Pour les autres, il s'agit d'une association japonaise fondée et présidée par un Français (Joseph Redon) expatrié depuis très longtemps au Japon et qui tente de "sauver" le patrimoine vidéoludique japonais.
Pour comprendre l'immense tâche qu'ils affrontent, il y quelques années, la NHK World leur avait dédié un documentaire intéressant à travers sa série Inside Lens (ICI).
Désormais c'est la GPS elle-même qui lance une nouvelle série documentaire baptisée tout simplement Gei-Mu.
Plusieurs interviews sont prévues cette année et la première est consacrée au légendaire Yūichi Toyama, programmeur (entre autres) de Herzog, Seirei Senshi Spriggan, Spriggan Mark 2 et Sōkyūgurentai.
Pour ceux qui ne maîtriseraient pas l'anglais, le sous-titrage français est disponible.
C'est vraiment un super doc, donc je vous le conseille et surtout je vous encourage à le diffuser autour de vous.
Game Preservation Society
Publié : 27 janv. 2021 14:16
par Gringos10
cool, je ne connaissais pas, je vais regarder ça et partager.
Et du coup en tant que membre, qu'est-ce que tu es amené à faire, notamment sur la version française?
Game Preservation Society
Publié : 27 janv. 2021 14:45
par Kroko
Très intéressant. Ce qui est cocasse c'est que c'est un français qui s'occupe de la préservation du patrimoine Japonais. Il faut savoir qu'au début des années 2000 jusqu'à pas très longtemps beaucoup de jeux retro était jeté à la poubelle par les Japonais. Les japonais comprenaient pas pourquoi les Gaijin dévalisait les boutiques Japonaises pour "des vieilleries" et c'est plus tard que les Japonais ont compris qu'il y avait un marché à saisir et maintenant ils essayent de récupéré leur erreur avec la préservation du patrimoine
Game Preservation Society
Publié : 27 janv. 2021 14:59
par BeyondOasis
Il avait répondu à pas mal de questions de Florent Gorges d'ailleurs (c'est comme ça que je l'ai connu):
Et pour les anglophones, un reportage dont Florent fait référence dans son interview:
Très intéressant. Ce qui est cocasse c'est que c'est un français qui s'occupe de la préservation du patrimoine Japonais. Il faut savoir qu'au début des années 2000 jusqu'à pas très longtemps beaucoup de jeux retro était jeté à la poubelle par les Japonais. Les japonais comprenaient pas pourquoi les Gaijin dévalisait les boutiques Japonaises pour "des vieilleries" et c'est plus tard que les Japonais ont compris qu'il y avait un marché à saisir et maintenant ils essayent de récupéré leur erreur avec la préservation du patrimoine
Les Japonais n'apprennent plus de leurs erreurs. Avec les jeux vidéo, il s'est passé exactement la même chose qu'avec les Ukiyo-e. C'est quand les Occidentaux ont commencé à les dépouiller qu'ils ont compris que c'étaient des œuvres d'art.
Et du coup en tant que membre, qu'est-ce que tu es amené à faire, notamment sur la version française?
Pour la GPS, au delà de mon modeste soutien financier (via ma cotisation annuelle), mon rôle est principalement de relayer les infos postées par l'association sur place (un peu comme je viens de le faire ici). Aussi j'ai participé à l'internationalisation du site en traduisant les pages de présentation et les formulaires d'inscription en italien.
Pour la Ludothèque Française, en tant que membre du bureau, mon modeste rôle est essentiellement de participer aux réunions, aux prises de décisions mais surtout aux relations publiques ... concrètement, via mon réseau pro ou mon entourage j'essaye de promouvoir notre projet aux "bonnes personnes".
J'ai par exemple, avant même le lancement officiel de l'association, rencontrer le Secrétaire d'État chargé du Numérique de l'époque pour qu'il reçoive ensuite (par son chef de cabinet) Joseph Redon (qui est également le Président de La Ludothèque Française) et Benoit Moreau (notre principal maître d'ouvrage sur place) au Ministère.
Aussi, dans un registre plus technique que politique, j'ai établi des contacts avec des cadres et techniciens de l'INA, notamment pour nous aider à définir les stratégies pour rendre effective la préservation.
Et pour les anglophones, un reportage dont Florent fait référence dans son interview:
Tout à fait, et d'ailleurs le lien était déjà dans mon premier post; mais merci de le proposer en fenêtre ici
Game Preservation Society
Publié : 27 janv. 2021 21:43
par BeyondOasis
Ah pardon j'avais pas vu
Game Preservation Society
Publié : 14 févr. 2021 12:00
par kawickboy
Politiquement il se passe des choses concrètement ? Même s'il était très compliqué d'avoir un peu de parole j'ai pu poser 1 ou 2 questions qui fâchent lors des colloques à la BN mais j'ai l'impression que 3 ans plus tard c'est autruche-warrior et cie.
Parce que là nous sommes à la fois en fin de vie de consoles + une bonne crise économique, donc des jeux vont être retirés de stores démat' y compris pour ceux qui les ont payés.
Idem ces jeux ps3/ps4/360/one/switch./wii-u et + avec jeu sur bluray ou cartouche mais >1/3 du jeu est à télécharger tant que le constructeur et l'éditeur le voudront bien.
Niveau préservation on se pose là.
Comme des persos comme spiderman appartiennent plus à sony qu'à marvel, les jeux datant d'avant cet accord comme les acclaim on en fait quoi ? Capcom ne peut plus ressortir Marvel vs Capcom 2, il n'y a pas comme un problème ?
Autre sujet: les jeux genre micro des années 80s et début 90s, 100% indépendants des constructeurs. Les éditeurs ont disparu, les ayant-droits sont compliqués à dénicher. Prenons une adaptation de BD ou cinéma. Qui a les droits aujourd'hui ?
Et jeux d'arcade anciens dont certains n'ont pas même d'existence légale en France, les utilisateurs de MAME sont-ils de méchants pirates ? Quand des éditeur pompent le code source de MAME pour leur propre compil tout va bien par contre.
Eidos possède Core Design, créateur de Rick Dangerous. Aucun jeu sorti depuis Noël 1990. Pourtant une tentative de remake GBA a tourné court, et l'histoire du récent homebrew snes Justice Beaver prouve qu'ils ont encore beaucoup de temps à perdre façon Ratendo sur ses jeux qui ont près de 40 ans.
C'est comme un label qui poursuivrait les détenteurs de MP3 d'un groupe de son catalogue tout en refusant depuis 30 ans de ressortir des CD ou de le mettre sur iTunes.