaient devant la télé et balançaient avec une fierté conservatrice des plus malaisantes :”Moi j’appelle ça de la merde !”). Personne n’aurait songé à jouer à autre chose, dès lors qu'un gars dans la pièce souhaitait avancer de quelques pourcents dans son aventure. Une époque sans plus de soucis à gérer que de comprendre comment taper à 9999 de dégâts sur ces foutus monstres si bizarres. Par contre, un truc me chiffonne énormément dans tout ça. J’ai eu beau adorer ce jeu, je n’ai gardé aucun souvenir de son histoire, de son déroulement ou de la plupart de ses mécaniques. Je me souvenais de la sorcière méchante mais en fait pas méchante, des Ge-Force ultra cool, des rêves qui nous envoient dans le passé, du jeu de carte et de quelques autres passages (notamment le moment au début du 4ème CD où on parcourt la map en vaisseau à la recherche de… je sais même plus quoi tiens. J’ai arrêté là d’ailleurs, parce que j’ai jamais trouvé et ça a bloqué ma progression). Mais tout le reste, le conflit planétaire, les trois quarts des personnages, la mécanique de jonction… zappé ! Effacé de ma mémoire, tout ça. Trop bizarre.
Instant le plus stylé
Passer pratiquement toute la partie sans comprendre comment améliorer l’équipement de ses combattants, obtenir l’information par un pote qui a découvert par hasard (via l’option “piller” lors des combats), débloquer d’un coup toutes les zones que je trouvais trop difficiles.