[Giant Poop] John Romero's Daikatana
Publié : 24 août 2025 23:06
J'ai une pathologie un peu bizzare. J'aime écrire sur des jeux de merde. Forcer le trait, exagérer à fond, faire des comparaisons portnawak. Bon j'aime aussi écrire sur des jeux qui m'ont marqué mais je trouve l'exercice plus compliqué. Syndrome JdG certainement, mais ça valait le coup de subir un jeu tout pourri rien que pour le plaisir de le casser ensuite.
Ça fait longtemps que j'en souffre. A l'époque d'Emunova, je cherchais les perles de bouse de la console, méconnues de préférence, pour les déterrer avant qu'elles compostent . Parce que si la N64 avait un paquet de bons jeux, elle avait aussi des bouses monumentales, qui parfois se trouvaient à quelques euros (à l'époque) dans des Cash, donc je me sentais d'utilité publique en fair.
Aaaaah Knife Edge, Bio Freaks (ton tour viendra), Aerogauge, South Park (toi aussi ton tour viendra), PaperBoy 64 ou encore Mortal Kombat Mythologies ou, un des plus beaux étrons que j'ai jamais vu : Batman Beyond, tous sur N64.
Pour ce jeu la par contre, j'ai franchement pensé à aller me faire soigner après coup.
Donc aujourd'hui, c'est le tour de :
Je crois bien ne jamais avoir vu cette boîte en vrai.
Celui ci, curieusement, j'en avais peu entendu parler. Je me rappelle quelques previews dans de vieux magazines, mais aucun test. Pourtant il est sorti en France. Sans doute que les magazines en question voulaient pas se souiller avec ce test. Ou alors les journaleux s'étaient mis en grève en recevant le jeu. Ou alors c'est rapport à la fameuse pub qui avait fait un peu scandale à l'époque (voir image plus bas), je sais pas.
Il a une histoire ce jeu. Développé par une team dirigée par Romero himself, le papa de Doom et Quake. Plusieurs teams en fait, faut dire que le développement a été chaotique, le sieur Romero étant a priori un sacré tyran. 3 ans de développement quand même, énorme à une époque où il sortait un Final Fantasy par an (et a priori les équipes successives communiquaient pas entre elles), et 3 versions du jeu différentes : la PC (jamais touché), la N64 (dont je vais parler) et la Game Boy Color (paraît qu'il est sympa lui).
Les pubs vendaient du rêve
Bon ouais okay, et le jeu donc ?
Sommairement, il était annoncé comme un croisement de FPS et de RPG (Deus Ex avait qu'a bien se tenir), avec des voyages temporels (on visiterait le turfu, mais aussi genre la Grèce antique, toussa toussa), le tout utilisant le moteur de Quake 2 (une référence en 1997 lorsque le développement a commencé, un peu vieillot mais toujours solide en 2000 lors de la sortie du jeu). On annonçait un jeu plutôt gore avec des dizaines d'armes. Bref, ça avait l'air sympa sur le papier.
Sauf que... J'ai déjà parlé du développement chaotique. Voyons ce que ça donne in-game.
Première impression : ça va.
Le premier contact avec le jeu est pas si désastreux.
Déjà faut dire que ce premier niveau est le plus joli.
Notre héros s'appelle Miyamoto. Rien à voir avec le genial créateur de Zelda et Mario, c'est juste un plouc. Lors d'une intro sacrément nanardesque mettant en scène un vieux sage et des ninjas assassins, on nous explique qu'on doit retrouver les 4 fragments de l'épée Daikatana, disséminés à différents lieux et différentes époques, reconstituer l'épée et sauver le monde. Grosso merdo hein.
Par moment le jeu est plutôt beau.
L'intro, c'est une intro N64. Donc, comme les autres cinématiques qui suivront, c'est du 3D temps réel, et y'a pas de voix.
Le scénario, j'aurais dû mal à le développer davantage. Parce que je m'en souviens pas surtout. Me rappelle que c'était très con et bourré de clichés par contre.
Notre héros doit également retrouver deux autres ploucs dans les premiers niveaux, indispensable pour finir le jeu plus tard.
L'aspect FPS.
Alors, ça se joue plutôt bien, Le framerate est correct, le stick réagit bien, on se déplace comme on veut, on vise sans trop de difficultés, nan franchement à ce stade bon, il a pas l'air si mal ce jeu.
Graphiquement bon, c'est chelou. Le jeu utilise le moteur de Quake 2 donc, qui a été énormément utilisé à la fin des années 90, surtout sur PC, chaque fois amélioré drastiquement. Des jeux comme Sin, Hexen 2, Half-Life ou Soldier of Fortune ont su le sublimer.
La, c'est moins beau que Quake 2 curieusement. Surtout au niveau du design général (beaucoup de fautes de goûts sur les textures toussa) mais même techniquement c'est pas fou (Les textures bavent, sont mal assemblées, ça bouge un peu tout seul dès que le personnage est en mouvement).
Parfois c'est beaucoup moins beau.
Vient ensuite le contact avec les premiers ennemis, et la c'est le drame : une des pires intelligence artificielle que j'ai jamais vu. Half-Life était pourtant sorti 2 ans plus tôt. Pour rester sur N64, GoldenEye faisait BEAUCOUP mieux trois an plus tôt. Les ennemis ici, ils réagissent pas toujours à votre présence, ils viennent au mieux par groupe de 3-4 se faire charcuter sous vos balles, font preuve d'aucune strategie.
Pour le dire autrement, ils représentent pas le moindre défi, à aucun moment dans le jeu, et finir ce dernier avec le petit pistolet de base est pas difficile. En prenant en compte l'énorme arsenal à disposition (bien 20-25 types d'armes, parfois surpuissante) ça tourne à la grosse blague, et y'a des armes qui peuvent pratiquement nettoyer l'intégralité d'un niveau en un seul tir (boss compris).
Si le jeu est plutôt joli sur le premier niveau, ça se gâte dans les 3 suivants. Avec en plus un curieux sentiment de non-continuité la dedans. Parce que donc les devs se parlaient pas.
Bon la on sent que l'équipe en avait plus rien à cirer.
L'aspect jeu de rôle.
Ça va aller vite la.
On peut upgrader les caractéristiques de son personnage (puissance, resistance, vitesse, sauts etc). Sauf que ce sont juste des statistiques en fait, jamais on ne fera la moindre différence in-game. Ça ne change RIEN. Et comme on peut de toute façons finir le jeu sans aucun soucis sans up son personnage, cet aspect RPG, en plus d'être invisible, est totalement inutile.
T'as parlé des deux ploucs la.
Ouais. Ils aideront le joueur dans sa progression. Déjà ils sont indispensables pour passer la seule unique véritable énigme du jeu (le reste du temps ça se résume à trouver une clé bleue pour ouvrir une porte bleue).
Ces deux cons sont LE point faible du titre. Déjà si vous avez connu ces jeux de la fin des 90's où vous devez vous taper une mission d'escorte, vous devez avoir ressenti un petit frisson désagréable vous parcourir. Même dans un jeu aussi formidable que GoldenEye c'était souvent la plaie. Ici c'est 1000 fois pire.
Déjà, ils nous assistent en combat.
Si vous jouez devant eux, vous êtes morts. Ils feront comme si vous étiez pas là, et vous vous ferez cribler de balles si vous avez le malheur d'être dans leur ligne de visée.
Si vous jouez derrière eux, tout ira bien, ils peuvent même finir le jeu sans vous en fait (ils sont comme vous, en gros invincibles aux tirs ennemis), le plus gros danger rencontré sera alors les portes automatiques (qui ont une fâcheuse tendance à les ecrabouiller comme des crottes sur un trottoir). Bien entendu si l'un des deux meurt, c'est game over hein. Mais c'est pas ça le pire.
Nan le gros soucis, c'est leur intelligence déplorable. Ils se bloquent partout. Dans les escaliers. Contre un mur dans des couloirs. Sont pas foutus de trouver l'unique ouverture dans une pièce de 12m2.
Le jeu entier se transforme en mission d'escorte pour ces deux teubés. Et, je l'ai pas encore dit, mais si le jeu (à côté de ça) est pas difficile, il est putain de long. Z'allez pleurer des larmes de sang et vous arracher les cordes vocales à hurler votre rage sur ces deux abrutis. Faut le vivre pour savoir. En 20 minutes avec eux on a déjà envie de balancer son pad à travers l'écran, et vous en avez pour des dizaines d'heures.
Les deux crétins.
3 ans pour ça
Bref. Au final on se retrouve avec un jeu mal réalisé, chiant à mourrir également, à la fois facile (les ennemis) et rageant comme j'ai jamais ressenti ça (les deux andouilles). Un multijoueur est présent, un simple deathmatch, plutôt lent et inutile en fait.
J'ai joué à 3 FPS que je jugerais vraiment mauvais sur N64. Le moins pire des 3 est Hexen 64. South Park ensuite, qui est déjà une énorme purge. Mais la palme de caca revient à ce jeu.
Je pense que c'est le pire jeu N64 que je connaisse en fait. Jamais aucun jeu ne m'a autant fait rager.
Ça fait longtemps que j'en souffre. A l'époque d'Emunova, je cherchais les perles de bouse de la console, méconnues de préférence, pour les déterrer avant qu'elles compostent . Parce que si la N64 avait un paquet de bons jeux, elle avait aussi des bouses monumentales, qui parfois se trouvaient à quelques euros (à l'époque) dans des Cash, donc je me sentais d'utilité publique en fair.
Aaaaah Knife Edge, Bio Freaks (ton tour viendra), Aerogauge, South Park (toi aussi ton tour viendra), PaperBoy 64 ou encore Mortal Kombat Mythologies ou, un des plus beaux étrons que j'ai jamais vu : Batman Beyond, tous sur N64.
Pour ce jeu la par contre, j'ai franchement pensé à aller me faire soigner après coup.
Donc aujourd'hui, c'est le tour de :
Je crois bien ne jamais avoir vu cette boîte en vrai.
Celui ci, curieusement, j'en avais peu entendu parler. Je me rappelle quelques previews dans de vieux magazines, mais aucun test. Pourtant il est sorti en France. Sans doute que les magazines en question voulaient pas se souiller avec ce test. Ou alors les journaleux s'étaient mis en grève en recevant le jeu. Ou alors c'est rapport à la fameuse pub qui avait fait un peu scandale à l'époque (voir image plus bas), je sais pas.
Il a une histoire ce jeu. Développé par une team dirigée par Romero himself, le papa de Doom et Quake. Plusieurs teams en fait, faut dire que le développement a été chaotique, le sieur Romero étant a priori un sacré tyran. 3 ans de développement quand même, énorme à une époque où il sortait un Final Fantasy par an (et a priori les équipes successives communiquaient pas entre elles), et 3 versions du jeu différentes : la PC (jamais touché), la N64 (dont je vais parler) et la Game Boy Color (paraît qu'il est sympa lui).
Les pubs vendaient du rêve
Bon ouais okay, et le jeu donc ?
Sommairement, il était annoncé comme un croisement de FPS et de RPG (Deus Ex avait qu'a bien se tenir), avec des voyages temporels (on visiterait le turfu, mais aussi genre la Grèce antique, toussa toussa), le tout utilisant le moteur de Quake 2 (une référence en 1997 lorsque le développement a commencé, un peu vieillot mais toujours solide en 2000 lors de la sortie du jeu). On annonçait un jeu plutôt gore avec des dizaines d'armes. Bref, ça avait l'air sympa sur le papier.
Sauf que... J'ai déjà parlé du développement chaotique. Voyons ce que ça donne in-game.
Première impression : ça va.
Le premier contact avec le jeu est pas si désastreux.
Déjà faut dire que ce premier niveau est le plus joli.
Notre héros s'appelle Miyamoto. Rien à voir avec le genial créateur de Zelda et Mario, c'est juste un plouc. Lors d'une intro sacrément nanardesque mettant en scène un vieux sage et des ninjas assassins, on nous explique qu'on doit retrouver les 4 fragments de l'épée Daikatana, disséminés à différents lieux et différentes époques, reconstituer l'épée et sauver le monde. Grosso merdo hein.
Par moment le jeu est plutôt beau.
L'intro, c'est une intro N64. Donc, comme les autres cinématiques qui suivront, c'est du 3D temps réel, et y'a pas de voix.
Le scénario, j'aurais dû mal à le développer davantage. Parce que je m'en souviens pas surtout. Me rappelle que c'était très con et bourré de clichés par contre.
Notre héros doit également retrouver deux autres ploucs dans les premiers niveaux, indispensable pour finir le jeu plus tard.
L'aspect FPS.
Alors, ça se joue plutôt bien, Le framerate est correct, le stick réagit bien, on se déplace comme on veut, on vise sans trop de difficultés, nan franchement à ce stade bon, il a pas l'air si mal ce jeu.
Graphiquement bon, c'est chelou. Le jeu utilise le moteur de Quake 2 donc, qui a été énormément utilisé à la fin des années 90, surtout sur PC, chaque fois amélioré drastiquement. Des jeux comme Sin, Hexen 2, Half-Life ou Soldier of Fortune ont su le sublimer.
La, c'est moins beau que Quake 2 curieusement. Surtout au niveau du design général (beaucoup de fautes de goûts sur les textures toussa) mais même techniquement c'est pas fou (Les textures bavent, sont mal assemblées, ça bouge un peu tout seul dès que le personnage est en mouvement).
Parfois c'est beaucoup moins beau.
Vient ensuite le contact avec les premiers ennemis, et la c'est le drame : une des pires intelligence artificielle que j'ai jamais vu. Half-Life était pourtant sorti 2 ans plus tôt. Pour rester sur N64, GoldenEye faisait BEAUCOUP mieux trois an plus tôt. Les ennemis ici, ils réagissent pas toujours à votre présence, ils viennent au mieux par groupe de 3-4 se faire charcuter sous vos balles, font preuve d'aucune strategie.
Pour le dire autrement, ils représentent pas le moindre défi, à aucun moment dans le jeu, et finir ce dernier avec le petit pistolet de base est pas difficile. En prenant en compte l'énorme arsenal à disposition (bien 20-25 types d'armes, parfois surpuissante) ça tourne à la grosse blague, et y'a des armes qui peuvent pratiquement nettoyer l'intégralité d'un niveau en un seul tir (boss compris).
Si le jeu est plutôt joli sur le premier niveau, ça se gâte dans les 3 suivants. Avec en plus un curieux sentiment de non-continuité la dedans. Parce que donc les devs se parlaient pas.
Bon la on sent que l'équipe en avait plus rien à cirer.
L'aspect jeu de rôle.
Ça va aller vite la.
On peut upgrader les caractéristiques de son personnage (puissance, resistance, vitesse, sauts etc). Sauf que ce sont juste des statistiques en fait, jamais on ne fera la moindre différence in-game. Ça ne change RIEN. Et comme on peut de toute façons finir le jeu sans aucun soucis sans up son personnage, cet aspect RPG, en plus d'être invisible, est totalement inutile.
T'as parlé des deux ploucs la.
Ouais. Ils aideront le joueur dans sa progression. Déjà ils sont indispensables pour passer la seule unique véritable énigme du jeu (le reste du temps ça se résume à trouver une clé bleue pour ouvrir une porte bleue).
Ces deux cons sont LE point faible du titre. Déjà si vous avez connu ces jeux de la fin des 90's où vous devez vous taper une mission d'escorte, vous devez avoir ressenti un petit frisson désagréable vous parcourir. Même dans un jeu aussi formidable que GoldenEye c'était souvent la plaie. Ici c'est 1000 fois pire.
Déjà, ils nous assistent en combat.
Si vous jouez devant eux, vous êtes morts. Ils feront comme si vous étiez pas là, et vous vous ferez cribler de balles si vous avez le malheur d'être dans leur ligne de visée.
Si vous jouez derrière eux, tout ira bien, ils peuvent même finir le jeu sans vous en fait (ils sont comme vous, en gros invincibles aux tirs ennemis), le plus gros danger rencontré sera alors les portes automatiques (qui ont une fâcheuse tendance à les ecrabouiller comme des crottes sur un trottoir). Bien entendu si l'un des deux meurt, c'est game over hein. Mais c'est pas ça le pire.
Nan le gros soucis, c'est leur intelligence déplorable. Ils se bloquent partout. Dans les escaliers. Contre un mur dans des couloirs. Sont pas foutus de trouver l'unique ouverture dans une pièce de 12m2.
Le jeu entier se transforme en mission d'escorte pour ces deux teubés. Et, je l'ai pas encore dit, mais si le jeu (à côté de ça) est pas difficile, il est putain de long. Z'allez pleurer des larmes de sang et vous arracher les cordes vocales à hurler votre rage sur ces deux abrutis. Faut le vivre pour savoir. En 20 minutes avec eux on a déjà envie de balancer son pad à travers l'écran, et vous en avez pour des dizaines d'heures.
Les deux crétins.
3 ans pour ça
Bref. Au final on se retrouve avec un jeu mal réalisé, chiant à mourrir également, à la fois facile (les ennemis) et rageant comme j'ai jamais ressenti ça (les deux andouilles). Un multijoueur est présent, un simple deathmatch, plutôt lent et inutile en fait.
J'ai joué à 3 FPS que je jugerais vraiment mauvais sur N64. Le moins pire des 3 est Hexen 64. South Park ensuite, qui est déjà une énorme purge. Mais la palme de caca revient à ce jeu.
Je pense que c'est le pire jeu N64 que je connaisse en fait. Jamais aucun jeu ne m'a autant fait rager.
