J'ai maté Once upon a time in Hollywood, ou les déambulations de deux loosers dépassés par une industrie et un monde en permanente évolution.
Une ephemere star narcissique et depressive à la recherche de sa gloire passée, accompagnée par son fidèle acolyte, compagnon encombrant mais dont le dévouement sert à conforter l'égocentrisme. Tarantino nous propose une reconstitution nostalgique et poetique du Hollywood de la fin des années 60. Il convoque également les références du pop art qu'il affectionne (western, films d'art martiaux, et autres nanars impurs tombés dans l'oubli sauf pour lui...), ce pop art qu'il a lui même aidé à réhabiliter et enrichi de son propre style. Et son style justement est à son firmament !
Tout en maîtrise, sa réalisation est devenue classieuse, sa direction d'acteurs est parfaite, et ces derniers ne sont pas en reste pour insuffler l'émotion et la force aux dialogues ciselés du maestro.
Le cinéaste par son esthétique et son écriture, (reconnaissables au premier coup d'œil et à la première écoute, la marque des grands) nous rappelle que nous sommes devant un conte imaginaire, presque phantasmagorique, une fable à laquelle se mêlera la sordide réalité.
A la fois un hommage au cinéma, truffé d'allégories et de symboles sur le 7ème art, mais aussi une introspection, un bilan, une réflexion sur sa légitimité, faisant la rétrospective d'une carrière de 30 ans, qui laissera une filmographie parmi les plus riches, éclectiques, constantes et aboutis qui soit.
Je vous laisse l'apprécier par vous même, pour moi c'est un sans faute. Et ce "Il était une fois" en est son aboutissement.
1992 : Reservoir Dogs
1994 : Pulp Fiction
1997 : Jackie Brown
2003 : Kill Bill : Volume 1
2004 : Kill Bill : Volume 2
2007 : Boulevard de la mort (Death Proof)
2009 : Inglourious Basterds
2012 : Django Unchained
2015 : Les Huit Salopards (The Hateful Eight)
2019 : Once Upon a Time… in Hollywood
J'ai maté Once upon a time in Hollywood, ou les déambulations de deux loosers dépassés par une industrie et un monde en permanente évolution.
Une ephemere star narcissique et depressive à la recherche de sa gloire passée, accompagnée par son fidèle acolyte, compagnon encombrant mais dont le dévouement sert à conforter l'égocentrisme. Tarantino nous propose une reconstitution nostalgique et poetique du Hollywood de la fin des années 60. Il convoque également les références du pop art qu'il affectionne (western, films d'art martiaux, et autres nanars impurs tombés dans l'oubli sauf pour lui...), ce pop art qu'il a lui même aidé à réhabiliter et enrichi de son propre style. Et son style justement est à son firmament !
Tout en maîtrise, sa réalisation est devenue classieuse, sa direction d'acteurs est parfaite, et ces derniers ne sont pas en reste pour insuffler l'émotion et la force aux dialogues ciselés du maestro.
Le cinéaste par son esthétique et son écriture, (reconnaissables au premier coup d'œil et à la première écoute, la marque des grands) nous rappelle que nous sommes devant un conte imaginaire, presque phantasmagorique, une fable à laquelle se mêlera la sordide réalité.
Tout à la fois un hommage au cinéma, truffé d'allégories et de symboles sur le 7ème art, mais aussi une introspection, un bilan, une réflexion sur sa légitimité, faisant la rétrospective d'une carrière de 30 ans, qui laissera une filmographie parmi les plus riches, éclectiques, contantes et aboutis.
Je vous laisse l'apprécier par vous même, pour moi c'est un sans faute. Et ce "Il était une fois" est son aboutissement.
Tu ne parles à mon sens que de la moitié du film.
L'autre moitié étant la réécriture fantasmée par Tarantino l'affaire Charles Manson / Sharon Tate / Polanski. Aux états unis ce n'était pas un simple fait divers mais un vrai trauma qui faisait les gros titres et qui est connu de tous encore aujourd'hui. En France évidemment beaucoup moins (ou via le prisme polanski/me-too) d'où le fait que pleins de gens passent à côté (c'est le cas dans mon entourage, la plupart de mes amis sont totalement passé à côté de la fin).
En gros pour les américains la scène finale fantasmée doit avoir un impact similaire à celle d'Inglorious Bastards où tous les nazis brûlent dans un cinéma français. C'est jouissif. Pour la plupart des gens ici c'est une simple scène de tuerie gore gratuite.
J'ai voté Death Proof pour la question "quel est votre préféré", mais je te rejoins complètement sur "quel est objectivement son meilleur film", c'est son "Once Upon a Time...". La véritable clé de voûte de son oeuvre. J'en viens à espérer qu'il n'en fasse jamais d'autres !
Vous voulez ma super théorie sur les films de Tarantino ? Allez je vous la met quand même.
Il y a deux types de films de QT : ceux qui se déroulent dans son monde fantasmé et qui se partagent donc la même diégèse. Dans son monde, tout le monde aime le cinéma, tout le monde va au cinéma, tout le monde parle de cinéma. Quand ce n'est pas de cinéma, on parle musique, on parle littérature populaire, on parle de cocktails, on parle de tout mais on parle beaucoup. C'est son univers, qui est proche du notre, presque identique mais en un peu plus violent. Ce monde s'appelle en toute simplicité Hollywood.
Les autres films ne partagent pas cette diégèse, ils existent DANS la diégèse. Les personnages de Pulp Fiction par exemple, ont pu avoir vu Kill Bill à la télé. Les sont les films rêvés de QT si il fallait imaginer les films qui existent dans son Hollywood.
Ce qui donne, dans l'ordre chronologique "historique" :
1 : The Hateful Eight : diégèse réelle. Naissance des Etats-Unis alternatifs, où un noir peut être officier de l'armée Yankee, tenir une auberge et, au besoin, perforer un blanc vicieux. Ce film 1 présente un pays violent peuplé de gens qui, quand ils ne sont pas occupés à s'entre-tuer, savent raconter des histoires, apprécier un café ou un air de guitare. On y retrouve un palanqué de visages familiers qui seront dispersé dans d'autre générations, à d'autres endroits, dans d'autres rôles.
2 : Django Unchained : film rêvé. Les événements de Django ne sont pas fondateurs, c'est du cinéma. Il n'y a qu'au cinéma qu'on tient tête à une ville entière ou qu'on distribue des rafales infinie de plomb en écoutant du rap. Django, c'est un film de blaxploitation réalisé dans les années 70. On y retrouve un star d'Hollywood, Rick Dalton, notre Di Caprio. Suite à sa performance dans un role de méchant de western à la télé, les producteurs ont décidés d'exploiter cette veine et de donner un rôle à ce bon Dalton dans un série B locale, ce dont il s'affranchit avec brio (peut être grâce à un coup de pouce des Polanski ??). Pont avec un autre film rêvé : le docteur Schultz parle de son épouse défunte. Dans Kill Bill, The Bride se retrouve enterrée vivante dans la tombe d'une certaine Paula Schultz, morte dans les années 1860.
3 : Inglorious Basterds : film rêvé. Même dans un monde où on arrive à sauver Sharon Tate de Charlie Manson, on ne peut mettre "fin à cette guerre ce soir grâce à ce performant opérateur radio nommé Hans". C'est un fantasme de cinéma. Nous somme de nouveau dans un film d'exploitation des années 70, mais la star cette fois ci, c'est Cliff Booth. Devenu célèbre localement grace à son sauvetage mouvementé dans la villa Dalton, Hollywood le fait franchir le pas de cascadeur à acteur et lui offre le rôle de sa vie. Hélas, sa réputation d'assassin grandissante et la violence ridicule du film les envoient tout deux aux oubliettes et on entendra plus jamais parler de ce projet fou qu'était Inglorious Basterds.
4 : Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown : diégèse réelle. Ici, on retrouve 150 ans plus tard les turbulents "Hateful Eights" dans la zone géographique réduite de Los Angeles, Californie. Quand ils ne sont pas occupés à s'entre-tuer, ils aiment raconter des histoire, apprécier un café ou un air des Delfonics. Ce sont les rejetons de l'Amérique de QT qui se sont épanouis dans des rôles plus ou moins glorieux et qui peuplent sa ville fétiche et son monde, Hollywood. On y retrouve un actrice, Mia Wallace, à la carrière courte, mais déjà bien versée dans le crime. N'était-ce pas elle, encore enfant terrorisée, sous les traits de la propre fille d'Uma Thurman, assise sur la banquette arrière de la voiture fatale qui devant se rendre chez les Polanski ? Enfuie, elle épousa un autre destin. Et son pilote, perdu dans son monde, aura bien été envoyé dans le notre par le prophète Tarantino.
5 : Kill Bill : film rêvé : une blonde charismatique , un noire explosive, une française lascive, une japonaise bondissante et un experte du couteau : voici le casting du fameux pilote raconté autour d'un steak dans Pulp Fiction. Ce pilote, on l'a vu, ou plutot, on a vu sa suite, et sa s'appelle Kill Bill.
6 : Deathproof : diégèse réelle. Voila, sous forme d'épilogue ironique, la fin des aventures des 8 Vilains de Quentin dans son monde. Avec un titre qui nous indique quand ce petit manège ne se terminera jamais (sauf fin du monde pour cause de zombies...). Nous sommes au Texas, un vieil homme, cascadeurs, séducteur, as du volant, mange des nachos grande. Il n'est pas d'ici, mais il connait un peu le Texas. Dans sa jeunesse, il y a fait un séjour en prison. Le taulier qui remplit les verres et fait la discussion, on le connaît bien, il a créé ce monde. Mais il n'est pas là seulement pour apprécier la tiédeur des virgins pina-colada, il répond à ses pulsions homicides. Ou plutôt, féminicides. Cette silhouette imposante on la connaît : c'est l'épave roulante à grande vitesse de ce bon vieux Cliff Booth.
J'ai maté Once upon a time in Hollywood, ou les déambulations de deux loosers dépassés par une industrie et un monde en permanente évolution.
Une ephemere star narcissique et depressive à la recherche de sa gloire passée, accompagnée par son fidèle acolyte, compagnon encombrant mais dont le dévouement sert à conforter l'égocentrisme. Tarantino nous propose une reconstitution nostalgique et poetique du Hollywood de la fin des années 60. Il convoque également les références du pop art qu'il affectionne (western, films d'art martiaux, et autres nanars impurs tombés dans l'oubli sauf pour lui...), ce pop art qu'il a lui même aidé à réhabiliter et enrichi de son propre style. Et son style justement est à son firmament !
Tout en maîtrise, sa réalisation est devenue classieuse, sa direction d'acteurs est parfaite, et ces derniers ne sont pas en reste pour insuffler l'émotion et la force aux dialogues ciselés du maestro.
Le cinéaste par son esthétique et son écriture, (reconnaissables au premier coup d'œil et à la première écoute, la marque des grands) nous rappelle que nous sommes devant un conte imaginaire, presque phantasmagorique, une fable à laquelle se mêlera la sordide réalité.
Tout à la fois un hommage au cinéma, truffé d'allégories et de symboles sur le 7ème art, mais aussi une introspection, un bilan, une réflexion sur sa légitimité, faisant la rétrospective d'une carrière de 30 ans, qui laissera une filmographie parmi les plus riches, éclectiques, contantes et aboutis.
Je vous laisse l'apprécier par vous même, pour moi c'est un sans faute. Et ce "Il était une fois" est son aboutissement.
Tu ne parles à mon sens que de la moitié du film.
L'autre moitié étant la réécriture fantasmée par Tarantino l'affaire Charles Manson / Sharon Tate / Polanski. Aux états unis ce n'était pas un simple fait divers mais un vrai trauma qui faisait les gros titres et qui est connu de tous encore aujourd'hui. En France évidemment beaucoup moins (ou via le prisme polanski/me-too) d'où le fait que pleins de gens passent à côté (c'est le cas dans mon entourage, la plupart de mes amis sont totalement passé à côté de la fin).
En gros pour les américains la scène finale fantasmée doit avoir un impact similaire à celle d'Inglorious Bastards où tous les nazis brûlent dans un cinéma français. C'est jouissif. Pour la plupart des gens ici c'est une simple scène de tuerie gore gratuite.
Que ce soit dans inglorious ou dans once upon (et je connaissais le sordide fait divers) , les deux réécritures uchroniques ne m'ont pas choquées. Ça fait parti de tout un cheminement scenaristique de remise en question de la réalité. J'ai même été agréablement surpris sur once upon car je ne m'attendais pas du tout à une relecture, j'ai trouvé ça osé et été soulagé de ne pas voir une transposition réaliste de cet événement.
once upon a time ............... un film somme
je rajouterai qu'il fait aussi écho à notre époque , la fin d'une ère cinématographique. C'est aussi la première fois ou Trentino s'ouvre , on ressent tout son émerveillement à travers ses yeux d'enfant , doublé de sa vision d'adulte critique , c'est d'une sincérité rare.
Pour moi aussi ce film est son plus réussi , et celui qui m'aura le plus touché.
Quelqu'un à vu le remontage de hateful eight ? Cette version inédite est disponible uniquement aux Etats-Unis. Intitulée The Hateful Eight: Extended Edition, propose des épisodes de 50 minutes chacun, ainsi que 45 minutes en plus de la version cinéma totalement inédites.
même en typiak , je ne l'ai jamais trouvé
Mon préféré, "le plus jouissif", c'est Pulp Fiction
Son meilleur, "l'œuvre de la maturité", c'est Jackie Brown.
Sinon, mon top 3 :
1/ Pulp Fiction
2/ Jackie Brown
3/ Reservoir Dogs
Bref, mon Tarantino préféré c'est le Tarantino de ses débuts, avec les 3 films par lesquels j'ai découvert son cinéma.
Tout vu du fétichiste des pieds qui parlent plus vite que son ombre. Je ne saurai départager mon préféré parmi pulp fiction, réservoir dogs et boulevard de la mort.
Tarantino a aussi contribué à true romance et hero, vous en connaissez d'autres ?
J'ai voté "Django Unchained" pour deux raisons :
-L'ambiance, l'époque et les acteurs me plaisent énormément .
-Je n'ai toujours pas vu "Pulp Fiction" ni "One upon a Time...in Hollywood"
Si je devais faire un petit top Tarantino ça donnerait :
-Django Unchained
-Sin City
-Les Huit Salopards
-Reservoir Dogs
Je ne suis pas cinéphile , en tout cas, pas à votre niveau . Je ne pourrais jamais faire l'analyse d'un réalisateur ou d'un film comme vous le faites donc je suis content de voir que mon Tarantino préféré plaise à un expert
Oui, je sais pour "Pulp Fiction" . J'ai un ami qui me répète depuis des années de le regarder ... Je vais essayer cette année, promis
Pour "One upon a Time...in Hollywood", je n'ai pas l'impression qu'il y ai eu un engouement spécial à sa sortie, ni même entendu des retours dithyrambiques à son sujet . Je me trompe ?
Captain_Eraclés a écrit :Pour "One upon a Time...in Hollywood", je n'ai pas l'impression qu'il y ai eu un engouement spécial à sa sortie, ni même entendu des retours dithyrambiques à son sujet . Je me trompe ?
Non tu ne te trompes pas, il divise beaucoup, pour son parti pris à propos de ... mais je ne pourrais pas t'en dire plus, pour pas spoiler
En tout cas moi j'ai vraiment beaucoup aimé , un Tarantino bien plus réussi que son précédent Les 8 Saloparts
Edit : et il faut au minimum connaitre le Hollywood des années 70 et l'histoire de Sharon Tate.
Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment un "film d'initié", je l'ai revu deux fois en soirée DVD avec des amis qui ne connaissent rien à l'histoire de Sharon Tate (et au demeurant, s'en fichent complètement) et pourtant le film plait beaucoup, la fiction l'emporte sur le fait divers. J'ai même un collègue dont c'était le premier Tarantino qui a dit que le film aurait pu durer deux heures de plus sans rien raconter de spécial qu'il serait tout de même resté devant le sourire aux lèvres.
A mon humble avis si il a pu " déplaire" à sa sortie (c'est faux, tout les gens de bons goûts ont adoré) c'était des plaintes de faux fans bruyants avec des idées très arrêtées et erronées sur le cinéma de QT, ceux qui ne savent pas qu'il y a une vraie cinématographie au delà des effusions de sang et des gros mots.
J'ai voté "Django Unchained" pour deux raisons :
-L'ambiance, l'époque et les acteurs me plaisent énormément .
-Je n'ai toujours pas vu "Pulp Fiction" ni "One upon a Time...in Hollywood"
Les deux meilleurs pour moi.
Sinon Django moi aussi j'ai bien aimé, notamment les seconds rôles de Waltz et Dicaprio, mais aussi pour la beauté formelle de l'ensemble.
Edit : et il faut au minimum connaitre le Hollywood des années 70 et l'histoire de Sharon Tate.
J'ai vu un ou deux documentaires la-dessus et c'est évoqué briévement dans la série "Mindhunter" . Je ne devrais pas être trop perdu . Allez, j'essaie de me le faire en Mai
Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment un "film d'initié", je l'ai revu deux fois en soirée DVD avec des amis qui ne connaissent rien à l'histoire de Sharon Tate (et au demeurant, s'en fichent complètement) et pourtant le film plait beaucoup, la fiction l'emporte sur le fait divers. J'ai même un collègue dont c'était le premier Tarantino qui a dit que le film aurait pu durer deux heures de plus sans rien raconter de spécial qu'il serait tout de même resté devant le sourire aux lèvres.
A mon humble avis si il a pu " déplaire" à sa sortie (c'est faux, tout les gens de bons goûts ont adoré) c'était des plaintes de faux fans bruyants avec des idées très arrêtées et erronées sur le cinéma de QT, ceux qui ne savent pas qu'il y a une vraie cinématographie au delà des effusions de sang et des gros mots.
Je pense quand même qu'il plaira plus à un aguerri et amoureux de cinéma qui s'amusera à capter et analyser les références qui égrènent le film, et à quelqu'un d'initié au fait divers central, qui vivra l'histoire comme un compte à rebours en attendant le fameux final.
Et c'est pour ça a mon avis, qu'il est passé un peu sous les radars du box office, car malgré son casting 5 étoiles, beaucoup de personnes s'y sont ennuyés par manque de connaissance et d'intérêt pour les sujets traités.
Après des exceptions comme celles que tu cites, il y en a évidemment et heureusement, car il reste la qualité formelle et l'écriture savoureuse de Tarantino qui pourra en appâter quelques uns.
Mais j'ai pu constater autour de moi que le grand public était beaucoup moins friand du Tarantino introspectif, que du Tarantino spectaculaire de Django ou Kill Bill.
Edit : et il faut au minimum connaitre le Hollywood des années 70 et l'histoire de Sharon Tate.
J'ai vu un ou deux documentaires la-dessus et c'est évoqué briévement dans la série "Mindhunter" . Je ne devrais pas être trop perdu . Allez, j'essaie de me le faire en Mai
Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment un "film d'initié", je l'ai revu deux fois en soirée DVD avec des amis qui ne connaissent rien à l'histoire de Sharon Tate (et au demeurant, s'en fichent complètement) et pourtant le film plait beaucoup, la fiction l'emporte sur le fait divers. J'ai même un collègue dont c'était le premier Tarantino qui a dit que le film aurait pu durer deux heures de plus sans rien raconter de spécial qu'il serait tout de même resté devant le sourire aux lèvres.
A mon humble avis si il a pu " déplaire" à sa sortie (c'est faux, tout les gens de bons goûts ont adoré) c'était des plaintes de faux fans bruyants avec des idées très arrêtées et erronées sur le cinéma de QT, ceux qui ne savent pas qu'il y a une vraie cinématographie au delà des effusions de sang et des gros mots.
Je pense quand même qu'il plaira plus à un aguerri et amoureux de cinéma qui s'amusera à capter et analyser les références qui égrènent le film, et à quelqu'un d'initié au fait divers central, qui vivra l'histoire comme un compte à rebours en attendant le fameux final.
Et c'est pour ça a mon avis, qu'il est passé un peu sous les radars du box office, car malgré son casting 5 étoiles, beaucoup de personnes s'y sont ennuyés par manque de connaissance et d'intérêt pour les sujets traités.
Après des exceptions comme celles que tu cites, il y en a évidemment et heureusement, car il reste la qualité formelle et l'écriture savoureuse de Tarantino qui pourra en appâter quelques uns.
Mais j'ai pu constater autour de moi que le grand public était beaucoup moins friand du Tarantino introspectif, que du Tarantino spectaculaire de Django ou Kill Bill.
J'ai quand même des collègues qui m'ont dit " n'avoir rien compris " au film .J'ai essayé de discuter sur ce qu'ils n'avaient pas saisi , il m'ont rétorqué que je voyais et cherchais des truc inexistants pour les faire passer pour des cons
je me suis toujours demandé comment il est resté à l'abris de tous les vautours neo-bienpensants
Dans sa filmo , il y en a pour tous les particularistes et ismes , encore faut il dépasser le premier degré