[nostalgie] Unreal Tournament
Publié : 06 oct. 2023 11:04
Dans la catégorie "Les FPS qui m'ont marqué".
Fin 1999. La quasi-totalité des joueurs PC attendent Quake 3 comme le messie. Quake II, malgré une technique totalement obsolète (le jeu a 2 ans. Autant dire 2 siècles à cette époque), est encore le maître du FPS multijoueur sur Internet (Counter Strike et autres patchs pour Half-Life étant pas encore sortis).
Pendant ce temps, ID Software, après avoir pondu un Unreal magnifique, au gameplay daté, mais efficace en solo, veut lui offrir un patch multijoueur digne de ce nom.
Au final, leur multi prenant une ampleur démesurée, il sera décidé d'en faire un jeu à part entière, avec moteur amélioré. Ainsi sort Unreal Tournament fin 1999. Le jeu que personne n'attendait et qui surprendra tout le monde.
Headshot !
Après Half-Life, le FPS au scénario divin, voici donc UT, son contraire. Pas de scenario du tout ici, juste un pretexte. Vous etes un gladiateur du futur, balancé dans l'arène avec d'autres gladiateurs pour des jeux de tueries à grande échelle.
Donc ouais, Unreal Tournament est un jeu conçu pour le multijoueur. Jusqu'à 32 joueurs en simultané (16 la plupart du temps, en 8 vs 8). Bien entendu on peut quand même y jouer en solo, contre des bots, avec 8 niveaux de difficultés.
On peut y jouer en mode tournoi (succession de combats dans différents modes de jeu) ou entraînement (une seule partie qu'on va paramétrer soi-meme).
Ce mode solo est... Sympa. Non vraiment, c'est pas la folie mais c'est cool. Et c'était pratique en Europe, à une époque où l'ADSL commençait à peine à se répandre sur le territoire, que les Cyber-café te faisaient payer 20 francs de l'heure, et que bon les Lans entre potes c'était sympa mais ça s'organisait quoi.
Bon en fait il servira surtout d'entraînement pour le mode multi. Se familiariser avec les maps et le gameplay des differents modes de jeu avant de passer aux choses sérieuses est très utile.
Double-Kill !
Et les maps, y'en a un paquet. Genre une cinquantaine, rien que ça. Et si certaines sont un peu osefs, y'a de véritables perles quand même. La moyenne de qualité est extrêmement élevée.

Ce genre de perles. Y'a la même tour en face.
Quand aux modes de jeu, ils sont au nombre de 5.
-Le Deathmatch (chacun pour soit, le premier à atteindre un score choisi à l'avance gagne la partie).
- Team Deathmatch : bah pareil mais c'est deux équipes qui s'affrontent.
- Capture the Flag : plus stratégique. Les équipes A et B commencent (et repopent quand y'a mort) chacune d'un côté de la map, qu'on appelera la "base". Sur chaque base, un porte-drapeau avec un drapeau dessus. L'objectif de chaque team est d'aller chercher le drapeau adverse pour l'amener à au porte-drapeau de son équipe pour marquer un point. Celui qui porte le drapeau ne peut pas se servir d'une arme. Si le joueur de l'équipe B portant le drapeau A est tué, le drapeau reste en place jusqu'à ce que quelqu'un le ramasse (si c'est un joueur de l'équipe A, le drapeau reviendra direct à son porte drapeau, si c'est un joueur de l'équipe B il le ramasse et peut continuer la course jusqu'à son propre porte-drapeau).
Bref, un compromis attaque/défense, très prenant.
- Assault. En deux équipes encore. Chaque team a 3 points de repop. Si une team monopolise un point de repop ennemi un certain temps, elle va acquérir ce point de repop (4 points contre 2). Le but est d'acquérir ces 6 points.
Bien évidement, une équipe qui aura 5 points de pop est plus proche de gagner la partie MAIS ses joueurs peuvent être pas mal dispersés, re-apparaissant assez loin s'ils sont tués.
- Last-man. Ça ressemble à un Deathmatch mais le but est inverse. Pas de score à atteindre, mais un nombre de vies à ne pas perdre. Celui qui perd ses X vies (X étant paramétrer en début de partie) ne re-apparait plus. Le dernier en vie a gagné.
En associant le nombre de maps avec le nombre de modes, la durée de vie, si on accroche, tend vers l'infini.

En mouvement le jeu ressemblait à ça.
Multi-Kill !
Les armes sont plutôt nombreuses. Et marrantes. Y'a un côté futuriste-retro. Bien sûr on a du classique (guns, minigun, pistolaser). On a du moins classique (lance-disques qui rebondissent sur les murs 5-6 fois) . Du bourrin (lance-roquette, lance-grenades) et du hyper-mega-bourrin (le Redeemer, ou Rédempteur. Un énorme lance-missiles portable capable de nettoyer une grosse partie de la map, à ne surtout pas utiliser en intérieur).
Chaque arme dispose d'un tir principal et d'un tir secondaire, ce qui ajoute énormément de variété à la tuerie. Genre le tir principal du Redeemer fait partir le missile tout droit mais le tir secondaire vous permet de le diriger à la souris). Pour le lance disque ça sera des disques explosifs. Le Shock Core permet de charger une grosse boule de plasma (plus elle sera puissante, plus elle sera lente). Le lance roquette permet de charger un tir de plusieurs roquettes d'un coup. Le tir secondaire du sniper permet de zoomer. Etc etc etc.
À noter que certaines armes permettent de se suicider, ou disons se tuer par accident (en gros tout ce qui fait des dommages de zones, + le lance disque vu que ses projectiles rebondissent). En Deathmatch, s'auto-tuer vous enleve un point sur votre score.

Le Redeemer. Ça se voit que c'est une arme de bourrin ou pas ?
Bon allez ça suffit l'objectivité, place au ressenti émotionnel.
Deja, à l'epoque, OH MY GOD QUE C'EST BEAU. Nan mais vraiment, on en prend plein la gueule, un truc de fifou. C'est super bien modélisé. Les effets de lumières sont incroyables. Y'a des décors de fou parfois, c'dommage qu'on soit trop occupé à jouer pour les regarder. Le jeu a une espèce d'ambiance un peu industrielle, rouillée, que j'adore. J'sais pas comment dire. Ça fait crasseux, tout en étant incroyablement beau pour l'epoque.
Et c'est vraiment rapide. Sans atteindre la frénésie d'un Quake 3.
À mon sens c'est pas plus mal. Le jeu est rapide et bourrin, mais pas que. Il est aussi d'une précision redoutable. Et un joueur un peu entrainé peut vraiment faire des trucs jouissifs. Genre shooter un missile redeemer en vol alors qu'il est encore dans le camp en face par exemple (permettant de nettoyer d'un coup tout les ennemis). Ou se passer du zoom pour faire sauter des têtes au sniper, tout en strafant de gauche à droite comme un lutin épileptique. Balancer une grosse bouboule d'énergie avec le Shock Core et la faire péter avec un tir rapide et précis pour faire du dommage de zone.
Et un truc qui est particulièrement réussi dans Unreal Tournament, c'est son ambiance sonore. J'veux dire, c'est un jeu de gladiateur du futur télévisé. On a donc un commentateur, avec la voix bien badass, qui commente certaines actions. Le mythique "HEADSHOT" quand on... fait un headshot. Les double/multi/ultra/monster-Kill quand on tue 2/3/4/5 joueurs en un petit laps de temps. Les "(votre pseudo) IS ON A KILLING SPREE" (z'avez fait 5 frags sans mourrir) ou "(...) IS ON A RAMPAGE" (10 frags sans mourrir). Ça pue la testostérone mais franchement c'est trop bon.

Une explosion de tir secondaire du Shock Core.
ULTRA-KILL !
Les cartes sont, pour certaines, géniales. Et c'est sur ce jeu que j'ai ressenti pour la première fois le plaisir d'une grosse partie multijoueur sur un FPS sur PC. Surtout sur les modes Assault et Capture the Flag. Cooperer à 8 contre 8 (voire 16 Vs 16), c'est dur à décrire à un joueur console des années 90, mais ce sont des sensations bien plus fortes que tout ce qui est possible sur console.
J'ai des souvenirs de fou sur ce jeu. Quand un de tes alliés à choppé le drapeau ennemi et que tu arrives à le couvrir jusqu'à ce qu'il marque le point. Quand c'est toi qui choppes le drapeau, que tu te rend compte que tout ceux qui pourraient te couvrir sont morts et à l'autre bout de la map, et que tu te met à courrir en zigzagant frénétiquement, en hurlant "mamaaaaaaaan" (Dans ta tête le hurlement hein, irl ça peut provoquer des moqueries).
En fait pour le dire simplement : tu fais la guerre quoi. Et autant sur le Deathmatch ou le Last-man tu peux éventuellement te lasser si tu es trop fort ou trop nul, sur les autres types de modes en équipe, tu sens que tu es un rouage d'une équipe, que tu peux compter sur tes alliés et qu'ils comptent sur toi en retour.
Une pensée débile me vient. Quand j'étais gamin j'étais pas hyper sociable. Et ma mère voulait absolument lutter contre ce fait en m'inscrivant à des sports d'équipes. Ce qui en général a eu l'effet inverse de celui recherché.
Bah sur cet Unreal Tournament, j'ai compris. Unreal Tournament > Rugby dans le monde réel. Jamais j'ai autant eu l'impression de faire partie d'une team (quand bien même la team changeait tout le temps de membres) avant de jouer à Unreal. Et ça restera assez exclusif à Unreal Tournament, jusqu'à ce que je decouvre Battlefield 1942 qui améliore grandement ce genre de sentiments tout en le transposant dans un contexte de jeu plus réaliste et au gameplay plus développé.

Mode Assault, sur un train en mouvement, trop la classe.
MONSTER KILL !!!!!
Un mois après ce jeu sortait Quake 3. Globalement, il a eu davantage de succès (en nombre de joueurs) que cet Unreal, même si j'ai continué à en voir des tournois pendant plusieurs années.
Quake 3 avait certainement un moteur graphique plus solide. Encore plus beau. Encore plus rapide. Voire frénétique. Plus à l'aise malgré tout sur des configurations plus modestes. Un gameplay en apparence simplifié et pourtant assez pointu. Et surtout Quake 3 a eu des tonnes et des tonnes de mods.
Perso j'avais effectivement une nette préférence pour les modes Deathmatch de Quake 3. Pour le reste, Unreal a su conserver mon coeur. Même ses suites (UT 2003 puis 2004) sorties 3 et 4 ans plus tard, aussi excellentes soient elles, m'ont pas autant marqué que ce premier Unreal Tournament.
Probablement l'un des jeux qui m'a le plus marqué.

Ce sniper est un modèle de précision. Head-shot en perspective.
Quelques mots sur les versions consoles.
Le jeu est sorti en 2001 sur Dreamcast et PS2.
Comme toujours à l'époque, la version Dreamcast était superieure à la version PS2 (plus belle, plus fluide et plus stable). Merci l'architecture Dreamcast proche du PC. Bon c'est ce que dit la presse, vu que je possède que la version Dreamcast et pas la PS2 je peux pas juger moi-meme (cela dit les screenshots parlent d'eux même, cf plus bas) . Pour le reste, le contenu des deux versions consoles est identique.
Sommairement, le jeu est le même que sur PC. Une dizaine de niveaux en plus juste, et hélas le mode assault qui dégage (a priori un problème de carte trop grande et de manque de RAM sur les consoles concernées). Techniquement la version Dreamcast se rapproche franchement d'une version PC avec une config correcte. Par contre la version PS2 est flou et pas très belle.

Version Dreamcast

Version PS2. Et pour la version PC voyez les autres screens de la page
Bon bien évidement, la maniabilité en prend un coup mais ça reste étonnamment jouable, grâce notament à une aide à la visée (compensant le fait de pas jouer à la souris) et un paramétrage des touches à l'envie. Bon bien évidement encore, on choisira de se passer de certaines commandes bien pratiques sur PC (genre les ordres aux bots, voire un des deux types de tirs), parce qu'on a pas 30 boutons sur une manette Dreamcast ou PS2.
J'ai pas pu tester le jeu en ligne sur Dreamcast (ayant acheté cet Unreal bien trop tard) mais par contre j'ai pas mal joué au multi sur écran splité (qu'on avait pas sur PC). Jusqu'à 4 joueurs + les bots.
Et c'est simple : meilleur FPS ever en multi à l'epoque. La pour le coup, Golden Eye peut aller se rouler en boule et aller pleurer.
Seul défaut du multi sur le même écran : c'est l'orgie sonore. Cf ce que j'ai dit plus haut sur les bruitages et digits du jeu, mais x4 quoi.
À comparer avec Quake 3 Version Dreamcast (que j'ai aussi), je trouve Unreal très superieur. Parce que la jouabilité de Quake 3 Dreamcast est pas terrible je trouve. Et que bon de base je préfère UT à Quake 3 même sur PC.

Fin 1999. La quasi-totalité des joueurs PC attendent Quake 3 comme le messie. Quake II, malgré une technique totalement obsolète (le jeu a 2 ans. Autant dire 2 siècles à cette époque), est encore le maître du FPS multijoueur sur Internet (Counter Strike et autres patchs pour Half-Life étant pas encore sortis).
Pendant ce temps, ID Software, après avoir pondu un Unreal magnifique, au gameplay daté, mais efficace en solo, veut lui offrir un patch multijoueur digne de ce nom.
Au final, leur multi prenant une ampleur démesurée, il sera décidé d'en faire un jeu à part entière, avec moteur amélioré. Ainsi sort Unreal Tournament fin 1999. Le jeu que personne n'attendait et qui surprendra tout le monde.
Headshot !
Après Half-Life, le FPS au scénario divin, voici donc UT, son contraire. Pas de scenario du tout ici, juste un pretexte. Vous etes un gladiateur du futur, balancé dans l'arène avec d'autres gladiateurs pour des jeux de tueries à grande échelle.
Donc ouais, Unreal Tournament est un jeu conçu pour le multijoueur. Jusqu'à 32 joueurs en simultané (16 la plupart du temps, en 8 vs 8). Bien entendu on peut quand même y jouer en solo, contre des bots, avec 8 niveaux de difficultés.
On peut y jouer en mode tournoi (succession de combats dans différents modes de jeu) ou entraînement (une seule partie qu'on va paramétrer soi-meme).
Ce mode solo est... Sympa. Non vraiment, c'est pas la folie mais c'est cool. Et c'était pratique en Europe, à une époque où l'ADSL commençait à peine à se répandre sur le territoire, que les Cyber-café te faisaient payer 20 francs de l'heure, et que bon les Lans entre potes c'était sympa mais ça s'organisait quoi.
Bon en fait il servira surtout d'entraînement pour le mode multi. Se familiariser avec les maps et le gameplay des differents modes de jeu avant de passer aux choses sérieuses est très utile.
Double-Kill !
Et les maps, y'en a un paquet. Genre une cinquantaine, rien que ça. Et si certaines sont un peu osefs, y'a de véritables perles quand même. La moyenne de qualité est extrêmement élevée.

Ce genre de perles. Y'a la même tour en face.
Quand aux modes de jeu, ils sont au nombre de 5.
-Le Deathmatch (chacun pour soit, le premier à atteindre un score choisi à l'avance gagne la partie).
- Team Deathmatch : bah pareil mais c'est deux équipes qui s'affrontent.
- Capture the Flag : plus stratégique. Les équipes A et B commencent (et repopent quand y'a mort) chacune d'un côté de la map, qu'on appelera la "base". Sur chaque base, un porte-drapeau avec un drapeau dessus. L'objectif de chaque team est d'aller chercher le drapeau adverse pour l'amener à au porte-drapeau de son équipe pour marquer un point. Celui qui porte le drapeau ne peut pas se servir d'une arme. Si le joueur de l'équipe B portant le drapeau A est tué, le drapeau reste en place jusqu'à ce que quelqu'un le ramasse (si c'est un joueur de l'équipe A, le drapeau reviendra direct à son porte drapeau, si c'est un joueur de l'équipe B il le ramasse et peut continuer la course jusqu'à son propre porte-drapeau).
Bref, un compromis attaque/défense, très prenant.
- Assault. En deux équipes encore. Chaque team a 3 points de repop. Si une team monopolise un point de repop ennemi un certain temps, elle va acquérir ce point de repop (4 points contre 2). Le but est d'acquérir ces 6 points.
Bien évidement, une équipe qui aura 5 points de pop est plus proche de gagner la partie MAIS ses joueurs peuvent être pas mal dispersés, re-apparaissant assez loin s'ils sont tués.
- Last-man. Ça ressemble à un Deathmatch mais le but est inverse. Pas de score à atteindre, mais un nombre de vies à ne pas perdre. Celui qui perd ses X vies (X étant paramétrer en début de partie) ne re-apparait plus. Le dernier en vie a gagné.
En associant le nombre de maps avec le nombre de modes, la durée de vie, si on accroche, tend vers l'infini.

En mouvement le jeu ressemblait à ça.
Multi-Kill !
Les armes sont plutôt nombreuses. Et marrantes. Y'a un côté futuriste-retro. Bien sûr on a du classique (guns, minigun, pistolaser). On a du moins classique (lance-disques qui rebondissent sur les murs 5-6 fois) . Du bourrin (lance-roquette, lance-grenades) et du hyper-mega-bourrin (le Redeemer, ou Rédempteur. Un énorme lance-missiles portable capable de nettoyer une grosse partie de la map, à ne surtout pas utiliser en intérieur).
Chaque arme dispose d'un tir principal et d'un tir secondaire, ce qui ajoute énormément de variété à la tuerie. Genre le tir principal du Redeemer fait partir le missile tout droit mais le tir secondaire vous permet de le diriger à la souris). Pour le lance disque ça sera des disques explosifs. Le Shock Core permet de charger une grosse boule de plasma (plus elle sera puissante, plus elle sera lente). Le lance roquette permet de charger un tir de plusieurs roquettes d'un coup. Le tir secondaire du sniper permet de zoomer. Etc etc etc.
À noter que certaines armes permettent de se suicider, ou disons se tuer par accident (en gros tout ce qui fait des dommages de zones, + le lance disque vu que ses projectiles rebondissent). En Deathmatch, s'auto-tuer vous enleve un point sur votre score.

Le Redeemer. Ça se voit que c'est une arme de bourrin ou pas ?
Bon allez ça suffit l'objectivité, place au ressenti émotionnel.
Deja, à l'epoque, OH MY GOD QUE C'EST BEAU. Nan mais vraiment, on en prend plein la gueule, un truc de fifou. C'est super bien modélisé. Les effets de lumières sont incroyables. Y'a des décors de fou parfois, c'dommage qu'on soit trop occupé à jouer pour les regarder. Le jeu a une espèce d'ambiance un peu industrielle, rouillée, que j'adore. J'sais pas comment dire. Ça fait crasseux, tout en étant incroyablement beau pour l'epoque.
Et c'est vraiment rapide. Sans atteindre la frénésie d'un Quake 3.
À mon sens c'est pas plus mal. Le jeu est rapide et bourrin, mais pas que. Il est aussi d'une précision redoutable. Et un joueur un peu entrainé peut vraiment faire des trucs jouissifs. Genre shooter un missile redeemer en vol alors qu'il est encore dans le camp en face par exemple (permettant de nettoyer d'un coup tout les ennemis). Ou se passer du zoom pour faire sauter des têtes au sniper, tout en strafant de gauche à droite comme un lutin épileptique. Balancer une grosse bouboule d'énergie avec le Shock Core et la faire péter avec un tir rapide et précis pour faire du dommage de zone.
Et un truc qui est particulièrement réussi dans Unreal Tournament, c'est son ambiance sonore. J'veux dire, c'est un jeu de gladiateur du futur télévisé. On a donc un commentateur, avec la voix bien badass, qui commente certaines actions. Le mythique "HEADSHOT" quand on... fait un headshot. Les double/multi/ultra/monster-Kill quand on tue 2/3/4/5 joueurs en un petit laps de temps. Les "(votre pseudo) IS ON A KILLING SPREE" (z'avez fait 5 frags sans mourrir) ou "(...) IS ON A RAMPAGE" (10 frags sans mourrir). Ça pue la testostérone mais franchement c'est trop bon.

Une explosion de tir secondaire du Shock Core.
ULTRA-KILL !
Les cartes sont, pour certaines, géniales. Et c'est sur ce jeu que j'ai ressenti pour la première fois le plaisir d'une grosse partie multijoueur sur un FPS sur PC. Surtout sur les modes Assault et Capture the Flag. Cooperer à 8 contre 8 (voire 16 Vs 16), c'est dur à décrire à un joueur console des années 90, mais ce sont des sensations bien plus fortes que tout ce qui est possible sur console.
J'ai des souvenirs de fou sur ce jeu. Quand un de tes alliés à choppé le drapeau ennemi et que tu arrives à le couvrir jusqu'à ce qu'il marque le point. Quand c'est toi qui choppes le drapeau, que tu te rend compte que tout ceux qui pourraient te couvrir sont morts et à l'autre bout de la map, et que tu te met à courrir en zigzagant frénétiquement, en hurlant "mamaaaaaaaan" (Dans ta tête le hurlement hein, irl ça peut provoquer des moqueries).
En fait pour le dire simplement : tu fais la guerre quoi. Et autant sur le Deathmatch ou le Last-man tu peux éventuellement te lasser si tu es trop fort ou trop nul, sur les autres types de modes en équipe, tu sens que tu es un rouage d'une équipe, que tu peux compter sur tes alliés et qu'ils comptent sur toi en retour.
Une pensée débile me vient. Quand j'étais gamin j'étais pas hyper sociable. Et ma mère voulait absolument lutter contre ce fait en m'inscrivant à des sports d'équipes. Ce qui en général a eu l'effet inverse de celui recherché.
Bah sur cet Unreal Tournament, j'ai compris. Unreal Tournament > Rugby dans le monde réel. Jamais j'ai autant eu l'impression de faire partie d'une team (quand bien même la team changeait tout le temps de membres) avant de jouer à Unreal. Et ça restera assez exclusif à Unreal Tournament, jusqu'à ce que je decouvre Battlefield 1942 qui améliore grandement ce genre de sentiments tout en le transposant dans un contexte de jeu plus réaliste et au gameplay plus développé.

Mode Assault, sur un train en mouvement, trop la classe.
Un mois après ce jeu sortait Quake 3. Globalement, il a eu davantage de succès (en nombre de joueurs) que cet Unreal, même si j'ai continué à en voir des tournois pendant plusieurs années.
Quake 3 avait certainement un moteur graphique plus solide. Encore plus beau. Encore plus rapide. Voire frénétique. Plus à l'aise malgré tout sur des configurations plus modestes. Un gameplay en apparence simplifié et pourtant assez pointu. Et surtout Quake 3 a eu des tonnes et des tonnes de mods.
Perso j'avais effectivement une nette préférence pour les modes Deathmatch de Quake 3. Pour le reste, Unreal a su conserver mon coeur. Même ses suites (UT 2003 puis 2004) sorties 3 et 4 ans plus tard, aussi excellentes soient elles, m'ont pas autant marqué que ce premier Unreal Tournament.
Probablement l'un des jeux qui m'a le plus marqué.

Ce sniper est un modèle de précision. Head-shot en perspective.
Quelques mots sur les versions consoles.
Le jeu est sorti en 2001 sur Dreamcast et PS2.
Comme toujours à l'époque, la version Dreamcast était superieure à la version PS2 (plus belle, plus fluide et plus stable). Merci l'architecture Dreamcast proche du PC. Bon c'est ce que dit la presse, vu que je possède que la version Dreamcast et pas la PS2 je peux pas juger moi-meme (cela dit les screenshots parlent d'eux même, cf plus bas) . Pour le reste, le contenu des deux versions consoles est identique.
Sommairement, le jeu est le même que sur PC. Une dizaine de niveaux en plus juste, et hélas le mode assault qui dégage (a priori un problème de carte trop grande et de manque de RAM sur les consoles concernées). Techniquement la version Dreamcast se rapproche franchement d'une version PC avec une config correcte. Par contre la version PS2 est flou et pas très belle.

Version Dreamcast

Version PS2. Et pour la version PC voyez les autres screens de la page
Bon bien évidement, la maniabilité en prend un coup mais ça reste étonnamment jouable, grâce notament à une aide à la visée (compensant le fait de pas jouer à la souris) et un paramétrage des touches à l'envie. Bon bien évidement encore, on choisira de se passer de certaines commandes bien pratiques sur PC (genre les ordres aux bots, voire un des deux types de tirs), parce qu'on a pas 30 boutons sur une manette Dreamcast ou PS2.
J'ai pas pu tester le jeu en ligne sur Dreamcast (ayant acheté cet Unreal bien trop tard) mais par contre j'ai pas mal joué au multi sur écran splité (qu'on avait pas sur PC). Jusqu'à 4 joueurs + les bots.
Et c'est simple : meilleur FPS ever en multi à l'epoque. La pour le coup, Golden Eye peut aller se rouler en boule et aller pleurer.
Seul défaut du multi sur le même écran : c'est l'orgie sonore. Cf ce que j'ai dit plus haut sur les bruitages et digits du jeu, mais x4 quoi.
À comparer avec Quake 3 Version Dreamcast (que j'ai aussi), je trouve Unreal très superieur. Parce que la jouabilité de Quake 3 Dreamcast est pas terrible je trouve. Et que bon de base je préfère UT à Quake 3 même sur PC.